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Anton_K

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Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. Par ailleurs, le fait que tu parles de grand soir, c'est-à-dire je suppose d'élection d'un candidat libéral, montre que tu peines à penser en dehors du cadre démocratique. Je ne m'attends pas à ce qu'un Ron Paul français soit élu en 2017, tout comme je ne m'attends pas à ce que Rand Paul soit élu président des Etats Unis dans un futur proche. Par contre, pour que les idées libérales progressent, je sais qu'il faut absolument arrêter de grossir les rangs du moindre mal. C'est la condition nécessaire pour qu'il puisse y avoir une tendance libérale dans la démocratie. Chaque personne qui s'abstient contribue à saper la croyance en la démocratie bipartisane, et chaque personne qui convainc ses proches du bien fondé des idées libérales contribue à trois choses : que les abstentionnistes choisissent des libéraux quand il y en a, que représenter des idées libérales devienne une niche pour des représentants possibles, qu'adopter des positions libérales devienne un argument de vente pour des politiques mainstream. Mais si vous ne commencez pas par conditionner votre participation démocratique à une exigence forte vous aurez toujours le choix entre les mêmes merdes.
  2. Oui, parce que la perspective du moindre mal c'est ce qui fait que personne ne se bouge pour libéraliser ce pays. Il faut pas être une flèche pour comprendre que l'esprit du moindre mal (c'est à dire l'esprit démocratique, l'esprit du vote "utile" pour atteindre la majorité) amène toujours au bipartisme, et que le moins qu'on puisse faire c'est ne pas tomber dans le panneau. Mais si même les libéraux se satisfont de promesses ou d'intentions simplement prêtées... Moi cher Loi, on t'a connu lurker pour les RG, puis mouche du coche vaguement gauchiste et maintenant tu es prêt à défendre le nain. Bravo Liborg.
  3. Eh voilà, l'auto-persuasion qui commence.
  4. Il faut aller les voir et les secouer.
  5. Non, mais là face à l'ampleur de la catastrophe qui s'annonce je me demande s'il ne faut pas supporter quelqu'un du PLD... Le pire c'est que quand je pense à des libéraux français potables (genre Madelin) je me dis que je leur souhaite d'avoir mieux à faire que de se remettre à la politique.
  6. Si un type comme Cheminade peut être parachuté au premier tour, on doit être capable de faire la même avec un libéral. Mais si Sarkozy est réélu il n'y a plus rien à attendre de la France.
  7. Aïe aïe aïe, ça commence la résignation démocratique. Après trois ans de renforcement par dépit, tu risques de devenir un fervent ouempé, fais gaffe.
  8. Wiki : Sinon TIL Daroussin et Podalydes sont des personnes différentes.
  9. La fin est d'un autre monde.
  10. Je disais juste que la concurrence fiscale (et l'indépendance fiscale qu'elle implique) est peut-être l'avantage majeur la sécession. edit : voire définit une notion pertinente de sécession... à étudier.
  11. L'important dans cette affaire c'est la possibilité de concurrence fiscale. Parce que "les Écossais choisissent pour les Écossais" c'est au mieux l'illusion démocratique, au pire le souverainisme (si l'Écosse rendait la vie plus dure aux exploitants pétroliers anglais voire nationalisait, ce serait injuste). Or Cameron leur a promis plus d'autonomie fiscale, notamment sur l'impôt sur le revenu. Si ça va avec une décentralisation du welfare c'est déjà une amélioration, parce qu'on dit que l'Écosse n'a pas les moyens de ses prétentions en la matière. J'aurais aimé que les Écossais votent oui, car la concurrence fiscale aurait été assurée et pas seulement possible. Mais il faut éviter d'être distrait par le pathos national et démocratique.
  12. Si d'ailleurs, et tu as raison, pour Durkheim et Weber c'est certain et je me suis égaré dans cette digression (d'ailleurs assez contradictoire avec ce que je répondais après à Fmas dans le cas précis de la sociologie). Pour savoir si la méthode de Durkheim correspondait déjà à l'usage contemporain de la statistique pour identifier des groupes (ne serait-ce que savoir si elle était assez précise pour le faire), il faudrait se référer à "Suicide et Natalité" par exemple. Ce serait intéressant, d'ailleurs.
  13. J'avoue, toutes mes excuses. (Heureusement ce n'est pas une faute de Grammar)
  14. Je ne critique pas l'épistémologie en elle même, je remarque qu'il y a des déviances possibles de l'épistémologie vers l'ontologie qui l'éloigne de la méthode, et je remarque que certains philosophes risquent davantage d'y tomber que d'autres. Je pense qu'il n'y a rien de plus bénéfique à une science que d'avoir parmi ses praticiens un philosophe scrupuleux. (par ailleurs, qui aime bien châtie bien, je suis quand même un peu philosophe aussi, à l'origine...) Euh... si ? (sinon quoi? à en croire wiki elle est philosophe de formation) Oui elle commence à remonter en effet. Et depuis qu'elle s'est faite je ne sais pas si l'épistémologie de la socio y a gagné. L'épistémologie Durkheimienne est assez bonne à mon avis, et proche de la méthode pour le coup.
  15. A mon avis elles ont été introduites par des philosophes, et elles sont orthogonales à la pratique des sociologues. Derrida est un philosophe, Butler est une philosophe. Ensuite les sociologues, suivant leur goût pour la méta-théorie, adhèrent ou ne s'y intéressent pas. De base une science n'a pas de faiblesses épistémologique. Elle n'a pas tout simplement pas d'épistémologie jusqu'à ce que des philosophes s'en mêlent. Ce sont souvent des philosophes qui font le bouleau de fondement d'une science*. Et là, c'est une opinion personnelle : plus un philosophe est loin de la pratique concrète de la discipline, plus il faut craindre** Par contre quand il y a des gens à cheval sur les deux, et préférablement qui ne sont pas des philosophes de formation, ça peut donner des trucs sympa. ______________________ * Comment une science peut-elle marcher sans épistémologie ? Fuckin' good question, ça dépend des cas. En sociologie essentiellement en important ses méthodes d'autres sciences, mais je ne parierai pas non plus que ces sciences étaient, elles, fondées également. Là pour le coup le problème est oeuf-poulesque et se perd dans des progressions parallèles et des améliorations incrémentales... ** Notamment craindre que le débat s'éloigne des méthodes et se perde dans la métaphysique antinomique, type débat catégorie vs degré, nature vs culture et autres bullshit.
  16. Plus précisément, c'est l'épistémologie de cette science, qui en l'occurrence laisse la porte ouverte à une instrumentalisation normative de type politique. C'est d'autant plus dommage que cette épistémologie est détachée de la pratique positive de cette science, qui a tout les moyens d'être respectable.
  17. Je parle sous le contrôle de poney, mais je pense surtout que le problème est lui suivant, et je l'ai souvent dit ici. Il y a une inadéquation entre l'épistémologie de la sociologie, ou en tout cas une frange épistémologique qui a la parole dans les médias et les départements de philosophie, et la pratique de la sociologie comme science positive (i.e. qui produit des données) dans les départements de sociologie. Par exemple sur les catégories. Le fait de déconstruire systématiquement toute catégorie est une posture radicale qui est épistémologique, ou si vous voulez philosophique. En gros cette posture est double : 1) dans un monde de continu, on ne doit pas décrire un phénomène par des catégories discrètes - volet descriptif, 2) dans un monde de continu, le fait de penser avec des catégorie donne à ces catégories une actualité (voire produit une forme d'oppression - volet normatif. Mais cette manière d'approcher la question des catégories est très peu compréhensive de la manière dont on se sert des catégories dans les sciences en général, et probablement en sociologie aussi. Mais un sociologue qui analyse des données recueillies sur le terrain n'a pas de posture a priori sur la pertinence de toute catégorisation ou d'une catégorie donnée, ce qu'il fait est très simple, il fait une analyse de variance sur son jeu de donnée pour savoir si, sur les variables d'intérêt, il y a des groupes significativement distincts ! S'il y en a, cela rend pertinent de créer une catégorie, mais seulement relativement à la variable d'intérêt ! Si on adopte cette dernière position, qui à mon avis est la position intéressante quand on cherche à connaître la réalité, et bien on n'a pas de posture a priori sur l'existence ou non du "sexe". On fait des mesures sur les organes de la population, et on cherche à savoir s'il y a deux groupes significativement distincts, ou plus. Autrement dit dans cette seconde posture, le fait métaphysique du continu n'est pas déterminant pour évaluer la pertinence de la catégorie. Oui il y a du continu, c'est juste trivial, mais est-ce que ce continu rend pertinent l'introduction d'une catégorie? Cela dépend de la variable d'intérêt. Pour revenir à ce que je disais sur le divorce entre épistémologie des sciences sociales et sciences sociales, je crois avoir montré que la sociologie a les outils pour bien traiter la question des catégories et à vrai dire je pense que c'est ainsi que les sociologues travaillent dans les faits, mais bizarrement et tristement, c'est son épistémologie qui ne suit pas, ou en tout cas une certaine épistémologie, qui arrive à se faire entendre, et qui risque même de tirer la pratique vers le bas.
  18. En fait ça pourrait être l'engouffrement dans une antinomie de la raison très simple : tout est continu vs tout est catégorique. Finalement ces gens se rebellent contre l'existence des catégories en général, mais pour une raison mystérieuse ils se cantonnent au sexe, pour l'instant. Le sexe dépend de variable continu, mais je les mets au défi de trouver des phénomènes qui ne dépendent pas de variables continues. Bref si leur contenu théorique se limitait à ça, il serait trivial.
  19. Remarque qu'une grande partie de l'activité rhétorique des mauvais raisonneurs est d'énoncer des paradoxes en affirmant qu'ils n'en sont pas... "Faire des économies sans sacrifier notre modèle social, c'est possible" Plus généralement à chaque fois que tu fais apparaître une contradiction il y aura un abruti pour te dire : "nan mais franchement je crois que c'est pas forcément contradictoire".
  20. J'ignorais que le vote de chaque amendement, plutôt que de son énoncé, était précédé de l'avis du gouvernement à propos de cet amendement... Le président de séance dit : "Vote de l'amendement X, l'avis du gouvernement et de la commission est défavorable". Du coup je comprends comment la grande majorité des députés qui sont présents peut s'abstenir de poser des questions et débattre, ils ont l'essentiel de l'information.
  21. Je vous conseille de regarder, c'est édifiant. http://videos.assemblee-nationale.fr/direct.html Je note et tweete les trucs importants.
  22. Débats en cours à l'assemblée sur le projet de loi "terrorisme". Deux critères suffisent à l'incrimination, tels que visite de sites web, détention d'objet pouvant servir d'armes, preuves d'intention de passer à l'acte. Des mots même d'un parlementaire, le suivi de cours de tirs peut constituer une preuve d'intention de passage à l'acte. Tous les amendements proposés ont été rejetés pour l'instant, vote à main levé. On évoque aussi de possibles "stages de déradicalisation". C'est presque un Patriot Act à la française.
  23. Remarquez, il y a plus mal habillé qu'un scout.
  24. Non c'est un short, mais le bermuda n'est pas de rigueur en ville, à mon humble avis.
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