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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Loi renseignement, j'ai pas souvenir que Mélenchon ait parlé de ça. En revanche une majorité post élection du tribun ne reconduirait sans doute pas l'Etat d'urgence.
  2. Début mars, Poney était sûr d'une élection de Macron.
  3. A ce stade-là on ne peut plus parler d'erreurs de communications en chaînes, mais d'actes manqués d'auto-sabordage. D'ailleurs Fillon m'a paru terriblement peu motivé hier. Il est vrai qu'il est passé tardivement. S'il perd ce sera pour une partie non négligeable par sa propre faute.
  4. Johnathan R. Razorback

    PoliticTech

    Et rien, ils vont faire 1% (ce qui est tout à fait normal pour une première campagne présidentielle). J'ai dis que le militantisme de terrain était une condition nécessaire pour gagner, pas une condition suffisante.
  5. Johnathan R. Razorback

    PoliticTech

    Tous les retours que j'ai et toutes les observations que j'ai pu faire montrent qu'ils font une excellente campagne de terrain.
  6. Johnathan R. Razorback

    PoliticTech

    Les contre-exemples m'intéressent (je rappelle que ma thèse n'est évidemment pas que les technologies modernes ne servent à rien, mais que la CivicTech, qui ne repose QUE sur ça, est condamnée à l'impuissance; par voie de conséquence, plus un parti politique l'imite, plus il est condamné au même résultat). La campagne de Mélenchon va au contraire dans le sens de ce que je dis. Il ne sera pas élu. Il n'est pas aller chercher les paysans, les ouvriers, il n'est pas allé dans les banlieues, il n'a pas disputer les classes populaires à l'abstention et au Front national. Et il n'avait pas les équipes pour le faire (le PG n'a que 9000 membres, le PCF fait campagne en traînant les pieds parce que Mélenchon compte se débarrasser des communistes, à l'instar de son modèle politique, Mitterrand). Du coup il mène une campagne numérique qui lui permet de récupérer de larges portions de la classe moyenne urbaine, éduquée, qui vote traditionnellement PS. Beaucoup de liborgiens ont fait remarquer qu'une partie de ses partisans fraîchement ralliés ne s'intéressaient pas à lui auparavant, et s'en détourneront ensuite. Je suis d'accord. C'est une progression spectaculaire, mais qui ne change rien en profondeur, dans la durée. Mélenchon profite de la déroute du PS, il n'impose pas ses idées, il ne donne pas de la légitimité ou de l'adhésion à un parti qui lui survivrait après la campagne (le Front de gauche étant une multitude de partis qui vont se déchirer dès les législatives). Il ne gagnera pas et les siens ne gouverneront pas.
  7. Tout à fait. Il continue de penser que Mitterrand, son héros, a eu raison de rester dans le SME (Serpent monétaire européen), même si ça signifiait mener une politique social-démocrate plutôt que socialiste. On sent que c'est un sujet sensible pour lui, qu'il a dû se fâcher avec beaucoup d'amis trosko-gauchistes à l'époque. Regarder la deuxième moitié de l'entretien:
  8. Johnathan R. Razorback

    PoliticTech

    Tiens, je croyais que tu étais revenu de l'idée qu'il gagnerait ? J'ai écris: un parti. Or, si Macron devait gouverner, ce serait selon toute vraisemblance en s'appuyant sur une multitude de partis existants: Parti Radical, Mouvement démocrate de Bayrou, éventuellement EELV, plus d'autres partis centristes, dont certains se formeraient peut-être avec le départ hors du PS de certaines fédérations. En Marche serait extrêmement loin de gouverner seul, il récupérerait le travail des autres. Et à vrai dire tout ça ne suffirait sans doute pas pour gouverner, puisque cette coalition hétéroclite n'aurait pas la majorité absolue. Ce qui confirme la faiblesse que j'évoquais. Aucun de ces mouvements ne représente grand chose, parce que ce sont des partis de notables sans base militante ni électorat significatif.
  9. Johnathan R. Razorback

    PoliticTech

    En un mot: non. Le fait que les diverses tentatives de "primaires virtuelles", "primaires citoyennes" et autre naïvetés de jeunes cadres dynamiques trentenaires n'aient même pas franchies le cap de la collecte des parrainages est tout à fait normal. Car la "PoliticTech" souffre de deux vices fondamentaux: -Elle est essentiellement anti-politique parce qu'elle prétend remplacer la désignation d'un adversaire politique, la hiérarchisation des problèmes, la formation d'un collectif et la production d'une doctrine ou vision du monde commune par des processus techniques "neutres". Du coup ça donne des choses comme: "rassemblons des milliers d'internautes pour élire notre propre candidat citoyen-bisous !". Ce qui aboutit à grouper plein de candidats en fonction des tendances déjà existantes dans la société. Ensuite la procédure élimine les candidats jusqu'à en conserver un seul. Celui-ci, bien évidemment, défendait une certaine ligne (en général aussi vague et impolitique que les autres, du genre "je suis le candidat porte-parole du prolétariat opprimé plus grand nombre que l'on refuse d'entendre"), ce qui décourage tout les participants n'adhérents pas à la ligne retenue. Dans un parti classique, l'adhésion au groupe et l'espérance que la prochaine fois, le groupe retiendra notre candidat peut permettre de surmonter ce genre de déception et de faire campagne pour quelqu'un qu'on apprécie moyennement (ce qu'on appelle la discipline partisane). Une telle chose n'est pas possible avec des liens virtuels, informels, nouveaux (c'est le revers structurel de l'innovation magique censée tout changer). Donc le candidat retenu n'a pas de partisans, donc effondrement inéluctable. -Elle est tactiquement inepte, pour la même raison: la virtualité. Un parti politique qui veut avoir une chance de gouverner doit en passer par d'âpres, longs et pénibles combats de rue années de militantisme de terrain. Il faut aller parler aux bousseux gens normaux, tracter, être visible dans les lieux publics. Il faut donner aux gens le sentiment de l'on est accessible, à l'écoute de leurs problèmes. Un électeur a qui on a parlé, même s'il est de l'autre bord politique, est déjà à 1/5ème un électeur conquis. Or la confiance sociale passe assez mal par le virtuel froid, robotique et inhumain -ne serait-ce parce que chacun a fait l'expérience que l'on doit se méfier de ce qu'on lit sur internet. Sans oublier le fait de la fracture générationnelle dans l'usage du numérique (fracture qui s'estompera sans doute dans les prochaines décennies, mais aujourd'hui bien réelle). Donc absence de contacts humains, grande difficulté à créer de l'adhésion.
  10. Je l'en ai d'ailleurs félicité (dans le fil "Propositions à Contrepoints").
  11. NDA n'a rien dévoilé du tout. Il a lu en direct des "messages" sur l'écran de son téléphone, que lui seul voyait. Et donc ça pourrait tout aussi bien être bidon -on ne peut pas le savoir. Il faut arrêter de croire les politiciens sur parole (de même qu'il faut arrêter de les croire coupables a priori lorsque la justice mène des enquêtes). Qu'il ait subi des pressions pour se retirer, c'est fort probable. Mais ça s'arrête là, pour le reste, spéculation, rumeur et conjoncture. Ceux qui buzz sur de telles "révélations" n'ont aucune déontologie journalistique.
  12. Pujadas TF1 audience message précédent. Le souci de l'audience a d'ailleurs outrepassé son macronisme implicite qui aurait dû le conduire à ne pas mettre l'accent sur un sujet plus porteur pour les candidats de la droite.
  13. Mourir de mort naturelle et mourir de façon soudaine et brutale de la main d'autrui sont deux choses ressenties par les humains comme profondément différentes. Toujours et partout. Comme dirait l'autre, il y a des invariants anthropologiques. Pujadas vient de TF1. Il est programmé pour penser "audience", mais "décence".
  14. 1): Merci de ne pas écorcher mon pseudo (le copier-coller est là pour ça). 2): Je n'aime pas particulièrement Villepin, sauf pour son célèbre discours aux nations unies. Or, il y défendait une politique "néo-gaulliste", une vision d'un monde multipolaire, fidèle au droit international et au cadre onusien. Politique que Macron enverrait aux tréfonds par atlantisme forcené, dans la ligne des Hollande et Sarkozy. Du coup, ce ralliement me choque et me surprend.
  15. Pujadas annonce sur la 2 qu'aux dernières nouvelles, c'était un braquage et pas une attaque terroriste.
  16. Nop. Une socialisation qui met l'accent sur l'écoute de l'autre, ce que les anglo-saxons appellerait le care, etc., plutôt que la compétition, l'ambition, le conflit (pour dire les choses de façon un brin simpliste).
  17. En même temps c'est déjà un fait. C'est le seul candidat à dire: "on ira bombarder en Syrie -y a pas que Trump qui a le droit de s'amuser- même sans l'aval de l'ONU." Whaaat ?
  18. Ne pas prélever plus qu'on ne peut "rendre à la nature", ça implique l'abandon des énergies fossiles, par définition non-renouvelables. Si jamais c'était appliqué, adieu le gaz et le pétrole. Dans les faits un gouvernement Mélenchon se contenterait ne pas appliquer ses propres lois débiles. Mais il est important de proposer ce genre de changement constitutionnel absurde pour séduire une partie de la population, visiblement. Triomphe de l'écologisme.
  19. C'est poétique.
  20. Je suis dans le dernier bouquin de Joseph Stiglitz, L'euro - Comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe (Éditions Les Liens qui libèrent, 2016, 504 pages). C'est tout sauf indispensable. Toutes ses remarques sur les défaillances structurelles de l'euro ont déjà été soulignées par d'autres (notamment Jean-Jacques Rosa dans son ouvrage de 1998). Et dès que Stiglitz quitte un peu son sujet, c'est pour louer continuellement la main providentielle de l'Etat. Bon, il a le droit d'être keynésien, mais là il mène la polémique au rat des pâquerettes. Avec des accusations de maladie mentale chez ses contradicteurs, du genre: "Aujourd'hui, sauf dans une frange d'extrémistes cinglés, on ne se demande pas s'il faut ou non une intervention de l'Etat mais comment et où l'Etat doit agir, en prenant en compte les imperfections du marché." (p.114)
  21. Je ne suis pas sûr que ça intéresse tout le monde, surtout que j'ai dis ce que j'avais à dire sur le sujet de départ. Mais on peut continuer en MP si tu veux.
  22. C'est quand même marrant la France, un pays où les communistes font un meilleur score à la présidentielle après la chute du Mur (8.64% en 1995), qu'avant (6.76 en 1988).
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