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Bézoukhov

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Tout ce qui a été posté par Bézoukhov

  1. J'hésite à faire mon ascension n°1. Mais j'aimerais bien atteindre le niveau 140 avant (de manière à choper 5% de DPS).
  2. L'information a un coût. Toute la difficulté de l'assureur, c'est d'avoir l'information la plus précise possible (afin de pouvoir quantifier un risque) avec le moins de frais possibles. Ensuite, si le coût de l'information diminue de manière très importante (globalement sous l'effet du progrès en génétique et de l'augmentation des objets connectés intrusifs), le cas peut être problématique.
  3. Dans le cas du tabac, faut vendre l'assurance santé en package avec l'assurance retraite. Le risque maladie doit s'équilibrer avec le risque mortalité. Après, faut pas oublier qu'Amariz, ils sont tous seuls sur un marché plutôt haut de gamme. Ils peuvent faire la fine bouche sur leurs conditions d'entrée.
  4. Je doute de ton écologisme. Il faudrait faire payer 7 - nombre de personnes dans la voiture places. Et si tu as une twingo, tant pis pour toi.
  5. A Paris, je crois qu'il n'y a que le Studio Galande le vendredi et le samedi. C'est Rue Galande, à deux pas de Saint-Michel .
  6. En Anarcapland, tu achètes un Monster Truck et tu emmerdes les routes. Bon, par contre, faut une autorisation de passage signée par chaque paysan que tu traverses.
  7. C'est comme l'industrie. Si les employés faisaient des SCOP au lieu de se faire spolier leur travail. Oh, wait. Je suis sur Liborg.
  8. Avec l'équipe du samedi rue Galande. C'est très sympa. L'atmosphère y est agréable et, finalement, plutôt bon enfant .
  9. Dans lemonde.fr, un article sur les imageboards qui se termine sur cette envolée lyrique : Les mecs c'est quand même des nazis catholico-islamistes antifemme et libertariens. Ils cumulent quoi.
  10. Bon, en 2014, on nationalise encore des choses. Supelec est en train de perdre son statut d'association privée...
  11. Ça devrait être rétoqué par le conseil constitutionnel, non ? Tu peux pas desindexer les droits ouverts comme ça...
  12. Pourquoi ielle(s) écrit pas "président.e.s" ? Les mec.euf.s sont même pas cohérent.e.s dans leur.e.s délires.
  13. Bah ils sont incapables de faire de l'analyse économique ou sociale à horizon plus de six mois. Il leur reste que la politique.
  14. Si j'ai bien capté le fonctionnement de popcorntime, c'est du peer to peer donc espionnable par l'ami Hadopi ?
  15. Le plus grand succès de la gauche, effacer le pacte germano-soviétique. Il y a soixante-quinze ans, les divisions de l'Armée Rouge faisaient irruption en Pologne. Maîtres de la tromperie et de la propagande, ils firent croire aux populations qu'ils se joignaient à la bataille contre Hitler, qui avait lancé l'invasion deux semaines plus tôt. Mais, en une journée, la vraie nature de la collaboration germano-soviétique était mise à jour. Les deux armées se rencontrèrent dans la ville de Brest-Litovsk, où le traité de 1918 avait été signé entre le gouvernement du Kaiser et l'Etat révolutionnaire de Lénine. Les soldats fraternisèrent, échangèrent nourriture et tabac ; les cigarettes allemandes pré-roulées contrastaient avantageusement avec les papirosi raqueuses russes. Une parade militaire conjointe mis en scène les uniformes gris de la Wehrmacht à côté du vert olive des soviétiques fatigués. Les deux généraux, Guderian et Krivoshein, firent un magnifique repas, puis, se faisant leurs adieux, le commandant soviétique invita les journalistes allemands à visiter Moscou "après la victoire sur la capitaliste Albion". C'est événements sont profondément marqués dans la mémoire des nations qui furent victimes du traité Molotov-Ribbentrop : la Roumanie, la Finlande, et surtout, la Pologne et les Etats baltes. Mais ils n'occupent absolument pas la place qu'ils méritent dans notre mémoire collective. Presque tout le monde en Grande Bretagne sait que la Deuxième Guerre Mondiale commença lorsqu'Hitler lança ses Panzers en Pologne. L'invasion symétrique de Staline, 16 jours plus tard, bien que pas entièrement oubliées, n'est pas vraiment aussi centrale dans l'histoire qu'on raconte. C'est, si l'on y pense, très bizarre. Le pacte germano-soviétique dura 22 mois, un tiers de la durée du conflit. Nous nous souvenons, avec fierté, que nous tînmes seuls face à Hitler. Mais en réalité, l'isolation de nos pères, et l'héroïsme à cette mesure, fut encore plus grand que cela. Je ne peux pas penser à un moment plus courageux de la guerre que quand, après avoir déclaré la guerre à Hitler, nous nous préparâmes aussi à ouvrir un nouveau front contre Staline. Les commandos britanniques étaient sur le point d'être déployés pour défendre la Finlande, tandis que le Cabinet envisageait différents plans pour couper les approvisionnements en pétrole de l'URSS dans le Caucase. Dans le cours des évènements, ces plans furent dépassés par l'histoire. Pour la pure et sanglante vaillance, cela reste un moment imbattable, magnifiquement capturé par la réaction du héros fictif d'Evely Waugh, Guy Crouchback : "L'ennemi au moins était là, énorme et haineux, tous ses dégisements rejetés. C'était l'Âge Moderne en armes." Pourquoi minimisons nous cette mémoire ? Principalement parce que celà ne colle pas aux événements ultérieurs. Quand Hitler attaqua l'URSS, à l'étonnement absolu de Staline, qui avait initiallement ordonné à ses soldats de ne pas tirer, il était dans l'intérêt de tout le monde d'oublier la première phase de la guerre. Les communistes de l'ouest, qui avaient réussis d'extraordinaires convolutions pour justifier leur entente avec le fascisme, avaient un nouveau sursaut et affirmaient maintenant que le pacte germano-soviétique était une pause tactique, un moment que Staline s'était brillament accordé pour construire sa capacité militaire. Même aujourd'hui, l'emprunte de cette propagande perdure. Pour le lecteur moderne, la description de George Orwell de l'alternance de la guerre entre Eurasia et Estasia semble exagérée ; mais quand il publia son roman majeur en 1948, c'était encore de l'histoire récente. Il convenait à la gauche de l'ouest, pendant et après la guerre, d'affirmer qu'Hitler seul était mauvais, et très certainement plus vicieux que Staline. Il était donc nécessaire d'oublier l'enthousiasme de la collaboration entre les deux tyrans. L'étendue complète de la conspiration est révélée dans The Devils' Alliance, un livre brillant d'histoire de Roger Moorhouse. Moorhouse est un historien sensé et sérieux, qui écrit sans agenda politique évident. Calmement, il raconte l'histoire du pacte : sa naissance, son application, et les raisons de sa fin violente. Lorsque l'on raconte une telle histoire, il est important d'être sobre : les grands événements n'ont pas besoin de fioritures. Ce qu'il révèle est une entente diabolique, qui bien qu'arrêtée avant de devenir une alliance, ne peut pas être considérée comme une anomalie de l'histoire. Les deux systèmes totalitaires commerçaient dans tous les besoins de la guerre : pas seulement du pétrole et d'autres produits chimiques vitaux, mais des armes et des navires. Ils se montraient l'un l'autre leurs propres réalisations culturelles, échangaient musique et films, et appuyaient sur leur hostilité commune au capitalisme occidental. L'idée qu'il y avait un fossé infranchissamle entre le communisme soviétique et le national socialisme, qui est maintenant répandu, aurait semblé curieux à l'époque. Pour sûr, certains à Moscou, et un peu plus à Berlin, croyaient qu'il y aurait à la fin une confrontation avec leur "véritable" ennemi. Mais ces voix étaient minoritaires. Beaucoup plus voyaient joyeusement l'union des deux systèmes socialistes dans la guerre contre "le libéralisme anglo-saxon décadent". La conjonction doctrinale entre les Nazis et les Soviétiques était également évidente pour les anglo-saxons "décadents". Le jour après l'invasion soviétique de la Pologne, un éditorial du Times montrait que "Seulement ceux qui croyaient naïvement que la Russie était différente de son voisin Nazi, malgré la ressemblance de leurs institutions et de leurs discours politiques, à travers leur politique étrangère, peuvent etre déçus." Ce ne furent pas non plus les "libéraux décadents" du monde anglo-saxon qui adoptèrent ce point de vue. Le premier anglais jugé pour espionnage était un communiste de Newcastle nommé George Armstrong, qui avait fourni à des agents allemands à Boston des informations sur les convois atlantiques. Il avait été poussé à déserter dans un port neutre par l'appel de Molotov aux gens de gauches dans les marines alliées. Pourquoi, alors, avons-nous, exilé, si ce n'est nier, ces évènements dans un coin de notre esprit ? Dans sa trilogie Sword of Honour, Evelyn Waugh, principalement entre les lignes, explique comment des sympathisants soviétiques en occident utilisère l'alliance avec l'URSS pour réhabiliter ses doctrines. Hayek, en 1944, consacra la plus grande part de sa Route de la Servitude à réfuter l'idée que le nazisme et le communisme étaient des idéologies contraires, bien conscient de la ferveur derrière la promotion de cette idée. Il avait raison, mais eut peu d'impact. Si vous voulez mesurer le succès des propagandistes de l'époque, regardez les réactions que vous récoltez aujourd'hui quand, comme je l'ai fait récemment, vous faîtes ressortir sans artifices quelques faits qui montrent la nature socialiste du fascisme [http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100260720/whenever-you-mention-fascisms-socialist-roots-left-wingers-become-incandescent-why/]. Pourquoi le découpage Molotov-Ribbentrop arriva à sa fin ? Pas, comme vous pourriez le penser, à cause d'une incompatibilité doctrinale entre les deux participants, mais comme Moorhouse le démontre au delà du doute, pour des raisons stratégiques. Hitler avait espéré que Staline pourrait être poussé à se tourner vers le sud, en s'attaquand à l'Inde pour "coopérer avec nous dans la grande liquidation de l'Empire Britannique". Mais la Russie, comme aujourd'hui, étaitconcentrée vers ses voisins occidentaux plutôt que septentrionaux. C'était l'appétit de Staline pour la Bulgarie qu'Hitler trouva intolérable et qui mena à l'Opération Barbarossa. Est-ce-que tout celà est encore important ? Bien sûr, immensément. En premier lieu, évidemment, c'est important pour les pays qui furent victime du dépeçage. Ce sont des manifestations pour le 50ème anniversaire du Pacte germano-soviétique qui menèrent à l'indépendance des Etats baltes. Il est aussi important de comprendre ques conséquences honteuses de l'idée que Staline ne jouait, d'une certaine manière, pas dans la même ligue qu'Hitler. Aussi tard que dans les années 70, au sommet de la Guerre Froide, les gouvernement tout autour du monde, y compris en occident, utilisaient des formules alambiquées pour regretter la mort d'officiers polonais à Katyn, sans incriminer directement les soviétiques. Même auhourd'hui, nous sommes tellement obnubilés par Hitler que nous oublions ce qui se passait autre part à l'époque. Combien de journalistes ont paresseusement comparé les annexions de Poutine en Géorgie et en Ukraine à celles du chef nazi ? Putin s'attaque aux Etats voisins, c'est mal, donc il doit être comme Hitler, non ? Excepté qu'il existe un parallèle bien meilleur, et de beaucoup. Quand Hitler pris sa moitié de la Pologne, il ne chercha pas à faire croire qu'il était autre chose qu'un conquérant. Une partie de ces zones furent incorporées au Reich, et le reste placé sous administration militaire. Mais quid de Staline ? C'est là que l'histoire devient étrangement similaire à notre époque. Staline affirmait agir pour protéger les minorités ukrainiennes et biélorusses dans l'est polonais. Après avoir pris sa portion de territoire, il organisa des élections trafiquées, qui créérent de nouveaux parlements, qui demandèrent rapidement à entrer dans l'URSS. Ca semble familier ? Nous devons nous attaquer à cette unilatélatéralité. Si le nazisme est bien envisagé comme l'attrocité qu'il fût, il existe souvent une idée sous-jacente comme quoi le communisme était bien intentionné, même si il tourna mal. La simple connection avec le fascisme empêche un politique de prendre des responsabilités ; pourtant, ceux qui défendirent activement l'URSS peuvent devenir ministres et accéder à la Commission européenne. Porter un T-shirt de Che Guevara n'est pas vu de la même manier qu'un T-shirt Adolf Hitler [ http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100047682/we-dont-ban-che-guevara-tee-shirts-so-why-should-be-ban-the-burqa/]. Comprenez moi bien ; chaque attrocité est unique, en sa nature propre. L'holocauste nazi nous hante pour de bonnes aisons. Des années après l'avoir vue, je trouve toujours cette image [http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100023799/thoughts-from-yad-vashem-in-jerusalem/] dans mon esprit. Heureusement, personne, au delà de quelques malades, ne nie la nature du nazisme. Ce n'est pas vrai à propos de l'Union Soviétique. Encore aujourd'hui, la Russie n'accepte pas de qualifier son annexion des pays baltes d'"invasion". Quarante-sept pourcents des russes ont une "opinion positive de Staline" (imaginez comment nous réagirions si 47% des allemands avaient une "opinion positive de Hitler"). Nier l'importance du génocide nazi est, dans de nombreux pays, une infraction pénale ; mais signaler, avec votre T-shirt du Che idiot, que vous acceptez de casser des oeufs pour faire une omelette, c'est d'un chic radical. L'Allemagne a liquidé son passé pour devenir un allié de choix. Mais la Russie ?
  16. A prélèvement constant pour les moutons, d'après la communication officielle. Grosso modo, tu as le choix entre augmenter le taux de la tranche à 14% pour compenser (autour de 16,25%), ou diminuer le plancher de la tranche à 14% jusqu'à ce que ça compense (autour de 9600€).
  17. Le titre peut être changé ; j'arrivais pas bien à rendre le côté un peu populaire de "screw the police" sans tomber dans le vulgaire. Pour la phrase d'accroche, j'ai un peu revu la syntaxe parce qu'elle était vraiment trop longue en français.
  18. Je prends . Le lien envoie vers facebook, mais j'ai bien retrouvé l'article.
  19. Peut-être simplement une forme de concurrence entre Mediapart et le Canard qui les oblige à sortir des trucs pour faire leur promotion...
  20. Voilà : Le vote de confiance gagné, mais la majorité perdue ; pas le meilleur départ pour le gouvernement français Le nouveau gouvernement français, mené par le Premier Ministre Manuel Valls a gagné hier son premier vote de confiance à l'Assemblée Nationale. C'était prévisible, mais la nouvelle est que Valls et son gouvernement ne sont pas arrivés, de peu, à réunir une majorité absolue. 269 députés on voté pour, 244 contre et 53 se sont abstenus. La majorité absolue est de 289 voix. Plus important, les votes révèlent que 31 députés du Parti Socialiste se sont abstenus. En Avril, quand Valls était venu chercher le vote de confiance pour son premier gouvernement, il avait récolté 306 voix. Ainsi, c'est un important pas en arrière qui a eu lieu hier. L'issue du vote de confiance semble confirmer que l'aile gauche du Parti Socialiste reste opposée à la politique économique menée par Valls, qui, en substance, revient à rester critique de l'approche défendue par la Commission Européenne, l'Allemagne et les pays du nord de l'eurozone. Incidemment, ces divergences avaient exigé un remaniement fin août, qui vit l'expulsion des trois ministres les plus à gauche, notemment le mministre de l'économie Arnaud Montebourg. L'histoire française montre qu'il est possible de gouverner sans majorité absolue à l'Assemblée. Un autre premier ministre socialiste, Michel Rocard (fréquemment vu comme le mentor politique de Valls), l'a fait entre 1988 et 1991. Cependant, il reste à voir quelles seront les marges de manoeuvre de Valls, pour arriver aux réforme profondres et aux coupes budgétaires matérielles demandées par l'UE si il ne réussit pas à regagner la confiance entière de son propre parti. Il pourrait à défaut essayer de conclure un accord avec les, plus petits, partis centristes à l'Assemblée, mais le succès d'un tel choix n'est absolument pas garanti. Ce n'est pas un scoop, en effet, qu'avec situation économique française peu prometteuse, mettre en place rapidement les mesures nécessaires est essentiel. La route vers le redressement français vient de devenir plus long, et de nouvelles embuches sont apparues.
  21. Les défenseurs des marchés libres affichent un scepticisme bien fondé à l'égard de l'Union Européenne (UE). Par exemple, j'ai passé un temps certain à critiquer <a href="http://www.usnews.com/opinion/articles/2013/03/11/europes-outdated-self-defeating-competition-policy">ses surrégulations populistes</a>, <a href="http://www.conservativehome.com/platform/2012/08/from-dalibor-rohac-europe-doesnt-need-an-alexander-hamilton.html">son aléa moral</a>, <a href="http://www.nytimes.com/2010/12/11/opinion/11iht-edlachman11.html?_r=0">les dégâts de la monnaie unique</a>, <a href="http://www.nationalreview.com/agenda/378798/how-european-union-corrupted-eastern-europe-dalibor-rohac">les fonds structurels européens</a>, ou la <a href="http://www.langlophone.com/fulleuopinion.php?id=725">Politique Agricole Commune</a>. Comme beaucoup, je suis convaincu de l'imperfection de l'Union Européenne, et qu'elle mérite la plupart des critiques reçues de la part des pro-marché. A un niveau plus profond, je pense aussi que la compétition institutionnelle et le "vote avec ses pieds" est importents, et je considère que l'harmonisation irréflechie des lois et des réglementations le long du continent fait beaucoup de mal. Cependant, je ne pense plus, comme avant, que l'UE est la seule et la plus grande menace pour la liberté et la prospérité en Europe. Je ne pense pas non plus qu'une sortie de l'UE, que ce soit par le Royaume-Uni ou certains des pays plus petits d'europe centrale, comme la Slovaquie, mon pays d'origine, rendrait ces pays (ou le continent tout entier), plus libertariens. Si une rupture devait arriver, elle pousserait plus probablement l'Europe vers le nationalisme et le protectionisme, et déferrait certains des avantages réels de l'intégration européenne. Tout d'abord, quoique l'on pense de l'UE, elle a parfois pesé vers le bien. Il serait absurde de prétendre acquise que la liberté de mouvement des biens, capitaux, personnes et, à un moindre degré, des services. Historiquement, la norme est celle d'un protectionnisme pervers, et pas du libre commerce. La seconde moitié du XIXème siècle est souvent citée comme un contre-exemple, culminant pendant la <a href="http://www.nber.org/papers/w7195">‘première mondialisation’</a>. Mais on ne devrait pas succomber à un optimisme rétroactif, à cause d'événements comme <a href="http://pluto.huji.ac.il/~azussman/protectionism.pdf">l'alliance du seigle et de l'acier en Allemagne en 1879</a>, ou les <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9line_tariff">Tarifs Méline en France en 1892</a> ; l'Europe de la Belle Epoque n'était pas une zone de libre échange. Que l'on aime l'UE ou pas, la perspective d'une entrée dans l'Union fut clairement l'un des moteurs des réformes économiques et politiques qui auraient été très difficiles autrement. Ensuite, il faut garder la mesure du problème en tête. Le budget annuel de l'UE se monte à <a href="http://europa.eu/pol/financ/index_en.htm">un pourcent</a> de son PIB. Même les fonds structurels, que <a href="http://www.cato.org/publications/commentary/how-european-union-corrupted-eastern-europe">je déclarais récemment</a> être une cause de l'augmentation de la corruption dans certains pays d'Europe centrale et de l'est au moment de leur entrée dans l'union sont relativement modestes, comptant, au total pour quelques 4% de leur PIB. Ce qui gêne à raison les critiques de l'UE n'est pas la taille de ses dépenses dans l'absolu, mais plutôt son gaspillage. Entre 2014 et 2020, l'UE prévoit de dépenser <a href="http://ec.europa.eu/budget/mff/programmes/index_en.cfm#EMFF">312 milliars d'euros</a> en subventions à l'agriculture. Et l'aspect non-fiscal de l'UE, c'est-à-dire sa bureaucratie superflue et les régulations continues qu'elle génère est un bien plus grand problème. Bien sûr, celà a à voir avec l'absence de responsabilité des mandarins bruxellois, et avec leur croyance que pour chaque problème européen, il y a une solution standard européenne. Ce sont des critiques valides. Cependant, il semble singulier de penser que l'UE agit comme une force externe et exogène, en envoyant de mauvaises lois sur des Etats-membres crédules. Après tout, le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Council">Conseil de l'Europe</a>, composé des représentants des gouvernements nationaux, est une partie entière du processus législatif. Dans une poignée de domaines seulement, dans lesquels le pouvoir a été expressément délégué par le Conseil, la <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Commission">Commission Européenne</a> (ce corps bureaucratique obscur, anonyme et irresponsable) peut agir seule. Les groupes eurosceptiques <a href="http://openeuropeblog.blogspot.com/2009/04/how-many-of-our-laws-are-made-in.html">ont raison</a> d'affirmer qu'une grande partie de la legislation adoptée à travers les pays membres provient de Bruxelles, tout comme une part majeure du joug régulatoire auquel font face les entreprises européennes. Cependant, c'est un reflet à la fois des structures institutionnelles, qui rendent plus probable l'adoption de mauvaises régulations à l'échelle communautaire, mais aussi, de manière indépendante, d'un climat intellectuel qui voit tous les problèmes humains comme solubles par l'action législative, sans arrière pensée pour les coûts et bénéfices. Il semble plausible que les mauvaises législations européennes sont un substitut pour de mauvaises législations nationales. Ce la ne fait aucun bien, bien sûr, mais devrait mettre en doute l'idée que, sans l'UE, les législateurs nationaux adopteraient de meilleures politiques. L'UE agit souvent d'une manière hostile à la liberté et à la prospérité. Mais d'autres organisations, groupes et mouvements politiques font de même, et nous devons analyser qui sont nos ennemis. En premier lieu, la montée des <a href="http://theumlaut.com/2014/08/06/europes-neoreaction-is-scarier-than-you-think/">néo-réactionnaires</a>, les ambitions impérialistes de Vladimir Poutine dans le voisinnage immédiat de l'Europe, les <a href="http://www.lefigaro.fr/politique/2013/06/20/01002-20130620ARTFIG00642-moscou-deroule-le-tapis-rouge-devant-marine-le-pen.php">liens</a> qui connectent les populismes nationalistes européens au Kremlin, et les domages que ces populistes créeraient une fois au pouvoir m'inquiètent bien plus. Ce ne sont pas seulement des menaces abstraites. En Hongrie, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Viktor_Orb%C3%A1n">Viktor Orban</a>, qui veut <a href="http://www.bloomberg.com/news/2014-07-28/orban-says-he-seeks-to-end-liberal-democracy-in-hungary.html">créer une alternative hongroise à la démocratie libérale</a>, inspiré par la Russie et la Chine, a déjà nationalisé <a href="http://www.bloomberg.com/news/2010-11-25/hungary-follows-argentina-in-pension-fund-ultimatum-nightmare-for-some.html">le système de retraites</a>, <a href="http://www.reuters.com/article/2012/12/07/us-ecb-draghi-hungary-idUSBRE8B60EG20121207">a rempli la direction de la banque centrale de copains politiques</a> et aidé à l'élection d'un <a href="http://www.worldjewishcongress.org/en/news/14692/former_skinhead_elected_deputy_speaker_of_hungary_s_legislature">a ancien skinhead</a> comme <a href="http://www.parlament.hu/orszaggyules-tisztsegviseloi?p_auth=M4wyixMY&p_p_id=pairproxy_WAR_pairproxyportlet_INSTANCE_9xd2Wc9jP4z8&p_p_lifecycle=1&p_p_state=normal&p_p_mode=view&p_p_col_id=column-1&p_p_col_count=1&_pairproxy_WAR_pairproxyportlet_INSTANCE_9xd2Wc9jP4z8_pairAction=%2Finternet%2Fcplsql%2Fogy_kpv.kepv_adat%3Fp_azon%3Ds107">porte-parole</a> du Parlement Hongrois. D'aucun pourrait dire que le choix entre Orban ou Putin, d'un côté, et <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Juncker">Jean-Claude Juncker</a> de l'autre n'en est pas un. En effet, j'ai défendu l'<a href="http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052748704132204576284611696975624">idée</a> que le populisme anti-UE actuel est surtout une réponse aux politiques maladroites et aux mesures catastrophiques des leaders européens face à la crise financière en 2008, qui a mené à six ans de récession en Grèce. Le continent a besoin d'une alternative intellectuelle puissante à la direction actuelle de l'UE, en prenant en compte l'importance de la concurrence institutionnelle et en essayant de limiter le pouvoir arbitraire exercé par des bureaucrates non élus (ou <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/European_Parliament">un corps parlementaire honteux</a>). Cependant, une telle alternative ne viendra pas de la droite populiste européenne. Dans le même temps, étant donné le climat intellectuel, nous pouvons encore avoir à faire face au choix entre un nationalisme virulent et une UE qui ne fonctionne pas. Une des raisons pour lesquelles il n'est pas facile de se détacher de sa participation à l'UE provient d'un <a href="http://www.jstor.org/stable/2296233">célèbre article</a> de Richard Lipsey et Kevin Lancaster, publié dans la <em> Review of Economic Studies</em> en 1956 qui défend l'idée d'un "second-best". Son idée, en quelques mots, est que dans un monde déformé de multiples manières, il est loin d'être évident que la suppression isolée d'une de ces déformations (disons la participation à l'UE) nous rapprochera de l'état désiré, dans la mesure où il est possible que d'autres déformations (disons le nationalisme casanier) pourraient nous limiter. Si celà semble trop général, regardons ce à quoi une rupture avec l'UE pourrait ressembler. Tout d'abord, il semble peu probable qu'elle proviendrait de critiques pro-marché de l'UE, comme <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Sul%C3%ADk">Richard Sulik</a> en Slovaquie ou <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Alternative_for_Germany">Alternative pour l'Allemagne</a>, qui ne défend de plus pas une sortie, mais bien plutôt de politiques comme <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Marine_Le_Pen">Marine Le Pen</a>, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Geert_Wilders">Geert Wilders</a> ou Orban, qui combinent oportunément une rhétorique eurosceptique (qui peut avoir l'air, ou non, libertarienne) avec une apologie du nationalisme et une forme d'alarmisme anti-immigration. Vu l'importance de l'immigration dans leurs discours, il est dur d'imaginer qu'une rupture de l'UE préserverait la libre circulation des personnes en Europe. Celà résulterait aussi en une vague de protectionisme et à des perturbations dans le commerce intra-européen. La perspective d'un démantèlement brutal des lois et des règles de l'UE serait l'opportunité parfaite pour les lobbyistes et les rentiers en puissance, de demander des privilèges spéciaux, des subventions, des taxes douanières et des quotas pour les protéger de la compétition européenne. Bien sûr, tout ça n'est que spéculation. Peut-être la rupture sera-t-elle parfaitement amicale, comme dans le cas de la Tchécoslovaquie en 1992, et un continent libre, avec une économie intégrée, et libéré du joug de la bureaucratie bruxelloise en ressortira. Peut-être chaque pays sera-t-il capable de sortir de l'Euro sans déclencher une crise financière majeure. Mais peut-être pas. Gardons à l'esprit que les eurosceptiques pro-marché ne pourront pas choisir le type de rupture qu'ils souhaitent. Donc, si il y a un risque certains que les choses échouent affreusement, quelle sagesse y-a-t-il à devenir un thuriféraire du démantèlement de l'UE ? Les problèmes économiques et politiques de l'europe, et les réponses populistes dangereuses qu'ils attisent, sont très largement du fait des membres eux-mêmes. Il y a bien sûr un risque à continuer comme aujourd'hui. Mais au lieu de nourrir l'imaginaire d'une vie meilleure en dehors de l'UE, il est plus pratique de convaincre nos compagnons européens que l'UE a besoin de se détourner des dépenses superfétatoires et de la surrégulation, pour faire le bien publice à l'échelle européenne : marché commun, liberté de mouvement des personnes, biens et capitaux, et un véritable marché des services. Pour sortir de la crise actuelle et en éviter de nouvelles, l'UE doit apprendre à gérer la monnaie unique et empêcher l'irresponsabilité financière chronique de ses Etats-membres. Et après la guerre russe contre l'Ukraine, le besoin d'une politique commune en matière de sécurité et d'affaires étrangères se fait puissament sentire, plutôt que le simple repos sur la volonté américaine de faire la police locale. Le continent a clairmeent besoin de dérègulation à la manière des <a href="http://www.brookings.edu/~/media/research/files/papers/2007/2/28useconomics%20crandall%20opp08/pb_deregulation_crandall.pdf">années 70</a>, tout comme des barrières institutionnelles plus fortes face à l'augmentation démesurée du nombre de règles économiquement destructives. De telles barrières devraient inclue le renforcement du rôle du Conseil de l'Europe et le retour au vote unanime sur les points importants de politique économique. A moins que plus d'européens ne soient convaincus des vertus du marché libre et du gouvernement limité, il est loin d'être évident que l'UE saura faire face à ces problèmes avec succès. Cependant, dans ce cas, il est également peu probable qu'une sortie aura une issue séduisante pour les libertariens. Quelle qu'elle soit, il est bon de garder à l'esprit que, face à tous les défauts de conception et d'exécution du projet européen, les européens bénéficient aujourd'hui d'une période de paix, prospérité et liberté sans précédent. Ce serait dommage si tout celà se terminait. Dalibor Rohac est analyste politique au Cato Institute et au Centre pour la liberté et la prospérité.
  22. Pour embêter les méchants réacs propoutine : Le deuxième libertarien élu en russie. Le peuple russe a parlé, et a élu un libertarien. Ou, du moins, 662 personnes ont déposé un bulletin [http://www.moscow_reg.vybory.izbirkom.ru/region/izbirkom?action=show&root=504043003&tvd=4504043200277&vrn=4504043200270&prver=0&pronetvd=null&region=50&sub_region=0&type=426&vibid=4504043200277] pour le président du Parti Libertarien Russe et candidat indépendant Andey Shalnev [https://twitter.com/shal_and] pour l'élection du conseil régional moscovite. Ca pourrait ne pas sembler beaucoup, mais avec 28,36% des voix dans le district de Pushkino, il est second en terme de votes, ce qui lui donne le droit de siéger comme conseiller d'un district de plus de 100,000 personnes. Shalnev, qui a été président du parti [http://libertarian-party.ru/news/predsedatel-lpr-andrey-shalnev-idet-na-vybory-v-pushkino] depuis 2010, est le deuxième membre du Parti Libertarien à avoir été élu en Russie. La première, Vera Kichanova (son interview sur Reason [http://reason.com/archives/2013/08/01/a-libertarian-future-for-russia]), décrit Shalnev comme "un homme politique de principes", et sa victoire comme "immense pour notre camp". Arriver ici ne fut pas facile. La Russie est déjà considérée par Freedom House comme "pas libre" (avec des perspectives négatives) [http://www.freedomhouse.org/report/freedom-world/2014/russia-0#.VBb_h_mwLa4] et Vladimir Poutine mène en Russie une attaque sévère [http://reason.com/archives/2014/07/16/putins-new-old-russia] contre l'opposition politique, les journalistes indépendants et les activistes internet. Shalnev a presque sûrement été mis en ligne de mire. Le candidat affirme [http://www.kasparov.ru/material.php?id=54118D0F82ABD] qu'il y avait "comparé à d'autres élections, un pourcentage élevé de votes par procuration", qui, il croit, est le résultat de "l'achat systématique des votes d'alcooliques, voyous du coin, et retraités dans le bseoin". Des gens les payaient 200 roubles (environ 4 euros), afin qu'ils votent pour le candidat du parti de Poutine Russie Unie. D'après le Facebook de Vera Kichanova [https://www.facebook.com/vera.kichanova], des centres de votes émettaient des publicités pour le candidat de Russie Unie, et il y avait de douteux et inexplicables "centres de votes mobiles de réserve" mis en place dans des bus dans ce district seulement. Plus d'information de Reason sur l'opposition libertarienne à Poutine [http://reason.com/blog/2014/08/14/russian-libertarians-arent-drinking-puti], une figure de l'opposition non libertarienne en laquelle j'ai vue un "Ron Paul Russe" [http://reason.com/archives/2013/09/05/is-alexei-navalny-russias-ron-paul] et la guerre russe en Ukraine (à laquelle le Parti Libertarien Russe s'oppose [http://libertarian-party.ru/blog/an-appeal-to-western-libertarians-about-the-war-in-ukraine]) [http://reason.com/topics/ukraine].
  23. Plop, Je devrais pouvoir me permettre de traduire un peu pendant la glandouille de fin de stage, il y aurait des priorités ?
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