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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. A quel historien penses-tu ?
  2. Parce que la plupart des historiens marxistes se retrouvent sur l'autonomisation capitaliste de la société commerciale (et donc, la révolution dans cette interprétation, si elle est bourgeoise, elle est forcément capitaliste).
  3. Si on se contente de regarder les chiffres, c'est l'article le plus lu du jour.
  4. Un problème avec les noms à rallonge ? En l'occurrence, TDK n'est pas notaire.
  5. J'ai terminé ce we l'essai de l'historienne marxiste (récemment décédée) Ellen Meiskins Wood L'origine du capitalisme. EMW avait suscité mon attention avec le second tome de son Histoire sociale de la pensée politique occidentale, parce qu'elle soutenait une thèse assez étonnante pour une marxiste : après une étude comparative entre France et Royaume Uni, elle soutenait que la révolution française avait été bourgeoise, mais pas capitaliste. Le but de la bourgeoisie révolutionnaire n'était pas tant de libéraliser que de s'approprier le pouvoir politique (en insistant sur la carrière ouverte aux talents), qu'elle décrit comme un système d'exploitation par l'impôt (des paysans) et de corruption clientéliste des élites (par les charges publiques) créé au XVIe siècle environ. L'origine du capitalisme est une explication détaillée de sa position (qui s'inspire bcp de celle d'un autre auteur marxiste R Brenner) : en gros, en cela fidèle à la théorie marxiste dans le champ historique, elle définit le capitalisme comme la société de marché généralisée (McPherson), cad la situation sociale où les agents économiques dépendent pour leur subsistance du marché concurrentiel uniquement. Son origine est classiquement attribuée à l'autonomisation puis à la prééminence du commerce et de ses modes de fonctionnement, le tout ayant son origine dans les villes de la fin du moyen âge. En d'autres termes, il s'agirait d'une pratique sociale immémoriale (le commerce) qui aurait pris son envol avec la fin de la féodalité et la naissance des villes. EMW soutient que cette thèse classique est fausse, et ne met pas assez en valeur la rupture entre l'économie antérieur au capitalisme. Pour elle, comme pour Brenner, les origines du capitalisme sont agraires, et trouvent leur source dans la constitution d'un marché au sens moderne dans les campagnes anglaises de la fin du moyen âge. Lecture intéressante, qui cherche aussi à expliquer l'intégration des élites et la différence de physionomie entre l'État français et britannique.
  6. Ah ces teen libertarians...
  7. Sinon une analyse un peu détaillée de l'Europe face à la crise des migrants par Open Europe http://openeurope.org.uk/today/blog/no-european-solution-on-the-migration-crisis-in-sight/
  8. On peut imaginer qu'on a pas tous les mêmes critères pour évaluer ce qu'est un "bon" politicien : Balkany et Carignon sont des pourris, mais ils rétribuent suffisamment leurs clientèles respectives pour qu'elles continuent à voter pour eux. Sinon on peut être un coureur, addict et proche de la mafia tout en étant adulé, voire admiré pour sa capacité à empêcher la guerre par exemple (Kennedy et la crise de Cuba).
  9. Un article intéressant sur la façon dont la science orthodoxe est en train d'être bousculée par le travail en réseaux http://fee.org/articles/networks-topple-scientific-dogma/
  10. Oui, je ne le trouve pas convaincant pour deux raisons au moins : d'abord parce qu'il est difficile de fixer une définition bien précise au phénomène démocratique en Europe (qui a une histoire longue), ensuite parce qu'il procède à une reconstitution d'éléments éparses dans différentes cultures afin de dire : "hé vous voyez, le consentement existe en Chine ancienne, le gouvernement par la discussion existe en Afrique, le consentement existe là bas" sans se rendre compte que la spécificité de l'Europe est d'avoir fait une synthèse de tout ça et de plein de choses encore, et que son gouvernement représentatif particulier est lui-même le produit d'une critique de la démocratie, etc. Je précise quand même okazou que je ne suis pas progressiste, et qu'en conséquence, je ne considère pas la démocratie comme une valeur morale supérieure transcendant les autres régimes (et qu'en conséquence, en célébrer sa version occidentale -du moins celle qu'on trouve dans le langage moral progressiste- comme l'étalon du monde me laisse plutôt interrogatif on va dire).
  11. Arf... l'attaque des clones lecteurs de Sen... ça sent la déroute...
  12. Je viens de terminer Identité et violence d'Amartya Sen. Il s'agissait pour moi d'approfondir une réflexion commencée à la lecture de Oakeshott sur l'identité et la contingence, continuée avec Philippe d'Iribarne sur la résistance de la diversité culturelle, puis avec la réflexion de J Searle sur la réalité sociale. Malgré un titre alléchant, je suis plutôt déçu par la platitude du propos, qui par bien des côtés ressemble un peu à un discours calibré, dépourvu d'aspérités et de négativités, pour nos élites progressistes transnationales. Après avoir condamné l'homo economicus (celui que la théorie des choix rationnels n'utilise plus depuis 20 ans) tout comme l'individu ultra-déterminé de certaines théories communautaristes ultras (communautaristes jamais cités par ailleurs), Sen s'en prend à Huntington et au choc des civilisations. Ceci me fait dire une chose : SH et son fameux choc a eu en quelques sortes deux vies : la première, à droite, quand il a permis de désigner la civilisation "arabo-musulmane' comme ennemie de l'Occident. La seconde, à gauche, afin de pérorer des heures sur la complexité de la culture humaine irréductible au paradigme du choc des civ (ce qui se double, en général, par une apologie sans nuance des opprimés). Sen fait partie de la seconde catégorie, mais il partage avec la première ce goût exquis pour mal poser les problèmes, le tout afin de répondre à des questions que personne ne se posait. Ainsi assigner aux gens des identités uniques, en particulier religieuses, c'est mal et contraire à la liberté individuelle, il faut comprendre que les identités individuelles et collectives sont complexes : on peut combiner plusieurs identités et en plus on peut rester rationnels (ouf merci!). Qu'Huntington et les américains sont bêtes, surtout au regard de la guerre en Irak, de réduire le moyen orient à une vision caricaturale et fixiste de la religion musulmane. Merci Amartya, mais le jeu dangereux que les USA jouent dans la région aurait mérité une analyse un peu plus fine de ta part : les usa n'ont jamais utilisé les écrits de SH pour justifier leur intervention, et leurs alliés régionaux ont peut être plus fait pour effacer les nuances entre les différents courants de l'Islam aux yeux des occidentaux que le pauvre Sam qui n'en demandait pas tant (et surtout pas de guerre aux prétentions universalisantes). Dans son souci de rééquilibrer les comptes, Sen nous fait une description idyllique du monde musulman comme de sa richesse culturelle (richesse indéniable, mais qui reprend subrepticement à son compte l'idée d'une homogénéité culturelle entre la multitude de courants associée à l'Islam), et chose tout aussi problématique, cherche à montrer les origines non occidentales de la démocratie. Sen cherche ici à montrer que l'Occident n'est pas une île, et qu'il s'est enrichi du contact avec les autres parties du monde (ce qui me semble bel et bon). En ce sens, il cherche à montrer la démocratie n'est pas une invention occidentale, et qu'en ce sens, elle ne dépend ni historiquement ni culturellement de l'Occident (et qu'elle peut donc s'accorder avec les mentalités de toutes les populations à la surface de la terre). Malgré le côté relativement sympathique de l'entreprise, il en est réduit à nier l'existence d'une transmission des enseignements de la démocratie grecque en Europe, et a retrouver par-delà les cultures non occidentales des bribes d'idées démocratiques et libérales éparses (le sens des deux termes ayant en plus bcp varié, on retrouve dans la bouche de Sen des descriptions de la démocratie empruntées à l'un de ses illustres collègues Laski). A côté de ça, certaines réflexions sur la relation malsaine entre expuissances coloniales et colonisés sont intéressantes.
  13. La démocratie a-t-elle vraiment réussi, ou se maintient-elle uniquement parce qu'elle a intégré au cours de son histoire les modes de fonctionnement de ses concurrents (aristocratie, monarchie, tyrannie, etc)
  14. Quitte à paraître monomaniaque, je conseillerais A de Jasay, par exemple son essai Political philosophy clearly ou Against Politics, qui offre l'une des rares perspectives "libertariennes" qui ne soit par utopiste au sens fort, mais plutôt analytique. L'ambition n'est pas d'offrir un contre-projet à la société telle qu'elle est maintenant, mais de dissoudre les justifications de l'Etat (pour retrouver sa logique), les erreurs du langage et de la théorie philosophique et économique. http://www.independent.org/publications/tir/article.asp?a=1060
  15. C'est un syndicat étudiant créé à Assas au début des années 70.
  16. Des lycéens agités qui n'aimaient pas les communistes, les gaullistes et admiraient un peu trop Pierre Sidos. C'est aussi le groupuscule d'ext droite qui a été l'un des éléments déclencheurs de 68.
  17. Occident, pas GUD. C'est Longuet qui sera un des fondateurs d'Union droit.
  18. Je viens de vois son prix sur amazon... décidément, j'ai de ces trucs dans ma bibliothèque ! :/
  19. Je me demande ce qu'en pense ma voisine du dessus. Déjà qu'elle pense que le déclin de l'occident, c'est la faute au dualisme cartésien !
  20. Hey ! J'ai trouvé quelqu'un qui a plus de temps et qui propose une lecture attentive des Lois de Platon sur un site cryptocommuniste (ne me remerciez pas) http://nomocracyinpolitics.com/2016/01/12/the-laws-introduction/
  21. Bon bon... Et si on revenait un peu au sujet du fil ? Sinon je veux bien expliquer un peu ce qui cloche chez Popper comme toutes les interprétations qui font de Platon un précurseur du totalitarisme dans un autre fil à un autre moment (ce qui nécessite de définir totalitarisme, avec Arendt et Gauchet par exemple, de revenir sur trois œuvres de Platon en particulier, La république, les Lois et le politique, et sur l'ambition poppérienne qui est plus militante que philosophique). C'est juste que je n'ai pas bcp de temps (je travaille).
  22. Il parle d'Hitler aussi ? Ou alors c'est dans l'épisode II ?
  23. De quoi tu parles ?
  24. C'est quoi les critères totalitaires ?
  25. La connerie est un mystère en soi.
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