Complexité

[Yozz]

Non non je ne confonds pas je parle du développement du noyau. Mon argument est que de fait il y a une sorte d'organisation qui gère le développement.

Mais ça, personne ne le conteste. L'argument défendu est qu'un noyau, c'est déjà beaucoup moins complexe qu'un système d'exploitation dans son intégralité, et que ça reste dans les limites de ce qui est gérable par une seule organisation. Par contre, Winwin est développé par une seule organisation, alors que c'est un truc tellement complexe que ça en devient improductif.

[David Boring]

Je n'avais pas compris l'argument de l'article comme ça, peut-être justement parce que quand je vois "linux" je pense kernel et pas OS. Je trouve leur idée très mal exprimée puisqu'à aucun moment ils ne parlent de modularité, de découpage en projets de plus petite taille etc… on a juste "les deux projets sont de taille comparable" et "l'open source est meilleur arrivé à ce niveau de complexité". Ce qui me paraissait une absence d'argumentation.

Bon ça semble peut-être de la pure mauvaise foi pour justifier mon incompréhension mais je maintiens.

[pankkake]

Il y a des modules, des branches (officielles et non officielles), des patchs… à vrai dire la critique de Linux se fait souvent sur ce côté trop décentralisé par rapport aux noyaux type BSD (et bien sûr aux noyaux non open source) !

[David Boring]

Cette critique-là ne me semble pas fondée car "historiquement" les projets libres qui ont avancé rapidement sont plutôt ceux qui ont adopté un modèle plus décentralisé (i.e.) plutot bazar que cathédrale dans les termes de Raymond.

[Invité jabial]

C'est lié à la limitation naturelle du nombre gens qui participent à des projets qu'on devrait plutôt appeler "maisonnettes" que cathédrales, tant il est parfois difficile d'y entrer.

Je pense qu'étant donné un nombre égal de participants de même niveau, un management cathédrale fonctionnera mieux, et que ce qui a perdu celui-ci dans le passé c'est l'absence d'ouverture.

Par conséquent, mieux vaut un bazar ouvert qu'une "cathédrale" fermée, mais ça ne dit rien sur les qualités d'une cathédrale ouverte.

[Yozz]

Cette critique-là ne me semble pas fondé car "historiquement" les projets libres qui ont avancé rapidement sont plutôt ceux qui ont adopté un modèle plus décentralisé (i.e.) plutot bazar que cathédrale dans les termes de Raymond.

Ouich. Il suffit de voir comment le Hurd a avancé par rapport à Linux (le noyau). D'ailleurs, Raymond pensait assez bien au Hurd et au développement FSF en parlant de la cathédrale.

Ceci dit, je crois que les remarques de Jabial sont pertinentes. In fine, il faut tirer les meilleur parti de la décentralisation et de l'ouverture, mais ne pas laisser le bazar mener au chaos total. Ceci dit, je n'ai pas d'exemple qui me vienne à l'esprit de projets qui aient échoué car trop chaotiques.

[h16]

des projets qu'on devrait plutôt appeler "maisonnettes" tant il est parfois difficile d'y entrer.

Projet maisons closes ?

[pankkake]

Il est d'ailleurs intéressant de noter que certains projets (pourtant importants) ne sont maintenus que par quelques personnes (comme PAM ou encore Slackware, une distribution Linux majeure, dont le mainteneur unique a eu des problèmes de santé récemment, l'évenement ayant d'ailleurs été assez médiatisé), et même si bien sûr ils acceptent des patchs en provenance de contributeurs externes ça a souvent mené à des "forks" pour cause de désaccord de développement ou d'inactivité des développeurs comme X.org de XFree86, XEmacs de Emacs même s'ils restent proches et qu'Emacs a plus de succès, ou encore BMP de XMMS, toute cette phrase interminable pour dire que quand un projet open-source a un modèle de développement fermé et qu'il y a un problème, dans le pire des cas, on lui trouve rapidement un remplaçant, avec le même code ou un code neuf ("from scratch"), par exemple pour le passage de du super buggé famd au buggé mais tout de même moins Gamin, cette dernière méthode étant tout de même facilitée par le côté ouvert des spécifications.