Gilles

Les médias français ont quand même magnifiquement réussie leur campagne pro Grece. Maintenant quand je regarde les commentaires d'actualité, même sur les journaux semi-libéraux ou conservateurs, c'est très rare de voir des gens s'offusquer de la quantité de pognon déversée. Par contre la xénophobie anti allemande est maintenant quasi systématique...

De ce que j'en ai systématiquemen entendu, ça m'étonne pas forcément, beaucoup de gens vont à Barcelone juste pour picoler et (tenter de) baiser de l'Espagnole.

Ca fait vraiment penser à la propagande xénophobe en pleine montée du national-socialisme... petit à petit, expliquer aux gens que tous les problèmes du monde, c'est ces salauds d'étrangers. Surtout les voisins, là, ils sont louches.

Oui évidemment. Je suppose que je suis trop optimiste. Ceci dit je verrai plutôt du "l'Europe a fait peur aux grecs en fermant leurs banques et en les affamant pour les obliger à bien voter". Déjà que la fermeture bancaire décidée par le gouvernement est mise sur le dos de l'Europe, c'est la suite logique.

Pour ces gens là la vie elle-même est un totalitarisme. Parce qu'il faut travailler pour vivre, donc on est tous esclaves, m'voyez. En fait leur but ultime c'est d'être rentier, mais ils n'osent pas le reconnaître parce que la rente c'est Mal aussi.

C'est aussi du positivisme: même si le oui l'emporte, il y aura au moins un avantage sympathique.

SI tu veux des jolis commentaires tu peux voir là (grand jeu: un unique commentaire intelligent s'est caché dans le flot de merde, sauras-tu le retrouver ?)

Le oui aurait aussi l'avantage d'envoyer bouler tous les petits gauchistes qui hurlent au déni de démocratie de la part de l'Europe, et de foutre une claque aux Podemos&Cie. Le Non serait plus sage structrurellement, mais continuerait à leur donner du carburant, d'autant que lorsque le pays coulera, ce sera forcément encore la faute aux méchants capitalist'

*dong dong dong* L'apocalypse, mes pauvres hère,s l'apocalypse du capitalisme est arrivée. Désormais, mêmes vos enfants ne sont plus à l'abri, et seront donnés en patûre vivants au dieu Argent, à l'avènement de la société de consommation et de l'ultra-libéraliiiii[...]isme ! Suite à un reportage de Rance2, la France redécouvre horrifiée: Kidzania. Les anticapitalistes français sont au bord de l'apoplexie, les commentaires que je vois passer sont d'une violence...

Ceci dit, il faut aussi poser la question de l'utilité de la sanction. En l'occurrence, sa place me semble plus être dans un hopital psychiatrique qu'en prison...

Ca doit être un fake, celle-le, rassurez moi ? ... "Grasskin". "Bonjour, je me prends pour un brin d'herbe, je reste planté là toute la journée à osciller avec le vent. J'ai soif, vous pouvez m'arroser ?"

Perso c'est plutôt le "même à l'arrêt" qui me fait tiquer. C'est selon interprétation des autorités, donc selon si l'agent qui t'arrête aime ou n'aime pas le thon, à voir. Au pire, préferez le jambon-beurre, c'est plus consensuel.

Ils se contredisent eux-mêmes, dans cet article. Le point 3, en gros, ils rejettent la faute sur les taux d'intérêts. Sauf que personne n'a jamais obligé la Grèce à s'endetter, le problème reste bien qu'ils ont vécu à crédit comme des cons et sont donc seuls responsables; Dans l'article ils reconnaissent même que la Grèce faisait n'importe quoi, a balancé masse d'impôts pour respecter Maastricht, puis qu'ensuite c'est reparti pour la fête du slip. Leu faute, et uniquement leur faute, donc. Rien d'illégitime, juste des gouvernements qui s'endettent comme des cons en toute connaissance de cause. Curieusement l'article ne rappelle pas qu'ils ont magouillé leurs chiffres pour cacher au reste du monde leur vrai niveau d'endettement... D'ailleurs je ne sais pas d'où ils tiennent leurs chiffres, mais aux dernières nouvelles, les fonctionnaires représentaient un quart de la population active en Grèce avant le début des emmerdes. Quant à la dépense publique, le problème c'est son financement, non pas son niveau. Point 4: bah oui, les aides ont servi à rembourser les dettes de la Grèce. C'est exactement le principe: "on vous paie vos dettes, et ça vous donne du temps pour équilibrer le budget". Ca revient exactement au même que donner directement le fric aux caisses de l'Etat, vu que sinon celui-ci aurait dû payer. Et lesi ntérêts de ces nouveaux prêts étant très faibles, ça reste bien un cadeau fait à la Grèce. C'est comme cette histoire de réformes imposées par la Troika; si la Grèce avait présenté un plan crédible pour améliorer son budget, elle aurait fait ce qu'elle voulait. C'est bien parce qu'elle n'avait rien de crédible à proposer qu'elle a dû se rabattre sur les propositions des créanciers. Et c'est bien parce qu'elle voulait du fric qu'elle les a suivies, je ne vois pas à quel moment on lui a imposé quoique ce soit. Bref comme d'hab, c'est la faute des autres. Salauds d'étrangers. Salauds de Boches. Sauf les 99% du reste de l'Europe qui sont exactement sur la même ligne que l'Allemagne on les oublie, parce que ce serat plus dur de prétendre que l'ensemble des Européens sont des salauds, alors qu'en focalisant tout sur l'Allemagne, on peut identifier un ennemi à taper. Ce serait moins vendeur d'essayer d'expliquer que les Norvégiens ou les Suédois sont de ssalauds qui veulent la mort de la Grèce parce qu'au fond, on les aime bien. Alors que les Boches, y'a une revanche à faire dessus, après tout.

Avec toujours cet effort si particulier pour reposter des informations déjà postées, en retard et avec un commentaire glandonnesque. Il n'y a pas de limite à l'idéologie. On l'a assez vu avec le Venezuela ou Cuba. La question éventuelle, c'est si le peuple grec finira par se rendre compte qu'ils se font entuber. La différence par rapport aux deux pays cités, c'est qu'ils ont un accès à l'information qui reste plus libre...

Ou peut-être qu'ils se préparent à agir comme si un Grexit n'allait finalement rien changer à quoique ce soit ?

+1 La seule chose que l'Etat a réussi à faire pour profiter de l'internet, c'est la surveillance de masse, à l'heure où chacun communique tout sans faire attention à là où passent ses informations. Pour le reste, si on fait le bilan d'internet, c'est largement une perte de contrôle pour eux. Sur ce thème, on a par exemple ces entreprises basées à l'étranger, aux services décentralisés, optimisés, et qui ont beaucoup plus de punch pour se défendre contre les lois débiles. Est-ce qu'une entreprise physiquement basée en France aurait pu autant lutter contre l'Etat qu'Uberpop contre le monopole, Amazon sur les règles de prix, Google sur la presse, etc etc ?

Vu que cette fois tsipras s'est engagé auprès des Grecs, ça a l'air vraiment cuit. Quoique c'est encore peut être possible que le vote soit finalement favorable aux créanciers, dans ce cas ce serait reparti pour un tour, ça ne serait pas si étonnant que ca...

Oui, ça c'est tout leur drame: les mecs au pouvoir ont plus ou moins compris leurs problèmes, mais sont infoutus de se corriger puisque leur électorat refuse d'évoluer comme de bons gros conservateurs.

Regarde les commentaires, et tu changeras peut-être d'avis.

Sauf que pour cette fois, quasiment l'ensemble de la population est avec Uber et contre les gouvernants, gauche comprise. J'ai l'impression que c'est un peu une première, comme situation.

Un chauffeur de VTC a pris 6 mois fermes en comparution immédiate pour avoir utilisé une bombe lacrymo contre une soixantaine de chauffeurs de taxis qui voulaient lui faire des bisous. Je me demande si on a des nouvelles des taximens qui avaient tabassé leur client ?

J'aime beaucoup ton humour. Si ça va mal, ce sera de la faute à l'Etat qui a pas su être assez fort face à l'ultralibéralisme et aux riches, épicétou. Cette histoire d'Uber, ça a une sorte d'effet positif sur une partie des gauchistes modérés qui se retrouvent presque à reconnaître les bienfaits de la concurrence et prôner la libéralisation (et que c'est très tentant de lancer sur celle des sévices publics du coup). Mais ce genre de fanatique, là, ça crèvera avec encore un portrait de Staline dans les bras.

Ils sont vraiment beaux: Celui la: suivi de c'est exactement ce qui avait été abordé ici il n'y a pas longtemps: on a à faire à des ultra-conservateurs complètement enfermés dans leur vision du travail datant des générations précédentes: le boulot infini, hiérarchisé, zéro individualisation et surtout pas d'entreprise personnelle. Le bonheur c'est d'être fonctionnaire, le malheur c'est de vivre par soi-même.

J'aurais aussi répondu "not a moral issue". Parce que la moralité, c'est justement quelque chose de définie généralement par "la société", donc par l'Etat. A partir du moment où je ne considère pas ça comme un problème moral mais comme un simple choix privé et personnel, je trouve plus logique de placer ça en dehors de toute moralité, donc en dehors de l'Etat.