Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. En quoi Philippot est-il un boulet ? Le parti ne fait que progresser électoralement depuis son arrivé. Je pense au contraire que la ligne du FN séduit de plus en plus et qu'il est assuré d'être au deuxième tour. La question est de savoir si un Fillon affaibli va réussir à lui barrer la route.
  2. C'est le moins qu'on puisse dire. Le clip est passionnel à donf, aucune mesure politique, aucun argument, nada. Et puis le parti disparaît au profit du leader providentiel en contact direct avec la masse. Très rassurant.
  3. Autant ne pas prendre de gants et dire clairement que c'est illégitime, que ça doit être illégal, et que les responsables doivent être condamnés (sinon à de la prison, du moins à des amendes).
  4. Cela m'attriste sans doute comme toi, mais non, ce n'est pas cosmétique. C'est du pragmatisme. C'est l'effet de la pression sociale et de l'ambition présidentielle. Il y a deux ans il disait "Le libéralisme est une valeur de gauche." (Europe 1, 27 septembre 2015), maintenant il doit taper sur le vilain capitalisme mondial pour se poser en protecteur des français. Un politicien soucieux de sa carrière ne peut pas aller beaucoup au-delà de ce qui lui demande ses futurs électeurs...
  5. Question sophistique: tu as transformé la proposition "doit-on condamner les grèves avec piquets de grève (i.e recours à la force contre les non-grévistes)" en "doit-on condamner les grèves"... Le cas particulier de Solidarité ne change rien: des travailleurs qui recourent à la violence politique contre d'autres travailleurs violent leurs droits naturels. Peut-être pas autant que le régime communiste qu'ils prétendent combattre, mais ça reste une violation. Ce n'est pas en détruisant la liberté individuelle qu'on risque d'améliorer la liberté tout court dans le pays...
  6. Comme le prolétariat au temps de l'Empire romain Je crois que ça ferait plaisir à Fabry, lui qui voit les dégâts de la robotisation en social-démocratie avancée comme analogues à l'arrivée massive d'esclaves dans l'Empire, qui ont mis au chômage toute une classe de citoyens libres mais sans entre ressources que la rente d'Etat.
  7. J'imagine que tu veux plutôt dire, pas fun et cool du tout ? C'est un point de vue. Il se peut aussi que ça ne soit pas le but recherché.
  8. Si j'en juge par les propos de certaines de mes amies, Hamon ne semble pas déplaire à la gente féminine. J'avoue que ça reste mystérieux à mes yeux.
  9. Bon je résume: il faut voter Mélenchon parce qu'il est vraiment de gauche (alors qu'il rejette le concept de classe mais visiblement Lordon ne l'a pas lu), suite à quoi on fera des mobilisations de masses comme en 1936 pour inciter le gouvernement à faire du socialisme vraiment radical. Sauf qu'avec ses plaisanteries et son dénigrement à répétition (encore que comique et cohérent de son point de vue), vis-à-vis du PS et du centre-gauche (Macron), Lordon incite ceux qui l'écoute à ne jamais ne serais-ce qu'imaginer une coalition des gauches, donc à supprimer ce qui avait été la condition de possibilité du Front populaire (Alliance large centre-gauche radical-socialiste + SFIO + PCF). Donc Mélenchon ne sera jamais élu. Donc tout ça c'est du rêve. Comme disait Rougeyron, le problème de Lordon, c'est qu'il ne veut parler qu'à la gauche de la gauche. C'est vrai sur la souveraineté, c'est vrai sur le socialisme. Il n'y a qu'un seul moyen pour une petite minorité intransigeante d'avoir une influence sur le cours de l'histoire, c'est le coup d'Etat militaire, et vu que Lordon n'est pas Lénine, ça ne risque pas d'arriver. Autrement dit, ce n'est que du bavardage, une communion politique.
  10. J'avais commencé le Traité de sociologie générale à une époque, mais ça a l'air bien lourd: http://hydra.forumactif.org/t805-vilfredo-pareto-manuel-d-economie-politique-autres-textes?highlight=pareto
  11. La France a été présidée 15 ans par un ex-vichyste, ex-ministre de l'Intérieur pro-Algérie française. Le problème électoral de Fillon n'est pas ce qu'il a fait, c'est que seule une traversée du désert lui donnerait le temps de laisser l'oubli faire son œuvre chez les électeurs. Or le temps, c'est ce qu'il n'a pas.
  12. Qu'est-ce que tu appelles "marxisme primitif" ?
  13. Les points importants sont qu'une tendance romantique, dans l'esprit des auteurs, signifie une opposition au monde moderne, mais 1): elle n'est pas nécessairement absolue (le romantique s'oppose à des aspects plus ou moins nombreux de la modernité, et chaque aspect retenu constituera un sous-genre de romantisme), ou conscience d'elle-même ; 2): elle peut prendre des dimensions politiques extrêmement diverses. Le cas de Burke est traité aux pages 91-93, comme illustration de la tendance du "romantisme conservateur".
  14. Non, pas nécessairement (le romantisme n'est qu'un sous-ensemble de l'anticapitalisme): "Le romantisme est [...] également à distinguer d'un anticapitalisme modernisateur, c'est-à-dire qui critique le présent au nom de certaines valeurs "modernes" -le rationalisme utilitaire, l'efficacité, le progrès scientifique et technologique- en appelant la modernité à se dépasser, à achever sa propre évolution, plutôt que de redevenir aux sources, de se retremper dans des valeurs perdues. [...] On trouve l'anticapitalisme modernisateur également dans le courant majoritaire du marxisme et du communisme. Le cas de Lénine lui-même -celui qui a pu définir le socialisme comme "les soviets plus l'électrification"- est exemplaire à cet égard. Qui prétendrait d'une part que Lénine n'était pas un ennemi résolu du règne de la valeur d'échange, d'autre part qu'il fut en quoi que ce soit "romantique" ?" -Michael Löwy & Robert Sayre, Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité, Éditions Payot, 1992, 303 pages, p.45.
  15. J'ai encore jamais lu Strauss à vrai dire.
  16. Toi aussi tu trouves convaincante la thèse de Löwy & Sayre (Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité, 1992) sur la nature essentiellement anticapitaliste du romantisme ?
  17. Tout à fait d'accord. Pour le dire d'une formule: le libéralisme aurait besoin d'un zeste de passion romantique pour réchauffer les eaux glacées de son rationalisme analytique. Pour ça, le retour à Condorcet me semble indispensable (certains discours de Tocqueville claquent aussi): « On ne subjugue point une nation de vingt-six millions d'hommes qui veut rester souveraine et libre. » « Détestons les coupables, éclairons ceux qui sont égarés, restons unis avec des frères qui, comme nous, veulent l'égalité et la liberté. » « C'est à cette liberté, c'est à cette égalité que nous avons fait tous les sacrifices ; aucun de nous ne s'occupe plus ni de ses intérêts, ni de sa vie, ni de son bonheur personnel, ni même de sa gloire. Assurons-nous donc de laisser à nos enfants ce précieux héritage. » -Condorcet, Sur la nécessité de l'union entre les citoyens, septembre 1792.
  18. Ton lien amazon ne fonctionne pas.
  19. Sur les cartels, une théorie fameuse sur la tendance inévitable du capitalisme à la concentration monopolistique sous l'égide de l'Etat est la théorie léniniste de l'impérialisme: https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Imp%C3%A9rialisme,_stade_supr%C3%AAme_du_capitalisme De l'aveu des marxistes eux-mêmes, c'est daté, mais on cite encore cette brochure en sociologie de la mondialisation. Tu peux la lire dans la mesure où elle est assez célèbre. Mais il me semble que la thèse centrale de l'œuvre a été réfuté par Jean-Jacques Rosa (Le second XXe siècle), qui parle d'une tendance à la décartellisation dans le second 20ème siècle. Pascal Salin a aussi attaqué indirectement la thèse de Lénine en faisant remarquer que la tendance à la concentration tenait beaucoup plus de l'intervention de l'Etat que du fonctionnement spontané du marché.
  20. Ce que tu ne précises pas c'est si tu cherches une approche scientifique des organisations, ou une approche normative et politique (avec par exemple des manifestes ou des écrits sur ce que devrait être les relations de l'Etat et l'économie). Pour le premier cas, ça ressemble à ce qu'on appelle les théories des organisations (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_organisations), je n'y connais rien mais un auteur dont le nom revient souvent (et qui est toujours enseigné en droit/gestion) est Michel Crozier. Dans un registre assez différent (soviétologie), tu as La Bureaucratisation du monde de Bruno Rizzi (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Rizzi). Sur la Bureaucratisation, tu peux sûrement trouver des choses chez Max Weber (Économie et Société, La Domination).
  21. Bien sûr que non^^ Je ne comprends pas l'objet de ta recherche.
  22. Bien que le vote FN se soit "banalisé" de par son augmentation quantitative, le vote FN reste un vote "honteux", socialement mal accepté (avec des différences selon les régions mais vaut voyez l'idée). Par conséquent, une fois que quelqu'un à accepter de "payer" le coût symbolique et social du vote "honteux", les affaires déballées sur son candidat le touche moins, il a intériorisé l'idée que ce vote était mal perçu socialement et il n'est plus à quelques soupçons ou révélations de corruption près, d'autant que l'électeur FN est souvent un désabusé ou tendanciellement "contre la politique" ; il considère que les politiciens sont tous corrompus, et que donc la stigmatisation particulière de son parti est injustifié (comme le dit Fagotto). Tout ceci pour dire que les affaires ne couleront jamais ce genre de parti (tout comme le PCF n'est pas mort de culpabilisation par association avec le Goulag). Le moralisme est complètement inefficace, seule une réponse politique, une réponse aux préoccupations des électeurs du FN pourra avoir un effet. Typiquement, si le chômage baissait massivement, le vote FN diminuerait nettement (non que le chômage soit l'unique cause, bien évidemment).
  23. Hum, ça ne m'inspire pas de nostalgie. Un terrorisme intellectuel en vaut un autre.
  24. Possible mais les propriétés personnelles des acteurs politiques sont et doivent être considérées comme secondaires, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'ils sont, mais ce qu'ils proposent de faire. Montebourg a travaillé dans le privé, il est plus diplômé que les finalistes du deuxième tour, et pourtant personne ici, me semble-t-il, ne considère qu'il est préférable aux autres. Précisément parce que son programme est encore plus étatiste. Comme dirait Machiavel, il ne faut pas confondre la morale privée et la morale publique.
×
×
  • Créer...