Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Tu es excessivement pessimiste et défaitiste. Le futur est toujours plus ouvert que ça.
  2. Parce que (toujours le problème du fondement ultime de la morale). Jefferson a bien compris la difficulté. Lorsqu'il défend "la vie, la liberté et la poursuite du bonheur" dans la fameuse Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, il prend bien soin de tourner sa phrase en commençant par: "Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes."
  3. Parce qu'ils peuvent ainsi trouver le bonheur et que le bonheur est la fin (finalité) de la politique (dixit Aristote). Après, avec ce genre de question, on en arrive au problème du fondement ultime de la morale, qui est un gros (et passionnant) casse tête.
  4. Il est donc de mon devoir de te dire que tes mots sont allés plus vite que ta pensée
  5. Je cherche surtout ce que pourrait bien être la société "prise individuellement"...
  6. Je ne vois guère l'héroïsme moral des comportements en question, mais c'est sûrement parce que je suis un dangereux ultralibéral vendu au Grand Capital et au Marché.
  7. Il y en a au moins un qu'ils auront réussi à lobotomiser... Et puis Hollande n'a pas le charisme requis pour être dictateur. Au mieux, il pourra rester au pouvoir grâce à une sorte d'inertie historique, comme cela s'est produit avec Brejnev.
  8. Mon dieu, on dirait qu'ils sont tous drogués o_O
  9. C'est discutable. Le fonctionnement réel du IIIème Reich n'a que peu à voir avec la rationalité bureaucratique décrite par Weber. Et beaucoup plus avec l'idéal social-darwinien de la survie du plus apte. Dans les faits, diverses administrations, parfois crées de toutes pièces ou recoupant le même secteur d'activités que d'autres, se combattaient pour s'étendre et à acquérir du pouvoir. Extension qui obéissait moins à l'efficacité pure qu'à la capacité des bureaucrates à courtiser Hitler et recevoir ses faveurs, ou à échapper à des fins de carrières plus ou moins brutale (l'accusation d'homosexualité étant un bon moyen de neutraliser ses concurrents. Dans un registre proche, un général de l'époque a dû démissionner parce que la vie dissolue de sa femme était devenue publique, et qu'Hitler avait été témoin au mariage).
  10. Au-delà d'une logique biaisée, ça trahit surtout une absence d'instinct de conservation. Je comprends mieux les envolés lyriques de Goebbels sur le "socialisme éthique" et la nécessité de se sacrifier pour l'Allemagne. Comme disait Ayn Rand, celui qui a accepté de se sacrifier devient plus à l'aise vis-à-vis de l'idée de sacrifier autrui.
  11. Un commentaire de l'article résume l'essence de la social-démocratie:
  12. C'est vrai que c'est très rationnel de dépenser du temps, de l'argent et d'encombrer les chemins de fer en plein milieu d'une guerre mondiale que tu es en train de perdre, tout ça pour massacrer une population civile qui aurait été plus utile en temps que main d'œuvre servile ou comme chair à canon. Sinon, pour en revenir sur les nazis et les völkisch, le rapport des premiers au second n'était pas un rejet complet, seulement partiel. Je cite mon mémoire: "Völkisch et nazis fréquentaient des cercles communs dans la société weimarienne . Julius Friedrich Lehmann, directeur d’un journal völkisch important, était un proche d’Hitler . Dietrich Eckart (1868 – 1923), occultiste et auteur dramatique raté, était un idéologue völkisch typique, qui rencontra Hitler en août 1919 et exerça une influence considérable sur le NSDAP naissant. D’une manière générale, les leaders nazis subirent tous l’influence völkisch dans leurs années de jeunesse, période de formation d’une vision du monde. Ainsi, Heinrich Himmler acquit et entretint ses préjugés par la lecture de l’agitateur antisémite Theodor Fritsch . Quelques années plus tard, en déplacement à un rassemblement national völkisch, Joseph Goebbels devait saluer fraternellement le même Fritsch . Les nazis étaient conscients de l’importance des völkisch dans leur réussite politique. Ils leur devaient de nombreux thèmes et même des méthodes de propagande . En certaines occasions, ils rendirent hommage à ceux qu’ils considéraient comme leurs précurseurs. Inversement, certains agitateurs völkisch, saluèrent la progression du national-socialisme , mais ce n’était pas nécessairement le cas. Pour comprendre cette tension, voire l’hostilité de certains völkisch envers les nazis, il faut saisir ce qui les séparaient. Ce n’était pas la perception de l’économie, car bien avant que Gottfried Feder écrive son Manifeste pour briser les chaînes de l’usure, les völkisch dénonçait déjà le capitalisme bancaire comme un instrument des Juifs . Ce n’était pas non plus l’occultisme , même si la tentative nazie de justifier scientifiquement le racisme différait, comme on le verra, de l’idéologie völkisch. C’était plutôt le rapport à la politique, et plus généralement à la modernité. Les völkisch, aussi bien Lagarde que Langbehn ou les Artamanen , étaient des marginaux fuyant et rejetant la société allemande en voie d’industrialisation. Sans représentants parlementaires, ils haïssaient la politique et la démocratie, associés pour eux au parlementarisme. En conséquence, la participation croissante des masses à la politique leur paraissait un signe de la décadence de l’Allemagne. La tentative de les organiser dans un parti politique participant aux élections représentait une innovation du conservatisme qu’ils n’étaient nullement prêts à accepter (ce qui était justement ce que les nazis méprisaient chez eux )."
  13. Les Indigènes de la République forment le parti le plus raciste de France. Loin devant le Front National. Noter au passage la façon dont ils se renforcent mutuellement: appel à la lutte raciale contre la suprématie "blanche" d'un côté, qui permet, de l'autre, de pointer les noirs et les arabes comme des envahisseurs menaçants sur le point de détruire notre chère nation chrétienne. Connerie symétrique qui pourrit le débat public.
  14. Il faut bien qu'il travaille pour justifier les subventions obtenues par son journal de référence. Même surtout si c'est du travail improductif. Un peu comme en URSS... Oh wait.
  15. La psychiatrisation des clivages politiques n'est jamais une bonne idée.
  16. Devine... => http://www.monde-diplomatique.fr/2006/08/SCARPETTA/13756 Néanmoins pour ce que j'ai pu voir ou lire, Debord reste très confidentiel. Infiniment plus que Marx, alors même que la proximité temporelle et le support cinématographique aurait pu jouer en faveur du premier.
  17. Non plus. Debord et son fameux "Ne travailler jamais" (cf https://www.google.fr/search?hl=fr&site=imghp&tbm=isch&source=hp&biw=1366&bih=638&q=Guy+Debord+Ne+travailler+jamais&oq=Guy+Debord+Ne+travailler+jamais&gs_l=img.3...634.13698.0.13874.54.17.11.26.28.0.288.2447.1j14j2.17.0....0...1ac.1.64.img..23.31.2744.lxjlEwC8wkg) appartiennent aussi au socialisme, mais ce n'est pas celui de Zola et du prolétaire "prométhéen", encore moins du héros Stakhanov.
  18. Que de généralités condescendantes et d'exagérations... Par ailleurs, le socialisme ne se confond pas avec le rejet du travail ou le souhait de sa disparation. Il y a même des exemples du contraire.
  19. Moi je ne me séparerais pas de mon exemplaire, c'est vraiment un bon ouvrage. Il n'existe presque rien d'autre en français sur le sujet.
  20. Oh non, pas du tout. J'ai fais un mémoire à l'université sur ce thème et je peux te garantir que ça n'est pas le cas. « Hitler est sans aucun doute la personnalité la plus éminente de tout le mouvement völkisch et l'artisan [...] de sa victoire. » -Theodor Fritsch (en 1931), cité par Louis Dupeux in La « Révolution Conservatrice » dans l’Allemagne de Weimar. « Nous avons été élu par le destin [...] pour assister à une catastrophe, qui sera la preuve la plus solide de la justesse de la théorie völkisch. » -Adolf Hitler, Mein Kampf, cité par Ian Kershaw, in Hitler, p.196.
  21. Les Scandinaves ?
  22. Un raisonnement nazi (pas un raisonnement donc). Qui postule une "essence dangereuse" des allemands. Tout comme d'autres louaient l'âme de l'Allemagne et la "profondeur spirituelle" de l'Allemand, cet être issu des forêts germaniques embrumées. Ainsi pensent les völkisch (cf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_v%C3%B6lkisch). C'est la phrase la plus a-historique que j'ai pu lire. Comme s'il existait des peuples à l'abri d'une plongée dans la folie.
  23. Terminé de lire La République, de Platon. Je prie tous ceux que j'ai ennuyé avec le caractère proto-socialiste de Platon de me pardonner. Voilà ce qui arrive lorsqu'on parle de ce qu'on ne connaît pas, on interprète les choses de travers... ...Alors qu'une lecture attentive révèle bien évidemment que Platon est un féministe libéral. Preuve: "[Glaucon]: Ils sont très beaux, Socrate, dit-il, les dirigeants que, comme un sculpteur de statues, tu as fabriqués là. [socrate]: Et les dirigeantes aussi, Glaucon, dis-je. Car ne crois nullement que ce que j’ai dit concerne plus les hommes que les femmes, celles des femmes du moins qui naissent avec des natures satisfaisantes." -Platon, La République ou De la Justice, Livre VII. "[socrate]: Mais que dire, au nom des dieux, dis-je, de ces affaires qu’on traite sur l’agora, des conventions que, sur l’agora, en matière de contrats, les uns et les autres concluent entre eux ? et, si tu veux, des contrats concernant les travailleurs manuels, des insultes et des agressions, du dépôt des plaintes, de la désignation de juges, et de ce qui se passe au cas où il est nécessaire, pour les taxes, de les percevoir ou de les instituer sur les marchés ou sur les ports, ou bien encore plus généralement de tout ce qui concerne la réglementation des marchés, celle des villes, ou celle des ports, et tous les détails de ce genre ? Aurons-nous l’audace, en ces matières, d’édicter des lois ? [Adimante]: Non, dit-il, il ne vaut pas la peine de donner à des hommes de bien des instructions ; la plupart des détails qu’il faudrait fixer par la loi, ils les découvriront facilement d’une façon ou d’une autre." -Platon, La République ou De la Justice, Livre IV.
  24. Que tout irait mieux pour tous le monde si l'État laissait les maisons closes fonctionner. Il est tellement en manque de thunes qu'il pourrait finir par le faire juste pour inventer de nouvelles taxes.
×
×
  • Créer...