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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Sur Platon il n'est pas bon.
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Mmm... "Qu'est-ce que la philosophie politique ?" me semble bien.
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Ce que Voegelin, comme par exemple un Strauss, critique, ce n'est pas le rationalisme au nom de "l'ordre des anciens", mais l'incapacité du rationalisme moderne à comprendre celui classique et à apporter des solutions à sa crise contemporaine car incapable de se projeter en dehors de lui-même. C'est de là qu'apparaît la nécessité de repenser la science politique en revenant à sa tension première, son origine contingente dans la cité et son aspiration à l(éternité (ou en termes kantiens à la transcendance). Pour Voegelin, on fait de la phénoménologie des représentations, pour Strauss, on revient au naturalisme de la tradition philosophie socrato-platonicienne. Les tentatives de ressusciter le rationalisme classique (Aristote) est aussi tentative de décentrement : il s'agit d'observer de loin comment le monde moderne s'est constitué et d'expliquer ce qui a merdé, éventuellement en refondant ses bases, dans le projet moderne. Car il n'aura échappé à personne que le rationalisme moderne est mort quand même quelque part au milieu du XXe siècle, après une grosse crise au 19e : pour Strauss, la philosophie moderne est une succession d'échecs que la génération précédente à chercher à colmater en vain jusqu'à la crise finale de la raison elle-même. Pour Voegelin, restaurer la science politique classique, ce n'est pas revenir à l'histoire des animaux ou à la phlogistique : son but est aussi de sortir du positivisme ambiant des sciences sociales de l'époque (et de son pendant naturel, l'historicisme, que ses versions soient hégélienne classique ou marxiste). Blumenberg répond à Schmitt de manière cristal clear, et son dépassement le situe au sein du débat sur la sécularisation : la Modernité a sa propre légitimité et n'a pas besoin de se référer à une quelconque théologie politique pour être intelligible. Par exemple, qu'est ce qui permet d'affirmer que le but de ma modernité (ou du moins de ceux désignés comme gnostiques) est d'accomplir le paradis sur terre plutôt que de s'en détourner pour jouir des biens d'ici bas ? Comment trancher entre les deux options ? Et pourquoi vouloir saisir la Modernité à travers la religion seule ? Et si ça en effaçait la spécificité ? Le nazisme, c'est une religion séculière ou au contraire un épiphénomène de la sortie de la religion, de cet entre deux entre foi sans religion et massification sans perspective religieuse ? Bon après le big problem de la sécularisation, on peut éventuellement évoquer le big problem de la raison et de la rationalité, et de ses sens variés chez les classiques, les modernes, les scolastiques et sur liborg Hayek est influencé par Oakeshott (dont il a suivi les cours), mais Oakeshott lui-même n'aborde pas le projet moderne comme les autres auteurs, et se situe plus du côté de Hegel et des idéalistes anglais (Bradley) (on le sent quand même influencé par les partisans de la sécularisation du christianisme : cf politics of faith) : du coup sa critique est plus "communautarienne" : le rationalisme en politique est un style de politique qui apparaît dans des circonstances historiques particulières, qui prétend à l'universalité par l'abstraction sans vraiment l'atteindre, et repose sur une conception désenchassée de la nature humaine qui est tout bonnement fausse. Enfin, tout ça, se sont de bonnes lectures. C'est bien. Je viens du coup de remettre le nez dans la nouvelle science du politique (je crois que ça fait bien 10ans que je ne l'avais pas ouvert).
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La querelle de la sécularisation a traversé tout le 20e siècle, et si le problème théologico-politique se résumait à la transmission mécanique du religieux au séculier, l'affaire serait assez simple. Schmitt, Barth, Benjamin, Lowith, Strauss, Arendt, Buber,et of course Blumenberg entre autres se sont pressé le citron sur le sujet et ama reprendre la thèse paresseuse qui veut que la Modernité soit une sorte de version allégée du monde de la théologie ne tient pas debout (en tout cas, ce n'est pas démontrable) que ce soit pour en dire du bien (comme Carl Schmitt) ou du mal.
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Ben voyons.
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Je te rassures, ce n'est pas ce que dit Voegelin. L'immanentisation de l'eschaton, c'est une critique de l'historicisme, en particulier celui du marxisme. Un peu dans la même veine que K Lowith
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Je tiens à préciser que je suis un inconditionnel de Peter Cushing, en particulier dans ses films de la Hammer.
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Gaspard de la politique
F. mas a répondu à un sujet de Tremendo dans Politique, droit et questions de société
Moi c'est la chanson qu'ils ont choisi pour la cérémonie qui ne me convainc pas -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
La prison est justifiée aux regards de philosophies pénales très différentes, et malheureusement ça brouille pas mal son rôle et sa finalité : s'agit-il de retrancher les éléments les plus dangereux de la soc comme le veut par exemple la théorie de la défense sociale ? Ou alors punir les délinquants ? ou encore décourager la violation de la loi ? Je pense que c'est un moyen mal employé : à l'image de l'Etat quand il sort de ses fonctions régaliennes, quand on attend beaucoup de la prison, elle peut rapidement devenir un moyen inefficace. -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
@Anton : Il me semble que comme toute mesure coercitive (que le but de la mesure soit préventive ou punitive), ma question de l'effectuation se pose, et donc engage toujours l'ensemble des membres de la communauté d'une manière ou d'une autre (ou ses représentants...). Je n'ai pas le temps de développer juste maintenant hélas, mais il me semble que le libéralisme est au contraire centré sur le pénal plus que sur la prévention, et cela pour des raisons touchant à la liberté individuelle : l'interférence avec les conduites humaines ne se justifient que dans les cas où celles-ci portent atteintes à la justice, à la propriété et éventuellement l'ordre public bien compris : il n'est pas question d'influencer en amont les conduites individuelles pour en corriger les éventuelles déviances (défiances jugées au regard de celui qui détient le monopole d'exécution du droit ie l'Etat). edit ok pour la clarification en édit ! -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Bannir, ce n'est pas punir ? -
Sharables pour la page facebook de Contrepoints
F. mas a répondu à un sujet de Miss Liberty dans Action !
Une idée : on a plein de dessins de René Le Honzec en stock sur plein de sujets différents : on pourrait republier des dessins avec en lien des articles d'actu, je suis sûr que ça attirerait. -
Elle obtient un congé pour se marier avec le Christ
F. mas a répondu à un sujet de Marlenus dans Actualités
Qu'est-ce que ça peut foutre ? Prends un abonnement au Nouveau détective. -
C'était une blague, hein...
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Je comprends, mais à qui le message est adressé ? Si c'est à la droite, ils passent pour des andouilles, si c'est à la gauche, pour des umpistes tendance épiciers. Je peux, comme Thomas Guénolé, leur donner des leçons de comm politique, surtout que mes tarifs sont très abordables (300:e l'heure, 270 pour les étudiants et les militaires).
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Je suis quand même assez atterré de voir des libéraux (pas ceux d'ici, la réflexion me vient plutôt en regardant ma page fb), faire l'apologie de l'ancien garde des sceaux, jusqu'à la présenter comme une sorte de chevalier blanc attachée à l'état de droit et au progrès social. Beaucoup de libéraux sont des bavards moralisants sans cervelle qui sont aussi serviles moralement et politiquement que leurs concitoyens, et qui préfèrent rester à wonderland plutôt que de se pencher sur le pedigree du personnage. @h16 : je pense que Taubiroute est une sorte d'idéologue sans idée. Parmi les nuisibles politiques, elle appartient à cette espèce qu'on nomme en science politique "entrepreneur politique" ou "entrepreneur identitaire" : elle fait carrière depuis le début en collant à une cause identitaire en particulier afin d'obtenir une rente politique. Elle a commencé à droite, puis s'est rapprochée de la gauche quand elle a commencé à peser électoralement (le moment PRG face à Jospin, rétrospectivement, était un épreuve de force : il s'agissait de montrer au PS qu'elle pouvait mobiliser et "vetoer" le ps si elle le voulait). Ses différentes initiatives concernant les lois mémorielles, c'est dans la même veine : pourquoi vouloir inscrire dans la loi ce genre de choses ? Là encore, il faut que certains reviennent sur terre : c'est d'abord de la politique, pas de la morale ou de l'histoire. Il s'agit d'abord de satisfaire l'ego de sa clientèle, ensuite de la ferrer en posant la première pierre à un système de réparations sur fond de culpabilité mémorielle. Si la France est coupable des crimes de colonialisme, etc, l'Etat doit donner des sous, et ces sous doivent aller dans les popoches des clients, et ces clients auront tout intérêt à soutenir le politicien qui leur permet d'avoir les sousous. C'est un bizness model extrêmement répandu en politique (il suffit de remplacer la clientèle visée par un autre type de clientèle). La personne qui me fait le plus penser à Taubiroute en fait, c'est Robert Ménard, qui essaie de faire un peu la même chose à droite : capitaliser sur le ressentiment pour ensuite obtenir des postes en politique.
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Tous des reptiliens...
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Sauf pour Superman !
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Tout le monde était ambigu, sauf superman.
