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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Donc si je comprends bien, les aides publiques que les entreprises acceptent sont des pots de vin destinés à les faire opiner du chef à chaque initiative gouvernementale ? Merci de mettre les sous titres pour nous, Benoit Hamon.
  2. C'est la fiesta gaucho ce fil
  3. ça dépend quelle fac aussi : médecine ou droit, ce n'est pas socio ou musicologie.
  4. Comment ça les libéraux prendraient un malin plaisir à soutenir les ordures ? Ce n'est pas parce que j'étais président de Free Rudolf Hess, du comité de soutien libertarien à Maurice Papon et Défense et illustration des sexualités alternatives-Francis Haulme que je dois me sentir visé !
  5. Je dis gign ou gipn, mais j'aurais pu dire bac, ou flics du coin. Mon propos portait essentiellement sur le "sentiment d'insécurité", est pourquoi cette expression était assez répandue parmi les politiques. Je ne parle pas de "places fortes imprenables", mais de cités pourries par l'économie parallèle que les politiques n'ont aucun intérêt à embraser s'ils veulent être réélu. Le petit personnel, flics compris, règle son pas sur les édiles, ce qui est ama logique et tout à fait rationnel : les élus achètent la paix civile, les flics sont donc priés de faire profil bas chez les pauvres et patrouiller en centre ville pour rassurer ceux qui votent, et bim.
  6. Ah je suis pas d'accord avec toi sur ce coup. Je pense vraiment qu'il s'agit d'un truc repris en boucle par tous les acteurs du débat public, et je peux même proposer une explication d'une telle diffusion : quand les politiques commencent à reprendre des concepts sociologiques, c'est en général pour les transformer en outils de communication publique (fracture sociale, vivre ensemble, que sais-je encore). Pourquoi un politicien s'engagerait pour lutter contre le sentiment d'insécurité plutôt que pour l'insécurité elle-même ? Là encore, il y a une explication simple (et qui me semble conforme à la fois à la médiocrité conformiste de l'ensemble du personnel politique de ces 30 dernières années) : il est plus facile d'engager des crédits pour lutter contre ce sentiment que contre l'insécurité elle-même, qui quand on y pense, est politiquement coûteux : soit d'un côté tu envoies vraiment le gign dans les cités, et c'est 2005 donc c'est la merde, soit tu ne fous rien parce que finalement le personnel politique n'a pas de marge de manoeuvre sur la question (cf notre discussion sur Mosco à propos des tondus) et tu passes pour un blaireau auprès de tes électeurs. En d'autres termes, si tu choisis de lutter contre l'insécurité, tu envoies les flics l'armée et toutes ces sortes de choses avec comme risque à la clef la sanction électorale, si tu luttes contre le sentiment d'insécurité, tu achètes des salles de sports, tu subventionnes des assos, tu fais de la politique de la ville pour les pauvres et du lip service pour les CSP. Donc du point de vue du politicien, c'est quand même plus gratifiant.
  7. Liborg, qui par moment se transforme en département de linguistique
  8. Quand je prétends être un lapin sur ce forum (sans avoir à en supporter les conséquences^^), je ne suis plus libre ?
  9. Je ne crois pas. Mais je n'en suis pas sûr.
  10. La liberté d'expression, c'est aussi la liberté de dire des bêtises ou de faire de la propagande en lieu et place de la recherche. S'il fallait interdire de publication tous les universitaires qui s'adonnent à de tels bidouillages, leur bavardage serait tout de suite beaucoup moins important. Pour Faurisson, la question qui se posait à l'époque, c'était de savoir si le négationnisme était assimilable à une incitation à la haine raciale. Il y a eu débat puis choix par les pouvoirs publics : yes it is. La liberté d'expression de R Faurisson a été défendue par des personnes tout à fait étrangères à aux positions loufoques du prof de Lyon III. Je pense en particulier à Gabriel Cohn Bendit ou à Noam Chomsky, qui sont allés très loin (jusqu'à préfacer un livre de défense de Faurisson). Les deux personnes sont notoirement d'extrême gauche, et pour rebondir sur une chose qui a été dite ici, leur soutien à Robert continue de les poursuivre jusqu'à aujourd'hui. Soutenir la liberté d'expression a un coût qui peut être exorbitant.
  11. Oh le troll.
  12. http://www.amazon.fr/SAVANT-POLITIQUE-terrorisme-sociologique-Bourdieu/dp/2246565316
  13. Ce fil a vite dévié vers le bizarre.
  14. Plutôt qu'une accumulation de théories du complot, je parlerais de mentalité complotiste comme d'une propension à expliquer systématiquement les événements politiques et sociaux par l'action délibérée de quelques uns agissant en coulisses, de manière secrète ou discrète. Ce genre de mentalité amène souvent un certain nombre de personnes à trouver des explications cohérentes dans le monde social en utilisant les signes de l'univers limité qu'ils connaissent : les religieux voient des complots satanistes, les athées des jésuites qui empoisonnent les puits, les geeks des mises en scène de la présence humaine sur la lune, etc. Maintenant, le père du complotisme contemporain était un historien américain bien sous tout rapport, qui a même été le principal inspirateur de Bill Clinton en politique étrangère : http://www.wanttoknow.info/war/tragedy_and_hope_quigley_full1090pg.pdf Ensuite, je l'ai déjà dit, comprendre la politique nécessite d'adopter une attitude paranoïaque modérée pour une raison qui tient à sa forme moderne et contemporaine : il existe une distance entre l'exercice public de la politique (la représentation publique, l'élection, la communication politique et institutionnelle) et son exercice réel (la raison d'Etat, les arrangements discrets, les stratégies, tactiques et marchandages entre groupes d'intérêts et coalition, les rapports de force entre les lieux de pouvoir non élus). Gauchet estime même que la politique contemporaine est passée de la superstructure (visible et contrôlable) à l'infrastructure (discret et éloigné de la vie ordinaire). Il y a un gap entre croire que les reptiliens ont inventé la race humaine et penser que l'intervention en Syrie est montée de toute pièce pour servir des intérêts qui ne sont pas ceux de la démocratie et de la liberté (j'utilise ce dernier exemple à dessein car j'ai lu ou vu sur un plateau de télévision une bécasse du genre Fourest qui expliquait que ceux qui ne croyaient pas le président sur la Syrie était des complotistes). Tout ça pour dire que le fait de soupçonner un complot ne signifie pas tomber systématiquement dans le travers complotiste, et que la paranoïa est sans doute ce qui a préservé pendant longtemps les citoyens américains de l'accroissement de leur Etat fédéral.
  15. Ces même truands qui un an avant traficotaient avec les boches. Super-résistant forever !
  16. A titre personnel, je pense que la gestion de la sécurité doit essentiellement s'expliquer (et être critiquée), comme pour les autres corps de l'Etat, dans en termes d'école du choix public, de marché politique et d'idéologie de groupe (le positionnement social sécrète sa propre vision du monde qui sert à en justifier la fonction) : en restituant la logique qui sous tend aux comportements des uns et des autres, on a déjà une base critique de la police, comme de la justice, de l'armée, etc. Sur le sujet, Bruce Benson a d'ailleurs beaucoup écrit, même si ses travaux restent très centrés sur les USA. Je ne fais pas intervenir la corruption pour expliquer telle ou telle attitude dans la police où la magistrature parce qu'il me semble que c'est non seulement difficilement mesurable, mais limité à certaines grandes villes ou certaines régions du pays. J'insiste cependant : c'est une donnée qui est difficilement mesurable, et il est tout à fait possible que la corruption ait une incidence dans la plupart des grandes villes ou banlieues de France, mais c'est une donnée plus ou moins inconnue. Sauf si bien entendu on a des chiffres ou des organismes plus ou moins indépendants pour pouvoir insister dans ce sens (ou pour expliquer en quoi la police est plus facilement corruptible que d'autres secteurs de la société civile).
  17. ...marinette pichon...
  18. Ce gouvernement a le sens des priorités. Reconnaissons-lui au moins une chose, à la Najat : elle sait exactement que son périmètre d'action publique se limite à se pouvoir se lamenter devant des pubs merdiques qui passent à la télé.
  19. oui, ça c'en est un.
  20. Ce n'est pas un palindrome.
  21. Malheureusement, je crains qu'il n'existe pas de base sociologique, et donc encore moins de théoriciens ou de philosophes qui puissent représenter un tel segment politique dans ce pays jusqu'à présent. Le terme "conservateur" me fait toujours tiquer en France parce à part dans l'altermonde politique de la sphère libérale, je ne vois pas trop à quoi cette expression renvoie (dans la libéralosphère, sa définition est assez simple : ce qui est conservateur est ce que je n'aime pas ou au contraire ce que j'aime dans le libéralisme ou/et à droite). Je suis assez d'accord avec François Huguenin quand il explique que la France est le pays du conservatisme impossible, et que le clivage s'est plutôt fait entre libéraux et contre-révolutionnaires (nb, dans la réédition récente de son ouvrage sur le sujet, il a ajouté un chapitre sur la démocratie chrétienne http://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/histoire-intellectuelle-des-droites-9782262040826) Nous sommes donc condamner à lire ou relire les auteurs des deux traditions qui traitent de questions communes et d'interrogations similaires, comme Gaxotte, Bainville, Montlosier, Cochin, Freund, Molnar d'un côté, Tocqueville, Taine, Constant, Baechler, de Jouvenel ou Guizot de l'autre.
  22. C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit.
  23. C'est plus qu'une forte probabilité, non ?
  24. Il me semble aussi que le différente entre les deux affaires tient au portrait qu'on peut en tirer de la solidarité nationale. Ce qui a choqué, c'est que plutôt que de venir spontanément en aide aux victimes, les badauds se soient comporter comme des porcs jusqu'à empêcher les secours de faire leur job correctement.
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