Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. « Que faudrait-il prouver par des images ? Rien n’est jamais prouvé que par le mouvement réel qui dissout les conditions existantes, c’est-à-dire l’organisation des rapports de production d’une époque, et les formes de fausse conscience qui ont grandi sur cette base. » -Guy Debord, In girum imus nocte et consumimur igni.
  2. => https://wrathofnino.files.wordpress.com/2009/07/failure.jpg
  3. Pas mal. Mais vu que j'ai une préférence pour les citations sérieuses, je vais avoir du mal à contribuer au fil. Encore que. "Ma mission est de tuer le temps et la sienne est de me tuer à son tour. On est à l'aise entre assassins." -Cioran.
  4. C'est simplement ce que tu as exigé d'eux en allant voter aux élections. Et si ce n'est toi c'est donc ton frère.
  5. Pas du tout. Ce qui dérange un libéral, ce sont les politiques publiques liberticides mises en œuvre. Si la réélection des élus dépendait de leur empressement à mettre en œuvre un programme libéral, nous ne leur reprocherions nullement de chercher leur propre intérêt. CQFD.
  6. D'un point de vue normatif, je suis évidemment d'accord (c'est un peu la base même du libéralisme). Mais d'un point de vue analytique, c'est aussi vain que de se révolter contre la force de gravité. Que le régime soit démocratique ou pas, la majorité a toujours le pouvoir d'imposer sa volonté à ses dirigeants ou aux minorités. Accuser les institutions démocratiques n'a donc pas de sens, le facteur-clé, ce sont les mœurs, les affects collectifs. Si la majorité du peuple veut un gouvernement tyrannique, il le sera. C'est une simple question de rapports de force. Et qui est ce "on" qui va empêcher la majorité d'avoir la puissance d'imposer sa volonté à la minorité (la plus petite minorité étant l'individu, comme dit Ayn Rand), puisqu'elle le peut par définition ? C'est tout simplement impossible. Tout ce qu'on peut faire, c'est chercher les formes institutionnelles les plus aptes à maintenir les libertés individuelles, et mener une lutte politique (pour faire avancer un parti libéral) et culturelle (pour détourner autant de gens que possible de la démagogie interventionniste). Mais quoi qu'il arrive le peuple est souverain et tranchera en dernière analyse, démocratiquement ou non. Les élections ont plusieurs mérites: forcer les dirigeants à se dévoiler jusqu'à un certain point, les faire s'engager afin de pouvoir les remplacer lorsque les électeurs s'estiment trahis par leurs actions. Et même dans un Etat revenu à ses limites régaliennes, la classe politique permet d'introduire de la division entre les élites, donc d'être un contre-pouvoir de facto, même si elle n'en a pas l'intention. Un "gouvernement" par l'administration, un pouvoir technocratique, ça donne le régime de Vichy ou les administrations coloniales. Il n'y a rien de pire pour la liberté, sinon le Totalitarisme.
  7. Les ministres ne sont pas élus. C'est effectivement une question de degré, mais malgré des abus criant, on est encore loin d'un véritable régime autoritaire façon Russie poutinienne. Les meilleurs appellations de la France contemporaine seraient plus "Etat-Providence en bout de course" ou "Social-Démocratie autoritaire". La causalité fonctionne probablement en sens inverse. Si tu regardes l'histoire de France, l'apparition de l'Etat moderne (étendu sur tout le territoire, centralisé, armée et impôt national permanent, etc), se produit sous Charles VII (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_VII_(roi_de_France)). Tu as ensuite un renforcement de l'Etat qui culmine avec le colbertisme et l'absolutisme. Le premier moment démocratique, la Révolution française, ne survient que bien après. Ensuite les guerres sont un facteur majeur d'accélération des ambitions étatistes. La IIIème République était relativement libérale, mais passé la guerre de 14, le poids de l'Etat n'a fait qu'augmenter jusqu'à atteindre ses records historiques dans notre XXIème siècle. Dans ce cas, pour être équitable, il faut dire que les torts sont bien répartis entre le peuple (le démos) et ses élites. C'est justement l'erreur de la gauche radicale de croire que le "système" n'est pas démocratique, alors que c'est le cas. Mais à moins d'une révolution complète, le peuple ne peut faire autre chose que de voter pour les politiciens qui se présentent, et s'ils sont tous socialistes, il n'y peut rien (sauf s'abstenir massivement, ce qui commence à être le cas).
  8. Moi j'aime bien le terme, il a une charge affective tout à fait non négligeable, mais malheureusement l'extrême-gauche, y compris stalinienne, a fait une OPA sur lui (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Progressisme), et les rares fois où je m'en suis servi, j'ai vu qu'il avait toujours cette connotation Progrès est moins connoté. Et puis parler de "libéralisme progressiste" serait une erreur rhétorique, ça donne l'impression que sans l'adjectif la chose est mauvaise.
  9. De toute façon ce n'est pas l'essence métaphysique de l'Homme qui peut être bonne ou mauvaise, mais seulement les actes d'un individu concret, qui nous permettent de savoir si celui-là est bon ou non. Et ces actes peuvent être bons ou mauvais.
  10. C'est antilibéral dans la mesure où ces personnes utilisent le pouvoir de l'Etat pour remodeler la société (et endoctriner des enfants) en violant les libertés individuelles. Sinon ce sont justes des opinions qu'on peut juger (ou non) délirantes.
  11. C'est surtout simpliste, dans les trois cas. Spinoza et Hobbes basent leur anthropologie "réaliste" (celle de Spinoza étant nettement moins sombre que celle de Hobbes, et celle de Locke encore moins) sur Machiavel. Or Machiavel ne dit pas que "l'homme est mauvais" (thèse augustinienne, l'homme est pêcheur, il lui faut la grâce), mais que les hommes sont généralement méchants. "Des hommes, en effet, on peut dire généralement ceci: qu'ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, ennemis des dangers, avides de gain." -Nicolas Machiavel, Le Prince, chapitre XVII "De la cruauté et pitié ; et s'il vaut mieux être aimé que craint, ou l'inverse".
  12. Une étude même rapide des Révolutions Russes de 1917 devrait te faire revenir de cette idée. Lénine, le "fondateur du totalitarisme" (dixit Cornelius Castoriadis), a dû renverser le gouvernement par un coup d'Etat militaire, avant d'abolir la démocratie en constatant qu'il n'avait pas du tout une majorité de députés aux élections. Par exemple, à déterminer les choix de politique étrangère. Faut-il ou non signer les accords de Munich ?
  13. C'est pas terrible (euphémisme) de définir le despotisme comme la liberté d'un ou plusieurs...Constant aurait dû lire La République (cf: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/07/la-republique-de-platon.html), où Platon explique que le tyran est l'homme le moins libre de tous. La Boétie dit de même des courtisans dans son Discours de la servitude volontaire. La définition de Constant est défaillante parce que ça revient à dire que la liberté c'est pouvoir faire ce que l'on veut, y compris aux dépens d'autrui (ce qui est en fait une définition de la sauvagerie). Et après je parie qu'il définit les droits naturels comme une limitation nécessaire de la liberté...
  14. On, c'est vague et collectiviste. Faut pas diluer la responsabilité et s'abstenir de nommer l'ennemi, savoir: les post-modernistes, les néo-pédagogues à la Rancière (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Rancière), les Social Justice Warriors, le féminisme de genre (cf: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/08/liberalisme-et-feminismes.html), la bobocratie autour du PS, etc.
  15. Une autre façon de le dire, c'est que l'antilibéralisme est cause de déclin (ou au minimum de stagnation). Le titre du livre de Fabry évoque bien l'idée: http://www.amazon.fr/Rome-lib%C3%A9ralisme-socialisme-Le%C3%A7on-antique/dp/2865532496/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1451396276&sr=8-1&keywords=rome+du+lib%C3%A9ralisme+au+socialisme
  16. Facile, un mec qui se réclame (dans Comprendre l'Empire), d'Ernst Niekisch (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Niekisch), qui explique que "le fascisme a été un régime social", que "dans tous les pays où il y a des élections, le peuple en prend plein la gueule", que "la démocratie c'est l'ère du mensonge absolu", qui souhaite que le catholicisme redevienne religion d'Etat et des nationalisations massives dans l'économie, il n'est pas dur à ranger politiquement.
  17. A la décharge d'Elphyr, l'article est un peu confus, il passe aisément des premiers aux seconds. En revanche j'en approuve la conclusion. Bienvenue SCBastiat
  18. Bien fait pour toi vil bourgeois capitaliste ! Tu as essayé de te dérober à ton devoir civique en fraudant notre glorieux Etat national-socialiste ! Erreur, grave erreur... C'est pas pour rien qu'on l'appelle Etat-Providence, Il voit tout, Il sait tout (loi renseignement), et maintenant tu vas payer ta dette auprès de Lui a qui nous devons nos acquisociaux et notre magnifique SNCF-que-le-monde-entier-nous-envie. Aller, estime-toi heureux d'avoir évité le camp de rééducation fiscale ! La prochaine fois tu sais ce qui t'attends... (je plaisante bien sûr, salut et bienvenue )
  19. Je ne vois pas l'utilité de ce critère. Le PCF n'a fait aucune alliance entre sa création (1920) et le Front populaire (1936), ça n'empêchait pas que n'importe qui de censé devait le placer à gauche (et même à l'extrême-gauche). Même chose pour le NPA aujourd'hui, c'est un parti de gauche (radicale) même s'il ne s'allie ni avec le PS ni avec le Front de Gauche. Donc le critérium des alliances n'a selon moi guère d'utilité pour dire ce qu'est essentiellement un parti.
  20. Quand je parle de la droite sans plus de précisions, je vise l'ensemble des forces de droite, FN inclu. Si on veut affiner on peut parler de centre-droit/démocratie-chrétienne, droite conservatrice, droite nationaliste, extrême-droite, etc.
  21. La proportion des vieux dans la population française augmente. Or les personnes âgées sont inclinées à une vision nostalgique de l'existence (regret du passé où ils étaient jeunes et beaux et en bonne santé), particulièrement peu compatible avec les idéaux d'innovation et de grandes transformations politiques ou économico-sociales. Autant dire que ça ne peut pas faire les affaires des libéraux français. Ce sont plutôt les partis de droite qui vont être avantagés par le phénomène.
  22. Je me limiterai pour le moment à mentionner le soutien constant d'Hayek à Thatcher, dont Tramp à lui même dit ailleurs qu'elle avait eu le mérite (contrairement à Reagan) de ne jamais se prétendre libérale. Sinon, une biographie de Rougeyron (à prendre avec d'énormes pincettes !) est lisible ici: http://pierre-yves-rougeyron.blogspot.fr/p/breve-biographie-de-pierre-yves.html
  23. Je connais ce Pierre-Yves Rougeyron, il se fait éditer chez Soral, ça aide à le positionner politiquement... Il a aussi été assistant parlemantaire de Jean-Luc Schaffhauser (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Schaffhauser#Liens_avec_la_Russie). Je veux bien lui reconnaître un certain talent rhétorique et de la culture (par exemple lorsqu'il note « La première source du libéralisme c’est la scholastique, le nominalisme », c'est bien la conclusion à laquelle je suis parvenu), mais il dit quand même pas mal de conneries, surtout sur le libéralisme. C'est un antilibéral de droite quoi. « Le communisme fut l’un des bourgeons du libéralisme ». « Le relativisme est un bourgeon libéral. » « La terre appartient à celui qui peut en donner le rendement. C’est l’héritage de John Locke. Toute l’ère coloniale occidentale trouve là son habillage intellectuel. » « Même les plus libéraux n’attribuent pas la crise de 1929 à l’Etat ». « Le libéralisme, c’est la doctrine de la classe bourgeoise, de la classe révolutionnaire. » « Hayek à la fin de sa vie voulait une aristocratie de sang, fait des fils des grands entrepreneurs » (ça je ne sais pas mais ça semble foireux, même compte tenu du conservatisme d'Hayek) "Le problème des membres de l’École Autrichienne c’est que ce sont fondamentalement les héritiers les plus purs du libéralisme du XVIIIème siècle [et donc ils ne comprennent pas l'importance de l'Etat]"
×
×
  • Créer...