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  Le 19/01/2019 à 17:34, frigo a dit :

La tournure " être dans" est très commune pourtant.

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Et en général abusive pour tout ce qui a trait à des états d'esprits. Ex: lorsque que M. le ministre Gerald Darmanin nous explique "ne pas être dans l'idéologie" (alors qu'il faudrait dire, par ex., : "je ne suis pas un idéologue").

 

La plupart des emplois exacts sont des expressions toutes faites avec un référentiel physique en dépit du sens figuré lorsqu'il y en a un (ex: être dans de sales draps ; être dans le pétrin ; Ne pas être dans son assiette ; être dans les clous ; Être dans l'œil du cyclone ; être dans la lune ; être dans une impasse).

Posté
  Le 19/01/2019 à 17:34, frigo a dit :

La tournure " être dans" est très commune pourtant.

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Not an argument. De même pour "habiter sur".

Posté

Déjà en langage parlé c'est moche, alors à l'écrit, brrrrr, quelle horreur. J'ai fait x pays aussi, pour dire qu'on s'est baladé ici ou là... in-sou-te-na-ble

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Je commence une thèse d'histoire des idées très intéressante sur les idées socialistes dans la France du 18ème siècle:

 

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  Le 22/01/2019 à 14:40, Johnathan R. Razorback a dit :

(p.23)

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  Le 22/01/2019 à 14:40, Johnathan R. Razorback a dit :

471 pages.

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Tu es en train de nous dire que tu comptes nous faire subir vingt fois de suite le même genre de message où tu recopies 30 % du chapitre que tu viens de lire ? On ne veut pas d'emmerdes avec les ayants-droit ! :lol:

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J'ai commencé Politique et impolitique de Julien Freund, qui restera, on peut le souhaiter, comme la plus grande figure de la philosophie politique française.

 

Il est intéressant de noter que, contrairement à ses habitudes, il se livre à des allusions à l'actualité, et même à plusieurs attaques explicites contre la gauche.

 

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On lui doit notamment une bonne description de la mentalité que J. P. Le Goff qualifiera plus tard de "gauchisme culturel" (cf: http://oratio-obscura.blogspot.com/2016/09/le-gauchisme-culturel-des-origines-au.html ):
« L’intellectualisation consiste en somme dans le processus de diffusion de l’abstraction intellectuelle dans le comportement d’être qui ne sont pas des intellectuels, mais qui y sont devenus réceptifs par la vulgarisation de la pensée idéologique. Cette abstraction renonce au raisonnement, au contact des actions concrètes, pour envisager les choses essentiellement sous l’angle des intentions vagues, des velléités et des fins indéterminées, en entretenant une sourde révolte contre un monde considéré comme débile, en tout cas insensible à la gravité des idées abstraites. Il en résulte une insatisfaction contestataire, souvent ensevelies dans des âmes dépitées face à l’incompréhension prétendue des autres, sous prétexte qu’ils seraient insensibles aux immenses malheurs d’un monde à sauver. L’imagination se dépouille de toute ironie pour devenir sérieuse et compassée, comme s’il fallait par exemple être à tout instant à l’écoute du Tiers Monde, à l’affût des conversations pour débusquer les ombres du racisme, prêt à manifester en faveur de la paix ou disposé à libérer le genre humain chaque fois d’une autre aliénation. L’événement le plus insignifiant est interprété comme déterminant pour le destin du monde. Tout se passe comme si on voulait nous condamner à une existence chagrine, dépourvue de tout humour et de toute gaîté. En fin de compte tout sentiment s’épuise dans un sentimentalisme militant et toute émotion dans une dramatisation sentencieuse. L’insatisfaction se traduit le plus souvent par un ténébreux mécontentement pour la profession qu’on occupe. En effet on se plaît à rêver d’une profession seconde, sous la forme par exemple d’une velléité de s’engager aux côtés des médecins sans frontières, sans aucune qualification dans le domaine de la santé, rien que pour jouer avec son désir indistinct de dévouement dans toutes sortes d’associations humanitaires, fraternelles ou soi-disant culturellement libératrices (féminisme, écologisme, etc.). La priorité écologique par exemple n’est pas donnée à une réflexion sur les conditions de la sauvegarde de la nature, mais à la manifestation rhétorique* préconisant cette sauvegarde. » (p.11)

 

Freund n'était pas libéral mais Politique et impolitique contient un ou deux passages appréciables en défense du capitalisme: « Le capitalisme demeure un proscrit. Il est vrai certains échecs du socialisme sont en train de « détabouiser » les notions de profit ou d’entreprise, mais il ne faut pas se réjouir trop tôt, car il ne s’agit sans doute que d’une trêve momentanée. » (p.7)

 

* Dernier exemple en date de cette rhétorique de culpabilisation, geignarde et improductive: https://www.lemonde.fr/climat/video/2018/12/15/nous-sommes-a-court-d-excuses-le-puissant-discours-d-une-jeune-ecologiste-suedoise-a-la-cop24_5398255_1652612.html

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  Le 27/01/2019 à 22:08, Alchimi a dit :

Ah bah je vois que tu est un cinéphile averti. :lol: (Ce film n'empêche.. Tiens faudrait que je le revoie).

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Ah non, pas du tout, je regarde assez peu de films, et celui-là je ne l'ai pas vu. C'est quelqu'un qui me posait la question un jour, rapport à mon pseudo. Que j'avais choisi pour quelque chose de bien plus cool.

 

 

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Je vois que quelqu'un ici jouait la faction la plus noobesque de 40k*BLAM*  les glorieux SPESS MEHREENS!

 

Sinon, Razorback, le film en question, est quand même devenu un film culte dans son genre (film de monstre/horreur). Un espèce de Jaws à l'australienne. Il peut valoir le détour pour le fun.

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Des fois je me dis que c'est inutile de noircir des pages et des pages contre les théories de Marx, que plus personne n'est marxiste, ou n'attaque le capitalisme en s'appuyant sur Das Kapital, de nos jours. Et puis je lis mes contemporains:

 

"Benjamin Constant prône la fort intéressante idée de l'horizon de paix offert aux modernes par la substitution du commerce à la guerre, mais l'idée marxienne de la plus-value limite l'optimiste [sic] de Constant."

-Sarah Vajda, Maurice Barrès, Flammarion, coll. Grandes Biographies, 2000, 434 pages, note 4 p.384.

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L'ouvrage d'Audier reste instructif jusqu'au bout:

 

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Rothbard remonte dans mon estime:

 

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  Le 03/02/2019 à 15:51, Johnathan R. Razorback a dit :

Hayek est contraint, en outre, de s'enfermer dans une fausse alternative: ou bien le suivi aveugle des normes et des traditions, ou bien la force coercitive des organes gouvernementaux.

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Rothbard n'a pas lu Hayek attentivement : le processus d'évolution culturelle ne dit pas que telle règle qui émerge est bonne ou mauvaise. Dans The Fatal Conceit, Hayek explique clairement qu'on n'intègre pas de nouvelles règles parce qu'elles mènent vers l'expansion ou sont plus efficientes, mais parce qu'elles permettent aux groupes qui les mette en œuvre de procréer avec succès et d'intégrer des outsiders (p. 16 de l'édition originale). L'existence de l'institution est justifiée par sa fonction remplie auprès du groupe qui l'adopte (exemples avec l'émergence de la monnaie, expliquée de façon évolutionniste par Menger). Donc en plus, on parle d'institutions, pas d'interdire de boire du whisky. L'évolution culturelle témoigne d'une évolution de règles prescriptives à des règles abstraites. C'est pas n'importe quoi. Mais ça me donne des idées pour mon thread sur les praxéologistes face à l'évolution culturelle, merci ;) Et il y a ça aussi :

 

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  Le 03/02/2019 à 13:20, Johnathan R. Razorback a dit :

Il parle aussi de "libertarisme" (p.546) pour désigner à la fois les anarcaps et les minarchistes / libéraux classiques...

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Libertarisme ne veut pas dire libertaire, j'ai déjà vu le terme utilisé plein de fois par des commentateurs, c'est juste qu'ils ne connaissent pas le terme de libertarianisme.

 

Mais bon, on a déjà piqué le terme libertarian aux USA, on aurait pu leur laisser " libertarisme "

Posté

Autant libertarien sonne assez bien, autant "libertarianisme" est un peu rude et à rallonge.

 

Et puis l'extension du terme est gênante. Cela dit, libéral était déjà utilisé pour désigner de simples parties du libéralisme (partisan de la liberté religieuse, du constitutionnalisme, etc.), et on ne reviendra sans doute jamais en deçà de l'OPA des liberals sur le terme.

Posté

Libertarian est originellement la traduction du français "libertaire". Chomsky s'est toujours dit libertarian.

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Apres La carte et le territoire que j'ai bcp aimé, j'ai entamé puis abandonné Les particules élémentaires, aucun intérêt. J'ai enchaîné sur Extension qui est assez pauvre d'un point de vue littéraire mais plus intéressant.

 

En parallèle je commence Notre jeunesse de Péguy. Will report back.

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