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Teleportation des bulletins de votes


Bastiat

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Bon j'exagère un peu, il n'y a que la clé qui soit téléportée.

idQuantique crée par un universitaire de genéve fourni le matériel.

http://www.i-com.ch/fr/centre/presse/?acti…mp;info_id=3981

Le Temps - Elections : système de cryptage inédit

Informations complémentaires : http://www.letemps.ch/

INFORMATIQUE. Genève sécurisera la transmission des résultats du 21 octobre grâce à une méthode révolutionnaire, la cryptographie quantique, mise au point par des physiciens de l'Université.

Olivier Dessibourg, © Le Temps, Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Vendredi 12 octobre 2007

«A ma connaissance, il s'agit d'une première mondiale! C'est la première fois qu'une collectivité publique exploitera en situation réelle la cryptographie quantique pour sécuriser une transmission d'informations.» Grégoire Ribordy, directeur d'idQuantique, pèse ses mots. Mais ne cache pas sa satisfaction: la technologie révolutionnaire développée par cette société spin-off de l'Université de Genève (Unige) a été choisie par l'Etat de Genève et sera appliquée lors des élections fédérales du 21 octobre.

Le canton sécurisera en effet par cryptographie quantique la ligne de communication - des fibres optiques ordinaires - reliant Uni Mail, où seront dépouillés quelque 110000 bulletins, au centre de données de l'Etat situé à 1,5 km aux Acacias, a annoncé hier le chancelier d'Etat Robert Hensler: «Nous voulons offrir des conditions optimales de sécurité.»

A l'heure actuelle, les données confidentielles sont cryptées et protégées classiquement par des gros «cadenas digitaux». La clé en est une suite informatique de «0» et de «1», que l'expéditeur doit faire parvenir au destinataire des données. Or même le plus solide des verrous devient futile si quelqu'un parvient à intercepter puis décrypter ladite clé.

Depuis dix ans, le groupe de Nicolas Gisin à l'Unige développe une parade à ce problème, en tirant parti des lois d'un domaine de la physique appelée mécanique quantique et en les appliquant à… la lumière. «Deux particules de lumière (photons) peuvent se retrouver liées par une connexion immatérielle appelé «intrication», explique le professeur. Dans ce cas, il est impossible de faire une mesure sur ce couple sans le perturber.» C'est cette propriété, étudiée en détail dans les laboratoires, qui se retrouve aujourd'hui à la base de la cryptographie quantique.

Le système mis au point par idQuantique, et déjà testé à moult reprises, est simple. Deux «boîtes noires», de la taille d'un ordinateur, sont reliées par une fibre optique dans lequel circule le message crypté; le 21 octobre, il s'agira des suffrages récoltés par chaque candidat. Quant à la clé qui permettra de les lire, il s'agit justement de deux photons «intriqués» par le dispositif, circulant par le même canal vers les deux terminaux. Et tout l'intérêt est là, dit Grégoire Ribordy: «Cette communication de la clé devient inviolable: si une tierce personne voulait intercepter cet échange, la configuration du couple de photons serait aussitôt modifiée. Si bien que tant l'expéditeur que le destinataire - ici les deux boîtiers situés à Uni Mail et aux Acacias - remarqueraient immédiatement qu'il y a eu intrusion.»

L'Etat de Genève a acquis ce système «pour la somme de 100000 francs, formation des utilisateurs comprise», a précisé Robert Hensler. «Mais l'un des autres avantages de notre produit est qu'il fonctionne de façon automatisée, dit Grégoire Ribordy. Plus besoin donc d'être physicien pour le manipuler.»

Toute «première» comportant des risques inhérents à son côté inédit, est-il raisonnable de tester cette innovation lors d'un événement aussi important? «La valeur ajoutée apportée, ici, c'est moins de nous protéger d'attaques externes - nous le sommes déjà - que de nous permettre de voir si l'information a subi une altération lors de son transit entre la saisie et le stockage», rassure le chancelier. De plus, «la fibre optique utilisée fait partie d'un réseau appartenant à l'Etat», abonde Jean-Pierre Gilliéron, directeur de la production au Centre des technologies de l'information

Frédéric Costé, fondateur en France d'une entreprise concurrente, SmartQuantum, accueille avec intérêt l'essai genevois: «Le marché commercial de la cryptographie quantique reste à construire. Toute validation en conditions réelles de cette technologie permet de montrer sa puissance et sa robustesse.» Sans trop s'avancer Grégoire Ribordy confirme que «le marché annuel de la cryptologie classique est estimé à 500 à 600 millions de dollars», et qu'il compte dès lors bien «convertir une fraction de ces clients potentiels». Vice-président d'une autre firme concurrente, l'américaine MagiQ, Andrew Hammond estimait plus franchement, en 2003, ce marché émergeant à un milliard de dollars.

Décidés à y jouer les premiers rôles, les scientifiques genevois ont aussi annoncé hier la création d'un réseau lémanique de communication quantique baptisé SwissQuantum. Géré par le professeur Gisin, «il constituera une plate-forme de recherches, de formation autant que de démonstration de la cryptographie quantique, et servira à profiler la région lémanique comme haut lieu de la sécurité numérique», souhaite Grégoire Ribordy.

Date de l'article : 12 oct. 2007

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Je n'ai pas vraiment compris le fonctionnement exact de la technologie. Mais ce qui est sûr c'est qu'a chaque fois qu'un mec prétend qu'il a découvert un nouveau systeme inviolable il est cracké dans les semaines qui suivent.

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Je n'ai pas vraiment compris le fonctionnement exact de la technologie. Mais ce qui est sûr c'est qu'a chaque fois qu'un mec prétend qu'il a découvert un nouveau systeme inviolable il est cracké dans les semaines qui suivent.

Dans ce cas, c'est inviolable physiquement, par nature même. En revanche, l'ingénierie sociale fonctionne toujours aussi bien.

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Dans ce cas, c'est inviolable physiquement, par nature même. En revanche, l'ingénierie sociale fonctionne toujours aussi bien.

C'est effectivement 100% incraquable mais juste entre les deux emetteurs (en gros personne ne peut se mettre au milieu chopper un photon et en renvoyer un et que le tout passe inaperçu). En fait on se fait toujours avoir au moment où la machine fait une lecture (ou un répétiteur) : il y a une décharge éléctrique, de la chaleur dégagée etc. ou que l'info transite autrement.

C'est un peu comme ça que l'I-phone encrypté avec une clef de 1024 bits n'a pas tenu 15 jours face aux pirates :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…t=0&start=0

et pourtant je connais peu de monde pouvant factoriser un entier d'une telle taille.

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C'est effectivement 100% incraquable mais juste entre les deux emetteurs (en gros personne ne peut se mettre au milieu chopper un photon et en renvoyer un et que le tout passe inaperçu). En fait on se fait toujours avoir au moment où la machine fait une lecture (ou un répétiteur) : il y a une décharge éléctrique, de la chaleur dégagée etc. ou que l'info transite autrement.

… et on peut-mettre un pistolet sur la tempe du type qui recoit l'information cela n'empeche que la crypto quantique remplit son objectif parfaitement.

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… et on peut-mettre un pistolet sur la tempe du type qui recoit l'information cela n'empeche que la crypto quantique remplit son objectif parfaitement.

Tu abuses un peu mais c'est toujours comme ça que ça finit par craquer (j'avais vu un talk de Shamir qui montrait qu'en regardant les vibrations engendrées par les disques durs on peut craquer un générateur de nombre aléatoire et tout plein de truc de ce style). Ce que la crypto quantique t'assure est très limité (c'est juste le canal de communication sur quelques km) mais c'est quand même formidable (car c'est vraiment incassable).

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