Aller au contenu

Eric Raymond sur la neutralité du net


Gio

Messages recommandés

Tout à fait d'accord. Le logiciel destiné à être manipulé par l'utilisateur final "grand public" sera toujours plus bancal quand il vient du libre que d'une boîte. (Déjà à cause du coût des tests-utilisateurs en live…)

Le libre progresse lentement, mais il n'est pas rare qu'il finisse par rattraper son retard et devenir bien meilleur que les produits commerciaux. Il y a pléthore d'exemples. Le noyau linux s'il ne fallait citer que lui, a été repris par Google dans son système Androîd. Or je doute que Google utilise des logiciels "bancaux".

Là où le libre pêche c'est souvent en matière d'ergonomie, ce qui peut expliquer ta remarque. Mais pour tous les logiciels où l'ergonomie n'a pas d'importance (par exemple tous ceux qui fonctionnent en ligne de commande [et y'en a plein]), les logiciels libres sont d'excellente qualité.

Lien vers le commentaire

Le libre a tendance à passer par le monde académique avant de rejoindre l'entreprise.

La faiblesse du libre c'est que les clients souhaitent des interlocuteurs et une maintenance pour leurs logiciels. Chose qu'un prestataire se fait une joie de proposer, mais du coup à par le coût des licences, le client n'y gagne pas tant que ça.

Ceci peut bien évidemment changer demain…

Sinon si vous voulez du libre très réussi, mondialement reconnu dans son domaine, référence dans le monde académique, voila : http://cran.r-project.org/ ( logiciel de stat' )

Lien vers le commentaire

Puisque dans le libre tout les gens qui s'y connaissent un peu peuvent participer, rien n'empêche les développeurs de développer dans l'ergonomie, la prise en main immédiate, tout ce que WBell appelait le "débileproof". D'ailleurs, vu que cette "cause" devient de plus en plus populaire, touche de plus en plus le grand public (un peu comme l'écologie ces dernières années) parce qu'il y a de plus en plus d'activistes qui veulent "démocratiser" la chose, cette croissance du libre peut tout à fait aller dans cette direction. Elle a déjà commencé d'ailleurs (il faudra un peu de temps, je ne dis pas…) Sans parler du fait que les nouvelles générations grandissent toujours plus dans un bouillon technologique que ceux qui les précèdent.

Tu parles des moteurs de blogs comme Wordpress (on pourrait aussi parler de Dotclear), au début des années 2000, quand les blogs ont commencés, la plupart des gens étaient sur des hébergeurs qui centralisaient tout ça. Maintenant, il y a de plus en plus de gens, y compris le grand public, qui héberge son contenu avec Wordpress, Dotclear ou d'autres, qui sont devenus, au fil du temps, de plus en plus simple d'utilisation.

Pareil pour Internet Explorer, qui auparavant était hégémonique, maintenant tu as de plus en plus de gens qui utilisent Firefox ou Chrome….

Bon après, je suis peut-être optimiste…

Le libre progresse lentement, mais il n'est pas rare qu'il finisse par rattraper son retard et devenir bien meilleur que les produits commerciaux. Il y a pléthore d'exemples. Le noyau linux s'il ne fallait citer que lui, a été repris par Google dans son système Androîd. Or je doute que Google utilise des logiciels "bancaux".

Là où le libre pêche c'est souvent en matière d'ergonomie, ce qui peut expliquer ta remarque. Mais pour tous les logiciels où l'ergonomie n'a pas d'importance (par exemple tous ceux qui fonctionnent en ligne de commande [et y'en a plein]), les logiciels libres sont d'excellente qualité.

Je ne dis pas le contraire. Les logiciels libres qui ne sont pas en bout de chaine (présentés à l'utilisateur final) sont extrêmement robuste, et font tourner la planète (dans tout ce que vous utilisez d'un peu complexe, de la console de jeu vidéo, au micro-onde, à l'avion superliner, en passant par une voiture ou votre compteur électrique intelligent, il y a du libre. Soit du Linux/unix, du BSD, des briques logicielles diverses…) Je n'arrive pas à remettre la main sur la page de stats que j'avais vu, mais la brique logicielle la plus répandue au monde, c'est la zlib. Une brique qui permet de compresser/decompresser, (maintenue notamment par un français ;)). C'est aussi la brique la plus "piratée" dans le sens où elle est insérée dans une quantité énorme de logiciels propriétaires qui ne respectent pas la licence libre.

Même pour de la crypto, sujet sensible, je ferais plus confiance à un logiciel dont le code est ouvert.

Par contre, au niveau de l'ergonomie, les logiciels libres seront toujours derrière, pour la même raison qu'ils ont tant de succès : leur prix. Ce qui coûte le plus cher dans un soft, c'est le debuggage et l'utilisateur (les deux sont d'ailleurs liés) : tout ce qui est erreur interne de conception, les "bugs" dûs au programmeur seront résolus à un moment ou un autre, notamment grâce à des processus logiciels automatisés. Par contre, tous les bugs liés à l'interaction sont très difficiles à lever. Un logiciel en ligne de commande est simple à debugguer de ce point de vue. On peut automatiser les entrées/sorties et noter le fonctionnement du programme en retour. Il existe vraiment peu d'outil, même en recherche pour automatiser les tests d'une interface graphique (récemment, j'ai vu passer Sikuli, et encore…)

Les tests utilisateurs, c'est rébarbatif. On met un utilisateur devant le logiciel, et type à côté note sur un calepin les actions de l'utilisateur, et lui demande de "réfléchir à haute voix", pour décrire ce qu'il pense. C'est incomplet, fastidieux, et cela oublie plein de choses…

Il faut une entreprise comme Google ou Canonical (derrière Ubuntu) pour être prêt à verser de l'argent à grands bouillons sur l'interface, sans espoir de retour (Canonical n'est pas encore à l'équilibre sur l'édition grand public d'Ubuntu, elle ne tient sur ce segment qu'avec l'argent de Shuttleworth).

Le deuxième problème est lié à la formation. Designer, c'est un métier (au même titre qu'infographiste, typesetter et autres…). La formation ingé en info (ingénieur au sens large) amène très bien à faire des interfaces "carrées" (comme une ligne de commande ou la fenêtre d'options de votre imprimante - vous pouvez tester en faisant un Ctrl+P sous Win pour voir l'horreur :P), pas du tout à faire une interface ergonomique et/ou jolie. Les outils ne sont de toute manière pas adaptés. La communication des spécifications entre les deux communautés est toujours complexe, et le modèle libre ou open source dans sa forme actuelle ne valorise pas les designers de toute manière (il n'existe pas de grande plateforme d'échanges de projet en matière de design comme il peut en exister comme github, googlecode ou sourceforge pour le code).

Au final, pour une interface qui fonctionne (pour un newbie), il faut un chef d'équipe tyrannique, qui dise "non" à tout, et qui à chaque fois demande "comment tu peux enlever une fonctionnalité/un bouton de l'interface, et arriver à faire la même chose". Le casse-pieds insupportable, au dessus des autres. Et c'est contraire au fonctionnement du libre, qui forke les projets dès qu'une personnalité comme celle là apparaît dans un projet. (Paradoxalement, c'est le profil type du tyran mégalo à la Jobs :P)

(C'est aussi ces raisons qui vont faire que Flash ne va disparaître demain face au HTML5 - pas pour l'instant ou en tout cas. L'avantage de Flash, ce n'est pas le plugin, qui peut se trouver être instable et énergivore (;)), mais l'outil de conception d'Adobe en lui même. C'est l'outil qui permet à une boîte de dev web de fournir une interface complexe réalisée par un designer, sans embaucher un développeur en plus dans l'équipe).

Lien vers le commentaire
(il n'existe pas de grande plateforme d'échanges de projet en matière de design comme il peut en exister comme github, googlecode ou sourceforge pour le code).

Mais ça pourrait très bien exister non?

Le libre c'est libre, tout est possible, et c'est même un modèle qui, je pense, par sa nature amènera à toutes les possibilités. Beaucoup de gens que je connais qui programment sont aussi (voir avant tout) infographistes. Parmi l'ensemble des programmeurs, il peut y avoir pleins de gens qui s'intéressent aux fonctionnalités, et aussi pleins de gens qui s'intéressent au design. Les uns améliorent les fonctionnalités, et les autres optimisent l'ergonomie et le design sans rogner sur les fonctionnalités. (C'est ça d'ailleurs la force du libre, comme chacun amène son savoir faire, on ne peut que tendre vers un optimum dans tout les domaines)

C'est pas tant qu'il faille un chef d'équipe tyrannique que des contributeurs qui s'intéressent au design, qui sont graphistes, etc et qui veulent "démocratiser" leurs projets. Ca ne me semble pas impossible. Je pense même que c'est ce dont vers quoi ce modèle de développement tend.

Que le libre ait été historiquement accaparé par des geeks qui ne se préoccupaient pas du grand public ne signifie pas forcément que cela va rester comme ça pour l'éternité, si ? Puisque le libre, c'est libre…

Lien vers le commentaire

Mais ça pourrait très bien exister non?

Le libre c'est libre, tout est possible, et c'est même un modèle qui, je pense, par sa nature amènera à toutes les possibilités. Beaucoup de gens que je connais qui programment sont aussi (voir avant tout) infographistes. Parmi l'ensemble des programmeurs, il peut y avoir pleins de gens qui s'intéressent aux fonctionnalités, et aussi pleins de gens qui s'intéressent au design. Les uns améliorent les fonctionnalités, et les autres optimisent l'ergonomie et le design sans rogner sur les fonctionnalités. (C'est ça d'ailleurs la force du libre, comme chacun amène son savoir faire, on ne peut que tendre vers un optimum dans tout les domaines)

C'est pas tant qu'il faille un chef d'équipe tyrannique que des contributeurs qui s'intéressent au design, qui sont graphistes, etc et qui veulent "démocratiser" leurs projets. Ca ne me semble pas impossible. Je pense même que c'est ce dont vers quoi ce modèle de développement tend.

Que le libre ait été historiquement accaparé par des geeks qui ne se préoccupaient pas du grand public ne signifie pas forcément que cela va rester comme ça pour l'éternité, si ? Puisque le libre, c'est libre…

Ah mais je n'ai rien contre ! Toutes les volontés sont bonnes à prendre.

Il faut quand même séparer les gens qui font du design de ceux qui font de l'interaction. C'est différent, et la formation des infographistes n'apporte pas de réponse à ces problèmes. C'est toujours mieux d'utiliser un logiciel moche mais avec une bonne ergonomie/interaction, que l'inverse (c'est d'ailleurs l'exemple typique qui fait que les gens détestent les sites en flash. Ça en jette plein les mirettes, mais c'est inutilisable).

Tout le monde sait ce que c'est le design (de belles icônes et fonds d'écrans, de belles GUI), mais pas forcément l'interaction. Un exemple d'interaction ? Les fenêtres modales. Une fenêtre ou une boite de dialogue est modale lorsqu'elle surgit à l'écran, et qu'elle empêche de faire quoi que ce soit d'autre tant que l'on n'a pas cliqué sur "OK | Annuler". Dans le domaine, des gens comme Jeff Raskin ont passé 35 ans à expliquer que c'est mal. Cela sort l'utilisateur de son flot de pensée, interrompt le travail et engendre de la frustration. Le seul cas où c'est nécessaire voire obligatoire, c'est quand l'action de l'utilisateur entraîne une perte de travail supérieure à la perte de temps engendrée par la fenêtre qui surgit (éteindre sans sauvegarder, la batterie du laptop à rebrancher, etc…). Même l'idée de quitter sans sauvegarder semble étrangère à la plupart des gens, pour qui l'ordinateur devrait de toutes façon sauvegarder leur production et le plan de travail (ce que commence à proposer OSX Lion, par exemple).

Ce genre de concept est très difficile à mettre en place dans un repository commun sous formes de règles de code. Il faut une personne à temps plein, qui passe son temps à évangéliser les collègues développeurs et graphistes, et à corriger ces erreurs.

Un autre problème est le multi-plateforme. Alors qu'une brique logicielle bien développée peut être recompilée telle qu'elle entre MacOS, Linux et Windows (utilisation POSIX et tout le bazar), les interfaces restent vraiment propriétaires, et c'est un boulot énorme de rendre l'ergonomie et l'esthétique d'un logiciel identique à travers les 3 (ou plus…) plateformes…

Ça devient de plus en plus facile pour tout un chacun de faire du graphisme sur ordinateur. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le libre est sauvé de ce point de vue, que cela va se "démocratiser", comme tu le dis. Alors qu'il est très facile de partager des codes sources (tout est textuel, on peut facilement faire des diffs, suivre les auteurs, copier-coller des bouts de code), voire de la musique (des formats comme le MIDI autorisent autant de flexibilité dans la communauté musique-info que le code), il n'y a pas vraiment de méthode standard pour partager du graphisme sur les repositories. Les projets de représentation textuelle du graphisme pour les interfaces, que ça soit XUL chez Mozilla, XAML chez Microsoft (avec leur Expression Web Suite, ou un nom comme ça :)), le SVG et tout ça n'ont pas vraiment bien marchés. Les projets respectifs ont été tués par leur propres créateurs, maintenant.

Le domaine se profile vers des logiciels qui embarquent un browser afin d'afficher l'interface utilisateur en HTML(5)+CSS(3)+JS.

L'avenir passera certainement par cette voie là, car cela devient à nouveau possible de partager des cas d'utilisation et de l'interface facilement, tout en continuant à utiliser les outils de partage de code développés pour du texte (et/ou du code source).

Lien vers le commentaire

Je comprend pas très bien l'antagonisme que tu fais entre graphisme et interaction, je ne vois pas tellement en quoi cela s'oppose.

Faire du graphisme est de plus en plus facile, faire du bon graphisme reste, et restera le travail des spécialistes. (c'est un métier)

Autre chose, qui fait le lien entre le début du topic et le tournant qu'a pris notre conversation.

Une autre traduction (de Faré et moi) à relire d'un texte d'ESR, "Pourquoi je hais les logiciels propriétaires"

https://docs.google….SvB8WgQRi0PBx5I

Lien vers le commentaire

j'ai retapé votre premiere traduction. Je pense que je suis arrivé á un resultat décent.

Il y a du mieux dans ta version (quelques formules plus criantes), mais aussi du moins bien (légers contresens). Soupir. Je ne me sens pas la force de reprendre la traduction pour intégrer tes améliorations en enlevant les contresens…

Lien vers le commentaire

Il y a du mieux dans ta version (quelques formules plus criantes), mais aussi du moins bien (légers contresens). Soupir. Je ne me sens pas la force de reprendre la traduction pour intégrer tes améliorations en enlevant les contresens…

Envoi moi les infos ou tu identifies des problemes et je corrige quand j'ai le temps et je vous envoie une autre version. Surligne en jaune dans le texte et mets ta version entre parenthese. Ou si t'es dans "word", utlise la fonction "change track".

Lien vers le commentaire
  • 1 month later...

Suite à une discussion en MP avec gio, et en accord avec lui, je poste ici une de mes réponses (complètement en retard…) Les seuls edit sont les fautes de frappes et ce qui est entre crochets. C'est parfois un peu décousu, mais cela vient de la discussion en message privé, je pense. Dans tous les cas, certains arguments présentés ici peuvent être utiles à l'avenir quand aux discussions sur la neutralité du net.

__

Tout d'abord, un bon résumé : http://en.wikipedia.org/wiki/Network_neutrality

Je ne connais pas de "vrai" penseur reconnu dans la communauté IT qui défende le "laisser faire" au niveau de la neutralité du net, en prenant le parti que sans intervention étatique, les choses tourneront au mieux pour le citoyen au final (à part peut-être Adam Thierer et ses deux opuscules http://techliberatio…its-supporters/

Un des gros arguments contre ce que j'ai défendu [c'est à dire laisser le marché s'occuper seul du net], et qui est important, c'est que les portes d'entrées du net, actuellement et pour le grand public, voire pour presque tout le monde, ce sont les FAI. Et en France (plus généralement en Europe puisque les 3 français - Orange, Bouygues et SFR - sont partout), peut-être moins aux Etat-Unis, sont comme cul et chemsie avec le gouvernement. Et le petit plaisir du gouvernement actuel (cela aurait pu se produire avec n'importe quel bord politique, il se trouve que c'est sous le gouvernement UMP qu'internet a explosé au point d'être une commodité pour tous les français), c'est de diriger les copains chefs d'entreprise pour faire la police sur le net, en sous-main. Sarkozy a détesté se faire surprendre par Bayrou en 2007, il n'avait pas du tout prévu à quel point ses partisans allaient le porter et relayer son projet sur le net.

Dès lors, vouloir le "laisser-faire", quand les arbitres du jeu ne jouent pas du tout avec les mêmes règles que les anti-étatistes, c'est assez dangereux… [si je me souviens bien, jabial a déjà posté là dessus]

Dans tous les cas, le paysage du net aujourd'hui, c'est bien un quartier de viande à dépecer entre les 4 grands (MS est complètement out là dessus). Pour promouvoir la liberté des réseaux, il faut favoriser au maximum l'émergence de nouvelles plate-formes (qui sont encore à inventer) face aux "plate-formes" que sont facebook, twitter, google et apple. Internet, c'est la plus grande régie publicitaire du monde, et comme je l'ai déjà dit, le coût unitaire d'une pub sur le net rapporte très peu, il faut donc maximiser la visibilité et aller afficher ses pubs chez les autres. Donc plus il y a de joueurs, moins il y a de risques de voir le terrain de jeu fermé.

Un post, un peu ancien, chez Google, pro net neutrality (avec dépôt auprès de la FCC) http://googlepublicp…neutrality.html

Pas de secret, Google est pro NN (pour aller plus vite NN = Net Neutrality :)) uniquement parce que c'est une boîte qui peut se faire très facilement sortir de la boucle. Ils ont très peu de brevets pour défendre leur smartphone (contrairement à Apple, MS, Nokia ou même Samsung), un millier à tout casser, plus un millier de rachat auprès d'IBM. [d'ailleurs, 1 mois après notre échange, Google rachetait Motorola. Dont il n'a rien à faire sur le sujet des téléphones et du matériel. Ce qui l'intéresse, c'est le porte-feuille de brevets]

Les gens qui achètent des téléphones Android sont dans la catégorie "achat cheap" (tél à 1$ ou subventionné) ils sont donc un très mauvais coeur de cible pour le business pub de Google (pas de chance pour eux, mais les gens les plus à même de dépenser pour des produits sur le net, que ce soit des achats de bien physiques ou de musique/films/ebook, sont sur Apple). Et Apple arrive parfaitement à séparer ses canaux de distribution du reste du net et à transformer son terrain de jeu en jardin grillagé…

(Leur "nouvelle position" sur les accords qu'ils ont signés, notamment avec Verizon http://googlepublicp…neutrality.html)

Au final, le mouvement lancé par Google, c'est de remplacer l'interlocuteur qui est la FCC (un machin du gouvernement qui ne maîtrise pas trop la technologie, mais qui est sûr que l'état doit mettre son gros doigt dedans) par la FTC, qui est la Trade Comission, une structure beaucoup plus adaptée, propre à gérer les conflits sur les contrats commerciaux, entre entreprises… (http://techliberatio…egulation/#more) malgré le fait que la FTC, émanation du gouvernement US n'est pas toute propre elle aussi)

Facebook se dit pro NN (http://news.cnet.com…tag=search-page) alors que leurs pages sont derrière un mur pour l'indexation. Et impossible d'y accéder sans s'inscrire et ainsi donner un peu d'information sur soi-même, leur monnaie. Ici, on voit que Google arrête la NN à "l'internet câblé" [et pas à la 3G] parce que l'argument "si vous achetez un Androïd chez Verizon (par exemple), vous accéderez à Youtube ou à Deezer/Jiwa/Machin plus vite qu'avec un iPhone ou un Winphone" leur sert à vendre plus d'Androïd (dont ils ont besoin pour changer de modèle, c'est à dire avoir la majorité de leur revenus publicitaires à partir des recherches sur mobiles et tablettes).

Si cette image en fait bondir certains (http://3.bp.blogspot…dopi-loppsi.png), cela permet aussi quelque chose auquel personne ne pense : sanctionner financièrement les sites qui n'apportent rien. News Corp est moisi ? Personne ne prendra les +5$ dans son accès au net pour lire les sites du magna de la presse. Et cette structure mourra… 4chan ou autre déplaisent à tel ou tel groupe ? Si c'est vraiment si mauvais, personne ne paiera pour y accéder.

Et si personne ne va voir un site, il meurt par atrophie financière (voir ce qui s'est passé avec les journaux web belges de Copiepresse qui pensaient pouvoir imposer les règles de l'ancienne économie à Google et qui ont pleuré quand Google les a désindexés…)

Enfin, le fait que les FAI aient de plus en plus des contrats avec des clauses pourries ("fair use" bloqué à 1 go ou 500 mo, pas de mode modem, etc…) pousse l'émergence de nouveaux opérateurs alternatifs, crédible, qui s'occupent de ces problèmes (OVH par exemple, avec son offre ADSL nu à 9,90€, même s'il y a encore des obstacles pour l'avoir partout à ce prix)

De plus, une loi net-neutral "dure" va empêcher de déployer le très haut débit en France notamment (pourquoi poser des antennes 4G très chères, ou pousser au déploiement du VDSL, de la fibre optique ou de la fibre-cuivre combinée, s'il n'y a pas d'espoir de pouvoir faire un ROI au delà d'un certain seuil ? Surtout quand le gouvernement vend des licences télécoms hors de prix pour boucher les trous de la compta…)

Pour finir, un bon article qui résume ce qui se passe dans le monde hyper rapide des technos quand on boîte veut jouer au Chef

http://techliberatio…best-regulator/

(Je viens de penser à quelque chose. Un des arguments des pro-NN, c'est le copinage entre les gouvernements et les grosses boites. Dans ce cas, est-ce logique de laisser le gouvernement créer du bazar législatif, n'est-il pas juge et partie ?)

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...