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free jazz

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Tout ce qui a été posté par free jazz

  1. Mon observation c'est qu'il ne peut pas exister de société athée, parce que toute société est religieuse par définition, toute société impliquant une forme de religion sociale, au sens de Durkheim. Car le contraire de la religion est l'anomie, or une société anomique tend à sa propre destruction. Par extension je pense que les sociétés qui ont atteint le plus haut degré de croyance, voire de supersitition et d'idolâtrie, sont les sociétés démocratiques, car elles reposent exclusivement sur la foi dans l'opinion du grand nombre, d'où l'éclosion des religions humanitaires ou des religions positivistes.
  2. Aussi bien que Mitterrand : c'est très faux. Mitterrand le florentin était populaire, charismatique, réaliste et savait duper l'opinion. Hollande est à Mitterrand ce que Johnny est à Elvis.
  3. Les politiciens sont soit des lions, soit des renards, soit des ânes. Le politicien habile, auquel nous donnerions une note excellente sur une échelle de 1 à 10, est à la fois renard et lion. Il utilise ordinairement la ruse pour éviter les pièges, mais ne rechigne pas à utiliser la force en cas de stricte nécessité, en effrayant ses ennemis. Il sait se défendre des attaques en dissimulant son talent de renard par des manoeuvres de diversion. Celui qui n'est que lion doit être jugé malhabile, et obtient une note piteuse. Par conséquent un habile politicien emploie la force avec parcimonie, ne se met pas la foule à dos en maltraitant le peuple par un impôt trop lourd. Il fait le nécessaire pour ne pas s'attirer la colère et les railleries de l'opinion, soit par des signes apaisants, soit par la flatterie, soit en détournant la colère populaire vers des boucs-émissaires. On reconnaît donc l'intelligence politique principalement à trois critères : l'art de la dissimulation et de la diversion, la force tranquille, et la modération dans les mauvais traitements - surtout fiscaux - imposés au peuple. Au vu de son impopularité record, de la colère et des moqueries populaires qu'il suscite dans la populace, force est de reconnaitre que dans ces trois domaines, Hollande obtient une note très médiocre. Avec ses énormes sabots et son charisme d'huître, son absence de vision réaliste et son manque d'autorité, il se montre archi tricard dans ses manoeuvres, grossières et à contre-temps, qui échouent à duper l'opinion. Il surestime de beaucoup sa capacité à préssurer le portefeuille des électeurs, croit qu'il peut conduire un Etat comme un secrétaire de parti. En tant que politicien, il doit donc être rangé dans la catégorie des ânes.
  4. Justice poétique, c'est pas bon pour ta diète de s'enerver comme ça. Remercie la plateforme et la providence informatique.
  5. Au point où j'en suis de sa théorie de l'évolution appliquée au mariage, et à la lumière des événements récents, je pense qu'il est urgent d'enseigner Darwin à l'école. Sa théorie contient une apologie du mariage blanc hétérosexuel, une analyse de la polygamie comme coutume barbare en tant que stratégie évolutive, un exposé de l'affaiblissement de la race par le métissage, une mise en garde contre les lois sociales permettant aux pauvres de se reproduire de façon déraisonnable, une description de l'infériorité physiologique et intellectuelle de la femme...nos amis progressistes devraient adorer.
  6. Bon, je relis la Descendance de l'Homme...c'est fascinant. Darwin traite de la sélection des races humaines sous l'angle de l'adaptation, de la beauté physique, du degré de barbarie et de civilisation, du progrès de l'intelligence, des règles du mariage, des coutumes, des moeurs et il aborde le problème de l'abaissement qualitatif de la pression sélective à cause des lois sociales. Aussi, de l'apport de Matlhus & Galton à l'avancement de la science, entre autres. Le livre en PDF: http://classiques.uqac.ca/classiques/darwin_charles_robert/descendance_homme/descendance_homme.html
  7. Et pourquoi devrait-elle s'arrêter? C'est justement le fondement de la théorie darwiniennne : l'évolution va du bas vers le haut, par la sélection, vers une plus grande spécialisation des espèces et des sous-espèces, par l'élimination des variations nuisibles, et la sélection des facultés utiles. Ce n'est pas mon idée, je ne fais qu'exposer le raisonnement darwinien, auquel je n'adhère pas (mais c'est une autre question). Tout dépend de l'environnement: non, dans le darwinisme il y a une pression de l'environnement, mais le mécanisme d'évolution n'est pas relatif. Par exemple, si les hommes sont plus forts physiquement que les femmes, c'est parce que dans un passé très lontain leurs ancêtres ont travaillé et chassé davantage que les femmes. Si les races civilisées sont plus intelligentes, c'est parce qu'elles ont sélectionné de meilleures règles de mariage et une meilleure division du travail, etc.
  8. En quoi est-elle rhétorique? Tu disais toi-même que la compétition darwinienne s'observe dans les parades que font les hommes dans les bars pour séduire les femelles. Ta réponse témoigne surtout d'une grande incohérence. Si ce sont les mêmes instincts qui guident les mammifères supérieurs, les primates et les hommes, on observera le même mécanisme de variation, de sélection des races les plus aptes, ou les plus spécialisées, et d'élimination des races aux caractères nuisibles, dans la compétition qu'elles se livrent pour les ressources. Darwin y répond très sérieusement dans la Descendance de l'homme : "D'ailleurs, à ne considérer que l'homme, la distance n'est-elle pas immense au point de vue moral entre un sauvage, tel que celui dont parle l'ancien navigateur Byron, qui écrasa son enfant contre un rocher parce qu'il avait laissé tomber un panier plein d'oursins, et un Homard ou un Clarkson ; au point de vue intellectuel, entre un sauvage qui n'emploie aucun terme abstrait, et un Newton ou un Shakespeare. Les gradations les plus délicates relient les différences de ce genre, qui existent entre les hommes les plus éminents des races les plus élevées et les sauvages les plus grossiers. Il est donc possible que ces facultés intellectuelles ou morales se développent et se confondent les unes avec les autres. J'ai l'intention de démontrer dans ce chapitre qu'il n'existe aucune différence fondamentale entre l'homme et les mammifères les plus élevés, au point de vue des facultés intellectuelles."
  9. Je ne connaissais pas ce passage très judicieux de Marx, mais il correspond assez précisément au rapprochement que je faisais entre Darwin & Malthus. Nos amis darwiniens ont l'indignation facile, mais ils ne nous ont pas dit s'ils adhérent à la théorie darwinienne de la hiérarchie des races humaines dans l'échelle de l'évolution, qui est exposée dans la Descendance de l'homme. La différenciation des races fait partie du mécanisme de sélection des plus aptes (spécialisation). A priori il semble que oui, puisque personne n'a contesté l'affirmation selon laquelle le schéma darwinien s'applique à la compétition pour les femelles dans les sociétés humaines.
  10. Allez j'en rajoute une couche pour la route et je sors. C'est quand même marrant aussi que nos camarades libéraux progressistes, favorables à l'avortement de masse et à la propriété des femmes sur leur corps, s'insurgent contre les conseils de Malthus, qui recommande aux pauvres de moins se reproduire volontairement (conseil de bon sens). Malthus devrait être l'idôle des adeptes de la contraception, pas Darwin.
  11. Là je sens qu'on atteint le coeur du trollesque. C'est quand même marrant la panique et les cris de vierge effarouchée dès qu'on tripote Saint Darwin, après 10 pages de querelle théologique et philosophique dans le calme relatif. Je vais le prendre en avatar celui-ci.
  12. Darwin devait fréquenter les boîtes branchées de Soho pour pondre sa théorie de la survie des plus aptes. Déjà entendu parler du darwinisme social?
  13. Non plus. C'est fou ce que tu véhicules comme idées reçues et comme préjugés. Malthus ne préconise pas le contrôle des naissances, mais des conseils moraux aux pauvres pour faire moins d'enfants, et la suppression des aides publiques afin de rationaliser la compétition pour les ressources rares (la terre). En somme, rien que de très libéral.
  14. Rien d'original, Gould a consacré tout un bouquin à essayer de nettoyer l'évolutionnisme de la vision progressiste de Darwin. Tu te contentes de répèter des dogmes. Il suffit de lire Darwin, qui écrit explicitement que son idée de compétition pour la vie (et donc pour les ressources) lui vient de Malthus. "In October 1838, that is, fifteen months after I had begun my systematic inquiry, I happened to read for amusement Malthus on Population, and being well prepared to appreciate the struggle for existence which everywhere goes on from long- continued observation of the habits of animals and plants, it at once struck me that under these circumstances favourable variations would tend to be preserved, and unfavourable ones to be destroyed. The results of this would be the formation of a new species. Here, then I had at last got a theory by which to work". Charles Darwin, from his autobiography. (1876) Mathieu, tes efforts sont louables, mais quand tu dis que les plus beaux caractères chassent les nuisibles (et donc il y aurait en effet progrès), tu adoptes une vision anthropomorphique de la nature.
  15. J'adhère plutôt aux critiques de Gould du progressisme darwinien. Mais je souscris aussi à ça : "Si vous croyez au Dieu judéo-chrétien, Darwin permet même de mieux le comprendre. Avec ce que nous découvrons sur la biologie, on en revient plutôt aux dieux de l'Antiquité."
  16. Puisqu'il y a des fans de Gould dans les parages : « La plus lourde tare imposée par la culture occidentale à l'évolutionnisme est la doctrine du progrès. » (Stephen Jay Gould) Mathieu : dans cette théorie l'élimination des caractères nuisibles de la compétition est donc lié au progrès de la préférence esthétique des femelles. On est loin d'un processus aveugle.
  17. Tout à fait. Contrairement à l'idée reçue, la théorie de Darwin s'inscrit en effet dans une conception judéo-chrétienne de la nature. Pour nombre d'athées, le darwinisme est une espèce d'évangile.
  18. « J'ai donné le nom de sélection naturelle ou de persistance du plus apte à cette conservation des différences et des variations individuelles favorables et à cette élimination des variations nuisibles. » Chapitre IV, La sélection naturelle ou la persistance du plus apte Autrement dit à la base de la théorie darwinienne, il y a l'hypothèse que l'ontogenèse récapitule la phylogenèse, avec l'homme au sommet. Idem pour les races humaines. Hypothèse progressiste qui relève de la croyance dans le sens de l'histoire.
  19. Mathieu, tu ne parles donc pas de la théorie de Darwin, mais d'une théorie synthétique de l'évolution qui intègre différents mécanismes. Darwin, c'est le sens de l'Histoire, plus l'hypothèse de Malthus et la lutte des classes appliquée à la Biologie, ce programme là est terminé.
  20. Solomos, informe-toi sur les récentes découvertes en épigénétique, microbiologie et paléogénétique. Mais tu as le droit de continuer de soutenir que la terre est plate. Entre nous, la différence c'est que j'ai lu Darwin dans le texte.
  21. Je n'en sais rien, je ne suis pas biologiste ni spécialiste de l'évolution. Mais c'est un fait établi (il suffit de s'informer dans les revues internationales de biologie) que la théorie exposée par Darwin dans "De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie", et dans "La Descendance de l'homme", est fausse dans ses prémisses : sélection des plus aptes, malthusianisme, lutte pour la vie, évolution lente et utilitariste, progrès de l'évolution. Et dans ses conclusions : arbre des espèces, ancêtre anthropologique unique commun, non-transmission des caractères environnementaux, différenciation des races humaines en fonction de leur degré d'évolution, etc. Pour employer une expression de Lakatos, c'est un programme scientifique terminé, dont on a épuisé le système de défense. Ta définition du darwinisme est si large qu'elle ressemble au couteau de Lichtenberg : un couteau sans manche auquel on aurait retiré la lame.
  22. Non, j'ai la flemme de chercher la ref, mais de mémoire c'était une moyenne encore supérieure en 2007 pour Ségo, autant dire un score stalinien des socialos chez les muslims. Est-ce vraiment étonnant? Et c'était à l'époque où Sarko faisait encore dans le communautarisme en draguant ouvertement cet électorat, de plus en plus massif il est vrai.
  23. Parce que les bases de la théorie sont fausses et qu'il faut lui rajouter en permanence de nouvelles couches d'épicycles, ou d'hypothèses pour la maintenir en vie. Un peu comme pour le géocentrisme. Dans ces cas là, si on fait de la science et pas de la religion, on change de théorie.
  24. Oui mais c'est de la pure spéculation dans l'état de nos connaissances. Tout ce que l'on sait c'est que les paramutations contredisent les principes de Darwin sur l'évolution lente et verticale. Par ailleurs la partie Descendance de l'homme du programme darwinien est aussi invalidée par la paléogénétique, à la fois dans son arbre généalogique et dans sa théorie explicative de la différenciation des races humaines.
  25. Les mutations brutales des bactéries par des mécanismes épigénétiques d'absorbtion de gènes externes ou de création de nouveaux gènes sont surtout un coin enfoncé dans la théorie darwinienne de l'évolution. Elles démontrent l'étendue de notre ignorance sur son mécanisme. La plupart des hypothèses darwiniennes sont aujourd'hui par terre, il reste un dogme quasi religieux liée à une représentation progressiste, malthusienne et utilitariste de l'évolution.
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