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Qu'est-ce que le libéralisme ?


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Une définition unique tu veux dire ? Car il y a bien une signification unique, même si elle peut englober des courants différents. (Personne ici ne remettra en cause la propriété privée par exemple.)

Je pense qu'il faut insister sur l'unicité de cette signification et la clarifier, l'expliciter le plus possible. Car à la moindre occasion, les anti-libéraux (pour qui la signification du mot libéralisme est souvent très confuse) l'assimilent à tout et n'importe quoi, disant eux-même parfois que ce terme englobe tout et n'importe quoi, ce qui est bien évidemment faux.

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Je parle de signification en un sens relativement large, parce que même avec des définitions similaires, les théories libérales peuvent diverger entre elles sur des points essentiels. Si personne ne remet en cause la propriété privée, celle-ci est-elle une fonction attachée à la personne (un droit naturel), une relation (la capacité d'exclusion), un enchevêtrement de droits (comme chez Armen Alchian) historiquement construit ? Je ne cherche pas à jouer sur les mots, mais simplement à montrer que la propriété n'a pas la même définition d'un auteur à l'autre, et qu'en conséquent, sa fonction diffère au sein des différentes théories proposées. Du coup, tout le monde parle (par exemple) de propriété, de liberté, d'Etat de droit mais ne désigne pas forcément les mêmes choses (les définitions comme la fonction des termes utilisés diffèrent pour chaque théorie).

Tu fais bien de mentionner le livre d'Audard, qui illustre un peu mon propos : elle parle le même idiome que les autres libéraux, mais force est de constater qu'elle ne donne pas la même valeur aux différents noms et expressions qu'elle emploie, et que tout ça aboutit à une position sociale démocrate assez classique. Malheureusement, elle n'est que la queue de comète du libéralisme utilitariste tendance 19eme siècle n'est pas moins libérale que ses concurrents, n'en déplaise à Al Laurent.

Attention, il ne s'agit pas de condamner le libéralisme en tant que tel comme un magma lexical sans signification, mais plutôt de saluer parmi ses théoriciens ceux qui ont cherché à en donner les conceptions les plus cohérentes, logiques et les moins verbeuses. Merci les libertariens, quoi :)

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Tu fais bien de mentionner le livre d'Audard' date=' qui illustre un peu mon propos : elle parle le même idiome que les autres libéraux, mais force est de constater qu'elle ne donne pas la même valeur aux différents noms et expressions qu'elle emploie, et que tout ça aboutit à une position sociale démocrate assez classique.[/quote'] Ce qui montre bien que pour le libéralisme, chaque mot doit quand même avoir un sens relativement précis pour ne pas aboutir à des contresens. Par exemple, lorsque dans le vocable libéral on parle de liberté, ce n'est pas la "liberté" de toucher le RMI par exemple, ou la "liberté" de pouvoir mettre les pieds sur la table chez son voisin, ou la "liberté" de repeindre une voiture qui n'est pas à moi, etc. Donc même le mot "liberté" qui est un des plus sujets à interprétations, ne peut pas être employé dans n'importe quel sens. J'ai déjà discuté avec plusieurs types de gauches (pas en même temps, et qui ne se connaissent pas) qui défendaient l'idée selon laquelle les congés payés, la semaine de 40h, etc, c'était libéral puisque ça donnait plus de "liberté"…..
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Oui, il faut être extrêmement précis quant aux termes que nous employions, et c'était un peu le sens de mon post, parce que tous ne renvoient pas aux mêmes théories, et donc n'ont pas la même signification.

Même topo pour le terme "liberté" : tes collègues n'ont pas complètement torts, si on réduit comme le fait Audard le libéralisme à sa frange utilitariste. Pour Mill, le but de tout ensemble politique libéral est de maximiser la liberté individuelle. Il faut entendre ici la liberté comme finalité, et en termes de pouvoirs : l'individu doit pouvoir faire le plus de choses possibles. Bien entendu, le manque de ressources matérielles peut constituer une limite aux possibilités des individus, l'Etat se trouvera donc justifié à les redistribuer pour augmenter le degré de libertés-pouvoirs de la totalité du pays.

Pour certains libéraux (les plus sérieux ama), le liberté est une présomption qui pèse sur les actes individuels ou se réduit à la non interférence arbitraire, ce qui interdit bien entendu l'intrusion de l'Etat comme appareil de redistribution des biens.

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Le problème du libéralisme : un vocabulaire politique commun mais aucune grammaire commune pour en assurer une signification unique.

Nom de nom, tu vas arrêter de reformuler élégamment ce que je rente d'exprimer tant bien que mal ? :)

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