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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Mais loul. Je m'étonne de voir une candidate soi-disant patriote connaître si mal l'histoire et la culture française. C'est vrai, c'est quoi ce grand machin, là, en plein milieu ? Alors je sais bien que le cadre frontiste, ce demi-subtil, dira que "mais non, pas du tout, ça c'est un élément culturel du patrimoine national". Mais c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles. Sous couverts de laïcité, le FN veut organiser l'invisibilisation de la religion, mais plutôt des religions non-chrétiennes, quand même hein.
  2. Il paraît que les mélenchonistes avaient un discord pour se coordonner, pourquoi ne pas faire pareil ?
  3. Le Collectif Antigone regroupe des militants libéraux qui font en gros de la propagande pour le libéralisme. On se situe dans ce que Gramsci appellerait la conquête de l'Hégémonie culturelle. Je ne dis pas que c'est inutile et on peut évidemment travailler avec eux ; mais il faut bien comprendre qu'un parti politique est par nature un type d'organisation différent. Comme le dit le site gouvernemental viepublique.fr, un parti politique a "une fonction de sélection des candidats et des élites politiques". Il travaille (pas uniquement mais spécifiquement) en vue des élections dans diverses instances de pouvoir (locales, régionales, nationales, etc.). Sur le militantisme il y a deux choses différentes: 1): comment créer un collectif militant ; 2): comment militer efficacement. Pour créer un collectif, il faut rassembler des individus sur un projet commun, j'aurais donc tendance à dire que le programme doit d'abord être créer par le noyau de base du futur parti, pour pouvoir ensuite attirer de nouveaux militants. Qu'est-ce qui permet de créer un collectif militant, soit un groupe de gens bénévoles prêt à payer de leurs personnes dans la durée au service d'un projet politique ? Les militants sont motivés par la perspective de réaliser leurs idéaux, mais aussi et surtout par un ensemble de récompenses matérielles (par exemple des perspectives d'exercer le pouvoir comme élus) et immatérielles (sentiment d'appartenance à un groupe, acquisition de savoirs-militants, possibilité de déterminer leurs dirigeants et la ligne de leur parti). Ce dernier point est particulièrement important et doit figurer dans les statuts du parti (comment on choisit et on remplace la direction du parti, comment on détermine la ligne stratégique et politique pour une durée de temps donnée, etc.). Les militants seront plus motivés s'ils savent qu'ils ont un pouvoir réel de décision, s'ils participent à la détermination de la stratégie du partie. Ils se sentiront reconnus et valorisés, ce qui est indispensable si on veut trouver des gens capables de s'investir durement et durablement. Autre réflexion qui me vient par observation des communistes (qui en la matière ont un siècle d'expérience militante de terrain): il faut essayer de rendre la vie militante un minimum conviviale, de telle sorte que les militant trouvent un certain plaisir à participer, à rencontrer de nouvelles personnes, etc. ça suppose au niveau d'une section de quartier de se réunir régulièrement (1 fois par mois mettons) en dehors d'un objectif purement militant (tractage, affichage, manif ou cyber-action ou whatever), pour recréer du lien social, donner aux gens un sentiment d'appartenance (on a vu le FN faire des percées nettes dans des villages où le bâtiment du parti remplaçait le bar, le troquet qui avait fermé). Un parti ne dure ni se s'étend nettement que lorsqu'il devient, pas forcément une contre-société totale comme le PCF (où ta vie c'est le parti et rien d'autre), mais quelque chose qui fait partie du paysage, de la vie quotidienne. Car c'est ça qui permet de supporter des défaites (parfois cuisantes) sans disparaître. Le sentiment qu'on appartient à un groupe et que les élections ne sont qu'un moment de la vie de ce groupe, important certes, mais pas au point qu'une défaite remette en cause l'envie de militer. Le deuxième point concerne la tactique (autrement dit, comment on décline la stratégie retenue, concrètement), soit: comment avoir un impact sur l'opinion publique, comment attirer l'attention sur nos idées et comment faire voter les gens pour le parti. Là je n'ai pas de recettes miracles à énoncer mais il faut déjà différencier cyber-activisme (dont je n'ai jamais dis qu'il était inutile, juste insuffisant) et militantisme de terrain. Le militantisme de terrain suppose de réunir des équipes de militants (c'est complètement déprimant et symboliquement contre-productif de militer seul), au minimum de 3 ou 4 personnes. Et pour terminer sur une demie-banalité: j'ai souvent été impressionné par l'absence de réflexions des militants politiques au moment de coller leur affichage. Ne pas choisir de coin improbable. Privilégier les lieux de l'espace urbain où les gens sont obligés de patienter / s'arrêter, comme les arrêts de bus ou de métro, les parcs publics (dans la mesure où l'affichage n'est pas illégal bien évidemment), de manière à mieux imprimer quelque chose dans l'esprit d'autrui.
  4. Du complotisme. ça faisait longtemps.
  5. Et l'ancien vichyste Mitterrand faisait fleurir chaque année la tombe du Maréchal. Bizarrement, ça choque moins.
  6. Ne peut vouloir/savoir parler/écrire français me semble un indice consensuel.
  7. En ce qui me concerne je n'ai pas envie d'entrer au PLD vu son bilan... Mais vu qu'il a toujours été le premier à soutenir des candidats de droite ne lui ayant rien demandés (et rien promis, soutien hyper utile du coup) -Sarkozy, Fillon-, il sera bien capable de se rallier électoralement ou de se fondre dans un parti libéral/libertarien plus efficient que lui. Pour moi la solution est en dehors de lui, pas forcément sans lui.
  8. Surtout qu'un parti ouvertement séparatiste serait interdit:
  9. Je ne vois pas ce que l'histoire politique vient faire là-dedans. Ensuite, même s'il n'a pas dit cela mots pour mots, son texte dans Le Figaro sur l'identité française était d'une vacuité complète, comme d'autres liborgiens l'ont fait remarqué.
  10. Tout à fait. Qui pour monter un clan autonome ?
  11. Pour l'Etat je veux bien (il faut vraiment délirer pour voir en Macron un dangereux libéral le dollar entre les dents) ; mais pour la Nation, entre l'inexistence de la culture française et le soutien par Bayrou et les autres indécrottables partisans du "saut fédéral européen", ça me paraît justifié. Mais si on examine la phrase plutôt que son contexte, c'est en effet mal connaître l'histoire des idées et l'histoire de la Révolution française (qui dans sa première phase se résume volontiers dans l'équation: liberté + souveraineté nationale = universalité).
  12. Étrange époque où il faut aller lire Le Figaro pour trouver une analyse marxiste de l'élection présidentielle: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/04/24/31001-20170424ARTFIG00088-macron-le-pen-ou-le-retour-fracassant-de-la-lutte-des-classes.php
  13. La différence tient au fait que les libéraux sont (du moins j'espère) plus pragmatiques et moins victimes de l'idéologie capables d'apprendre de leurs erreurs et d'essayer de nouvelles choses pour progresser. Les Trotskystes, eux, répètent inlassablement, religieusement, le programme de transition de Trotski de 1938, sans jamais se fatiguer, sans jamais se demander pourquoi leur discours ne prend pas. La folie, c'est de faire toujours la même chose en espérant un résultat différent.
  14. Les législatives c'est évidemment cuit. 2022, pourquoi pas. Mais monter un parti à partir de rien relève de l'effort titanesque. Pour fixer les idées, regarder Asselineau, il lui a fallu 10 ans pour être présidentiable et faire 0.9%... Donc ça demande une motivation intense et surtout à même de durer des années (l'obstination est une condition indispensable du succès politique). Comme disait un tract situationniste, le militantisme, c'est le stade suprême de l'aliénation.
  15. Pas d'accord, les gens ont besoin d'entendre certaines vérités déplaisantes (et contre-intuitives sur cette question). Au pire ça fera buzzer, négativement au début, mais moins négativement à force de travailler l'opinion sur le fait que le SMIC (et plus généralement la réglementation étatique) augmente le chômage. Les chômeurs sont après tout des électeurs comme les autres, et là on arrive au seuil des 6 millions. Pascal Salin parle de clientèles désorganisées face aux groupes protégés par les syndicats, les libéraux doivent les organiser en leur expliquant ce qui les empêche de retrouver du boulot. En plus, si un parti libéral parvenait à percer dans cette partie de la population, ça réduirait mécaniquement la clientèle des partis les plus étatistes.
  16. Voilà. Ne pas lancer un vieux roublard comme Charles Gave (que j'aime bien hein) comme candidat si on veut toucher les masses prolétariennes populaires (et d'autres, fonctionnaires notamment).
  17. Sauf qu'Alternative libérale, si je comprends bien wiki, s'est auto-dissoute dans le Nouveau Centre. Qui s'est auto-dissous dans l'UDI. Lequel pourrait bien s'auto-dissoudre dans une autre formation centriste (et pourquoi pas En Marche ?) aux prochaines législatives.
  18. Personnellement je vais faire comme Nigel et observer comment s'organise ce nouveau Parti Libertarien français. J'ai l'impression qu'il part sur des bases saines, donc plutôt que de créer un parti à partir de rien, l'infiltrer pour créer un courant révolution-liborgienne minarchiste radical est une option. Et s'il dérive vers le côté obscur pragmatisme, un tel courant pourrait remplacer la direction pragmatiste en interne à la suite d'un revers électoral ou autre. De toute façon, tous les partis qui dépassent le stade de la secte deviennent de grandes organisations avec des courants internes, il n'y a rien d'infamant à appartenir à une telle organisation si elle reste suffisamment libérale et si les chances d'infléchir ultérieurement sa ligne sont supérieures aux coûts payés pour soutenir le mouvement.
  19. En cherchant bien je peux trouver des citations qui justifient l'intérêt des citations. « Les citations sont utiles dans les périodes d'ignorance ou de croyances obscurantistes. » -Guy Debord, Panégyrique I. Bon aller, cessons de troller, revenons à Hamon. Il n'a pas suivi Fillon en disant qu'il se retirait de la campagne pour les législatives ? Il veut accompagner la chute du PS jusqu'au bout ?
  20. This. Il y a de toute façon une méthode infaillible pour gagner: il suffit d'observer le comportement du PLD, et de faire exactement l'inverse.
  21. Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci ( « La perfection, c'est de réunir l'utile et l'agréable. »)
  22. j'aime bien le Roi Loth. Et aussi le latin, même si je ne suis hélas pas latiniste. Quidquid latine dictum sit, altum sonatur (« Quoi qu'on dise en latin, ça sonne profond. »)
  23. Uniquement s'il n'a pas caché certaines choses à ses interlocuteurs. Or, s'il y a bien une idée que martèle les deux courtisans du Monde pendant tous le livre, c'est qu'Hollande est un personnage secret, manœuvrier.
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