Bisounours Posté 15 juin 2019 Signaler Posté 15 juin 2019 Je me souviens avoir lu "Fragments d'un discours amoureux". Assez interpellant, pour jargonner. C'est peut-être de ça que tu causes @NoName
NoName Posté 15 juin 2019 Signaler Posté 15 juin 2019 Non je parlais de celui qu'il avait écrit pour la sortir du film perceval le gallois. C'est dans "le point sur Robert" de Luchini 1
Johnathan R. Razorback Posté 15 juin 2019 Signaler Posté 15 juin 2019 il y a 30 minutes, Cortalus a dit : Je suis dans Mythologies de Roland Bartes. Pour le meilleur et pour le pire, le Barthes de cette époque est hégéliano-marxiste. Il y a quelques remarques intéressantes, mais à l'échelle des 272 pages je ne trouve pas que ça en vaille la peine. Les facs de gauche que j'ai faite ne m'ont pas trop embêtés avec Barthes, mais il faut dire que je n'étais pas en littérature. On nous le cite par contre fatalement dans un cours sur l'histoire du structuralisme (vécu en philo et maintenant en histoire contemporaine). Alors que si on veut vraiment se taper du structuralisme marxiste appliqué à la littérature, autant aller lire directement la référence de Barthes.
Bisounours Posté 15 juin 2019 Signaler Posté 15 juin 2019 il y a 13 minutes, NoName a dit : C'est dans "le point sur Robert" de Luchini ah oui, excellent, et connu, celui-là. j'avais bien aimé "Fragment d'un discours..."
Johnathan R. Razorback Posté 19 juin 2019 Signaler Posté 19 juin 2019 "[Le messager]: Ceux qui ne connaissent ni mesure ni raison [...] les dieux les poussent, et ils choient lourdement dans l'infortune, lorsque par eux la nature humaine prétend s'élever au-dessus de l'humaine condition." -Sophocle, Ajax, in Théâtre complet, trad. R. Pignarre, Paris, Garnier Frères, 1964, 371 pages, p.50. ça ferait une bonne signature.
Johnathan R. Razorback Posté 21 juin 2019 Signaler Posté 21 juin 2019 J'ai fini de lire La Tragédie d'Hamlet, prince de Danemark. J'ai adoré les trois premiers actes. En revanche je suis un peu déçu des actes 4 et 5 : ça part un peu dans tous les sens, le dénouement est brutal et pas très clair je trouve.
Johnathan R. Razorback Posté 21 juin 2019 Signaler Posté 21 juin 2019 il y a 35 minutes, Fagotto a dit : C'est inspiré par la pièce de Shakespeare? C'est le titre complet de ladite pièce. Dans la traduction d'Yves Bonnefoy.
NoName Posté 28 juin 2019 Signaler Posté 28 juin 2019 Je m'accroche désespérément pour lire La Servante Écarlate et seigneur faites qu'il se passe quelque chose nom de dieu, j'ai lu quasiment 20% du bouquin et il ne s'est toujours rien passé. Et d'ailleurs, sans aucun sexisme, la seule autre grande auteur de SF que j'ai essayé de lire c'est Olivia Butler et je vois exactement les même soucis: - ça traîne du cul - il se passe rien - l'écriture est en vue subjective genre "pensées pour moi même" - c'est flou et vague en permanence
Johnathan R. Razorback Posté 28 juin 2019 Signaler Posté 28 juin 2019 il y a 17 minutes, NoName a dit : - l'écriture est en vue subjective genre "pensées pour moi même" Narration à la première personne ? C'est peut-être plus courant chez les femmes (attention statistique au doigt mouillé basée sur un échantillon de 4 romancières). Auquel cas ce n'est pas forcément un défaut, ça dépend la manière dont on l'utilises et si le personne est plaisant ou non.
NoName Posté 28 juin 2019 Signaler Posté 28 juin 2019 La narration première personne ne me dérange pas au contraire mais dans ce cas j'aimerais que le narrateur ait pas l'air defoncé au prozac et que ce qu'il raconte ait un peu plus de substance que vice et versa des inconnus 3
Boz Posté 29 juin 2019 Signaler Posté 29 juin 2019 En même temps la vie du narrateur est pas hyper fun.
Johnnieboy Posté 29 juin 2019 Signaler Posté 29 juin 2019 Il y a 14 heures, NoName a dit : Je m'accroche désespérément pour lire La Servante Écarlate et seigneur faites qu'il se passe quelque chose nom de dieu, j'ai lu quasiment 20% du bouquin et il ne s'est toujours rien passé. Et d'ailleurs, sans aucun sexisme, la seule autre grande auteur de SF que j'ai essayé de lire c'est Olivia Butler et je vois exactement les même soucis: - ça traîne du cul - il se passe rien - l'écriture est en vue subjective genre "pensées pour moi même" - c'est flou et vague en permanence On m'a vendu la serie comme THE serie. Je me suis endormi a chaque fois que j'ai tente de la regarder. Pourtant, c'est a la base typiquement ma came.
Cthulhu Posté 5 juillet 2019 Signaler Posté 5 juillet 2019 Le 29/06/2019 à 04:52, Johnnieboy a dit : On m'a vendu la serie comme THE serie. Je me suis endormi a chaque fois que j'ai tente de la regarder. Pourtant, c'est a la base typiquement ma came. Je trouve que ça se regarde sans être la série du siècle. Les intrigues internes à Gilead et les back-stories des haut placés sont au final plus intéressants que la vie des Handmaids à proprement parler. J'ai le livre dans ma pile à lire pour voir ce que ça donne. Sinon ces dernières semaines un peu en vrac : The Man versus The State de Herbert Spencer. J'avais vu le nom sur le forum et je suis bien content d'avoir télécharger ça chez le LvMI. Il y a des passages sur l'Angleterre de la fin du 19e qui sont un peu datés, mais aussi plein de réflexions intéressantes sur l'individualisme. Beaucoup aimé le dernier chapitre sur les droits naturels en réponse à Hobbes. Et à voir la biographie de l'auteur, c'est incompréhensible qu'il ne soit pas plus connu. The fountainhead de tatie Rand. Démarrage un peu lent avec le perso de Roark qui m'agaçait. La vision de l'amour chez Rand est toujours aussi WTF pour moi. Mieux aimé la suite avec Ellsworth qui est un super antagoniste et Gail Wynand comme héros tragique. Le message sur l'individualisme est pas mal et complémentaire à celui plus politique de Atlas Shrugged (j'aurais tendance à préférer ce dernier, mais j'étais peut-être meilleur public à l'époque). We de Zamyatin. Très intéressant comme précurseur de dystopie avec un État autoritaire. Les passages sur le taylorisme à la sauce bureaucratique sont géniaux. Un peu dur à suivre au niveau du style d'écriture vers la fin. Souvent référencé comme influence de 1984, mais j'y vois aussi une grosse ressemblance avec Anthem de Rand sur plein d'aspects. Liberty de F.A. Harper. Rien de fondamentalement nouveau par rapport à plein d'autres livres sur la philosophie libertarienne. Mais c'est bien écrit et son passage de stratégie à la fin mérite d'être lu.
Vilfredo Posté 5 juillet 2019 Signaler Posté 5 juillet 2019 il y a 56 minutes, Cthulhu a dit : The Man versus The State de Herbert Spencer. J'avais vu le nom sur le forum et je suis bien content d'avoir télécharger ça chez le LvMI. Il y a des passages sur l'Angleterre de la fin du 19e qui sont un peu datés, mais aussi plein de réflexions intéressantes sur l'individualisme. Beaucoup aimé le dernier chapitre sur les droits naturels en réponse à Hobbes. Et à voir la biographie de l'auteur, c'est incompréhensible qu'il ne soit pas plus connu. My 2c : le social-darwinisme + le proto-libertarianisme l'ont blacklisté. Schumpeter n'est pas étouffé par la sympathie quand il l'expédie en note de bas de page de son History of economic analysis (Routledge, 1981, pp. 741-742). Citation Spencer was a man of representative eminence who, to an amazing degree, was at the same time profound, clever, and silly. The man who rediscovered Buffon’s idea of the evolution of higher (complex) organisms from lower (simpler) before Darwin’s paper had thrilled the scientific world may justly be called profound. And the man who invented the velocimeter (for locomotives) and a dozen of other gadgets was all that the phrase ‘clever’ conveys. But no other word but ‘silly’ will fit the man who failed to see that, by carrying laissez-faire liberalism to the extent of disapproving of sanitary regulations, public education, public postal service, and the like, he made his ideal ridiculous and that in fact he wrote what would have served very well as a satire on the policy he advocated. Neither his economics nor his ethics (normative as well as analytic) are worth our while. What is worth our while to note is the argument that any policy aiming at social betterment stands condemned on theground that it interferes with natural selection and therefore with the progress of humanity. The reader should observe, however, that the almost pathetic nonsense could have been avoided and that the sound element in his argument could have been partly salvaged by adding ‘unless methods more humane and more scientific than natural selection can be found in order to achieve what survival of the fittest is supposed to achieve.’ C'en est presque drôle. On le présente aussi souvent comme quelqu'un qui n'a rien compris à Darwin, une sorte de gros bourrin de la biologie (cf. Patrick Tort, André Pichot). Du côté des "vrais" biologistes, Ernst Mayr résume bien la façon dont il est considéré dans son magnus opus, The Growth of Biological Thought : Citation For instance, in recent accounts of evolution by various evolutionists, H. Spencer has hardly received any attention. There are good reasons for this neglect. Not only was Spencer vague and confused, but the ideas he championed were those of others and already obsolete when taken up by Spencer. That Spencer's borrowed ideas were quite popular and influential, as far as the general public was concerned, is without question true, but it is not the task of the scientist-historian to trespass in the domain of the sociologist. (p. 13) Plus loin, il lui consacre une page, pas très charitable : Citation The vacuousness of Spencer's theory is evident from his definition: "Evolution is an integration of matter and concomitant dissipation of motion; during which the matter passes from an indefinite, incoherent homogeneity to a definite, coherent heterogeneity; and during which the retained motion undergoes a parallel transformation" (1870: 396). The stress on matter, movement, and forces in this and other discussions of evolution is a typical example of an inappropriate eighteenth-century-type physicalist interpretation of ultimate causations in biological systems, and has nothing to do with real biology. What little Spencer knew of biology in 1852 when he published his first essay on evolution was based on Chambers' Vestiges and on Lyell's refutation of Lamarck. Like Chambers, Spencer derived his concept of evolution from an analogy with ontogenetic development, the growth of the individual organism. It was transferred by him from these teleonomic phenomena to a teleological principle affecting the principles of progress adopted by Condorcet and other philosophers of the Enlightenment. Spencer's ideas contributed nothing positive to Darwin's thinking; on the contrary, they became a source of considerable subsequent confusion. It was Spencer who suggested substituting for natural selection the term "survival of the fittest," which is so easily considered tautological; it was likewise he who became the chief proponent in England of the importance of the inheritance of acquired characters (in his famous controversy with Weismann).14 Worst of all, it was he who became the principal spokesman for a social theory based on a brutal struggle for existence, misleadingly termed social Darwinism (Hofstadter, 1955). It would be quite justifiable to ignore Spencer totally in a history of biological ideas because his positive contributions were nil. However, since Spencer's ideas were much closer than Darwin's to various popular misconceptions, they had a decisive impact on anthropology, psychology, and the social sciences. For most authors in these areas, for more than a century after Darwin, the word "evolution" meant a necessary progression toward a higher level and greater complexity, which is what it had meant to Spencer rather than to Darwin. This must be stated emphatically in order to dispel a long-standing myth. Unfortunately, there are still a few social scientists who ascribe this Spencerian type of thinking to Darwin. Je note qu'en effet, dans Hayek par exemple, "évolution" est l'équivalent de "complexification", par exemple.
Mégille Posté 7 juillet 2019 Signaler Posté 7 juillet 2019 Le 06/07/2019 à 00:25, Vilfredo Pareto a dit : My 2c : le social-darwinisme + le proto-libertarianisme l'ont blacklisté. Schumpeter n'est pas étouffé par la sympathie quand il l'expédie en note de bas de page de son History of economic analysis (Routledge, 1981, pp. 741-742). Coté philo, il y a aussi le fait que l'utilitarisme est un peu passé date chez les anglo-saxons, suite à Moore, et surtout à Rawls et Nozick en politique. Sigdwick, un autre gros utilitariste classique du même moment est à peu près aussi oublié, et pourtant, il est l'un des premiers à vouloir atténuer le libéralisme en le rendant plus étatiste. (Spencer est un utilitariste fanatique qui cherche à radicaliser Mill, en faisant de cette doctrine une vérité connaissable a priori) De Spencer, il faut aussi absolument lire ce texte : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Droit_d’ignorer_l’État A propos de ceux qui ne l'ont pas oublié : Borgès se revendiquait de sa pensée (toujours fun à sortir face à un lettré amateur d'Amérique latine, presque par définition gauchiste). Wordsworth Donisthorpe, véritable inventeur du cinéma et fondateur de la fédération britannique d'échec, était un anarchiste spencerien.
Vilfredo Posté 7 juillet 2019 Signaler Posté 7 juillet 2019 il y a 1 minute, Mégille a dit : Spencer est un utilitariste fanatique qui cherche à radicaliser Mill Je ne connais pas bien l'oeuvre de Spencer mais pour un utilitariste sa critique de Bentham me paraît assez violente (dans Man vs State justement). Et il est très attaché au DN pour un utilitariste. Mais j'ai peut-être une vision un peu caricaturale de l'utilitarisme. Sinon oui, je pense que tu as raison sur la disparition progressive de l'utilitarisme en philo (à part Peter Singer).
calypso13 Posté 9 juillet 2019 Signaler Posté 9 juillet 2019 Je lis The Falklands War du The Sunday Times Insight. J'avais 2 hispanophones devant moi dans le bus tout à l'heure, ils m'ont regardé en chien de faïence pendant tout le trajet
Johnathan R. Razorback Posté 11 juillet 2019 Signaler Posté 11 juillet 2019 Ironie de l'histoire: "[Pétain] devra pourtant à Léon Blum de se voir épargner un gros ennui. Les services de contrôle du ministère des Finances chargés de surveiller les fuites de capitaux et les transferts de fonds à l'étranger ont découvert qu'en date du 27 janvier 1937, un mandataire de Pétain a signé pour lui, à Londres, avec la Confederation Life of Toronto, un contrat de rente viagère à capital aliéné, moyennant une prime unique de 3177 livres (soit environ 350 000 francs d'alors). L'opération tombe sous le coup de la loi ; mais Blum conseillera "étant donné la personnalité de l'intéressé", de ne pas importuner le contrevenant. On ferme les yeux." -Henri Guillemin, Nationalistes et "nationaux" (1870-1940), Gallimard, coll. Idées, 1974, 476 pages, p.371. 1
Johnathan R. Razorback Posté 19 juillet 2019 Signaler Posté 19 juillet 2019 Dédicace à @Rübezahl : "L'histoire n'est qu'un défilé de faux Absolus, une succession de temples élevés à des prétextes, un avilissement de l'esprit devant l'Improbable. Lors même qu'il s'éloigne de la religion, l'homme y demeure assujetti ; s'épuisant à forger des simulacres de dieux, il les adopte ensuite fiévreusement: son besoin de fiction, de mythologie triomphe de l'évidence et du ridicule." -Emil Cioran, Précis de décomposition, 1949. In Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 1995, 1818 pages, p.581. Sinon Isaiah Berlin est battu, niveau éloge du scepticisme: "Lorsqu'on se refuse à admettre le caractère interchangeable des idées, le sang coule… Sous les résolutions fermes se dresse un poignard ; les yeux enflammés présagent le meurtre. Jamais esprit hésitant, atteint d'hamlétisme, ne fut pernicieux: le principe du mal réside dans la tension de la volonté, dans l'inaptitude au quiétisme, dans la mégalomanie prométhéenne d'une race qui crève d'idéal, qui éclate sous ses convictions et qui, pour s'être complue à bafouer le doute et la paresse, -vices plus nobles que toutes les vertus- s'est engagée dans une voie de perdition, dans l'histoire, dans ce mélange indécent de banalité et d'apocalypse… Les certitudes y abondent: supprimez-les, supprimez surtout leurs conséquences: vous reconstituez le paradis." (p.582) 1
Rübezahl Posté 20 juillet 2019 Signaler Posté 20 juillet 2019 Il y a 9 heures, Johnathan R. Razorback a dit : Dédicace à @Rübezahl : "L'histoire n'est qu'un défilé de faux Absolus, une succession de temples élevés à des prétextes, un avilissement de l'esprit devant l'Improbable. Lors même qu'il s'éloigne de la religion, l'homme y demeure assujetti ; s'épuisant à forger des simulacres de dieux, il les adopte ensuite fiévreusement: son besoin de fiction, de mythologie triomphe de l'évidence et du ridicule." -Emil Cioran, Précis de décomposition, 1949. In Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 1995, 1818 pages, p.581. Merci. Les 2 sont bien vus. Mais, c'est tellement flagrant que c'est probablement 100% consubstantiel de la recherche du progrès (qui commence bel et bien par l'imagination). On ne peut avoir l'un sans l'autre. Pendant que certains anticipent/explorent/préparent notre futur, d'autres explorent sans répit les confins du nawak. Et les 2 partagent beaucoup d'ADN.
Reykjavik Posté 25 juillet 2019 Signaler Posté 25 juillet 2019 Je ne connais pas grand chose en philosophie et j'ignorai jusqu'à l'existence d'Emil Cioran, mais ne décrit-il pas notre comportement, lequel n'exprime que les mécanismes inconscients aboutissant inlassablement à la recherche de la domination entre individus, familles, groupes sociaux, classes, états, blocs d'états. Et puis, effectivement, parmi d'autres, ils y a ceux qui fournissent de nouveaux concepts (les explorateurs de @Rübezahl). Sans avoir une vision absolument dichotomique, les gènes de la curiosité ne s'expriment-ils pas moins chez ceux-là que chez ceux-ci?
Rübezahl Posté 25 juillet 2019 Signaler Posté 25 juillet 2019 Mon post précédent ne traitait que des producteurs d'imagination. Je crois qu'il y a d'un coté les producteurs d'imagination, que celle-ci soit fertile ou complètement infertile. Et de l'autre, les consommateurs d'imagination, fertile ou infertile. Il est clair que les consommateurs d'imagination infertile (aka nawak) sont la pire des 4 combinaisons. Qualitativement et quantitativement ... car en plus ils sont plutôt nombreux.
Johnathan R. Razorback Posté 25 juillet 2019 Signaler Posté 25 juillet 2019 Il y a 4 heures, Rübezahl a dit : Mon post précédent ne traitait que des producteurs d'imagination. Je crois qu'il y a d'un coté les producteurs d'imagination, que celle-ci soit fertile ou complètement infertile. Et de l'autre, les consommateurs d'imagination, fertile ou infertile. Il est clair que les consommateurs d'imagination infertile (aka nawak) sont la pire des 4 combinaisons. Qualitativement et quantitativement ... car en plus ils sont plutôt nombreux. Avec la publicité (à la télé, la radio, sur les murs dans le métro…), tu es contraint de consommer du contenu inutile au moins quelques temps chaque semaine.
Rübezahl Posté 25 juillet 2019 Signaler Posté 25 juillet 2019 il y a 2 minutes, Johnathan R. Razorback a dit : Avec la publicité (à la télé, la radio, sur les murs dans le métro…), tu es contraint de consommer du contenu inutile au moins quelques temps chaque semaine. Attention au sens du mot "consommer". Tu es contraint de voir, ok. Comme une truite à laquelle tu passes 5 fois ta cuillère sous le nez. Mais d'avaler/digérer/gober/croire, NON. Cette (rude) activité de discernement, est d'ailleurs probablement, au final, une des activités les plus différenciatrices qui soit. Et pour le coup, c'est aussi sans doute un boulot nettement plus difficile aujourd'hui que dans les temps passés.
Tramp Posté 25 juillet 2019 Signaler Posté 25 juillet 2019 Il y a 4 heures, Johnathan R. Razorback a dit : Avec la publicité (à la télé, la radio, sur les murs dans le métro…), tu es contraint de consommer du contenu inutile au moins quelques temps chaque semaine. Dès que tu ouvres les yeux et les oreilles. Même des posts sur Liborg
Lancelot Posté 30 juillet 2019 Signaler Posté 30 juillet 2019 Pas lu. La saturation de buzzwords dans le résumé ne m'inspire pas trop confiance.
ttoinou Posté 30 juillet 2019 Signaler Posté 30 juillet 2019 C'est marrant. C'est dans la continuation du principe de Peter et Dilbert
ttoinou Posté 30 juillet 2019 Signaler Posté 30 juillet 2019 Oh je pense que ça s'applique aussi dans les petites boîtes. Le texte est intéressant car fournit des explications crédibles à certaines folies qu'on voit dans The Office. Genre pourquoi les boss successifs de Steve Carrell le maintiennent en place
Johnathan R. Razorback Posté 3 août 2019 Signaler Posté 3 août 2019 Je m'étais déjà demandé par quelle mystérieuse série de contresens Denis de Rougemont avait-il pu s'imaginer que l'amour était une invention du Moyen-âge chrétien ? Et bien, plus je me cultive, moins son cas s'arrange: "Pourquoi lui, le fils d'Atrée, a-t-il réuni, conduit une armée jusqu'ici ? N'est-ce point pour Hélène aux beaux cheveux ? Les Atrides sont-ils les seuls des mortels à aimer leurs femmes ? Tout homme de cœur et de sens aime la sienne et la protège. Et celle-là, je l'aimais, moi, du fond du cœur, toute captive qu'elle était. Il me l'a arrachée des mains -elle, ma part d'honneur- il m'a joué: qu'il ne cherche pas à tenter un homme qui le connaît trop ; aussi bien ne l'écouterais-je pas. Qu'il songe bien plutôt, avec toi, Ulysse, avec les autres rois, à écarter des nefs le feu dévorant." (Achille, à Hector, p.192) -Homère, Iliade, Gallimard, coll. folio classique, 1975, 503 pages.
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