F. mas

Boh en même temps, je dis ça, je dis rien, je ne sociétalise pas plus que ça. Je trouve seulement que c'est un ressort un peu facile et pas franchement drôle ama. Quant au cétémieuavant. Moui et non : je regrette le côté amateur foutraque de certaines émissions, mais en même temps, je suis bien conscient que l'humour n'a jamais été notre point fort dans ce pays.

Les nuls ça me faisait rire, tiens, ça oui. Les inconnus, mouôf. Ah si Edouard Baer aussi ça me faisait rire, ses parodies à la con de télématin, et toutes ces sortes de choses.

Tiens, ils ne me font pas rire non plus eux. :/

Djamel, son truc c'est la télé, à mon avis. Mais je ne suis pas sûr qu'il soit le meilleur exemple de la segmentation communautaire dudit marché. Je vois plutôt la niche humour chti, humour avé accent du sud, humour homo, humour seph, humour noir (vazy papa !), etc. Visiblement les gens veulent monter des spectacles à condition d'avoir une niche ciblée qui est sur de rapporter un peu de thunes. Les Français aiment les caricatures et les portraits sociaux, il suffit de savoir en jouer un peu pour attirer les rires faciles. (je sais je suis snob)

Oui tu peux te permettre, et je me permets à mon tour. Djamel ne remplit pas la salle de marocains, comme Gad Elmaleh de seph marocains, comme danyboon de chtis, comme Gaspard Proust de blancos csp désabusés, etc. Mais ça leur fait leur matelas de sécurité. D'ailleurs c'est Walter qui disait ça dans un de ses sketchs pour se moquer de ses collègues français. Quand je parle d'esprit canal, c'est plus un esprit qu'en lien direct avec la chaîne : c'est ce ton complaisant, mi rigolard mi démago, souvent assez vulgos pour faire passer le manque d'esprit. C'est assez généralisé maintenant, et les nicolas bedos, les stéphane guillon, les je ne sais pas trop quoi ont maintenant tous repris les mêmes tics, et c'est juste pas drôle et lourdingue. J'accorderais juste un truc aux mecs de stand up : ils bossent plus que les autres. Mais là, c'est le stand up that I can stand

merci pour ces références ! je vais regarder ça.

Déjà que je trouve les Français assez mauvais en matière d'humour, cette mode qui sévit depuis quelques années consistant à compartimenter les rigolos en fonction de publics cibles communautaires (au sens large, Danyboon aussi fait dans le communautaire) les rend encore plus démagos. Quand on ajoute à ça l'esprit canal, on a envie d'une seule chose : regarder des vieilles comédies de la bbc et rien d'autres (ou pas grand chose d'autres).

Bof, perso, je le trouve aussi nul que les autres. Mais je dois être un peu snob.

Un article sur le sujet dans Slate http://www.slate.fr/story/74429/dieudonne-quenelle J'avoue avoir du mal à y voir autre chose qu'un bizness avec pour fond de commerce la médiocrité ambiante, le ressentiment passionnel de quelques uns, le tout servi dans une ambiance conspirationniste un peu gluante.

Chelsea, comme la fille Clinton. Un hasard ? Je ne crois pas.

oh ça va loin !

euh, les contes de ma mère l'oye ?

Je verrais très bien un truc sur les révoltes anti-fiscalistes par exemple. C'est une de mes marottes historiques depuis quelques années.

Plus insidieux que la lepénisation des esprits, la dieudonnisation des esprits...

Oui, c'est tout à fait vrai aussi, ça.

Toutafé, construire un narratif, une histoire suffisamment cohérente et sexy pour prendre, suffisamment clivante pour se distinguer des autres traditions politiques, mais aussi suffisamment large pour ne pas faire sectaire et clos sur soi-même !

Je suis totalement d'accord avec ça, tout en reprenant deux choses de ce que j'ai dit (mais pas assez développé) plus haut pour me rendre plus clair. Ce que je retiens de l'"hédonisme sécuritaire", c'est qu'il s'agit d'une traduction idéologique de positions sociales et matérielles bien précises, et que ces positions se reflètent dans l'offre politique : en France, les partis de gouvernement sont les partis de ceux qui bénéficient au maximum des prestations diverses de l'Etat providence (les 60 pour cent de personnes qui votent pour leurs intérêts dont tu parles). C'est pour ça que j'élargis le concept de sécurité à la sécurité économique : les plateformes politiques reflètent les intérêts rationalisés des électeurs. La limite de la coalition de geeks, qui après tout est une stratégie comme une autre, et qui rejoint un peu ce que je disais à propos des outsiders (les jeunes qui ne bénéficient pas au même titre que leurs aînés de l'Etat providence et qui font l'expérience de son déclin comme public potentiel) me semble comparable à celle des partis pirates : la marge de progression dans des pays comme la France passe par un élargissement vers des segments de population susceptibles de trouver le message libéral audible (en gros secteur privé, plus jeune, en rupture avec l'idéologie de gauche étatique et surtout, qui se sent concerné par la politique). Diffuser, naturaliser le discours libéral, en faire l'histoire disponible pour les générations qui ne se retrouvent plus dans le modèle politique français -ou belge - faciliterait à mon avis la cristallisation de cette minorité de blocage en son sein. Et j'ai l'impression qu'en France, pas nécessairement en Belgique, cette diffusion est beaucoup plus envisageable à droite qu'à gauche. Mais je répète que je suis totalement d'accord avec toi, l'idée de couper court avec le déclinisme, qui est jusqu'à présent le discours que les libéraux ont en commun avec la droite, me paraît digne d'être creusée.

Oui oui, folio gallimard, réédité régulièrement.

Oui je connais un peu, mais N. Warembourg est un vieil ami.

ohoh Lille 2...tu n'aurais pas Nicolas Warembourg en histoire du droit ?

shoto, je ne sais pas si c'est mon ordi qui est pourri ou ton lien qui est cassé, mais je ne vois pas les deux livres que tu évoques.

Oh mais je l'ai vu ce film ! Mais il y a des plombes !

Kerthalassotoque !

Dans un singe en Hiver ?