Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Je rechercherais (je fais un petit bilan du quinquennat qui pourrait devenir un article CP), mais il me semble qu'Hollande a fait des coupes budgétaires en début de mandat. L'escroquerie est de parler d'économies, parce que dans le même temps les dépenses se sont multipliées, ce qui fait au final un résultat négatif en termes d'économie. Mais les journalistes aiment bien faciliter le travail de guerre cognitive des extrêmes, qui propagent l'image d'un Hollande ultralibéral...
  2. Ben justement, l'acte est identique, c'est son sens social qui change. C'est pourquoi on parlera de meurtre dans l'un et de légitime défense dans l'autre. Du coup c'est insensé que Macron dise: "ce sont deux crimes contre l'humanité, mais on ne peut pas comparer". De toute façon la notion n'est pas claire.
  3. C'est mieux mais le terme de crimes contre l'humanité reste problématique. Il prétend ne pas vouloir comparer avec le génocide des juifs mais à partir du moment où on subsume deux éléments sous le même concept, ça signifie qu'ils sont comparables hein (pour ne pas dire identiques)...
  4. Déjà, des anciens colonisés, je doute que beaucoup vivent encore. Des descendants de gens qui ont été colonisés, oui, mais c'est autre chose. Ensuite, si j'essaye de me mettre à la place de l'un d'entre eux, je trouverais sûrement intéressant de savoir que la politique des Etats occidentaux était dictée par l'hybridation d'intérêts privés et de politiciens impérialistes. Ce qui m'éviterait des idées fausses du style: les européens de l'époque étaient en général des salauds de colonisateurs. Ou le must du collectivisme raciste inversé: leurs descendants sont aussi coupables. Le raisonnement n'est pas du tout intenable, une partie de la société peut s'enrichir au détriment du reste de celle-ci par l'intermédiaire de l'action de l'Etat (la fameuse citation de Bastiat est là pour le rappeler). La partie n'est pas le tout, c'est de la simple logique.
  5. Tout à fait, et c'est également la conclusion d'un historien qu'on ne soupçonnera pas de sympathies excessives pour le capitalisme libéral. « Dès 1885, Jules Guesde avait dit : qu’est-ce que le colonialisme, ça se fait comment ? Hé bien ça se fait au moyen du sang et de l’argent de la nation, de la collectivité. On commence par envoyer des soldats, c’est-à-dire les enfants du peuple, ensuite on envoie un peu d’argent pour les premiers travaux, les routes, l’aménagement du port, c’est encore l’argent du peuple, et puis après, ce sont des compagnies privées qui raflent tous les bénéfices. […] Les colonies coûteront toujours très cher à la Métropole, et ne rapporteront pratiquement rien à la Métropole, elles rapporteront à des groupes d’intérêts privés. » -Henri Guillemin, L'autre avant guerre - 1871-1914 - L'occident dévore le monde.
  6. Il est vrai que Staline n'a attaqué que la Pologne, Napoléon lui aurait ri au nez.
  7. Pour le coup, et à la différence du concept de "crime contre l'humanité" (cf mon post en page 1), la notion de génocide est claire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Génocide#D.C3.A9lit_p.C3.A9nal Du coup je ne vois toujours pas l'utilité du concept de "crime contre l'humanité".
  8. Oui. Au-delà du problème évident (commémoration pleunicharde et éternelle des crimes-du-passé assignés de façon raciste et collectiviste aux descendants éventuels des seuls coupables, laquelle commémorationnite risque d'alimenter le communautarisme, voire pire), était-ce juridiquement exact d'invoquer cette notion ? Parce que si on regarde de quoi il retourne... "Il désigne une « violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d'un individu ou d'un groupe d'individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux ». Cependant, « il n’y a pas, pour les crimes contre l’humanité, de définition généralement admise »." (https://fr.wikipedia.org/wiki/Crime_contre_l'humanité ). Avec la première définition avancée, si un militant d'un parti X vole la voiture d'un militant d'un parti Y par hostilité politique, il viole bien l'un de ses droits fondamentaux. Donc ça rentre dans "crime contre l'humanité". Vu de loin ça sent tout de suite la notion poubelle. On pourrait aussi faire remarquer que l'humanité, tout comme la société, sont des abstractions. Seuls les individus sont réels, ont des droits, peuvent être victimes de violations de leurs droits. Partant de là l'utilité de la notion me semble extraordinairement mystérieuse.
  9. Je troll un brin, il est vrai. Mais Troy89 sait que ce n'est pas méchant. Et puis c'est quand même Gilson. Si un philosophe catholique comprend mal ce qu'est le christianisme, les non-chrétiens sont un peu moins inexcusables d'y voir un discours triste sur cette vallée de larmes où nous vivons...
  10. Mouai. "Le christianisme est un pessimisme radical, en ce qu'il nous enseigne à désespérer du seul monde dont nous soyons sûrs qu'il existe, pour nous inviter à mettre notre espoir en un autre dont on ne sait s'il existera jamais." -Étienne Gilson, L'esprit de la philosophie médiévale, 1931, p.111.
  11. Mon diagnostic serait plutôt l'inverse: Fillon, plus radical que Sarkozy ? Hamon, plus radical que Montebourg ? Et dès 2012, Hollande, plus radical qu'Aubry ?! (je prends l'adjectif radical comme signifiant ici: qui s'éloigne du centre).
  12. Bon Dieu que c'est nul (et saupoudré d'un vocabulaire compassionnel/humanitariste tellement socdem)...
  13. Tout à fait: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2016/05/les-fanatiques-de-lapocalypse-de-norman.html
  14. Il faut d'abord définir ce que sont droite et gauche avant de pouvoir classer un type d'antisémitisme comme de droite ou de gauche. A la suite de quoi on pourra constater des choses fascinantes comme le fait que tel auteur de gauche développe un antisémitisme de droite, ou inversement (droite et gauche étant des tendances politiques et intellectuelles dominantes, qui n'excluent pas des tendances minoritaires de sens différent). Et encore, ce n'est pas forcément éclairant... Sinon l'antisémitisme à gauche (fin, chez les socialistes quoi) est surtout un phénomène du 19ème siècle ; après l'Affaire Dreyfus ça se tasse pour autant que je sache. La 3ème internationale (communiste) réprouvait l'antisémitisme (ce qui n'excluait pas en pratique un certain antisémitisme dans les Etats du Bloc soviétique).
  15. Bonne remarque. Et c'est probablement de là que vient le refus ou le mépris de la démocratie, on ne va pas s'abaisser à débattre avec ceux qu'on rêve de purger demain: "Leur demande [aux nationalistes] comprend le besoin d'une communauté harmonieuse, dont seraient exclus les dissidents ou ceux qui sont soupçonnés de contrarier ce projet, position qui entretient nécessairement des tendances agressives. Leur exigence s'avère inséparable d'un besoin de supprimer toute forme de dissidence intérieure." -Pierre de Senarclens, Le Nationalisme, Armand Colin, 2010.
  16. Voilà, le nationalisme n'est jamais un anticapitalisme conséquent, il est simplement plus antilibéral que le conservatisme, ce qui a un impact économique. "[Hitler] souligne que le concept de socialisme ne signifie pas l'appropriation des biens par la communauté, mais l'égalité de chacun et la priorité du bien commun sur les intérêts particuliers." -Christian Baechler, L'Allemagne de Weimar. Il n'y a que le national-bolchevisme a être une extrême-droite anticapitaliste conséquente, mais du même coup, elle est aussi bien une extrême-gauche. Il est au-delà des deux en fait, un extrême-centre inversé: "Les "nationaux-révolutionnaires" dont les nationaux-socialistes de gauche, attaquent le capitalisme qui divise la société et déifient l'État. Leur revue Die Tat (L'Acte) connaît un succès fulgurant à partir de 1931. Elle annonce la fin du capitalisme et prône une nouvelle économie autarcique et planifiée. [...] Les groupuscules "nationaux-bolchevistes", dont le plus connu est celui d'Ernst Niekisch [...) sont prêt à marcher avec les communistes et la Russie soviétique pour liquider l'ordre occidental et le traité de Versailles." -Christian Baechler, L'Allemagne de Weimar.
  17. *soupire* je voulais dire, une violence physique et non instituée. Si on étend à la violence en général, les gouvernements non libéraux n'y échappent pas, mais alors on perd la distinction entre droite et extrême-droite, gauche et extrême-gauche. Ce qui me paraît éminemment dommageable.
  18. Contre les individus aussi, du moment que c'est structurant (i.e, régulier, voire légitimé par une idéologie). Une bagarre isolée entre groupes militants, ou entre un groupe politique et des passants, n'est pas suffisante pour parler d'extrémisme politique. En revanche, avec ce critère, la plupart des groupes anarchistes ou antifas peuvent être classés à l'extrême-gauche.
  19. Le seul moyen de définir objectivement (et non relativement à une partition politique contingente) l'extrémisme politique, c'est l'acceptation de la violence, de la violence offensive, insurrectionnelle et/ou impérialiste. Le bolchevisme est d'extrême gauche parce qu'antidémocrate (coup d'Etat contre les républiques "bourgeoises") et belliciste (exporter la révolution mondiale). L'Action française était un royalisme d'extrême-droite parce que favorable au "coup de force" (titre d'un ouvrage de Maurras), sans oublier son soutien à l'impérialisme fasciste.
  20. J'aime mieux mon schéma, on voit mieux que les extrêmes peuvent finir par se rejoindre: [
  21. Les extrêmes se rejoignent, mais pour se rejoindre il faut différer à l'origine. Le point de rencontre étant: https://fr.wikipedia.org/wiki/National-bolchevisme
  22. J'ai bien précisé que je ne parlais pas du cas italien. Mais fascisme s'utilise aussi dans un sens générique. Et c'est beaucoup plus précis que extrême-droite pour rendre compte de l'idéologie de Soral. Le FN est d'extrême-droite si on veut dire qu'il est plus à droite que les autres partis, mais il ne l'est pas si on se sert des notions de fascisme et d'extrême-droite comme synonymes.
×
×
  • Créer...