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Tout ce qui a été posté par F. mas
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C'est quand même bizarre, pour un muzz undercover.
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C'est la lourdeur de la sanction qui est curieuse, enfin bon, moi je ne peux m'empêcher de voir des juges de gauche qui veulent se donner un peu de crédibilité dans leur milieu petit bourgeois au détriment d'un pauvre mec qui a le malheur d'incarner à peu près tout ce qu'ils détestent.
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Qu'on se pose deux minutes la question des incitations politiques à l'instabilité émotionnelle, à l’égoïsme et l'horizon temporel étroit. Bref au délitement de la famille et à la promotion des "modes de vie alternatifs". Sinon NN2K : effectivement, le type a fait de la taule direct pour des conneries, les juges n'ont pas été cléments, il m'est d'avis qu'ils se sont même dit qu'il pourrait servir d'exemple pour désinciter ses petits camarades.
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Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
C'est marrant ces types qui reprennent les trucs du cinéma engagé américain pour les transposer en France. Je ne sais pas pourquoi, ça ne prend que très rarement. -
Nos "amis" anglais, pas amerloques. Eux, la séparation des pouvoirs, c'est un truc qu'ils ont connu par le passé mais bon, aujourd'hui, ils ambitionnent plutôt d'assumer la souveraineté mondiale. En fait, ce sont des super-souverainistes.
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Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
La spécificité du progressisme, c'est d'affirmer que ce qui est ou ce qui a été est nécessairement moins bon que ce qui se fera demain, même si cet avenir n'est qu'hypothétique et donc par définition incertain. Le progressisme démocratique se propose donc de défaire les institutions pour les réorganiser en fonction des canons d'un individualisme moral (celui que Hayek qualifiait de faux, bien entendu) qu'il prend pour toise universelle, but rationnel et fin de l'histoire. Il y a du Rousseau derrière tout cela. L'individu jeté dans l'histoire, pour se réconcilier avec lui-même, se doit de se débarrasser de la civilisation, ce bric à brac de trucs mystiques, de superstitions et de conventions d'un autre âge pour enfin retrouver la culture qui doit le faire revenir à l'état naturel, celui de grand singe jouissant essentiellement centré sur ses fonctions biologiques et physiologiques. Nietzsche, Fukuyama, Kojève et Muray avaient bien vu cet aspect dans le moralisme démocratique. Le progressisme démocratique, contrairement aux invocations rhétoriques de certains de ses partisans, a un mal fou avec l'altérité, le pluralisme et les distinctions biologiques, culturelles et historiques qui sont pourtant le lot commun de l'humanité. Le pluralisme pour Rawls peut exister, à condition qu'il soit raisonnable et compatible avec un débat rationnel posé dans les termes de son kantisme curieux. La défense des identités est possible chez un Kymlicka ou un Gutzman à condition que ces identités soient compatibles avec une égale reconnaissance de droits individuels à tous (ce qui fait de l'identité exactement l'inverse de qu'ils cherchent à défendre, une propriété optionnelle de l'individu abstrait comme pourrait l'être une bagnole ou un chien domestique). Il a à la fois une dimension nihiliste dans le progressisme démocratique, qui consiste à défaire tout ce qui a été fait, et une autre mystique, puisqu'il y a une connaissance des fins dernières de l'histoire qu'il s'agit d'imposer au monde, y compris contre sa volonté (puisqu'elle peut être aveuglée par la superstition). C'est pour cette raison que je parlais du progressisme comme d'un sentiment d'appartenance à l'avant-garde : celui qui connaît les véritables desseins de l'histoire n'a pas à se plier à la morale commune, puisque le seul tribunal du monde, c'est celui de l'histoire. C'est essentiellement cet aspect qui me fait douter de la qualité morale de la "morale" démocratique, ainsi que son caractère profondément hétéronome. Si le progressisme démocratique ne se sent tenu que par l'avènement historique de la société rationnelle fondée sur la recollection d'individus largement interchangeables entre eux, tous les moyens pour y parvenir peuvent être bons. Les vertus personnelles comme le courage, la loyauté, la bonté, l'abnégation, la franchise, l'honnêteté deviennent des vieilleries qu'il est possible d'ignorer ou de minorer, ce qui est assez curieux quand on prétend incarner une attitude éthique. Plus étonnant encore est l'hétéronomie de la moral(in)e démocratique : si le progressiste est détenteur de cette connaissance d'avant-garde, s'il lit directement dans l'avenir, alors il peut se permettre, quand il ne s'arroge pas le rôle, de guider le reste de l'humanité vers sa destination. Cet aspect est particulièrement déstabilisant, parce que pour qu'il y ait de la morale, en vrai, il faut de l'autonomie de la volonté, comme dirait l'autre. Il n'y a de morale que particulière, qu'en situation de liberté de choix, et qu'après délibération rationnelle sur les normes et les principes évalués par l'individu lui-même en dehors de l'institution politique (qui par définition est une agence coercitive : elle impose les commandements d'une partie de la population à une autre sans demander son avis à chaque individu). C'est d'ailleurs pour ça qu'on peut même se demander si la vie morale n'est pas une invention uniquement compatible avec l'ordre social capitaliste (mais c'est un autre problème). Ce triple aspect nihiliste, historiciste et hétéronome se retrouve dans les guerres démocratiques, les politiques démocratiques et la morale de ses élites. La guerre quand elle devient humanitaire ou démocratique peut se révéler tout aussi haineuse, radicale et terroriste que celle non démocratique. La politique démocratique est tautologique : sa justice s'évalue en fonction de sa capacité à démocratiser l'ordre social, c'est-à-dire, une fois encore, égaliser les conditions pour aboutir à la société d'individus. Les élites progressistes sont ses prêtres les plus avancés dans la connaissance (quand ils ont une morale bien sûr : Drake a raison de souligner que plus on s'élève vers le pouvoir, plus l'oxygène moral se raréfie comme dirait l'autre. Cependant, mon propos est aussi de souligner à quel point le moralisme démocratique peut s'accommoder du cynisme le plus absolu). -
...mais je n'peux point.
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Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Ah ben pour moi, Florian Philippot au front, c'est l'évolution de la stratégie Le Pen "on est en rupture de l'etablishment politico-médiatique" du père à celle "on a tout ce qui faut pour être un parti de gouvernement, que ce soit tout seul ou en coalition". On vire les folkos un peu hippiz pour des mecs plus compatibles avec la profession à un certain niveau. Sinon le rôle de l'ena est important, mais doit être mis en rapport avec les autres grands corps d'Etat (notamment le conseil d'Etat). Sinon pour répondre brièvement au sujet (Drake a raison de recadrer) : d'où vient la mystique démocratique ? Pour résumer : l'idéologie démocratique, c'est du socialisme pour classe moyenne, et l'extension de son ferment égalitaire a très bien été décrit par Tocqueville. L'extension de l'égalité comme idéologie (ou comme ensemble d'idéologies et de morales) n'est possible qu'au regard d'une contradiction offerte à un moment de l'histoire européenne : l'émergence d'une classe qui a pris toute sa place en se fondant à la fois sur l'exigence d'égalité en droit tout en acceptant la persistance d'inégalités (sociales, économiques et culturelles) désormais perçues comme conventionnelles ou artificielles et plus comme purement naturelles a préparé le terrain à toutes les idéologies égalitaires (socialisme soft comme le démocratisme, radical comme le communisme, ou foireux comme les nazisme et fascisme). La synthèse démocratique et libérale fonctionne sur un mensonge idéologique parce qu'il s'appuie sur deux principes différents et incompatibles quand on y réfléchit plus de deux minutes. Le premier est libéral classique : c'est l'élection (et le concours), qui suppose qu'on sélectionne les plus compétents pour gouverner. Le second est démocratique, et demande de l'homogénéité entre gouvernants et gouvernés : machin est autant compétent que truc à gouverner parce qu'il est citoyen comme lui (et donc aussi gouvernant). On a ici un principe d'identité et non de sélection (d'ailleurs, classiquement, on tirait au sort les gouvernants en démocratie, on ne les élisait pas). Pour que l'ordre social marche, il faut reconnaître que les gens ne sont pas égaux entre eux, que certains sont compétents et d'autres pas, mais en même temps il ne faut pas le dire pour ne pas attiser l'envie et le ressentiment (bien vu Drake). Les deux coexistent en une synthèse plus complexe, mais qui a des effets notables sur le procès de sélection des élites : si l'idéologie égalitaire est le fond de sauce des classes moyennes (et plus tard des classes populaires), alors c'est aussi sur ce fondement qu'on va relégitimer l'inégalité fondamentale qui est au coeur du Politique (la subordination des gouvernés à une petite classe de gouvernants). L'inégalité fondamentale entre gouvernants et gouvernés ne devient supportable qu'à deux conditions : le personnel politique n'est que le prolongement de la volonté du peuple ou de l'individu souverain (d'où la longue littérature sur la souveraineté du peuple en doctrine juridique et en théorie de l'Etat, mais aussi la physionomie spéciale de la "morale" commune des élites notamment progressistes, qui ne peuvent supporter ou envisager leurs privilèges que justifiés au nom de l'approfondissement de l'expérience démocratique (égalitaire). -
Depuis quand il faut un débat pour s'embrouiller sur liborg ?
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C'est fou ce que les gens ont la mémoire courte, au grand bénéfice des politocards de tout poil. Les effets de ces trucs ne seront mesurables que dans quelques années, patience, juste le temps de ne plus pouvoir faire demi tour dans la socialisation totale des esprits. On nous a déjà fait le coup avec l'ednat : les mesures instituant l'utopie pédagogique obligatoire et le socialisme dès l'école maternelle n'ont pas eu d'effets immédiats. Ses effets se font ressentir seulement maintenant. Il devient de plus en plus difficile de trouver quelqu'un avec une orthographe irréprochable (je me mets dans le lot, hein, pas de pb), un peu de culture historique et quelques connaissances en dehors de son taf.
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Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Je dirais deux phénomènes parallèles, qui ont fini par se rejoindre : quand l'administration publique prend son essor fin 19eme, la politique (les organes élus) est encore en voie de professionnalisation, et les partis politiques, notamment en France, n'existent pas encore, ou n'ont pas encore le degré de perfectionnement qu'on leur connait aujourd'hui (cf Rosanvallon et J Rohr par ex). La professionnalisation de la politique commence donc par souci de maîtriser l'extension du suffrage universel (l'exigence démocratique d'égalité politique entre citoyens qui ne cesse d'étendre le suffrage à de nouvelles classes d'individus entraîne du désordre et de l'incertitude politique que les appareils politiques chercheront à maîtriser pour s'assurer la conquête et le maintien au pouvoir). Pendant longtemps, la professionnalisation de la politique est assez close sur elle-même (qu'on garde en tête par exemple le personnel politique de la IIIeme république, celle des notables et des professeurs, ou encore l'existence des appareils politiques faisant le promotion de leurs propres militants) sans nécessairement devoir régler son pas sur celui des administrations. En parallèle, l'administration publique ne cessera de s'accroître pour finir comme l'un des principaux groupes de pression pesant sur la décision politique. Historiquement, à la louche, je dirais que ce moment se répand partout en Europe à peu près au moment de la crise de 29 (la crise et la généralisation des solutions du New deal, avec après le coup de boost de la WWII). Burhnam écrit en 41 sur la Managerial revolution qu'il voit à l'oeuvre partout dans les sociétés occidentales et qui va en quelque sorte constater l'inversion des rapports hiérarchiques entre politique et administrateur (mais qu'on pense à d'autres auteurs qui écrivent à peu près au même moment comme Hayek sur la route de la servitude, Orwell 1984 ou de Jouvenel sur le pouvoir). Les politiques sont des dilettantes, des démagos et des mecs qui restent 5 ans maxi au pouvoir là où les administrateurs sont des experts, qui font carrière et peuvent donc envisager des projets à long terme (c'est toute l'histoire de la construction de l'UE !). De plus en plus, l'efficacité de la décision politique devient tributaire d'une multitude de bureaucraties, de règles et de réglementations publiques qui vont changer le profil pro des politiques. Cette dernière classe va s'adapter à un nouvel environnement en recrutant directement via l'administration publique (mais aussi privée). On voit ça partout en Europe notamment en GB et en France (qu'on pense à la première façon d'envisager la constitution de la 5eme par de Gaulle lui-même : un exécutif fort, et des ministres qui ne sont en fait que des haut fonctionnaires destinés à mettre en place la politique du président). Et puis il va y avoir en France, notamment à cause de l'arrivée de Mitterrand au pouvoir (qui évitera au pays le phénomène de dérégularisation qu'on observera aux USA et en GB oh joie ! l'explosion de la fonction publique territoriale via les lois de décentralisation! ), des réformes sur le financement des partis politiques et de la coupure toujours plus prononcée élites/peuple, une expansion plus importante du poids de l'administration publique, qui à mon avis expliquent en grande partie ce que j'appelle l'internalisation française de la politique à la bureaucratie publique. Plutôt que de s'emmerder à recruter des profils politiques adaptés aux usages des administrations publiques, on recrute directement via ces administrations en court-circuitant les réseaux de recrutement traditionnels (militantisme, sauf militants impliqués dans le parapublic). Aujourd'hui, le personnel politique vieillissant, pour assurer ses arrières ou sa continuité, préfère directement recruter via les grandes écoles des experts intégrables dans le micmac public, produisent des réformes assez similaires entre elles parce que pondues par les mêmes types et qui doivent répondre aux mêmes contraintes bureaucratiques. Il doit faire risette aux mêmes groupes d'intérêts que sont les administrations publiques s'il veut que ses décisions aient un semblant d'efficacité en dehors de ses ministères. C'est là où professionnalisation et bureaucratie se rejoignent. Sinon pour finir sur le cas français : je crois qu'il serait intéressant de voir à quel point les lois de financement de la vie politique ont participé à la transformation de la politique en officine parapublique. -
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F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
yep j'avais lu et apprécié ! -
Il va falloir se préparer à la guerre mondiale alors :/
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Ne pas rigoler de clodos dans le métro c'est s'être habitué à un truc bizarre ? Ah ouais quand même. On touche le fond.
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Je viens de lire l'article de Monsieur Noé sur le Quai Branly. Je pense maintenant que c'est un pseudo pour Monsieur Manatane.
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L'altermonde politique de liborg à l'oeuvre...
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Il faut les envoyer dans des communautés autogérées, histoire de goûter à un libertarianisme roots fait de fromages de chèvre, de rondes et de lectures. Un peu comme à Tarnac en fait.
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C'est comme le rôle de l'alcool dans le droitisme. La science ne saura jamais dire si c'est le premier qui mène au second ou l'inverse. Mais la recherche avance.^^
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ah oui Tropic thunder.
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Putain, il va falloir les balancer en Afghanistan dans nos camps d'entraînement libertariens spéciaux pour les endurcir un peu, tous ces mecs qui bouffent du lowcarb et du code.
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C'est rimmer ! http://www.youtube.com/watch?v=r-ZiI3iVgpM
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F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Rien à ajouter sur ce point là. Nous sommes d'accord; -
Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Serpico : la tête de l'administration publique, c'est le pouvoir exécutif, qui a son histoire propre et est le lieu de la souveraineté politique (la décision déduite de rien, cf Freund) dans les nations occidentales contemporaines. On pourrait reconsidérer toute l'histoire de la modernité en Occident sous l'angle de sa reconnaissance, son émergence, son autonomisation et son triomphe sur le législatif et le judiciaire. -
Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Hum. C'est pourtant le tribunal de la Sainte inquisition qui est à l'origine de la tradition juridique continentale, qui vaut bien celle de common law en bien des aspects... -
Vers L'homme Nouveau ?
F. mas a répondu à un sujet de paulau dans Politique, droit et questions de société
Ce que je dis n'est pas publiable en l'état, ça manque de précision et de sources. Je développerai plus tard. Quelques remarques rapides cependant. Drake : ce que tu dis m'intéresses beaucoup, et a occupé mon esprit pendant longtemps (en ce qui concerne la persistance des qualités naturelles dans l'exercice du pouvoir). Mon opinion peut se résumer ainsi : l'administration rationnelle du pouvoir, comme d'ailleurs dans le domaine militaire, vise à faire l'économie des vertus humaines tout en conservant l'efficacité de l'organisation sociale. L'invention du gouvernement représentatif + la révolution industrielle + les deux guerres mondiales = accroissement du rôle politique de l'administration, effacement de certaines qualités naturelles propres aux individus au profit d'autres (capacités cognitives et virtus au sens de Machiavel). On passe du mal alpha naturellement doté pour le commandement à François Hollande et sa horde de bureaucrates. Vincent : si Hitler ne s'appuyait que sur la crainte de ses sujets, il ne serait pas resté en place aussi longtemps. J'évoquais essentiellement la façon dont il envisageait son rôle : se faire la caisse de résonnance du peuple allemand. Etre en quelque sorte la représentation vivante, organique de son peuple là où le parlement s'éternisait en vaines palabres entre factions et intérêts (cf les critiques de Schmitt et Hayek sur le sujet). Serpico : je parlais de l'idée de nation en général, pas celle révolutionnaire du 19e fondée sur le principe de l'autodétermination. On en parle avant le printemps des peuples.
