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Attends, attends, je ne suis pas Français, ce n'est pas ma langue maternelle.

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Je me lance enfin dans la collection des Essential Scholars du Frasier Institute (https://www.essentialscholars.org/) avec leur livre sur Hayek.

 

Vu le sujet, rien de nouveau pour 90% du livre, mais c'est très bien écrit et résumé avec des chapitres qui font une dizaine de pages. Y a quelques analogies foireuses (le marché libre comme un puzzle qui s'auto-organise) et ça pourrait plus développer sur certains points (pas de mention du célèbre triangle). Mais je pinaille, ça reste très bon comme intro.

 

Du coup, je vais enchaîner sur les autres livres de la collection vu que ça touche à pas mal d'auteurs que je connais mal, voire pas du tout.

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Il y a 2 heures, Cthulhu a dit :

Je me lance enfin dans la collection des Essential Scholars du Frasier Institute (https://www.essentialscholars.org/) avec leur livre sur Hayek.

 

Vu le sujet, rien de nouveau pour 90% du livre, mais c'est très bien écrit et résumé avec des chapitres qui font une dizaine de pages. Y a quelques analogies foireuses (le marché libre comme un puzzle qui s'auto-organise) et ça pourrait plus développer sur certains points (pas de mention du célèbre triangle). Mais je pinaille, ça reste très bon comme intro.

 

Du coup, je vais enchaîner sur les autres livres de la collection vu que ça touche à pas mal d'auteurs que je connais mal, voire pas du tout.

Ils impriment pas les livres pour fournir un truc physique ?

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Il y a 4 heures, ttoinou a dit :

Ils impriment pas les livres pour fournir un truc physique ?

 

Celui sur Hayek était dispo, mais il en reste seulement d'occasion pour trop cher pour ce que c'est.

 

Les nouveaux ont l'air d'être en ebook seulement.

 

C'est dommage, ce serait un bon livre à offrir.

  • 2 weeks later...
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 Trouvé à l'instant en feuilletant mon exemplaire de Doing Bayesian Data Analysis.

 

Quote

13.1. THE WILL TO POWER²

 

[note de bas de page: ² Regarding the title of this section: Other than the fact that researchers desire statistical power, the notion of statistical power might have profund connections with concepts from Friedich Nietzsche's work, The Will to Power, see Exercise 13.1.]

 

[... 35 pages plus tard ...]

 

Exercise 13.1. [Purpose: Comic relief.] Read the complete oeuvre of Friedrich Nietzsche, with special attention to his posthumous work, The Will To Power (Nietzsche, 1967). Provide a mathematical formalization of the Nietzschian concepts of will and power, using Bayesian probability theory. Show that the notion of statistical power is a special case of formalized Nietzschian power, and vice versa. Post your answer on your personal blog. If this exercise does not destroy you, it will make you stronger.

 

Les statisticiens, ces gros déconneurs.

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En parcourant la notice wikipedia du SERG (ou HRE comme vous preferez) , car j'avais commande le livre de Frances rapp, je suis tombé sur un article de Murray Rothbard sur la depression du 14 eme siecle  https://mises.org/library/great-depression-14th-century et je me demandais ce que ça valait ? J'ai l'impression que cela se rapproche de l'"Automne du Moyen age" de Huizinga?

Citation

The causes of the great depression of western Europe can be summed up in one stark phrase: the newly imposed domination of the State

J'ai souvent essaye de relier l'histoire médiévale avec les théories des libéraux/anarcap et ce genre de papiers m'intéressent ?

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il y a 33 minutes, Pelerin Dumont a dit :

En parcourant la notice wikipedia du SERG (ou HRE comme vous preferez) , car j'avais commande le livre de Frances rapp, je suis tombé sur un article de Murray Rothbard sur la depression du 14 eme siecle  https://mises.org/library/great-depression-14th-century et je me demandais ce que ça valait ? J'ai l'impression que cela se rapproche de l'"Automne du Moyen age" de Huizinga?

J'ai souvent essaye de relier l'histoire médiévale avec les théories des libéraux/anarcap et ce genre de papiers m'intéressent ?

 

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Je continue mes lectures sur le SERG/les gibelins avec le mystère du Graal de Julius Evola. Ce dernier balance des punchlines sexistes sans retenue :

Citation

Following the Golden Age, we encounter the Silver Age, which corresponds to a priestly and feminine rather than regal and virile type of spirituality [...] the moon is the feminine star that, unlike the sun, no longer has in itself the principle of its own light.

Citation

Since every symbolism is based on specific relationships of analogy, it is necessary to begin with the possible relationships between man and woman. These relationships can be either normal or abnormal. They are abnormal when the woman dominates the man.

Citation

Another, opposite aspect may be related with what someone has called "the death which comes from a woman," referring to the loss of the deeper principle of virility.

Cela me rappelle un peu Jankelevitch, mais en plus lourd :icon_tourne:

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il y a 24 minutes, Vilfredo a dit :

Evola te rappelle Jankelevitch :online2long:

Je parlais de son passage sur les femmes (et la dichotomie actif vs passif qui va avec), pour le reste effectivement c'est très différent ?

il y a 21 minutes, Vilfredo a dit :

mais effectivement les nazis étaient rarement féministes

Lui se voit pourtant comme un simple partisan de la "tradition" ?

 

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il y a 1 minute, Pelerin Dumont a dit :

Je parlais de son passage sur les femmes (et la dichotomie actif vs passif qui va avec), pour le reste effectivement c'est très différent ?

Dans Aristote aussi alors. L’homme par rapport à la femme est comme la forme par rapport à la matière. 
 

Et il se voit comme il veut mais il était au Sicherheitsdienst 

 

Posté
il y a une heure, Vilfredo a dit :

Dans Aristote aussi alors. L’homme par rapport à la femme est comme la forme par rapport à la matière. 
 

Et il se voit comme il veut mais il était au Sicherheitsdienst 

 

Ah en effet, d'ailleurs dans le chapitre que je lis il se met à parler des Aryens et des peuples nordiques (hyperboréens) etc donc il a l'air de partager la même mystique qu’Himmler et consorts

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il y a 32 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Ah en effet, d'ailleurs dans le chapitre que je lis il se met à parler des Aryens et des peuples nordiques (hyperboréens) etc donc il a l'air de partager la même mystique qu’Himmler et consorts

Tu n'étais pas au courant ?

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il y a 1 minute, Rincevent a dit :

Tu n'étais pas au courant ?

Ah si bien sûr j'en avais entendu parler mais là je le lis vraiment (c'est assez proche de Kantorowicz en fait) 

Posté
il y a 15 minutes, Vilfredo a dit :

Pourquoi Kantorowicz?

L'intro de ma version le mentionne :

Citation

The model was the Middle Ages, the time of the German emperor Frederick II of Hohenstaufen, the "Astonishment of the World," who was raised in Italy (Sicily, to be exact) and thus united the German and Italian regions in his Holy Roman Empire, and who also apparently personified the best of both geographical areas. In those years Evola stood strongly under the influence of Ernst Kantorowicz's two-volume biography of the Starfen emperor, at that time the object of great enthusiasm.

Ce qui est assez clair quand il analyse les légendes autour des gibelins/de frederic II ou simplement la mythologie nordique.

Gouguenheim disait aussi que Kantorowicz faisait partie d'un cercle d'idées proche de la révolution conservatrice "hostile au rationalisme, recherchant une forme de syncrétisme entre le politique et le religieux". DE plus, Kantorowicz déplore dans son introduction que l'époque manquait d'empereurs, est très critique envers la république de Weimar et se fait partisan d'un état autoritaire mais efficace. Si on ajoute à ça sa nostalgie d'un âge d'or perdu, le messianisme et la mystique orientale, les ressemblances sont frappantes.

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Le 13/12/2021 à 22:39, Raffarin2012 a dit :

Lu Le désert de l'amour de Mauriac. Très court (100 pages) et bien vu. Je recommande.

 

Très bon en effet, contrairement à ce que pourrait suggérer le titre (naze) du livre.

 

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Je lis Le Drame de l'humanisme athée du cardinal Henri de Lubac. Je suis très surpris de voir que je suis conscient, d'un côté, que sa critique philosophique de Nietzsche, par exemple, n'est pas très puissante, et pourtant, je sens une sympathie intuitive pour ce qu'il écrit qui me surprend beaucoup, n'ayant jamais été croyant mais toujours très fasciné par la liturgie catholique. A tel point que ça mène à des disputes avec mes parents (farouchement athées). Mais pour une raison ou pour une autre, Lubac, Scruton, CS Lewis et quelques autres que je vais bientôt lire sont les gens que j'ai envie d'avoir en pile au pied de mon lit en ce moment la nuit.

 

L'argument central du livre de Lubac est que l'humanisme athée (càd pour lui Comte, Feuerbach, Marx et Nietzsche; il a aussi l'air de considérer Heidegger comme un nihiliste, ce qui est un contresens sur la Lettre sur l'humanisme; mais bon après pour lui tout athée est nihiliste) dépouille l'homme de toute substance. Il en fait une abstraction, le produit de son devenir social et historique, moyennant quoi l'homme devient l'instrument de réalisation des fins sociales ou politiques, ou est au contraire rejeté comme inutilisable. En abaissant Dieu, en présentant Dieu comme une création humaine, l'humanisme athée a aussi abaissé l'idée d'homme. La question pour l'humanisme athée est: comment trouver une justification qui ne soit pas transcendante du respect que l'on doit à la personne humaine? Ces arguments sur la personne humaine comme indissociable de son rapport au transcendant ne sont pas très nouveaux pour moi et je pense que Lubac a lu Buber. Il accepte certaines critiques de Nietzsche du christianisme moderne, mais les détourne en faisant remarquer qu'une critique du christianisme moderne peut aussi être une invitation à renouer avec le christianisme passionné des premiers temps, plutôt qu'à un rejet des valeurs chrétiennes en général. Devant le diagnostic assez banal de désenchantement du monde, Lubac met en garde le jeune chrétien devant la tentation du mythe et ses dangers pour l'esprit critique et le distingue du mystère catholique. Le mythe est la projection de désirs humains dans la nature, c'est un peu la superstition de Spinoza ou la religion vue par Feuerbach. Le mystère, au contraire, est "reçu d'en haut". Lubac ne s'attarde pas beaucoup sur les défenses philosophiques de la transcendance à l'époque de l'immanentisme (de Hegel à Nietzsche), il discute rapidement Kierkegaard mais s'en méfie, pour une raison que je n'ai pas bien comprise. Je vais entamer le chapitre sur Comte et j'attends impatiemment le commentaire de Dostoïevski, qui est bien sûr la riposte chrétienne à Nietzsche.

 

Sinon j'ai découvert ce site https://voegelinview.com/

qui est une mine d'or pour tous ceux qui aiment Voegelin ou voudraient le lire (inclus: des masses de textes et d'extraits des livres de Voegelin, des recensions de tonnes de bouquins conservateurs et ou liés à des questions de théologie et de politique; le site est encore tenu à jour, c'est un peu ce que The Imaginative Conservative devrait être et n'est pas)

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C'est pas un contresens de considérer Nietzsche comme un nihiliste ? Je croyais que le point de Nietzsche c'était justement de dire que l'absence de Dieu ne mettait pas fin aux valeurs mais qu'elle appelait au remplacement de valeurs obsolètes par des valeurs plus appropriée. 

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il y a 21 minutes, NoName a dit :

C'est pas un contresens de considérer Nietzsche comme un nihiliste ?

Si absolument mais Lubac considère plutôt que le dépassement du nihilisme dans Nietzsche (le surhomme, cad le nouvel humain de la transvaluation des valeurs) est une perversion du sentiment religieux, où Dionysos remplace le Crucifié. Lubac a tort de penser que Nietzsche méprise l’idée de l’homme en attaquant le christianisme, Nietzsche considère au contraire que le christianisme avilit l’humanité, et engendre in fine le nihilisme (quand le fou dit “nous avons tué Dieu” c’est parce qu’en se faisant homme, l’idée de Dieu est devenue mortelle, elle s’est temporalisée). Dieu est la forme de la complaisance que nous avons pour notre propre faiblesse, et au lieu d’être complaisants avec nous-mêmes, compassionnels, il s’agirait de dépasser ces faiblesses au lieu de les entériner dans la nature de l’homme en l’appelant “pécheur”. Au final, quand bien même Lubac aurait raison de voir dans le dionysisme une perversion du sentiment religieux, je vois pas bien où est le problème. C’est une perversion qui agrandit l’homme. Le contresens de départ c’est déjà de considérer Nietzsche comme athée.

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Mais pardon la ou Lubac touche juste c’est que cette critique est aussi compatible avec un retour aux sources du christianisme. Nietzsche lui même est très élogieux du christianisme antique, avant que la religion ne s’institutionnalise. Pourquoi plus maintenant? Est-ce un truc de positiviste, du genre le christianisme antique était une étape qui avait son sens à l’époque? Bizarre

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il y a une heure, Vilfredo a dit :

1): l'humanisme athée (càd pour lui Comte, Feuerbach, Marx et Nietzsche; il a aussi l'air de considérer Heidegger comme un nihiliste, ce qui est un contresens sur la Lettre sur l'humanisme; mais bon après pour lui tout athée est nihiliste) dépouille l'homme de toute substance. Il en fait une abstraction, le produit de son devenir social et historique

 

2): comment trouver une justification qui ne soit pas transcendante du respect que l'on doit à la personne humaine ?

 

1): ça me semble juste pour les auteurs cités mais: 1): on peut certainement être un humaniste athée sans adhérer à ça ; 2): on peut parfaitement ajouter Heidegger et un paquet de philosophes modernes dans la catégorie de ceux qui rejettent l'idée d'une nature humaine. D'ailleurs Voegelin a fait ce reproche à Arendt.

 

2): Étant toujours plus ou moins un égoïste éthique, je dirais: Je n'ai pas envie que ma dignité soit foulé au pied parce que c'est mauvais pour moi (et pour bien rester dans un immanentisme à la Spinoza/Nietzsche, appelons mauvais ce qui diminue ma puissance d'agir). Ensuite, pour ne pas risquer que ma dignité soit violée, il est rationnel de poser comme une norme universelle que personne n'a le droit de nuire à autrui. Si je ne veux pas que X m'arrive (ou que X m'arrive), je dois vouloir vivre dans un monde où X est universellement admis illégitime (ou que X est un devoir reconnu par tous).

 

C'est un genre d'égoïsme éclairé / universalisé qui reste parfaitement immanent. 

Posté

En lien avec le sujet de la "désacralisation" ou la perte du sentiment mythique, je lis Arbeit am Mythos de Hans Blumenberg. J'ai pas eu le temps de le lire en entier pour le moment, et je m'en sers surtout pour consolider ma maîtrise de la langue  allemande sans avoir spécialement le temps d'organiser ma lecture ou de la ficher (un peu par flemme). Mais ça doit être assez haut dans le top des lectures les plus puissantes que j'ai pu faire, je conseille si le sujet vous intéresse. 

  • Yea 1
Posté
Il y a 4 heures, Vilfredo a dit :

je sens une sympathie intuitive pour ce qu'il écrit qui me surprend beaucoup, n'ayant jamais été croyant mais toujours très fasciné par la liturgie catholique.

Tu as déjà assisté à une messe tradi ? Le latin, ça en jette.

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Il y a 1 heure, Arlequin/TuringMachine a dit :

En lien avec le sujet de la "désacralisation" ou la perte du sentiment mythique, je lis Arbeit am Mythos de Hans Blumenberg. J'ai pas eu le temps de le lire en entier pour le moment, et je m'en sers surtout pour consolider ma maîtrise de la langue  allemande sans avoir spécialement le temps d'organiser ma lecture ou de la ficher (un peu par flemme). Mais ça doit être assez haut dans le top des lectures les plus puissantes que j'ai pu faire, je conseille si le sujet vous intéresse. 

Très bonne initiative de le lire en allemand. On dit notamment que La Légitimité des temps modernes chez Gallimard est très mal traduit aussi. Je ne connais la thèse que indirectement (par Schmitt). Sur ma wish list depuis longtemps.

Posté
il y a 7 minutes, Vilfredo a dit :

On dit notamment que La Légitimité des temps modernes chez Gallimard est très mal traduit aussi. Je ne connais la thèse que indirectement (par Schmitt). Sur ma wish list depuis longtemps.

Peut-être @F. mas aura-t-il une opinion.

Posté

Sinon jamais assisté à une messe tout court. Petit, j’adorais aller à l’église de mon village de vacances où mes parents ont une maison mais hors des heures de l’office. J’ai ensuite lu la Bible et les auteurs chrétiens quand j’étais adolescent. Quasiment tous mes amis sont catholiques, une bonne fraction traditionaliste, et je pense qu’ils seraient ravis de m’emmener.

Posté
8 minutes ago, Rincevent said:

Peut-être @F. mas aura-t-il une opinion.

 

Malheureusement non : je ne connais que la version française :)

Posté
il y a 10 minutes, Rincevent a dit :

Peut-être @F. mas aura-t-il une opinion.

Pour comprendre Schmitt je crois qu’il faut en effet lire ses contradicteurs donc au moins Erik Peterson (ça tombe bien y a un livre qui sort sur lui et Schmitt) et Blumenberg. Peut-être Jakob Taubes aussi (Eschatologie occidentale).

 

Sur la traduction / C’est Denis Trierweiler qui a participé qui est un très bon traducteur (de Blumenberg mais aussi de Schmitt) mais apparemment les autres traducteurs ont fait un travail de sagouins

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