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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. De Werber, j'ai préféré la trilogie des dieux. Sauf le tome 3 qui est très moyen. Alors que dans le cycle des fourmis, c'est le tome 3 que j'ai le plus apprécié. Comme quoi il est assez inégal. Il a tendance à trop reprendre ses propres idées à chaque fois, à la longue c'est pénible. D'ailleurs je n'ai pas lu ses derniers romans.
  2. Les quoi ? C'est quoi ces bêtes-là ?!
  3. Je pense que son arrogance vient du fait qu'une partie du Sénat est piégé dans une bulle / anomalie temporelle où le temps s'écoule beaucoup moins vite qu'à l'extérieur. On a pas dû le prévenir que la IIIème République n'était plus, que son look était has been et que le Sénat n'était plus aussi important que par le passé.
  4. Ne sous-estimes pas Gio. Il est persévérant et intelligent. Son point faible ce sont des tournures de phrases parfois un peu obscures.
  5. Une joute verbale. Avec la courtoisie, la finesse, la rhétorique et le souci de démonstration logique de la grande tradition française.
  6. +50. Liborg devrait inclure un système de rang en fonction du nombre de convertis que chacun parvient à faire, ça serait cool et stimulant.
  7. Je me suis limité à la France, et sans avoir la prétention d'être exhaustif.
  8. Au hasard le Conseil économique, social et environnemental.
  9. Si les choses étaient aussi manichéennes, pourquoi Tocqueville et Bastiat se sont-ils fait élire députés en 1848 ? Surtout après déjà consacrés pas mal de temps à défendre leurs idées dans l'arène civile ?
  10. On peut ajouter, avant 45, la SFIO (200 000 membres, à comparer au moins de 50 000 du PS actuellement), et les fascistes des Croix-de-Feu (500 000 membres).
  11. Les gaullo-bonapartistes, oui. J'ajouterais deux point: un dégoût de la politique (réduite à sa capacité à faire des misères) qui n'aide pas à s'y investir ; une survalorisation de la discussion rationnelle comme méthode pour emporter l'adhésion. Un passage de Mises illustre bien ce fait: "Aucune secte et aucun parti politique n'a cru pouvoir se permettre de défendre sa cause par le simple appel à la raison. L'emphase rhétorique, la musique et le retentissement des chants, le mouvement des bannières, les couleurs et les fleurs servent de symboles ; les dirigeants cherchent à attacher leurs partisans à leur personne. Le libéralisme n'a rien à voir avec tout cela. Il n'a pas de fleur ou de couleur qui lui soient associées, pas de chant ni d'idoles, pas de symboles ni de slogans. Il a pour lui le contenu et les arguments. Ce sont eux qui doivent le mener à la victoire." -Ludwig von Mises, Le Libéralisme (1927). C'est une vision très noble. Malheureusement, les émotions, les affects et les personnalités jouent un rôle incontournable en politique. Les symboles et les drapeaux peuvent sembler ridicules, et néanmoins on les voit toujours utilisés. Les libéraux ont tout intérêt à se faire un peu machiavéliens et à chercher les méthodes qui fonctionnent.
  12. Il faudrait commencer par se demander pourquoi le libéralisme, contrairement à presque toutes les autres forces politiques, n'a jamais atteint la forme de l'organisation politique de masse. J'ai ma petite idée sur la question.
  13. Voilà, exactement. Un parti qui fasse contrepouvoir, augmente l'inertie du Parlement en rendant plus difficile aux étatistes d'avoir des majorités pour gouverner, et qui ridiculise leurs propositions dans l'espace public. Ce serait déjà très bien, sans même parler de prendre le pouvoir. Il faut empêcher tous ces guignols de dormir tranquille.
  14. C'est surtout que la radicalisation d'un parti politique le pousse souvent à la scission entre modérés et radicaux. Ou inversement, sa déradicalisation pousse les puristes vers la sortie. Du coup le schéma archétypal serait: radicalité initiale => période contestataire => modération en vue d'atteindre le pouvoir + expulsion des éléments les plus craignos (ce que fait le FN depuis quelques années) => Prise du pouvoir, trahison de tout ou partie du programme sur lequel tu as gagné les élections.
  15. Mea culpa. J'ai lu trop vite. Fais comme si je n'avais rien dit.
  16. Ce n'est pas non plus comme si la citation d'Hayek était apocryphe... En revanche, se réclamer d'Aron et dénoncer "l'ultralibéralisme contemporain" relève de la schizophrénie.
  17. Cette vision pessimiste est tout simplement incapable d'expliquer le changement social et l'évolution historique des structures politiques. Par ailleurs je ne vois pas pourquoi, dans ta perspective, tu admets encore l'engagement puisque tu expliques toi-même que 'tout finit par concorder", que les idées "finissent par se confondre avec celles de la société et du pouvoir". Dans ta pensée, le parti politique est l'enfer précédé de l'inscription: "Que celui qui entre ici abandonne toute espérance". Si c'était vraiment le cas, toute action politique serait ultimement vaine, et toute l'histoire politique de l'humanité serait absurde. Ce qu'elle n'est pas.
  18. C'est ce que raconte Foucauld mais il confond à dessein pouvoir et influence. Toute relation humaine implique de l'influence. Mais le pouvoir, c'est autre chose. Sinon je suis d'accord avec le reste de ton intervention.
  19. Hé bien il semble que non, et que la philosophie morale du libéralisme soit l'un des seules (peut-être la seule) à faire du bonheur des individus sa finalité. D'où les critiques contre le libéralisme "hédoniste", "individualiste" et "matérialiste". Mises attaque quelque part la philosophie kantienne en disant qu'elle correspond à l'échec le plus abouti de faire du devoir plutôt que du bonheur le but de l'existence.
  20. Marrant, on dirait un mix de La Zone du Dehors (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Zone_du_dehors ) et de Le Militantisme, stade suprême de l'aliénation (https://infokiosques.net/lire.php?id_article=536). Un extrait de ce dernier texte pour le fun: "Faisons l’effort de surmonter l’ennui que secrète naturellement les militants. Ne nous contentons pas de déchiffrer la phraséologie de leurs tracts et de leurs discours. Interrogeons-les sur les raisons qui les ont poussés, eux, personnellement, à militer. Il y n’a pas de question qui puisse embarrasser plus un militant. Au pire ils vont partir dans des baratins interminables sur l’horreur du capitalisme, la misère des enfants du tiers monde, les bombes à fragmentation, la hausse des prix, la répression... Au mieux ils vont expliquer que ayant pris conscience - ils tiennent beaucoup à cette fameuse « prise de conscience » - de la véritable nature du capitalisme ils ont décidé de lutter pour un monde meilleur, pour le socialisme (le vrai pas l’autre). Enthousiasmés par ces perspectives exaltantes ils n’ont pu résister au désir de se jeter sur la manivelle de la ronéo la plus proche. Essayons d’approfondir la question et portons nos regards non plus sur ce qu’ils disent mais sur ce qu’ils vivent. Il y a une énorme contradiction entre ce qu’ils prétendent désirer et la misère et l’inefficacité de ce qu’ils font. L’effort auquel ils s’astreignent et la dose d’ennui qu’ils sont capables de supporter ne peuvent laisser aucun doute : ces gens là sont d’abord des masochistes. Non seulement au vu de leur activité on ne peut croire qu’ils puissent désirer sincèrement une vie meilleure, mais encore leur masochisme ne manifeste aucune originalité. Si certains pervers mettent en œuvre une imagination qui ignore la pauvreté des règles du vieux monde, ce n’est pas le cas des militants ! Ils acceptent au sein de leur organisation la hiérarchie et les petits chefs dont ils prétendent vouloir débarrasser la société, et l’énergie qu’ils dépensent se moule spontanément dans la forme du travail. Car le militant fait partie de cette sorte de gens à qui 8 ou 9 heures d’abrutissement quotidien ne suffisent pas."
  21. Sur le fanatisme et le caractère minoritaire de mes exemples (et encore, en cherchant bien je suis sûr de pouvoir en trouver d'autres), d'accord. Mais ce sont quand même des partis / mouvements politiques. Ce que j'ai suggéré me semble suffisant pour invalider la loi générale: "Toujours et partout, les partis politiques se ramollissent avec le temps et trahissent leurs idées". Au mieux, et de façon plus nuancée, on peut dire: "En règle générale, les partis politiques..."
  22. Mouai. Les SA étaient nombreux, la Nuit des Longs Couteaux n'a fait que 200 morts, dont certains conservateurs qui avaient eu la mauvaise idée de critiquer le nouveau régime (Edgar Julius Jung par exemple). Surtout, ça ne témoigne pas d'un ramollissement du parti au niveau de ses principes directeurs. Depuis le Putsch de la Brasserie, Hitler avait bien compris qu'apparaître comme une menace pour l'Etat et l'armée était incompatible avec la prise du pouvoir.
  23. La liquidation de l'aile insurrectionnaliste du mouvement au moyen d'assassinats politiques. Ce n'est pas ce que j'appelle un "amollissement" d'un mouvement politique, ou alors il va falloir s'entendre sur les termes.
  24. Il est apparu dans le contexte d'une République parlementaire moderne, je ne vois pas en quoi ça ne serait pas un parti politique significatif. Les autres exemples que j'avais en tête: -Le Parti communisme d'Afghanistan (Parti démocratique populaire d'Afghanistan), qui a d'abord tenté de rassurer la population après son coup d'Etat en tentant de se présenter comme respectueux de l'Islam et des traditions, avant de basculer dans la dictature ouverte en s'apercevant que ça ne marchait pas du tout. -L'épuration des anarcho-syncalistes, des intellectuels et l'ouvriérisation des cadres du PCF dans la décennie 1920. Plus généralement, toutes les pratiques d'exclusion des Partis communistes, signes évidents (et revendiqués comme tels) d'un "non-ramollissement". -Certains mouvements indépendantistes dans les pays colonisés. -Pendant la Révolution française, le Parti jacobin peut également être considéré comme ayant connu une radicalisation progressive. D'une manière générale, je me méfie des "lois historiques" qui prétendent que toujours et partout, les choses suivent une même évolution.
  25. Le Parti Nazi me semble un exemple non-anecdotique de parti ne s'étant pas "ramolli avec le temps".
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