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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Dans le cas des caissières je crois qu’on peut tous s’accorder a dire que de fait ce travail est pénible
  2. Je ne sais pas si c'est ce que tu veux dire mais dans la brasserie où j'ai mes habitudes, un serveur me dit toujours "profitez bien". Bon, profiter d'un plat est un peu curieux mais pourquoi pas. Sauf que quand je pars, il me dit aussi: "bonne soirée, profitez bien". Non seulement je pense qu'il insiste parce qu'il pense que je pourrais ne pas en "profiter" mais en plus il y a sous-entendue l'idée qu'après ça va se gâter. Le dernier acte est sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste. Mais je n'aime pas ce terme, ça donne le sentiment que le temps presse. "Bon courage" a le même genre de sous-entendu, sauf que ça peut partir d'une intention gentille et que c'est typiquement ce que les gens disent quand, en fait, ils sentent qu'ils doivent dire quelque chose mais ne savent pas quoi.
  3. Merci, je ne sais pas s'il faut en déduire que je dois être un peu dépressif pour l'avoir fait Youpi
  4. C'est là que je me dis qu'il nous manque une grande synthèse de la neurobiologie et de la phénoménologie, parce que ce que tu décris comme "la réalité" dans la dernière phrase, c'est vraiment ce que Heidegger appelle un "monde" (j'aimerais mettre un lien mais c'est systématiquement de la salade de mots, donc par défaut il y a ce bouquin, ou MH direct bien sûr; pour reprendre l'explication du bouquin, le "monde" de l'élève qui entre en salle de classe est un rapport aux objets qui sont dans la salle différent de celui du prof, et ça les amène à voir la salle de classe différemment; le monde, c'est un réseau de relations pour une personne (Heidegger dit pas ça mais en gros)). C'est le premier truc de la phénoménologie qu'on ne perçoit pas des objets mais des relations entre les objets, donc des significations. Les objets en tant que tels, on les imagine à moitié, sinon à 90%. Il y a eu après Kant (qui, pour ce qui nous intéresse, est celui qui a expliqué qu'on ne voyait pas les choses en soi justement) un gros débat en philo allemande pour savoir quel rôle exactement il fallait assigner à l'imagination dans l'expérience, Heidegger étant d'avis que le rôle était central, Cassirer non. Le deuxième truc bien sûr, c'est comment on se rend compte qu'on a un corps. Et effectivement il y a l'idée que c'est en agissant parce qu'il y a une rétroaction (l'exemple de la parole est le meilleur: je produis un son, j'entends ce son, et ces moments sont complètement disjoints jusqu'au moment où je me rends compte que je peux moduler le son que je produis (que je réidentifie: c'est un objet), càd causer ma perception (ce pouvoir causal fait de moi un sujet); certains disent que l'homme est "eccentrique", au sens de: n'avoir pas de centre, parce qu'il est à la fois positionné en lui (il a un corps) et hors de lui (il perçoit son corps de l'extérieur); Helmuth Plessner a cette idée que je trouve très belle que cette fracture entre les deux est expérimentée dans le rire).
  5. Oui ou alors c'est une façon de devenir fou aussi. Mais c'est ça qui m'intéresse beaucoup en psychologie justement c'est les gens qui depuis l'anti-psychiatrie se sont dit: où est la différence entre quelqu'un de vraiment très triste, Roquentin dans La Nausée (ou n'importe quel personnage ou philosophe existentialiste) et un dépressif? Alors avec les anti-psychiatres (des gens comme RD Laing) ça part un peu en sucette parce qu'ils vont aller expliquer que les malades mentaux ne sont pas vraiment malades, qu'ils voient juste la réalité différemment. Inutile de préciser que ça n'a pas vraiment aidé les malades ce genre de discours, plutôt l'inverse, mais faut aussi voir qu'à l'époque les HP c'était Vol au-dessus d'un nid de coucous. Récemment j'ai vu un bouquin avec un titre magnifique sur ce sujet précisément (The Loss of Sadness de Allan V Horwitz and Jerome C. Wakefield). Une réponse possible, mais peu satisfaisante, c'est à quel point tu es en contact avec la réalité, mais c'est très difficile à mesurer ça. Et puis un trop grand contact avec la réalité, les gens qui regardent tous les jours le nb de morts, qui se passionnent pour les victimes d'agressions effroyables: tout ça aussi c'est un symptôme de dépression, et quand je regarde (rarement, Dieu merci) BFM ou les chaînes d'info en continu, c'est trivial et évident que la méthode d'information est calquée sur l'obsession post-traumatique (que l'événement le justifie ou pas bien sûr). Je crois pas qu'on analyse bien la fiction (que ce soit Nabokov ou Second Life) en termes de distance avec la réalité, surtout si c'est pour faire de cette distance une mesure morale ou psychologique d'à quel point tu es une personne bonne/malade. Je pense que c'est plus quelque chose qui a à voir avec le fait de constituer une personne; les dépressifs ne sont pas une personne, ils sont quinze personnes à la fois, ils sont la première pulsion qui leur passe par la tête. Si le terme était pas galvaudé je dirais bien que cette unité est une sorte d'"authenticité", donc un concept assez différent de la véracité ou de la probité ou de l'honnêteté (qui ont une connotation morale). Mais même ça peut devenir moralement douteux si cette unité devient trop rigide, si on commence à jouer un personnage, ce qui est aussi une manière qu'a la fiction de déteindre sur nous. Je pense à ce que dit Borges sur Hamlet, où vous savez qu'il y a cette pièce dans la pièce, et où les personnages de la pièce de Shakespeare deviennent momentanément les spectateurs d'une pièce dans la pièce qui prédit (fameusement) le dénouement de l'intrigue. Les personnages devenant momentanément des spectateurs, on se demande soudain, angoissés (c'est baroque) si nous ne devenons pas inversement des personnages. Si nous refusons cette hypothèse esthétique, cette perspective au nom de "la vie" différente de l’art, par exemple parce que, si c’était un film, elle ne serait pas montée, et si c’était un roman, elle ne serait pas corrigée, ne nous comportons-nous pas précisément en personnages, ceux qui refusent de "croire" à la fiction dans la fiction? Avec les jeux vidéos les gens se sont rendus compte que la fiction c'était dangereux parce que ça rendait le monde pourri en comparaison, et avec ça on a vu ressortir une batterie d'arguments débiles (la "vraie" fiction ça nous rend bons, civils et moraux). Mais ce n'est pas le problème de la fiction, ou alors c'est que la fiction ne sauvra pas la morale, ni la morale la fiction. Si vous pensez que c'est un problème tant pis pour vous. Après je pense qu'il y a une différence entre Second Life et un roman parce que la lecture maintient une distance, demande un effort, sollicite un tempérament critique (ah ce narrateur se fout de ma gueule, tiens ce personnage est une vraie salope, je déteste le style de ce mec etc pour ça Nabokov est l'exemple parfait), alors que le jeu vidéo pas du tout et le plaisir est immédiat. Bref d'un côté c'est vrai que (1) la dépression c'est une perturbation de la perception de la réalité, (2) de l'autre c'est pas sûr que la réalité soit supportable, surtout pour quelqu'un de dépressif (oui c'est un cercle vicieux mais du fait de (1), le dépressif et toi ne vivez pas dans le même monde). Tout ça me rappelle un passage dans un roman de Huxley (Point Counter Point, lu cet été, vraiment bon) Ah ça faisait longtemps que j'avais pas écrit un petit wall of text avouez ça vous avait manqué
  6. Et puis il y aura toujours des gens pour s’en branler et il y en a déjà plein; on a vu à quel point les gens se ruaient dans les bars à chaque fois qu’ils ont rouvert. On est entre des vieux qui se conduisent comme des chieurs et des jeunes serviles mais personne qui bande a l’idée de la machine à experience. L’addiction a Second Life ressemble davantage à un problème de dépression massive et chronique. De fait le confinement a forcé tout le monde à vivre une vie de dépressif. C’est la politique de la dépression: les bonnes nouvelles sont de mauvaises nouvelles, si ça va bien maintenant c’est que ça ira mal plus tard, j’ai peur de gens, je veux pas aller travailler, j’ai peur de mourir. C’est le monde vu par un dépressif. Il y a peut-être un lien entre dépression et autoritarisme, la manière dont les gens se délectent d’émotions négatives (trucs qu’ont déjà dit Marian Tupy ou Matt Ridley, qui reprend aussi l’idée humienne des sentiments politiques comme des sentiments personnels déplacés à une autre échelle genre le nationalisme; bah l’autoritarisme c’est la dépression à l’échelle sociale) et abandonnent le contrôle de leur vie. Autre chose la defense du dépressif c’est souvent de dire qu’il n’est pas dépressif mais juste lucide, que son problème c’est pas qu’il est dépressif mais que la vie en général est pourrie (une sorte d’induction qui a mal tourné: le moindre échec est une raison de plus de sauter d’un pont). Là aussi les covidistes rationalisent les mesures les plus loufoques (interdiction de danser, interdiction de la convivialité, interdiction de s’asseoir ici mais pas là, autorisation d’aller dans le métro mais pas de rester démasqué sur une île déserte): ce n’est pas moi qui suis fou, c’est un vrai danger. A un moment je serais quand même curieux, par exemple, de recouper les profils des covidistes ou des “Covid longs” avec les prédispositions à la dépression. Bien sûr c’est encouragé par le gouvernement en mode look what you made me do, un truc que @Lancelot avait déjà dit depuis longtemps
  7. Nous sommes tous des etres humains #citation #ironie
  8. Heute trrrreff' ich einen Herrn
  9. meuh non c’est pas toi c’est un gros avec des lunettes qui respire comme une locotomotive alors que toi tu es grand mince élégant et jeune et tu respires normalement ce qui est quand même extrêmement sexy
  10. À tous ceusses qui font craquer leurs os (j’ai face à moi un barge qui fait craquer son cou depuis une heure), je vous hais.
  11. Ah non je n’ai pas YouTube premium juste un compte YouTube gratuit À la fin est seulement écrit
  12. Le recap de mon année sur YouTube Sans surprise je suis obsessionnel J’ai passé 13 jours (seulement) a écouter de la musique, et seulement 1000 chansons Celle que j’ai le plus écouté c’est Deep Six de Manson (43 fois) suivie de près par Golden Brown des Stranglers et Heaven Is a Place on Earth de Belinda Carlisle (on me reconnaît bien là; après il y a Sex de Rammstein aussi, la meilleure chanson du dernier album) Les trois artistes les plus écoutés sans grande surprise non plus don’t PSB Leonard Cohen et Bruce Springsteen. J’ai quand même passé une centaine d’heures à écouter les Pet Shop Boys. En dehors de ça j’ai énormément écouté Pretty Hate Machine de NIN (dans le top 5 des albums les plus écoutés, hors artistes déjà cités) Javais pas vu ça l’an dernier dans ma boîte mail c’est rigolo
  13. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Not sure if serious or trolling Le pass sanitaire révèle la vraie nature des gens un peu comme la chaleur sur l’amiral bragueton
  14. There are three types of camels in the world: dromedary camels (or Arabian camels), Bactrian camels (or Asian camels), and wild Bactrian camels (Camelus ferus). The majority of camels are domestic. The only wild camel species, wild Bactrian camels, are only found in just a few locations in China and Mongolia. https://www.treehugger.com/weird-facts-about-camels-4864533
  15. Ou de boire du vin blanc, de commencer à être bourré, de manger un truc (vegan, parce qu'il y avait que ça (et au moins j'étais sûr de pas manger d'oeufs)) pour équilibrer, puis de boire du vin chaud parce que trop dans les vapes pour comprendre la mauvaise idée. "On va danser, tu viens?" Absolument pas non
  16. A une fête l'autre jour j'ai fait une indigestion en bouffant la bouffe vegan. J'avais un peu trop bu aussi.
  17. Nan le problème c'est d'être pompette au bout d'un kir
  18. 'Tain j'ai bu un kir et je suis pompette, j'écoute Wham! et j'oublie d'enlever mes chaussures. Ça va pas du tout.
  19. Quand quelqu’un se fait casser la gueule par un mec raciste dans un meeting de z ma première réaction n’est pas: quelle debile elle aurait dû s’y attendre Il faudrait peut-être dépasser le niveau de “tout ça c’est parce qu’ils sont tous trop bêtes” même si défendre des militants anti racistes n’est pas tres fashionable
  20. Hmmmm faits et documents c’est le truc de Emmanuel Ratier? Chouette
  21. Ce que j’ai compris c’est: tout outil est mauvais dans les mains d’un mauvais ouvrier Jai des cours par power point super et des cours mauvais. Si le prof lit le power point évidemment qu’on se demande ce qu’on fout là
  22. Le prochain sondage “le vaccin: de la merde ou pas?”
  23. La base du libéralisme c’est d’appliquer des lois illiberales Il est bon lui
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