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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Le seul diplôme de Valls est sa licence d'histoire. La légitimité de l'élection repose sur la confiance du peuple, pas sur le savoir que peut avoir l'élu.
  2. La misogynie n'est pas une simple question d'ancienneté, il y a des courants féministes depuis la Révolution française, V. Hugo à d'ailleurs présidé une association de ce type ; il y a depuis deux/trois siècles des penseurs remarquablement peu concernés par la misogynie, favorables à l'amélioration de la condition des femmes (des libéraux comme Condorcet ou J. S. Mill, des socialistes comme Marx et Engels, etc.). C'est plutôt que Le Bon est un réactionnaire (le fait qu'il choisisse de mentionner la prise de la Bastille comme exemple de la violence frénétique de la foule n'est pas du tout neutre politiquement).
  3. Quand tu auras fini, la critique que j'en ai fait t'intéressera peut-être: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/07/orages-dacier-dernst-junger.html
  4. @Asthenik: le scénario que tu évoques est probable, même si on ne connaîtra probablement jamais les sources des journalistes.
  5. Quelqu'un sait pourquoi Juppé refuse d'être un recours à Fillon, alors qu'a priori il devrait l'être puisqu'arrivé en second aux primaires de la droite ? Il boude ?
  6. Exactement, c'est typiquement comme ça que réagissent les gens de gauche dans mon entourage. Oui, j'ai essayé de le dire plus tôt dans la journée, mais visiblement tous le monde n'as pas les mêmes retours. This.
  7. Il y a quand même un certain pathétique à voir Fillon se plaindre du "coup d'Etat institutionnel' [sic] dont il serait victime. Le juste affronte l'adversité avec stoïcisme. Et puis, comme disait Cervantès, "Ceux qui jouent avec des chats doivent s'attendre à être griffés."
  8. Non, juste non Je me suis tapé les 500 pages et quelques de "Un président ne devrait pas dire ça", et ça a renforcé ma conviction: Hollande est ontologiquement mou. Il ne se sépare jamais de qui que ce soit, sinon contraint et forcé. Son idéal c'est la synthèse, encore et toujours. Un Mélenchon plus soft aurait pu être au gouvernement. Donc je ne le vois pas vouloir purger le Parti. Surtout que ça affaiblirait considérablement un PS déjà à l'agonie. Mine de rien, les scissions successives (Chevènement, Mélenchon...) l'ont affaibli. Si l'aile des frondeurs était purgée, le PS restant serait incapable d'atteindre le deuxième tour sans alliances. C'est d'ailleurs ce qui va arriver à Hamon en l'absence même de scission. Or Hollande affirme plusieurs fois dans le livre qu'il croit à l'avenir de la social-démocratie, je ne le vois pas tout saboter par pur sadisme, c'est une personnalité beaucoup trop dépassionnée.
  9. Il a été désigné en novembre et les affaires sortent en janvier, ce qui me semble un délai normal pour que la presse fasse son travail d'investigation et/ou que les calomnies montées soient raffinées.
  10. +100. A cette nuance près que je pense que l'immobilisme est doublement néfaste justement parce qu'il nous pousse vers la chute (et le chaos final n'est pas synonyme de prompt rétablissement, #Russie et Venezuela).
  11. Je n'ai pas dis que ça serait impossible. Seulement que ça commençait à devenir difficile.
  12. Ce n'est pas toi. On ne sait pas ce qu'un hypothétique président Hamon ferait de différent d'un Hollande/Valls. Probablement rien en fait.
  13. On apprend que Bayrou est favorable à l'ISF, ce qui devrait établir une bonne fois pour toute que le "centre" et le libéralisme sont deux choses distinctes: http://lelab.europe1.fr/penelope-gate-la-grosse-charge-de-francois-bayrou-contre-le-puissant-francois-fillon-2966174 Si Macron parvient à fédérer durablement, on aura un nouveau parti radical-socialiste (ou solidariste, comme Macron se définit lui-même), mais encore loin du libéralisme. La question se posera éventuellement de savoir si ça vaut le coup d'y faire de l'entrisme.
  14. Exactement. Qu'est-ce que ça peut lui faire, au "système", d'être délégitimé par l'abstention ? Une foule en colère avec des fourches, à la limite, mais l'abstention ?
  15. Je tiens quand même à souligner que, indépendamment de la question de savoir si les Fillon ont violés la Loi, la cause numéro 1 de leur désaveu dans l'opinion publique (l'affaire n'ayant pas été jugé), ça reste l'idée que ça ne n'est pas acceptable de gagner autant d'argent, ça ne peut pas tout simplement pas être honnête, ça devrait être interdit quand le pauvre peuple trime. Voilà l'opinion silencieuse du péquin moyen. Donc je ne trouve pas la rumeur sourde qui entoure cette affaire très saine. Dans un monde idéal, on n'en parlerait pas. Avant le procès, il n'y a rien à dire, respect de la présomption d'innocence. Après une condamnation, que resterait-il à dire ? justice has been done comme dirait Obama. Mais non. Ce non-sujet va obséder la classe bavardante pendant des jours et des jours, pour ne mener à rien, un peu comme le débat poubelle sur la déchéance de nationalité il y a un an. En tout cas MLP doit exulter, une gauche divisée et une droite (temporairement) discréditée, que rêvez de mieux ?
  16. De ce que j'ai entendu hier, il a commencé à céder aux pressions des Michel Sapin et autres, qui lui demandent de se coucher (pour le dire cash), de dire que le quinquennat était glorieux, bref, de faire campagne sur une ligne plus à droite. Mais ça peut ne pas durer.
  17. La seule chance pour Hamon d'arriver au deuxième tour, ce serait une alliance avec Mélenchon. Ce qui n'arrivera pas. Mélenchon est trop orgueilleux, et Hamon a déjà du mal à tenir l'aile droite du PS, laquelle partirait en courant en cas d'alliance avec la gauche radicale.
  18. C'est une affaire d'ignorance économique si on ne considère que la mesure en elle-même. Mais si on se demande pourquoi c'est Hamon qui soutient cette mesure, plutôt que Montebourg, Mélenchon ou MLP, il faut se demander si ça ne tient pas à des écarts sociologiques entre leurs électorats et/ou leurs partisans. En gros mon hypothèse serait qu'Hamon parle plus que les autres aux "bourgeois-bohèmes", lesquels, en plus de ne pas trop aimer les riches, n'aiment pas non plus beaucoup la modernisation technique, parce qu'elle met en jeu des valeurs non-qualitatives (non-esthétiques, non-improductives, etc.). Pour un tel public, l'important n'est pas que la taxation des robots soient possible ou utile, ou qu'elle leur assure un emploi industriel (LOL) ; l'important est que prétendre le faire suffit pour renforcer le narcissisme collectif du groupe. Pour certaines fractions de l'intelligentsia classique (cf le texte de Löwy ci-dessus), s'opposer à la modernisation, au robot, c'est s'opposer à la déshumanisation du monde, c'est valoriser le socio-culturel, le dialogue, l'humain... Simondon évoquait déjà la peur du robot, manifestation d'une "culture partielle", dans son traité philosophique de 1958:
  19. La stupidité ou l'intelligence sont des contingences individuelles. L'hostilité au monde moderne, industriel, mécanisé, a pour sa part des déterminants structurels: "The reasons for the existence of the two cultures are many, deep, and complex, some rooted in social histories, some in personal histories, and some in the inner dynamic of the different kinds of mental activity themselves. But I want to isolate one which is not so much a reason as a correlative, something which winds in and out of any of these discussions. It can be said simply, and it is this. If we forget the scientific culture, then the rest of western intellectuals have never tried, wanted, or been able to understand the industrial revolution, much less accept it. Intellectuals, in particular literary intellectuals, are natural Luddites." -Charles Percy Snow, The Two Cultures, 1959, p.22. "D'une façon générale, il est évident que les producteurs de la vision du monde romantique représentent certains fractions traditionnelles de l'intelligentsia dont le mode de vie et de culture sont hostiles à la civilisation industrielle bourgeoise: écrivains indépendants, religieux ou théologiens (de nombreux romantiques sont fils de pasteurs), poètes et artistes, mandarins universitaires, etc. Quel est le fondement social de cette hostilité ? L'intelligentsia traditionnelle [...] vit dans un univers mental régi par des valeurs qualitatives, des valeurs éthiques, esthétiques, religieuses, culturelles ou politiques ; toute leur activité de "production spirituelle" -le terme est de Marx, dans L'Idéologie allemande- est inspirée, orientée et façonnée par ces valeurs, qui constituent, pour ainsi dire, leur raison d'être en tant qu'intellectuels. Or, étant donné que le capitalisme est un système dont le fonctionnement est entièrement déterminé par des valeurs quantitatives, il existe une contradiction fondamentale entre l'intelligentsia traditionnelle et l'environnement social moderne, contradiction qui est génératrice de conflits et de révoltes." -Michael Löwy & Robert Sayre, Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité, Éditions Payot, 1992, 303 pages, p.118.
  20. Oui, c'est ce qu'on appelle le jeunisme, élément notable de l'idéologie gauchiste-culturelle du PS ; ça nous vient de soixante-huit, où des intellectuels marxistes comme Castoriadis ou (beaucoup moins intelligent) Marcuse, ont commencé à soutenir que la jeunesse formait une catégorie sociale en soi, au potentiel révolutionnaire: "Il faut briser les cadres traditionnels de la réflexion sociologique (y compris marxiste), et dire : dans les sociétés modernes la jeunesse est comme telle une catégorie sociale sous-tendue par une division de la société à certains égards plus importante que sa division en classes. […] La division pertinente devient aujourd’hui celle entre ceux qui acceptent le système et ceux qui le refusent." -Cornelius Castoriadis, Mai 68 – La Révolution anticipée. Texte diffusé sous forme de brochure par des anciens camarades de Socialisme ou Barbarie à la fin du mois de mai, repris avec des textes d’Edgar Morin et de Claude Lefort dans La Brèche, Fayard, juin 1968. Avec le temps et la récupération du jeunisme par les socio-démocrates, l'idée a quelque peu évolué (la vrai qualité du 'jeune" pour les politiciens sociaux-démocrates, c'est son manque d'expérience et de mémoire qui le rend manipulable) mais ils nous refont le coup régulièrement. Typiquement, le Bremain était une bonne chose puisqu'une majorité de "jeunes" l'ont soutenus...
  21. Me semble pas, mais Schmitt traite des catholiques contre-révolutionnaires dans le quatrième chapitre de la Théologie politique. Cioran a écrit un Joseph de Maistre. Essai sur la pensée réactionnaire (1977).
  22. On appelle ça l'extrême-droite. Ou les réactionnaires. Ou les contre-révolutionnaires (il y a des variantes conservatrices ou nationalistes/fascistes): https://fr.wikipedia.org/wiki/Contre-r%C3%A9volution
  23. Et alors, où est le problème ? (Soit dit en passant, le matérialisme atomiste vise à expliquer le monde par la rencontre des atomes, user de l'adjectif "atomisé" pour détoner une affreuse société ultralibérale où chaque individu serait une monade narcissique esseulée est donc un double contresens).
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