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SMIC et chômage


Winsor

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Bonjour,

On nous cite souvent que la hausse du SMIC, ça fait du chômage.

En fait, il n'en est pas toujours ainsi. On a déjà constaté que des hausses, même successives ne faisaient pas croitre le chômage.

Quelqu'un aurait une explication ?

Le postulat énoncé par Gary Becker comme quoi « Un salaire minimum plus élevé réduira encore les occasions d'emploi des travailleurs peu qualifiés. » n'est-il pas aussi fiable ?

Je veux bien qu'on nous cite l'intervention de l'état et les rigidités et autres segmentations du marché du travail comme cause du chômage, mais pourquoi autant citer le SMIC, s'il peut être contesté ?

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Bonjour,

On nous cite souvent que la hausse du SMIC, ça fait du chômage.

En fait, il n'en est pas toujours ainsi. On a déjà constaté que des hausses, même successives ne faisaient pas croitre le chômage.

Quelqu'un aurait une explication ?

Au lieu de regarder le chômage regarder le taux d'emplois des 15-65 ans et en particulier celui des 15-20 ans quand le SMIC augmente.

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On nous cite souvent que la hausse du SMIC, ça fait du chômage.

En fait, il n'en est pas toujours ainsi. On a déjà constaté que des hausses, même successives ne faisaient pas croitre le chômage.

Quelqu'un aurait une explication ?

C'est le cas "toutes choses égales par ailleurs". Sauf que rien n'est jamais égal par ailleurs. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'une hausse du SMIC créera davantage de chômage qu'une absence de hausse. L'effet de la hausse du SMIC peut être recouvert par d'autres évènements qui vont en sens contraire.

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On nous cite souvent que la hausse du SMIC, ça fait du chômage.

En fait, il n'en est pas toujours ainsi. On a déjà constaté que des hausses, même successives ne faisaient pas croitre le chômage.

Déjà, prendre un échantillon de données historiques pour alimenter un moulin ou un autre est problématique: la science économique n'est pas une science expérimentale.

Un petit lien: Pseudo expérimentalisme

Sur un plan plus technique, le chômage statistique est un bricolage: le chiffre du chômage est celui de la "catégorie I", or il y a 8 catégories de chômeurs…

On en compte plus les astuces pour vider la catégorie I et remplir les autres ou radier les chômeurs des listes.

Si on descend plus en profondeur, le chômage est un phénomène complexe: ses déterminants sont multiples, comme l'évoque Rincevent.

En gros, pour expliquer: un smic trop élevé a aussi pour effer de vider du chômage les catégories de personnes qui savent pertinament qu'elles ne trouveront jamais un emploi ("légal") au taux horaire du SMIC.

Ben oui, pour être au chômage, il faut rechercher un emploi…

Ce qu'explique JR, c'est que le taux d'emploi est une variable plus pertinente à lier au prix d'achat du travail (dont le SMIC n'est qu'une composante)

Lis ceci pour plus d'infos: SMIC

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Bonjour,

On nous cite souvent que la hausse du SMIC, ça fait du chômage.

En fait, il n'en est pas toujours ainsi. On a déjà constaté que des hausses, même successives ne faisaient pas croitre le chômage.

Quelqu'un aurait une explication ?

Le postulat énoncé par Gary Becker comme quoi « Un salaire minimum plus élevé réduira encore les occasions d'emploi des travailleurs peu qualifiés. » n'est-il pas aussi fiable ?

Je veux bien qu'on nous cite l'intervention de l'état et les rigidités et autres segmentations du marché du travail comme cause du chômage, mais pourquoi autant citer le SMIC, s'il peut être contesté ?

Bonjour,

Les quartiers pauvres et ghettos made in France sont remplis de jeunes qui, pour beaucoup sinon la plupart, ne demandent qu'une chose: travailler. Notre système leur barre l'accès à l'emploi (car pas assez qualifiés, pas le bon nom, pas la bonne adresse, etc) et les maintient dans un statut de citoyen de seconde zone. C'est là la pire des "injustices sociales" (pour reprendre une expression chère aux bonnes âmes de gauche et de droite :icon_up: ). Si A souhaite travailler pour B et que les deux sont d'accord pour fixer un salaire de X, pourquoi et de quel droit l'Etat viendrait s'interposer en imposant un salaire "minimum" de Y? Salaire minimum qui, soit dit en passant, est en train de devenir de plus en plus la norme. Et qui participe ainsi pleinement à un nivellement par le bas de l'ensemble de la société…

Une politique réellement sociale conduirait, non pas à augmenter le SMIC, mais à le baisser de manière significative (voir même à l'abolir le temps d'assainir la situation), pour permettre à tous ceux qui sont maintenus contre leur grés dans l'assistanat de trouver leur place sur le marché du travail.

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Déjà, prendre un échantillon de données historiques pour alimenter un moulin ou un autre est problématique: la science économique n'est pas une science expérimentale.

Un petit lien: Pseudo expérimentalisme

Sur un plan plus technique, le chômage statistique est un bricolage: le chiffre du chômage est celui de la "catégorie I", or il y a 8 catégories de chômeurs…

On en compte plus les astuces pour vider la catégorie I et remplir les autres ou radier les chômeurs des listes.

Si on descend plus en profondeur, le chômage est un phénomène complexe: ses déterminants sont multiples, comme l'évoque Rincevent.

En gros, pour expliquer: un smic trop élevé a aussi pour effer de vider du chômage les catégories de personnes qui savent pertinament qu'elles ne trouveront jamais un emploi ("légal") au taux horaire du SMIC.

Ben oui, pour être au chômage, il faut rechercher un emploi…

Ce qu'explique JR, c'est que le taux d'emploi est une variable plus pertinente à lier au prix d'achat du travail (dont le SMIC n'est qu'une composante)

Lis ceci pour plus d'infos: SMIC

Je sais bien que cela ne suffit pas à réfuter l'idée que le SMIC crée du chômage. Et honnêtement, je n'y croyais pas trop.

En vérité, le ton (volontaire) donné à ma question ne devait servir qu'à vous titiller. A dire vrai, je ne suis pas déçu du résultat.

Votre message est celui, par exemple, que j'espérais vraiment trouver !

En fait, je me demandais si cela n'avait pas rapport justement avec les statistiques. De ceux que l'on décrète ou non comme étant un chômeur.

Dans le même état d'esprit, on peut tout aussi bien citer le temps partiel : ce n'est plus du chômage réel, mais virtuel.

C'est comme ça qu'on fait en Angleterre par exemple pour transformer les chômeurs, et les retirer des stats. Mais la précarité, elle, n'est pas virtuelle.

Tout n'est qu'un jeu de statistique. Je voulais juste confirmer cet état de fait, si l'on pouvait jouer outrageusement sur les stats pour nous faire croire que tout va bien quand ce n'est pas (plus) le cas.

@ EcoGuy : merci pour le lien, je viens de le finir. Très intéressant !

@ tous (enfin "presque") :

Un grand merci pour vos réponses/explications édifientes !

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Invité Arn0
Je sais bien que cela ne suffit pas à réfuter l'idée que le SMIC crée du chômage. Et honnêtement, je n'y croyais pas trop.

En vérité, le ton (volontaire) donné à ma question ne devait servir qu'à vous titiller. A dire vrai, je ne suis pas déçu du résultat.

Votre message est celui, par exemple, que j'espérais vraiment trouver !

En fait, je me demandais si cela n'avait pas rapport justement avec les statistiques. De ceux que l'on décrète ou non comme étant un chômeur.

Dans le même état d'esprit, on peut tout aussi bien citer le temps partiel : ce n'est plus du chômage réel, mais virtuel.

C'est comme ça qu'on fait en Angleterre par exemple pour transformer les chômeurs, et les retirer des stats. Mais la précarité, elle, n'est pas virtuelle.

Tout n'est qu'un jeu de statistique. Je voulais juste confirmer cet état de fait, si l'on pouvait jouer outrageusement sur les stats pour nous faire croire que tout va bien quand ce n'est pas (plus) le cas.

@ EcoGuy : merci pour le lien, je viens de le finir. Très intéressant !

@ tous (enfin "presque") :

Un grand merci pour vos réponses/explications édifientes !

Non on ne peut pas faire dire (légitimement) tout ce qu'on veut aux statistiques. Elles peuvent être utile à la condition de ne pas leur faire dire ce qu'elles ne disent pas et encore moins ce qu'elles ne peuvent pas dire. Ce n'est pas parce qu'il existe des sophismes qu'il n'existe pas de raisonnement correct, ce n'est pas parce qu'on fait dire tout et n'importe quoi aux "chiffres" qu'ils ne disent rien. Dans ces conditions comment distinguer le vrai du faux ? En se servant d'un très vieil outil un peu passé de mode.
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Non on ne peut pas faire dire (légitimement) tout ce qu'on veut aux statistiques. Elles peuvent être utile à la condition de ne pas leur faire dire ce qu'elles ne disent pas et encore moins ce qu'elles ne peuvent pas dire. Ce n'est pas parce qu'il existe des sophismes qu'il n'existe pas de raisonnement correct, ce n'est pas parce qu'on fait dire tout et n'importe quoi aux "chiffres" qu'ils ne disent rien. Dans ces conditions comment distinguer le vrai du faux ? En se servant d'un très vieil outil un peu passé de mode.

Nous sommes d'accord.

Mais la recherche de la vérité dans ce fatras (conçu et orienté par l'Etat pour dire la parole de l'Etat, et l'aider à taxer plus) est tellement ardue, qu'il vaut mieux laisser tomber les statistiques.

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