Anton_K

On te regarde modérer ton propos, vas-y.

Il y a ça, le protecteur de son peuple face aux puissances étrangères, mais aussi l'homme de fer, inflexible. Ce qui intéressant c'est qu'en son temps Staline avait réhabilité et s'était réclamé d'Ivan le Terrible dans les mêmes termes. N'oublions pas que le film d'Eisenstein était une commande de Staline, ce dernier ayant renié le film montrant un Tsar trop différent de celui auquel il voulait être identifié.

LOL

Est-ce que je vous ai déjà parlé de cet album?

C'est bien fait mais je trouve la musique un peu trop "en soutien" de la chanson, et trop peu basé sur des riffs catchy. Finalement on a trois motifs de musique : couplet, refrain et ce bridge intéressant dans le dernier tiers, mais dans les trois cas l'accompagnement est un peu trop linéaire et bateau à mon goût, le groove n'est pas très exploité. Après je reconnais qu'en tant que chanson-rock, c'est bien composé, orchestré et agréable à écouter. Vous allez rigoler mais en ce moment je découvre les Beach Boys. C'est vraiment bien chiadé en fait. La reprise du rythme à contretemps sur le refrain avec les grosses ouvertures de choeurs dans California Girls pose un thème qu'on ne peut pas oublier, ensuite le prochain couplet reprend en gardant les choeurs introduits dans le refrain, le tingre légèrement abrasif des cuivres en soutien : c'est la fête. L'alternance entre les deux tons et ambiances dans Good Vibrations c'est vraiment bien trouvé. J'aime bien le fait qu'à l'époque on ne lésinait pas sur les choeurs et l'orchestration.

Il y a des descendants de Russes blancs exilés qui admirent désormais Staline, j'en connais. Ce qui importe c'est le sens politique actuel de la figure de Staline, très vaguement inspirée du Staline historique. D'ailleurs ceux à qui je pense admirent aussi Poutine - mais ne se voient pas retourner en Russie, faut pas déconner.

"Idées Economiques". Mmmmmouais. Mauvais exemple.

Allez on lit un extrait d'un des "papiers" du gonze : Mesdames et messieurs, la science.

Amusant, j'ai assisté à une scène très similaire à peu près aux dates mentionnées, c'était rue de Tolbiac. En revanche les deux chiens (deux roquets comme dans cette histoire) étaient en laisse ce qui invitait à la méditation quant à la possibilité d'éviter ce genre d'évènement, et en retour quant à la présence d'esprit des propriétaires de ces animaux. Quoi qu'il en soit l'attaquant était solidement arimé à la gorge de sa victime, que sa maîtresse tirait à elle de toutes ses forces en pleurant, au bord de l'hystérie - si bien qu'à mon avis elle ne faisait qu'aggraver les blessures de son petit chien. Edifiant, somme toute, et très bruyant.

En même temps c'est le mieux que tu puisses faire topologiquement.

Elle s'est un peu améliorée rhétoriquement, elle a fait ses devoirs. Mais dès qu'elle doit un peu raisonner c'est la catastrophe. Cette femme confond tout.

En effet la correction est importante, excusez moi.

Voilà d'ailleurs un bon article sur l'histoire du christianisme au Japon : https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/le_christianisme_au_japon_des_origines_a_meiji.asp Il mentionne des choses intéressantes, notamment que les portugais importaient au Japon des harquebuses, d'où l'empressement des seigneurs d'accueillir leurs navires. J'apprends aussi que certains Jésuites se seraient adonnés au trafic d'esclaves mais il n'y a pas plus de précisions.

En effet comme je le disais le contexte politique et les motivations du Shogunat à persécuter les chrétiens ne sont pas du tout traitées. En somme le christianisme était vu par ceux qui tentaient alors d'unifier le Japon comme une influence étrangère néfaste et une source potentielle de sédition. Ces craintes n'étaient pas infondées. On voit un peu dans le film que la dévotion des fidèles à ces prêtres portugais surpassait leurs allégeances féodales. Par ailleurs durant la difficile unification du Japon à la fin du XVIe siècle, le grand nombre de seigneurs japonais convertis au christianisme faisait craindre une division religieuse du pays. Ensuite, un peu comme à Rome, les missionnaires chrétiens attisaient l'intolérance religieuse et la stigmatisation morale, dans un Japon alors assez tolérant tant sur le plan des moeurs que de la religion. Le rôle des seigneurs chrétiens est tout à fait omis par le film qui présente le christiannisme comme une religion des opprimés, mais il semble que certains de ces seigneurs aient mené des politiques de conversions forcées. Cela n'exclut pas que dans certains cas le christianisme ait suscité la remise en cause de l'autorité féodales, ce qui est suggéré dans le film. Plus généralement, quoi qu'on pense des motivations et de la vocation des missionnaires, leurs missions étaient autorisées par le gouvernement dans le but de nouer des relations commerciales avec les féodaux japonais, si possible exclusives. Il apparaît même que certains conversions de seigneurs, quasiment achetées par les missionnaires, avaient au moins autant pour objet la facilitation du commerce avec des marchands portugais que l'autorisation de prêcher auprès des paysans. Le Japon se retrouvait objet de convoitise et de rivalité entre les Espagnols et les Portugais, tant du point de vue religieux que du point de vue commercial. Les craintes du Shogun étaient renforcées par des rumeurs de tentative prochaine de colonisation, bien que cela ait probablement toujours été hors de question. En tout cas les chrétiens étaient une cinquième colonne potentielle. Le film omet aussi ces aspects car il se déroule plus tard, au milieu du XVIIe, à une époque où le gouvernement Portugais et les Jésuites avaient apparemment renoncés à poursuivre leurs intérêts au Japon, mais il est certain que ces évènements passés dictaient toujours la fermeté des autorités japonaises. Maintenant je ne sais pas si c'est de ça que se plaignent certains... Par ailleurs le film reste très bon et je pense que le livre lui même, écrit par un japonais, se plaçait dans une époque ultérieure pour faire passer les enjeux politiques au second plan.

Tu sais qui rale et à propos de quoi ? Note que le film est une adaptation, et pas la première, d'un roman historique japonais apparemment célèbre et primé en son pays.

Aah, quel bol d'air frais pour la fraonce.

Je viens de voir Silence de Martin Scorsese. Film très beau et très bien problématisé, je dirais même profond. Ça raconte l'histoire de prêtres portugais au début du XVIIe venus rechercher un de leurs prédécesseurs missionnaires, aider la chrétienté japonaise à faire face aux persécutions mises en place par le shogunat, et peut-être aussi tester leur foi et leur vocation ou en tout cas l'idée qu'ils s'en font. Pour rappel (ce n'est pas vraiment rappelé dans le film), ça se passe quelques années après l'édit "d'expulsion des barbares", le nouveau pouvoir cherchant à s'affranchir de toute influence étrangère après avoir réussi à unir (dans le sang) les féodalités ; c'est le début de ce qu'on appelle l'ère Edo. Par profond je ne veux pas dire obscure mais qu'on peut adopter l'une ou l'autre perspective sur les problèmes et contradictions mises en place par le film sans qu'aucune ne soit vraiment convaincante, et en l'occurrence ça n'a rien de frustrant, c'est la vie qui est comme ça. Une des limites du film c'est le manque d'éléments de contexte, notamment quant à l'effort japonais d'éliminer le christianisme. Cela va avec un très léger parti pris, qui n'est pas du tout un problème si ce n'est à cause de la manière dont il est exprimé tout à la fin, le film même étant terminé mais bon... c'est vraiment un défaut mineur. Je le conseille à tous.

Ah oui eux.

Je sais que ce n'est pas exactement l'objet du topic mais remarque que ni Unser Land ni Alsace d'abord ne sont des partis sécessionnistes. Idéologiquement les deux sont assez socialistes, avec un accent sur des positions anti-immigration pour Alsace d'abord. Leurs revendications principales sont la relocalisation des dépenses issues de la fiscalité alsacienne et la subsidiarité administrative. Ensuite il y a pas mal de raisons pour lesquelles je doute que l'Alsace soit le meilleur exemple de région potentiellement sécessioniste, notamment parce que les gros partis français et le républicanisme français y sont très, très implantés dans les villes moyennes et, qu'il n'y a, en tout cas à ma connaissance, aucune histoire de lutte séparatiste armée ni même violente. A vrai dire pendant toutes mes années en Alsace je n'ai jamais entendu parler du séparatisme comme un truc "cool" ou fantasmé, comme c'est le cas chez les Bretons et encore plus chez les Basques. Après, on peut se demander si à l'avenir le sécessionnisme va passer par la lutte violente et être porté par des idées romantiques. Quand on parle sécession aux USA aujourd'hui par exemple c'est toujours pour des raisons économiques avant tout.

Tzvetan Todorov, un critique assez connu pour avoir étudié la différence entre le fantastique, le mystérieux et l'étrange en littérature, et s'être interrogé sur l'objet et les ressorts narratifs de la science fiction. Un des critiques qui m'avait le plus intéressé durant mes (lointaines) études littéraires.

Je trouve l'interprétation très charitable. Edit : pour rester dans le topic, je suis entré dans le métro en même tant qu'un groupe d'adolescentes agitées qui n'étaient pas sûres qu'elles prenaient le métro dans le bon sens. Il leur a fallu trois stations (et leurs meilleurs efforts intellectuels et de délibération apparemment) pour déterminer que leur arrêt était de l'autre côté.

Cela me fait penser que je ne suis pas certain d'avoir assez parlé de ce groupe par ici, qui est mon groupe de stoner favori depuis que je suis tombé sur eux - en première partie de Metallica aussi, d'ailleurs : Il y a aussi Dopethrone qui délivre un groove remarquable mais la qualité de leur musique est moins régulière:

Excellent groupe !

¯\_(ツ)_/¯