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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Question candide sur l'extinction des espèces : il me semble que les premières taxonomies remontent à Linné et Buffon, donc comment peut-on mesurer l'ampleur de ces extinctions d'espèces actuelles à l'échelle historique ? Y a-t-il d'autres moyens de connaître l'état de la biodiversité à des époques plus reculées, à supposer que même pour le XVIIIe, la taxonomie de Linné soit flawless ?
  2. C'est quand même le seul parti contractualiste : https://wiki.partipirate.org/CEEP/2019/Finances_%26_Fiscalité_-_Taxes Et grâce à eux, j'ai matière à loler toute la matinée : Leur programme spatial (ou plutôt "spatiale" comme ils écrivent) vaut le détour, notamment pour sa densité étourdissante en fautes d'orthographe. J'apprécie beaucoup leur esprit sérieux et classificateur : distinguer une section "buts à long terme" dans la section sur le "programme spatiale" dont chaque section est déjà affublée de la mention "pour l'avenir" par exemple. Ou encore une section "affaires étrangères" au sein de la section sur les "affaires internationales". On sent les mecs plutôt rangés. Sinon ça va d'un ton adolescent un peu décalé A des grands moments de build up/pay off O, RLY ? Ah, bon !
  3. On préférait la douce voix enjôleuse, lente et posée de Ben Shapiro.
  4. Je te présente Renaud Camus https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus
  5. Qu'est-ce que tu dois te marrer quand tu vois ça
  6. Voire. Je peux faire une hypothèse et agir en conséquence et cette hypothèse peut être vraie, de telle sorte que, si j'avais eu une information parfaite, je n'aurais pas agi autrement. On peut imaginer un certain nombre de principes définissant la morale tels que l'action qui en dérive soit effectuée de toute façon. Je dirais même qu'on en a besoin en attendant que l'information parfaite tombe toute cuite du ciel. Comment connais-tu les dispositions de l'individu ? En cas d'information parfaite, j'aurais peut-être agi immoralement mais l'imperfection de l'information m'incline à agir moralement, dans le doute (et ce n'est pas un hasard, c'est une disposition naturelle que j'ai, je suis prudent, et qui naît de l'imperfection de l'information). En fait on peut : agir moralement en connaissance de cause, agir moralement en méconnaissance de cause, agir immoralement en connaissance de cause (les deux sont possibles mais on n'en sait rien si on entend "information parfaite" par "connaissance de cause") et agir immoralement en méconnaissance de cause. Quant à savoir si la connaissance est liée par causalité ou corrélation à la moralité de ton action, je n'en sais rien. Comme l'a dit Lancelot, si c'est une cause, elle n'est pas nécessaire. AMHA, elle n'est même pas suffisante, ou en tout cas tu ne peux pas le prouver parce que la connaissance parfaite ça n'existe pas.
  7. Je suis d'accord, c'est un problème épistémologique. Ça me chiffonne qu'on ne distingue pas une action morale fondée sur des principes moraux (donc e.g. sur une information parfaite et la décision prise en conséquence càd la seule possible) d'une action morale fondée sur des principes bidons, alors qu'on distingue en épistémologie une croyance d'une connaissance (il y a une différence entre (1) entendre la TV de mon voisin diffuser la scène du braquage de Heat et, entendant des bruits de sirène de police du film, croire qu'il y a une voiture de police dans la rue quand il y en a effectivement une et (2) ouvrir la fenêtre pour voir qu'il y a une voiture de police dans la rue). Dans les deux cas, le résultat est le même (l'action est morale, le jugement "il y a une voiture de police dans la rue" est avéré), pourtant. Si l'on connaissait tous les paramètres de la situation (la TV du voisin, la voiture dans la rue), il n'y aurait pas de croyance. La croyance est l'équivalent de mon action morale faite pour des raisons bidons. Dans le cas d'une théorie, c'est un peu différent : quand je découvre la pénicilline par hasard, je ne sais pas que j'ai découvert la pénicilline. Comme l'explique Duhem, tu es obligé, dans ce genre de configurations, de refaire le parcours scientifique depuis le début pour retrouver la logique du résultat obtenu par hasard (et en comprendre, accessoirement, la portée). A l'inverse, je sais si j'agis moralement ou non même quand je ne possède pas une information parfaite (et ça m'arrive souvent). Prétendre le contraire ("on ne sait pas quand on agit moralement"), c'est reconduire le problème que j'avais évoqué dans la 2e partie de mon précédent post : dans ce cas, on ne sait pas ce qu'est la morale.
  8. D'accord merci, c'est plus clair. Et si je me conduis moralement alors même que j'ignorais la situation ? Qu'est-ce qui, objectivement, différencierait, pour un rationaliste moral, mon action d'une action morale ? Si la réponse est : rien, alors il faut me montrer comment l'ignorance peut aboutir à des actions morales comme à des actions immorales ; ça pose la question de savoir si une action peut être morale pour de mauvaises raisons (i.e. parce qu'on ne dispose que d'une information imparfaite. Si l'on agit moralement, on agit comme si l'on possédait une information parfaite alors que non (mais personne ne peut le savoir)). Mais en fait, même l'idée d'action morale pose problème : vu qu'agir moralement ne peut-être défini que relativement à une situation utopique ("deux personnes ayant une connaissance parfaite sur une situation donnée"), on est mal partis pour définir la morale. La morale ne s'est jamais vue.
  9. Je pense que ça remonte à avant Augustin (dans Ovide même : Video meliora proboque, deteriora sequor, Métamorphoses, VII, 20). Sinon je réponds non parce que la réponse oui impliquerait que "nul ne fait le mal volontairement" (Socrate dixit justement), non ? Tu massacres 40 personnes parce que tu ne savais pas que c'était pas bien ? Inversement je ne comprends pas quelle connaissance serait requise pour agir moralement.
  10. Article du Telegraph dont cet extrait est libre de droits (il est utilisé par le compte Facebook du journal pour introduire l'article mais si vous voulez en lire plus il faut avoir votre compte Telegraph). https://www.telegraph.co.uk/technology/2019/04/25/owns-moon-urgently-need-laws-stop-space-free-for-all/?fbclid=IwAR2cJ69ldMaA5TfGWlmkh7wy2-EViXDxm3xK2IqFMxF2FvPYyqWUdnyEHS8 Pourquoi interdire l'exploitation des métaux lunaires ? Pourquoi le droit de propriété lunaire par exemple serait-il différent de celui de la Terre ?
  11. https://www.forbes.com/sites/janetwburns/2019/04/22/north-carolina-may-finally-let-women-revoke-consent-during-sex/ Un commentaire Facebook tout à fait approprié : "Ladies do not be mad when a guy asks you to video record signing a contract with a notary before banging. Really sets the mood ?"
  12. Car si vous ne les prenez pas, bien évidemment, interdiction de vous exprimer pour les cinq ans à venir. Cette idée bien française qu'il faut foutre la merde pour avoir le droit inestimable de s'en plaindre.
  13. http://www.lefigaro.fr/politique/2019/04/25/01002-20190425LIVWWW00046-en-direct-emmanuel-macron-conference-presse-annonces-gilets-jaunes-ric-ena-notre-dame.php Le passage en gras est collector.
  14. Il faut voir quelles étaient les circonstances. Je remarque aussi que cette disparité entre la part occupée par l'ethnie dans la population et celle qu'elle occupe dans les homicides policiers ne fonctionne ni pour certaines ethnies (les blancs, les asiatiques, les hispaniques), ni pour les cas de victimes désarmées (cf. ci-dessous), apparemment en tout cas. Même pour la donnée la plus haute du graphique (Washington Post, relayée par Sociology Toolbox), càd 14.67% en 2015 (alors que Trump n'était pas élu, je précise), ça correspond à ta statistique du pourcentage de noirs aux USA.
  15. https://eu.detroitnews.com/story/opinion/columnists/nolan-finley/2019/04/07/finley-americas-hate-crime-surge-hoax/3374192002/ Un article sur les statistiques des "hate crimes" depuis l'arrivée au pouvoir de Trump. Déjà les statistiques indiquaient que même en se fiant à la classification des "groupes haineux" (on ne sait pas très bien ce que ce terme recouvre), ceux-ci ne semblaient pas préférer un président à un autre :
  16. Les Echos font la propagande du socialisme du Guardian : https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-moitie-de-langleterre-appartient-a-moins-de-1-de-la-population-1013097#xtor=RSS-52 Si je te volais, j'irais mieux. On n'évoque pas même le fait que ça ne servirait absolument à rien pour la plupart des gens de posséder 4000m2 de terre (pour en faire quoi ?). Ergo, ils les revendraient s'ils ont de la jugeote, et à des gens qui peuvent s'acheter un terrain de 4000m2 (i.e. l'aristocratie). Oh wait ! On devrait appeler ça la "Wilt Chamberlain Fallacy".
  17. La physique de Descartes, c'est truffé de fautes. Pourtant, je trouve un grand intérêt à lire Descartes. Quand on est un peu allumé et qu'on étudie la philosophie allemande, je pense qu'on doit passer par Marx et par sa critique de la conception hégélienne de l'Etat (ou de l'idéalisme allemand en général). Ce sont des problèmes qui m'intéressent autant que ma première chemise mais ils constituent un champ important des études de philosophie. A la rigueur j'aurais plutôt dit que j'ai pas l'impression que ce soit un problème d'économie (à ma connaissance en effet, aucun économiste ne se revendique plus de Marx au pied de la lettre).
  18. D'ailleurs tu l'as lu ? Qu'en as-tu pensé ? J'ai parcouru pas mal d'entrées et ça ressemblait à un best-of de la rédaction d'Eléments (la revue d'A2B). Et merci beaucoup pour ce compte-rendu !
  19. Justement cette idée selon laquelle il faut lire un auteur en soupesant chaque argument pour voir si on peut lui trouver un contre-argument au lieu de rentrer dans la logique de l'auteur pour comprendre ce qu'il peut bien vouloir dire. Parce que du coup, soit t'es un génie et dans ce cas tout va bien, soit tu n'en es pas un et tu trouves des contre-arguments qui ne tiennent pas (par exemple parce que tu comprendrais mieux ce que tu crois critiquer intelligemment en en lisant un peu plus), soit enfin tu n'en trouves pas et ça n'a plus aucun intérêt (si tant est que ça en ait jamais eu un). Et surtout, cette "méthode" encourage le genre de comportement qu'adopte Peterson dans cette conférence qui consiste à dire : "pas besoin d'avoir lu tout Marx si on a de l'esprit critique : parlons donc d'à quel point c'est ultracon avec juste une fraîche relecture du Manifeste comme point de départ". Avec cette approche, à la limite, même pas besoin de lire de la philo : soit tu liras de mauvais philosophes (Marx) et t'es tellement puissant que tu pourras les réfuter oklm, soit t'en liras de bons, mais juste pour te dire : "je suis carrément d'accord avec ce mec !". A aucun moment Peterson ne sort apparemment de son principe de bivalence, comme si la philosophie d'un auteur se réduisait à une succession d'énoncés vrais ou faux et qu'il était à la portée du premier psychologue venu de les réfuter. Je tiens à préciser par ailleurs que j'aime bien les vidéos conférences de Peterson d'habitude. C'est d'ailleurs pour ça qu'il m'irrite ici.
  20. D'accord j'avais compris l'inverse (l'idée que chaque régime a son anthropologie et que donc il y a un homme démocratique, un homme dictatorial etc.). Par conséquent, un régime n'est démocratique que parce que la société est démocratique et pareil pour le reste.
  21. Depuis quand on démontre les axiomes? Pour répondre à l'adversaire, faut déjà comprendre ce qu'il raconte à mon avis. Je suis un peu déçu que Peterson arrive en disant : "j'ai lu le Manifeste, c'est de la merde". Si tu penses que l'auteur est tellement con, perds pas ton temps, la vie est courte, lis autre chose. Sinon, on fait un petit effort pour sortir de son préjugé. La méthode de Peterson, ça ne marche que si t'es super intelligent au départ, mais si tu commences à lire tes premiers bouquins de philo sans être un Wittgenstein en puissance, sa technique fonctionne pas : soit tu trouveras des objections qui ne tiennent pas en l'air, soit tu n'en trouveras même pas et c'est comme si tu "gobais".
  22. On dirait que Peterson critique Marx comme le ferait un sociologue du XIXe siècle (en gros, Marx ignore la nature humaine. JPB adorerait la Psychologie du socialisme de Le Bon s'il ne l'a pas lu : "L'homme ne change pas comme il veut les croyances qui le mènent. Derrière les vaines agitations des individus se retrouvent toujours les influences ataviques. Ce sont elles qui donnent aux foules ce conservatisme étroit que dissimulent leurs révoltes d'un instant." (éd. Les Amis de Gustave Le Bon, 1977, p. 68)). Je ne connais pas Marx donc je vais pas la ramener mais le fait qu'il passe très vite à un cours sur l'URSS et la collectivisation est plutôt mauvais signe. Et comme Mégille l'a dit, on voit pas bien où est le sujet ("le bonheur") dans tout ça : Peterson part en live sur une critique de tout Marx en 30 minutes. On est vachement impressionnés (j'attends le moment où il va découvrir l'eau chaude en disant que la valeur-travail c'est de la merde). Cela ne veut pas dire que certains de ses arguments ne sont pas valides (le saut anthropologique qui fait que les prolétaires ne voudront pas faire de profit une fois au pouvoir, mais c'est pas nouveau) mais je vois mal le gain conceptuel net. On sait lire. Enfin bon, il reconnaît que Marx est "très intelligent" (1h10). Cela me rappelle Trump quand il dit que de tous les gens à qui il parle : "they're great people you know". C'est Peterson qui dit ça ? L'idée doit remonter à Aristote (la vertu du citoyen qui est tour à tour gouvernant et gouverné), mais comme ça été écrit il y a 2300 ans, ça avait besoin d'être updated (comme Marx quoi)
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