free jazz

Il n'y a pas d'option économique, il y a de la diversité. Mais regarde les faits, c'est la seule radio où sont régulièrement invités des ultra libéraux comme Salin, Lemennicier, Aftalion etc. Et puis visiblement le combat mené par Reichman pendant des années sur cette antenne contre le monopole de la sécu a fini par porter ses fruits d'après les récentes jurisprudences de la cour européenne. Donc tout ceci montre que pour qui ne porte pas d'œillères, cette radio est quasiment un miracle dans le contexte français. A part ça tu serais bien inspiré de relire Taguieff.

Sauf qu'à mon sens R.C courtoisie représente les droites au sens large et pas l'ED. Ce qu'on peut lui reprocher objectivement c'est plutôt de sentir un peu trop le vieux (comme dirait Jim16), le rance (diraient nos camarades vigilants de gauche), la naphtaline, et le côté tradi. Mais bon, perso le côté traditionnaliste et vieille France ça ne me gène pas. D'ailleurs pour l'économie, c'est de loin la radio la plus libérale du PAF.

Je me rappelle d'une belle diversité des familles de droite, mais surtout qu'outre les Contribuables, on y a rencontré un paquet d'auteurs libéraux et aussi croisé des vieux routiers de Liberté Chérie.

Pour ma défense je suis clairement anti-démocrate mais pas réactionnaire, ni nationaliste. Je suis pro européen et aussi influencé par plusieurs auteurs réputés de gauche comme Michel Foucault, Orwell, Lévi-Strauss...et je ne répugne pas aux grilles d'analyses basées sur la lutte des classes. Mais oui, je ne vais pas me défiler, sur l'échelle des journalistes du Monde et de Libé, j'ai peu de chance de ne pas être d'extrême droite.

Pas si évidemment ama, c'est quand même assez fourre-tout pour que ce soit une grosse catégorie d'assignation des ennemis du progrès. C'est comme le terme réactionnaire, qui a été collé au malheureux Jean-Pierre Le Goff cette semaine par des "spécialistes de l'extrême droite" pour suggérer une dérive extrémiste, suite à cet article : "Briser l'influence du gauchisme culturel". En tout cas si on l'élargit à l'envi, il ne faut pas se plaindre ensuite que les libéraux soient classés à l'extrême droite par le camp du Bien.

Mais je ne te classe pas, justement je propose de prendre un peu de recul par rapport à ces dualismes un peu grossiers. N'était-ce pas toi qui disais plus haut que la carte n'est pas le territoire? D'ailleurs si l'on en croit le diagramme de Nolan, la catégorie extrême droite couvre un champ sémantique assez large, puisqu'on peut y mettre Berlusconi, Thatcher, Pinochet...beaucoup de monde sauf les libertariens, comme c'est commode.

Avant de médicaliser davantage les opinions, relativisons un peu toutes ces étiquettes bien collantes, grosses catégories et procès manichéens. http://www.huffingtonpost.fr/pierreandre-taguieff/extreme-droite-islamisme-islamophobie_b_4022682.html

Peut-être qu'ils considèrent que dans une société libre, les gens ont le droit de choisir plutôt que subir.

Je dirais qu'ici on essaye plutôt de commenter l'actualité sous un angle libéral. Quand on commence à débattre, c'est mauvais signe, le trolling se déchaîne. Toujours à propos des éléments de langage repris partout dans "le débat".

Ok, mais dans ce cas en quoi est-ce une spécificité française? Pour lutter contre cette dérive, est-ce que tu proposes une sorte de cordon sanitaire ou de Front Républicain?

C'est un ressenti subjectif de Chitah, qui est en croisade comme on sait, pour dénoncer ce type d'infiltration. C'est pour cette vigilance qu'on l'apprécie. Pourquoi en France d'ailleurs? Il me semble que c'est plus vrai aux Etats-Unis, où les libertariens sont généralement classés à la droite de la droite (extrême droite populiste pour la presse française), qu'en France où ils sont traditionnellement rattachés au centre droit.

C'est toi qui soutiens cette thèse de la porosité entre le libéralisme et le populisme droitier, pas moi. Pour ma part j'ai plutôt l'impression d'une porosité avec le marxisme culturel, comme tu sais.

"La mesure n'en finit plus de faire débat" : on revient à ce que je disais à propos de l'idéologie du débat. Le débat en régime démagogique consiste à étouffer la discussion rationnelle, empêcher toute contestation d'une mesure déjà décidée et imposée, fabriquer une apparence de consensus par la "pédagogie" et "sensibilisation" de l'opinion. Ici les éléments de langage du débat pour maquiller la forfaiture de la razzia sur l'épargne sont "simplification et harmonisation". Sortent alors de leur placard toute une cohorte de communicants, journalistes, sociologues, décrypteurs et prétendus experts, qui interviennent dans le débat au service du gouvernement pour duper la foule. Depuis le début de la semaine, j'ai même lu dans les journaux de gouvernement que cette spoliation ne sera pas rétroactive, puisque s'appliquant à la clôture future des contrats (vous ne payez pas si vous ne clôturez pas), et permettrait 1 milliard d'économie budgétaire grâce à la simplification fiscale.

Oui tiens voilà une question intelligente, pourquoi cette porosité avec le populisme, comme on l'a vu d'ailleurs au sujet du mariage gay?

Un carré jusqu'à preuve du contraire, c'est de la géométrie à deux dimensions. Mais bon c'est un détail.

Pas plus que de mesurer le degré de liberté! Tout dépend comment tu définis la liberté, en ce sens je rejoins ce que dit neuneu2k sur les libertés sociétales, qui peuvent être interprétées selon un critère d'émancipation parfaitement constructiviste. Et on en sait quelque chose sur ce forum! Par exemple le droit à l'avortement, aux salles de shoot, à la légalisation de l'euthanasie, au mariage gay etc...selon l'axe gauche-droite seront interprétés comme des libertés, ou au contraire comme des degrés de constructivisme. Donc ce diagramme de Nolan n'est en pratique d'aucune pertinence pour évaluer les positions des uns et des autres, si ce n'est pour se faire plaisir. On voit d'ailleurs qu'il conduit à des absurdités quand on place des personnalités politiques dessus.

J'étais bon en géométrie, il s'agit du même axe, sous deux rapports. Et j'ai dit deux dimensions. On peut tout à fait imaginer une représentation à trois dimensions : on aurait un cube à la place d'un carré.

Tout à fait, mais comme on peut s'amuser à faire autant de jolis graphiques que l'on veut selon le critère qui nous arrange. Celui de Nolan est construit par et pour des libertariens, en acceptant un certain nombre de pré-requis arbitraires. Autrement dit, c'est un instrument de propagande. Je ne dis pas qu'il n'a pas d'utilité pour autant. D'ailleurs il reste une représentation à deux dimensions, qui ne différe pas en sa conception d'un axe gauche - droite, conservateur - progressiste, communautarien - républicain, démocrate - élitiste, laxiste - sécuritaire, etc. Ainsi un socialiste pourrait s'amuser à faire un graph de ce type selon un axe égalitaire - inégalitaire, et situer le libéralisme dans une perspective autoritaire. Pour ma part je pense qu'une représentation un peu plus objective et intéressante consisterait à partir d'un axe pragmatique - idéaliste.

Il faut quand même rappeler que c'est de la merde en barre le diagramme de Nolan, sans aucune valeur scientifique. C'est tout juste un cliché plaisant pour s'amuser à placer Thatcher à côté de Mussolini.

C'est toujours moins insultant que le terme 'beurs' popularisé par le PS et Harlem Désir. Encore quelques collectors de Fabius explorant les limites de la démagogie pour faire son come-back à la direction du PS. Déguisé en djeunz faux cool Déguisé en tonton, avec l'écharpe et le chapeau

Il avait sorti un bouquin totalement mytho sur sa vie de biker dans le vent. Il n'apparaissait pas en perfecto, mais le mythe est encore au-dessous de la réalité. Après peut-être qu'il a enfourché à nouveau sa moto de location pendant la campagne purement opportuniste du non au TCE, où il s'était fait copieusement siffler à la fête de l'huma.

C'est encore plus pervers, ça ressemble au braquage fait à Chypre sur les comptes en banques. Les explications de François-Xavier Pietri, chef du service économie de TF1 :

http://www.christianvanneste.fr/2013/10/24/letat-pillard/

Donc si j'ai bien suivi, l'Etat va piller la dernière réserve de capital dans ce pays, pas le grand capital mais les petites économies des classes moyennes accumulées au long de leur vie pour leurs vieux jours. L'Etat va détruire la dernière réserve de confiance et le dernier moteur de l'investissement dans l'avenir, pour ramasser 600 millions qui serviront à boucher un peu le trou de la sécu. En pillant les petits épargnants avec une taxe rétroactive, l'Etat va détruire ce fameux pacte républicain dont les politiciens se gargarisent en permanence, qui est au fondement du consentement à l'impôt. Or 600 millions c'est inférieur au coût de l'AME qui assure la gratuité des soins aux clandestins. Cette mesure est tellement aberrante et révoltante, que le gouvernement n'aurait pas pu trouver mieux pour pousser les classes moyennes dans les bras du fn. http://www.toutsurlesplacements.com/csg-crds-sur-l-epargne-le-taux-uniformise-anticonstitutionnel.html

Note que j'ai écrit "gauchiste" entre guillemets, mais au fond c'est surtout lié au biais du sociologisme, qui tente toujours de "déconstruire" le domaine sécuritaire et l'utilisation légitime de la violence légale par le pouvoir régalien, sous l'angle que tu indiques (flicage et exclusion injuste des dominés). Pour le reste je te renvoie à l'article Etat minimal de wikiberal, tu verras qu'il est essentiellement conçu comme une puissance sécuritaire, contenue dans les limites du droit. Poney, ce que tu décris c'est l'Etat-policier, l'Etat orwellien, ou l'Etat totalitaire. Mais on ne peut pas aligner tout ce qui relève du sécuritaire selon ce régime.