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Philiber Té

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Tout ce qui a été posté par Philiber Té

  1. Tant de blabla alors que tout le monde sait que Frodon, en fait, c'est Jésus !
  2. D'accord, ça dépasse totalement mes compétences, j'ignore si l'élasticité des molécules de CO2, d'H20 ou de CH4 est équivalente. Si quelqu'un a la réponse. Je parlais de l'argument concernant la saturation de l'absorption du rayonnement infrarouge par le CO2, qui dit grosso modo qu'il est déjà plein et qu'en rajouter n'y changera rien. Cet argument est obsolète (même si toujours ressassé) car il ne tient pas compte de l'évolution de l'altitude d'émission. J'ignore si c'est la même chose pour cette histoire d'élasticité, je ne maitrise pas. Ce sera de toute manière mieux expliqué dans l'article que j'ai partagé : En passant, si le CO2 n'est pas un GES, comment expliquer le paradoxe du soleil jeune ?
  3. Tu aurais pu répondre à certaines questions que j'ai posées par exemple. C'est ton opinion personnelle sur le sujet, mais cela dépend aussi des modèles climatologiques et des capacités de calcul. Encore une fois, tu "oses espérer" alors que tu aurais pu vérifier, histoire de préciser ton diagnostic de trou dans la raquette. Il n'est peut-être pas gros comme ton poing mais petit comme un pollen ? Ta remarque initiale concernait la formation des nuages. Puis la répartition des noyaux de condensation (poussières fines, cristaux de sels et pollens). Maintenant, tu te focalises sur les pollens, très bien. Si la question est "qu'est-ce qui fait qu'il y a tantôt des nuages, et tantôt un ciel dégagé" : tu y as déjà répondu en évoquant les conditions de formation d'un nuage. Pour y répondre encore, on peut s'appuyer sur la compréhension des processus physico-chimiques connus, les mesures (locales à satellitaires, pour la T°, l'humidité, les vents, les aérosols, etc.), les modèles (de nucléation, de "cloud condensation nuclei", de la taille des gouttelettes, etc.). ça commence à faire beaucoup d'éléments de réponse à croiser, non ? Ensuite, est-ce que les modèles "ne devraient pas aussi prendre en compte l'effet du pollen" ? Visiblement, les climatologues n'y sont pas opposés puisqu'ils considèrent déjà le rôle des PBAP et des SOA. Certes, les caractéristiques optiques et chimiques de ces aérosols compliquent assez l'identification fine de leur origine. Difficile donc de décrire précisément la part du rôle des pollens dans cette soupe, mais elle n'est pas ignorée pour autant. Quid alors des rétroactions spécifiques à ces aérosols mal documentés ? Elles contribuent aux incertitudes sur l'importance des interactions aérosols - nuages, faute de les modéliser correctement pour le moment. Est-ce que "ça peut mener complètement à côté de la plaque" ? Bah j'attends toujours un semblant d'indice allant dans ce sens. Une manière de juger si un processus a des répercussions énormes sur la fiabilité du modèle... c'est notamment de regarder le poids de ce processus (ici des aérosols organiques, du changement de végétation, etc.) et l'incertitude associée. Généralement, on retrouve ça dans les reviews des modèles (il y en a déjà eu un bon nombre depuis les premières modélisations / publications du GIEC), il faut voir ce qu'on dit des conditions de formation des nuages par exemple. Quels sont les mécanismes bien compris vs ceux qu'on ne parvient pas à expliquer ? Cf. ce que j'ai dit sur les aérosols organiques et l'identification des pollens. Oui, la vidéo avec ce chercheur était aussi là pour t'inviter à fouiller sa biblio. Concernant l'extrait : "that the most uncertain parameters that affect the atmospheric radiation are those entering in the parameterization of clouds and of the albedo of the earth’s surface", c'est une preuve d'honnêteté que tu retrouveras aussi dans les rapports du GIEC (ou chez d'autres scientifiques qui fabriquent / utilisent des modèles climatiques). C'est notamment la première phrase du chapitre Clouds and Aerosols de 2013 : "Clouds and aerosols continue to contribute the largest uncertainty to estimates and interpretations of the Earth’s changing energy budget." Ou dans le Technical Summary du dernier rapport du GIEC Sur le sens du forçage radiatif liés aux aérosols , comme pour les nuages, les effets de rétroactions ne sont pas uniformes et on se retrouve à accumuler des incertitudes du côté positif comme négatif. Je pourrait poster le schéma des rétroactions associées aux aérosols mais je ne pense pas que ce soit nécessaire, on a compris l'idée avec celui des nuages. Ce graphique est un classique mais je n'ai trouvé que celui de 2011 (rapport de 2013 ?) : Dans le Technical Summary du dernier rapport du GIEC, on retrouve ces graphiques un peu différents : Et le paragraphe qui va avec (page 93) : Je ne sais pas si c'est une anecdote personnelle ou non, mais ça ne répond toujours pas à la question : Comment peux-tu dire qu'il s'agit potentiellement d'un facteur crucial ? D'accord, ça joue un rôle, mais pourquoi estimes-tu qu'il est cruciel ? Ou as-tu lu ça ? Potentiellement, c'est quel risque ? Non, ce n'est pas mon intention. Je cherche à ce que tu apportes des réponses à ces questions, pour relativiser le rôle des pollens par exemple. Et même si les réponses ne sont pas évidentes ou définitives, il est possible de se faire une idée de l'importance de ce facteur et d'estimer s'il a des chances ou non d'être crucial. Oui, c'est indiqué dans la légende, j'ai oublié de l'ajouter mais la source est là pour ça : "Units are Tg yr–1 except for BVOCs (monoterpenes and isoprene), in TgC yr–1, and dimethysulphide (DMS), in TgS yr–1." Oui, la masse ne fait pas tout, il est question de "CCN ability" qui dépend des caractéristiques physico-chimiques des aérosols. Tu trouveras également des classifications prenant en compte la taille des particules (si je ne dis pas de bêtises, c'est calqué sur les mesures de pollutions urbaines ou ce genre de chose). La question suivante devrait d'ailleurs être : quel est le rapport entre la masse et la CCN ability ? Si 10% des cristaux de sels peuvent constituer des noyaux de condensation mais qu'ils sont 100 fois plus nombreux que les pollens, etc. Je t'aurais bien dit de chercher des chiffres mais j'ai l'impression que la contribution des pollens (ou des "particules de sous-pollen submicroniques") est encore assez mal connue. Par contre, pour les autres aérosols... Et là encore, on pourrait se demander quel est le temps de résidence dans l'atmosphère des différents aérosols, leur distribution verticale, etc. De quoi se faire une bonne idée de l'importance des poussières minérales, des suies, etc. pour la nucélation des nuages... Même chose pour la saisonnalité ou les conditions environnementales requises (milieu continental, moyennes latitudes, végétation anémophile, etc.) et comparer avec les autres aérosols. (Je n'ai pas mis de points d'interrogation, mais ce sont bien des questions auxquelles tu peux essayer de répondre hein, la masse totale était le premier indice) On peut même être très généreux sur les estimations et considérer que tout ce qu'on ne parvient pas à expliquer par ces aérosols pourrait être attribué, par défaut, aux pollens. Histoire d'avoir une idée des ordres de grandeur au doigt bien trempé. Au pire, on aura surestimé le rôle des pollens mais on pourra déjà dire s'il y a un risque de se trouver face à un facteur crucial injustement ignoré. Sur cette affirmation : "je comprends fort bien qu'on manque de données, mais il est inacceptable de faire croire qu'on a une connaissance suffisante des données pour pondre des modèles vaguement acceptables.", c'est ce qu'on appelle un état de l'art et oui il arrive qu'on publie des résultats avec des grosses incertitudes... tant qu'on est transparent sur les limites de nos travaux. Tu estimes d'ailleurs que les modèles sont vaguement acceptables de ton regard d'expert, mais tu ne regardes qu'un paramètre parmi l'ensemble des données traitées par les modèles. C'est insuffisant pour juger de la fiabilité des projections ou des modélisations. Ce serait comme observer le degré de finition d'un écrou sur ta voiture et en tirer des conclusions sur la qualité ou la sécurité de l'entiereté du véhicule*. Il s'agissait peut-être juste de la fixation de ta boite à gants et tu ne pourras bientôt plus y ranger tes CDs préférés mais tu continueras de rouler sans soucis. Au moins, avec les modèles, on ignore si c'est la boite à gants ou le porte gobelet qui va lacher en premier mais on peut prévoir que c'est un truc en plastique qui n'est pas vital pour le reste du véhicule. Finalement, on en revient à la même question, qu'est ce qui te dit que les pollens sont des facteurs cruciaux et qu'ils vont anéantir les modèles ? J'interprète ton "moi aussi" comme un "c'est mon avis personnel, je n'ai rien de solide à te balancer pour l'étayer plus que ça". Dis moi si je me trompe. En attendant, on n'a pas la moindre piste de suspiscion du potentiel impact révolutionnaire des pollens sur la formation des nuages, puis sur leur comportement, puis sur leur forçage radiatif, puis sur leur impact sur le climat. L'humilité, ce serait d'avancer prudemment et d'expliquer que les effets précis des pollens sont encore méconnus mais qu'ils se situent visiblement quelque part dans les barres d'erreur des aéorols - nuages. Quelle proportion ? On l'ignore pour le moment, ajoutons ça dans les reviews des modèles et rendez-vous à la prochaine publication. Ce qu'on trouve déjà dans les (bons) papiers, non ? Oui. Pour rappel, il y a un chapitre du rapport du GIEC de 2013 qui s'intitule Clouds and Aerosols. * Cette analogie automobile n'est pas sérieuse, je maitrise aussi mal la conception de véhicules motorisés que la physique quantique !
  4. Ah autant pour moi, j'ai peut-être mal compris le message Gidmoz, je pensais qu'il s'agissait du vieil argument sur la saturation de l'absorption du rayonnement, etc. J'ai retrouvé l'article plus complet d'où provient la figure d'ailleurs (et les explications sur l'altitude d'émission) : https://www.researchgate.net/publication/275205925_L'effet_de_serre_atmospherique_plus_subtil_qu'on_ne_le_croit En passant, si "La quantité de CO2 est donc parfaitement neutre en ce qui concerne les transferts d'énergie entre la Terre et l'espace inter sidéral", est-ce que ça vaut pour tous les GES ?
  5. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir posté le même message ici à plusieurs reprises... alors que quelques minutes de recherches sur google permettent de trouver des réponses à cette histoire de saturation. Une explication très simple de l'effet de serre par exemple : https://www.climat-en-questions.fr/reponse/fonctionnement-climat/effet-serre-par-philippe-bousquet-jean-louis-dufresne Schéma représentant l’évolution de l’effet de serre et de la température en réponse à une augmentation de l’absorption dans une atmosphère déjà saturée. La droite inclinée représente le gradient thermique vertical. La flèche jaune représente le flux incident d’énergie solaire (W/m²). La flèche rouge représente le flux d’énergie infrarouge rayonné par l’atmosphère.
  6. Chose promise... Tu es persuadé d'avoir découvert un "trou de la taille de ton poing" dans la raquette climatique mais as-tu vérifié s'il existait réellement ? Et comment estimes-tu la taille de ce trou ? A l'instinct ? C'est bien commode pour s'attaquer aux fabricants de raquette... Si tu avais essayé de répondre à mes questions, si tu t'étais renseigné sur le fonctionnement des modèles climatiques, tu aurais compris que ce "trou de la taille de ton poing" est une invention de ta part. La couverture nuageuse est intégrée aux modèles depuis les années 1980. Les climatologues sont donc bien au courant que les nuages influencent le climat, qu'il existe des rétroactions positives et négatives (cf. figure ci-dessous). Tu as déjà évoqué l'albédo et le pouvoir réfléchissant des nuages, quand d'autres vont bloquer le rayonnement infrarouge et accentuer le réchauffement. Par exemple, les cumulus dans les tropiques ont surtout un effet refroidissant, contrairement aux stratocumulus à plus hautes latitudes. Le rôle des nuages n'est pas ignoré ou minimisé, au contraire, c'est pour ça que les scientifiques s'intéressent autant aux interactions avec les aérosols et notamment ceux d'origine anthropique. Tu devrais certainement lire le chapitre du 4ème rapport du GIEC sur le sujet en 2013 : Clouds and Aerosols (il y a une partie "Cloud Formation, Cloud Types and Cloud Climatology" page 7 qui devrait être un bon indice de la prise en compte de ces phénomènes). Il y a aussi l'extrait du Technical Summary du dernier rapport du GIEC sur ce sujet. As-tu vérifié si on avait une vague idée de l'ordre de grandeur ou tu affirmes gratuitement qu'on n'en tient pas compte ? Ou bien, tu n'as pas besoin de savoir si ce pollen en particulier va conduire à la formation d'un nuage et tu peux travailler à une échelle différente en considérant directement l'évolution de la couverture nuageuse dans ta maille. Comme pour l'atome radioactif et la demi-vie, tu n'as pas besoin de savoir si cet atome en particulier va se désintégrer si tu peux établir une loi de décroissance radioactive à partir des calculs, des mesures, des modélisations, etc. D'ailleurs, tu n'as pas répondu à cette question : Et est-ce que les modèles climatiques cités par le GIEC prennent en compte les conditions de formation des nuages ? Alors que tu aurais pu critiquer la résolution des modèles atmosphériques lorsqu'il est question de climat, ce qui contribue en l'occurrence aux incertitudes sur les effets de la couverture nuageuse, etc. Mais ça tombe bien, les efforts réalisés sur ce point passent notamment par un changement d'échelle (cf. le graphique posté plus tôt "Model and simulation strategy for representing the climate system and climate processes at different space and time scales"), avec la réalisation de modèles plus fins couplés à tout un tas de mesures sur le terrain, par des sondes, par des satellites, etc. C'est à ce niveau là que l'on va s'intéresser aux probabilités de formation d'un nuage, à la distribution des noyaux de condensation, à leur origine, à leur évolution au cours du temps (la saisonnalité par exemple, pour la T°, les vents ou la végétation). Toutes ces données sont ensuite transposées à d'autres contextes similaires ou généralisées plus largement, ce qui permet d'améliorer la qualité des modèles climatiques qui ne peuvent pas se permettre de fonctionner à l'échelle locale (ou encore moins du nuage). Mais comment peux-tu dire qu'il s'agit potentiellement d'un facteur crucial ? Est-ce que tu as lu ça dans une publi ou c'est ton opinion personnelle sur l'importance des pollens ? En passant, c'est bien joli de parler de l'ambroisie, du myosotis, etc. mais il faudrait peut-être d'abord s'intéresser à l'importance respective de ces pollens, non ? Par exemple, dans les forêts de feuillus ou de conifères, quels sont les essences dominantes ? Même chose, si l'on parle du maïs ou d'autres espèces cultivées, que représente la quantité de pollens face aux poussières minérales ou organiques issues des pratiques agricoles ou du changement d'utilisation des sols ? Est-ce que l'on est dans des ordres de grandeur de production d'aérosols comparables ou bien certaines sources sont négligeables ? On pourrait aussi s'interroger sur les capacités de dispersion de ces particules, leur durée de vie dans l'atmosphère, etc. Ça vaut le coup de se re-pencher sur les valeurs utilisées dans la discussion de l'article Pollen as atmospheric cloud condensation nuclei. En passant : Lorsqu'on parle des aérosols, les pollens ne sont pas ignorés, ils sont simplement rangés dans la grande catégorie des "Primary Organic Aerosol" (POA) et plus précisément des "Primary Biological Aerosol Particle" (PBAP). Et les produits de leur décomposition / transformation, dans les "Secondary Organic Aerosol" (SOA). Si on regarde justement un résumé des estimations des "Global natural emissions of aerosols and aerosol precursors" (Source : Clouds and Aerosols, page 26) On a déjà une idée des ordres de grandeur et des proportions en question. Tant qu'à parler des forêts, on aurait pu aborder le cas de l'isoprène d'ailleurs. Quelques pages plus loin, on trouve aussi cette carte de la concentration des aérosols (petite subtilité dans la légende) : C'est donc ça un sophisme ? 😁 D'après Rincevent ? Ou c'est ce qui ressort de la biblio sur le sujet ? C'est comme dire que les pollens sont totalement ignorés alors que les découvertes sur leur capacité de nucléation (et autres phénomènes associés) sont relativement récentes d'après ce que tu racontes. D'ailleurs, l'impact du réchauffement climatique sur la production et la dispersion des pollens est un sujet abordé dans les rapports du GIEC depuis 2007... Je peux me tromper : le rôle des pollens est peut-être incroyablement important, alors même qu'on se pose la question de la résilience des milieux forestiers, de la distribution des essences et de leurs futures conditions de croissance, ou des changements d'occupation des sols, en parallèle du développement des espèces rudérales ou invasives (coucou l'ambroisie). Mais j'aimerai bien quelque chose allant dans ce sens d'un peu plus robuste scientifiquement que ta seule opinion sur le sujet. J'avais envie de parler des satellites et des aérosols mais ce message est beaucoup trop long ! Une jolie illustration devrait suffire :
  7. Je réponds de manière plus complète demain mais mes questions sont aussi un prétexte pour t'inviter à te renseigner sur le fonctionnement des modèles et s'il y a vraiment un trou aussi énorme que tu le prétends dans la raquette. En passant, mais tu l'as peut-être déjà lu : Pollen as atmospheric cloud condensation nuclei
  8. Je dois être fatigué, je n'ai pas vu le sophisme... Mais tu n'as pas répondu à la question suivante : Comment est-ce que les nuages agissent sur le climat, ou dit autrement, quel est le poids (et le sens) des forçages radiatifs associés aux nuages ? Car c'est en partie la réponse à cette question qui va conditionner le niveau de lecture qu'il faut avoir de ce phénomène pour se permettre de modéliser le rôle des nuages. Déjà, est-ce qu'il est nécessaire de connaitre finement la présence de noyaux de condensation pour reconstituer les conditions de formation des nuages ? Puis, comme pour les atomes radioactifs et leur demi-vie, est-ce que s'attacher au fonctionnement d'une colonne d'air (avec les différents nuages, les échanges verticaux, horizontaux, etc.) n'est pas suffisant à l'échelle climatique ? Tiens d'ailleurs, est-ce qu'il y a des modèles de "cloud condensation nuclei" ? Et est-ce que les modèles climatiques cités par le GIEC prennent en compte les conditions de formation des nuages ? Si les scientifiques se sont intéressés aux interactions entre aérosols d'origine anthropique et couverture nuageuse, se sont-ils aussi penchés sur les autres sources de nucléations ? Peut-être pas suffisamment concernant les pollens... J'ignore si tu as déjà cherché à répondre à ces questions par toi même, mais je te rassure les modèles prennent en compte les processus de condensation (en gouttelettes et en cristaux), de précipitation, d'évaporation, etc. Ils suivent également l'évolution spatiale et temporelle des zones intertropicales (où se forment certains nuages) et subtropicales (qui sont généralement dépourvues de nuages et qui pourraient avoir tendance à s'étendre).
  9. D'accord, mais est-ce qu'il est nécessaire de modéliser précisément la formation d'une nuage à partir de noyaux de condensation pour comprendre l'évolution du climat ? Comment est-ce que les nuages agissent sur le climat, ou dit autrement, quel est le poids (et le sens) des forçages radiatifs associés aux nuages ? Encore une fois, j'ai l'impression que l'échelle spatio-temporelle à laquelle on raisonne à son importance : Et j'ai aussi l'impression qu'une bonne part de ces critiques à propos de la modélisation des nuages datent un peu... Il y a pourtant eu tout un chapitre du 4ème rapport du GIEC sur le sujet en 2013 : Clouds and Aerosols. La compréhension de ces phénomènes s'est encore améliorée depuis (car c'était un sujet complexe, source de nombreuses incertitudes, ce qui a conduit à des travaux de recherche sur les nuages, coucou le CERN, coucou le GEWEX, etc.). Par exemple, dans le Technical Summary du dernier rapport du GIEC, page 95 : Alors, ça ne parle pas des pollens mais je pense que c'est plutôt négligeable face aux poussières minérales, voire à certains aérosols d'origine anthropique. Mais je peux me tromper !
  10. Je te dirais bien de définir "très long terme" et "retour régulier à la moyenne" car je ne suis pas sûr que les échelles (et les vitesses) en question soient si évidentes... mais passons ! Par contre, est-ce que tu peux préciser ta remarque sur la formation des nuages ? Ce n'est pas la première fois que tu ressors cette histoire sans préciser les implications réelles sur le climat, etc.
  11. Alors, je comprends l'intérêt des diagrammes de Feynman et autres pour expliquer et décrire les processus de désintégration mais je ne suis pas sûr de saisir le lien avec ma remarque initiale. L'idée était que même lorsqu'on ne peut pas prédire précisément un phénomène à une échelle spatiale / temporelle fine, cela n'implique pas nécessairement que tout effort de prédiction à une échelle plus importante soit inutile / impossible. J'aurais du prendre un exemple avec des cailloux, c'est toujours plus efficace : je ne peux pas te dire quand précisément cette falaise va s'écrouler mais je peux affirmer que dans X milliers d'années elle ne serait plus là et même te donner une estimation très fiable de la quantité de matière érodée à cet endroit, sur le siècle à venir. Ça marche avec des événements catastrophiques ou des choses plus courantes (l'évolution d'une berge de rivière, le déplacement d'un galet ou l'arrachement d'une particule de sable), face à des phénomènes plus globaux.
  12. Est-ce que ce n'est pas déjà ce que l'on fait avec la demi-vie ? Par exemple, la demi vie du thorium 232 est de 14 Ga, donc je peux dire que cet atome à une chance sur deux de s'être désintégré d'ici 14 Ga (et 100% de chance qu'il ne soit plus là dans 28 Ga car j'aime les paris risqués !). Ou bien je dis une grosse bêtise et je n'ai pas compris l'intérêt de la physique quantique ou des diagrammes de Feynman.
  13. J'avoue que mon niveau de connaissances ne dépasse pas ce que l'on m'a appris à la fac de géologie et que la désintégration radioactive correspondait juste à une loi statistique. Donc, aujourd'hui, on peut déterminer quand un atome va se désintégrer ? Jusqu'à prédire l'instant t où cela va se produire ? Ou bien annoncer que ça n'arrivera pas avant x temps ?
  14. Mais, du coup, tu sais que le monsieur a pour habitude de raconter n'importe quoi ou c'est simplement par ignorance ? Cela me fait penser à l'un de tes précédents posts concernant le glacier de Blomstandbreen : cela prend quelques minutes seulement pour vérifier une information à partir de Google, recroiser les sources, vérifier l'origine d'une information ou d'une photo, etc. Ok, il y a la surabondance d'informations, les chambres d'échos entretenues par les réseaux sociaux, la mécanique omniprésente du "buzz" médiatique, la facilité de partager tout et n'importe quoi d'un clic... et tout ça contribuent à altérer le regard critique des gens. Mais quand même. Je ne vais pas m'aventurer à parler des modèles et des données en finance, je n'y connais rien de rien. Je ne vais pas non plus m'aventurer à défendre les projections sur le climat futur, non pas que je considère que ce soit du bullshit scientifique mais je crois (entre autres critiques / réserves) que le paramètre "évolution des sociétés humaines" est bien trop variable et hasardeux pour tenter de privilégier un (ou quelques) scénario plutôt qu'un autre*. Par contre, je trouve absurde l'argument sur la fiabilité des prévisions météos pour critiquer les modèles climatiques. Comme le sempiternel argument du réchauffement anthropique / effet de serre / impact du CO2, uniquement prouvés par les modèles. On mélange tout et n'importe quoi sous prétexte de critiquer les modèles en sciences... Sur la manière dont les politiques collectivistes s'emparent de tous les sujets, oui, rien de nouveau là dessus. C'est systématique, modèle ou pas modèle, réchauffement ou pas réchauffement. * Je pense aussi qu'ils peuvent être des outils intéressants pour anticiper et s'adapter à certains changements, on a déjà évoqué ici quelques exemples : l'érosion côtière, les précipitations, les régimes de feux en forêt, etc.
  15. Ce n'est pas très étonnant puisqu'il s'agit d'une question de foi selon toi : tu es prêt à croire n'importe qui, tant qu'il va dans ton sens, même s'il est réputé être un affabulateur, qu'il tronque les données et les graphiques, qu'il ne lit pas les articles qu'il cite, etc. A ce titre là, on n'est effectivement plus sur une discussion raisonnée et argumentée mais sur des enchainements de professions de foi. Non, comme pour le covid ou n'importe quelle autre "crise", je considère qu'il n'est pas légitime de se soumettre. Que les gens décident d'eux même d'adopter des comportements différents (ou non), sans coercition blablabla, me suffit amplement car je suis libéral. Pour les autres questions : https://gml.noaa.gov/ccgg/trends/mlo.html
  16. François Gervais est un guignol. L'article du Monde concerne son bouquin de 2013 mais il a fait l'objet de plusieurs critiques (et débunkages médiatiques) qui sont revenus sur ses arguments bidonnés ou mensongers. Il a d'ailleurs changé son fusil d'épaule : l'augmentation du CO2 était la conséquence du dégazage des océans causé par l'activité solaire... et aujourd'hui, "on n'a pas fait exprès", on a même sauvé la planète en le faisant ! Il aura au moins publié son histoire de cycle de 60 ans... sans succès. L'extrait de son interview est tout de même assez amusant : il se plaint de ne pas trouver une démonstration tranchée et définitive dans la conclusion du rapport du GIEC mais il a démontré à plusieurs reprises qu'il était incapable de lire une étude scientifique et de comprendre son contenu. Peut-être qu'il devrait commencer par là, se pencher sur la biblio et lire les papiers jusqu'au bout ? A force de raconter n'importe quoi, je pensais qu'il avait déjà bien érodé sa crédibilité. Il apparaissait toujours chez Sud Radio, TV libertés (j'y ai découvert Jean-François Auzolle également, grosse marrade) ou sur la chaine de l'Institut des Libertés mais il a tout de même réussi à se faire inviter sur Cnews cette année !
  17. C'est marrant, Nick invite à améliorer le niveau sur ce forum en ne confondant pas météo et climat... et revoilà ce drôle d'argument qui n'a aucun sens ! Mais est-ce que les prévisions météos fonctionnent de la même manière que les projections climatiques ? Est-ce qu'on utilise les mêmes modèles, les mêmes paramètres, les mêmes indices de fiabilité ? Ou bien est-ce que l'on est en train de mélanger les torchons et les serviettes ? Prenons un exemple : je suis incapable de te dire si un atome de thorium va se désintégrer dans la minute qui suit, par contre je peux te donner la durée de la demi-vie du thorium.
  18. Ah non, pour avoir un avis personnel, tu n'as besoin de rien. Pour un avis pertinent par contre... Sauf évidemment si tu es un génie qui maitrise tous les enjeux et subtilités de chaque domaine scientifique, alors là tu n'as besoin de personne et tu es le scientifique ultime ! 😉
  19. Bien vu ! Et oui, je pense que c'est le combo classique autodidacte + critiqué par les historiens chiens de garde + à contre courant de l'histoire officielle.
  20. C'est peut-être juste une incroyable coïncidence mais j'ai vu passer son nom dernièrement parmi des posts de promotion des "vrais historiens" chers aux groupes complotistes, réinfosphère & Co, etc. En vrai, ça n'a rien à voir et c'est probablement de la promo pour un nouveau bouquin ou un truc du genre, non ?
  21. Bah, pour être honnête, je ne saurai pas trop quoi dire parce que ce n'est pas du tout mon domaine (et même chose pour la couverture médiatique qui en est faite). L'article vient juste de paraitre. De manière générale, il vaut mieux attendre que des spécialistes le lisent, s'en fassent un avis, le critiquent, le commentent, le citent, etc. La publication, c'est une première étape de sélection par la revue et par les relecteurs mais ce n'est jamais un aboutissement en soi. Et l'évaluation des travaux scientifiques s'inscrit dans une temporalité différente de celle des médias. Sur le sujet de l'article, on savait déjà qu'il existait un phénomène d'amplification polaire, il s'agit surtout de discuter de son ampleur et de son intégration dans les modèles climatiques. Rien de révolutionnaire de mon point de vue, Rincevent a déjà cité des exemples de réchauffement très rapides qui sont attribués à des zones polaires (bon ok, dans un contexte de sortie de période glaciaire donc difficilement comparable mais on retrouve des mécanismes de couplages glaces / courants océaniques / atmosphère qui sont toujours au centre de l'attention aujourd'hui).
  22. Là on parle d'une mesure de la variabilité climatique. Là on parle du forçage radiatif du CO2. Là on parle de la sensibilité du climat à l'équilibre (ECS).
  23. Apparemment non si tu lis la légende de la photo. 😉 «Nous sommes une crèche associative qui accueille tous les enfants de parents résidant à Levallois-Perret sans distinction de religion», défend la direction de la crèche Beth Hilel à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
  24. Philiber Té

    Arcachon on fire

    Je poste ça ici car c'est dans la suite de l'actualité, mais ça aurait également trouvé sa place dans le topic sur l'écologie. Les médias ont parlé plusieurs fois du manque de moyens pour la lutte contre les incendies, des canadairs, etc. Les politiciens ont fait des promesses, Macron a déjà annoncé un "grand chantier national" pour replanter les forêts dévastées par les incendies. Se profile donc à l'horizon une nouvelle fournée de dépenses en tout genre : subventions aux propriétaires privées, recrutements à l'ONF, multiplication des DFCI, etc. Même les assurances viennent réclamer leur enveloppe, comme après la tempête Lothar : https://www.argusdelassurance.com/les-assureurs/incendies-de-foret-les-assureurs-specialises-esperent-un-geste-de-l-etat-pour-developper-l-assurance-forestiere.202342 Mais il se murmure également que l'argent n'est pas la seule solution envisagée... et que la réglementation sur les forêts privées pourrait évoluer. Macron a parlé de "règles plus protectrices pour refaire la forêt et prévenir les risques" qu'on imagine mal se limiter aux seules forêts domaniales et communales. Ce ne sont encore que des rumeurs mais l'obligation d'un plan de gestion durable des forêts pourrait être généralisée à des bois particuliers de moins de 25 ha (le seuil actuel), voire même imposée quelque soit la taille des parcelles lorsque la zone est déclarée trop à risque. Comme à chaque catastrophe, l'État prolifère sur les cendres encore chaudes !
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