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Images fun et leurs interminables commentaires


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A chaque fois que je vois Louis Gallois, je ne peux pas m'empêcher de penser à Nosferatu. Une idée de caricature pour un billet de h16 ?

Posté
  Le 06/11/2012 à 22:17, Rincevent a dit :

A chaque fois que je vois Louis Gallois, je ne peux pas m'empêcher de penser à Nosferatu. Une idée de caricature pour un billet de h16 ?

Il a une tête à jouer dans Dune je trouve.

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  Le 07/11/2012 à 07:21, Chitah a dit :
Il a une tête à jouer dans Dune je trouve.

Un émissaire / espion des Ordos ?

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  Le 07/11/2012 à 08:11, Rincevent a dit :

Un émissaire / espion des Ordos ?

En fait je ne sais pas de quoi tu parles, je n'ai jamais lu Dune ni vu la série TV, et j'avoue que je ne sais même pas de quoi parle l'histoire (probablement une histoire de civilisation lointaine).

Mais ça ne m'empêche absolument pas d'avoir un avis catégorique sur le sujet.

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  Le 07/11/2012 à 07:21, Chitah a dit :

Il a une tête à jouer dans Dune je trouve.

C'est le glabre qui cache la forêt.

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  Le 06/11/2012 à 22:17, Rincevent a dit :

A chaque fois que je vois Louis Gallois, je ne peux pas m'empêcher de penser à Nosferatu. Une idée de caricature pour un billet de h16 ?

:D Putain c'est le personnage qui a terrorisé mon enfance Nosferatu.

Regarde bien aussi l'étrange ressemblance de Gallois sur cette photo avec Sarkzoy dans de nombreuses années, je trouve que c'est saisissant.

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  Citation

Synopsis

À Wisborg3 en 18384, Thomas Hutter, un jeune clerc d’agent immobilier ayant fait un heureux mariage avec Ellen, doit partir pour la Transylvanie afin de vendre une propriété au comte Orlok qui désire avoir une résidence dans la ville. Après un périple sur une terre d’ombres, le jeune homme est accueilli au sein d’un sinistre château par le comte. Durant la transaction, Orlok aperçoit une miniature d’Ellen qui le fascine et décide d’acquérir le bâtiment – proche de la maison du couple – qui lui est proposé. Hutter, hôte du comte, ne tardera pas à découvrir la véritable nature de celui-ci. Alors Nosferatu cheminera vers sa nouvelle propriété, répandant dans son sillage une épidémie de peste. Ellen, bientôt en proie aux mains griffues de Nosferatu qui la convoite, laissera le comte faire d’elle sa victime et sacrifie son sang au vampire pour sauver la ville frappée par la peste.

Fiche technique

Distribution

Production

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magnify-clip.pngChâteau d’Orava où a été tourné le film

Scénario

Le scénario, adapté du Dracula de Bram Stoker paru en 1897, prend plusieurs libertés par rapport à cette œuvre. Tout d’abord, il y a un changement de lieu puisque l'action se passe dans la ville imaginaire de Wisborg au lieu de Londres. La ville fictive de Wisborg est largement inspirée des villes de Wismar et de Lübeck où les scènes ont été tournées. Les noms des personnages ont été aussi modifiés par rapport au roman: Jonathan Harker devient Thomas Hutter, Mina Murray devient Ellen, Dracula devient Orlok, Renfield devient Knock. Ces modifications ont été motivées par le faible budget dont disposait le film et qui lui interdisaient le versement des droits d’auteur. Ensuite, Nosferatu se présente à Hutter sous forme d’un loup-garou (ici représenté sous la forme d’une hyène brune), s’inspirant ainsi de L’invité de Dracula, premier chapitre retiré du roman original et publié sous forme d’une nouvelle quelques années plus tard. Enfin, la lumière du jour peut tuer le vampire (alors que dans le roman, Dracula se promène à Londres, en pleine journée). Néanmoins, la trame narrative est respectée.

Tournage

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magnify-clip.pngLa maison de Hutter á Lübeck en 1909

Le tournage a débuté en juillet 1921 et la plupart des scènes se déroulant dans la ville fictive de Wisborg ont été tournées dans les villes de Wismar et de Lübeck. On peut y voir notamment la place du marché de Wismar avec la Wasserkunst et des monuments comme l'église Heilingen-Geist-Kirche ainsi que la Wassertort. C'est au grenier à sel de Lübeck (Salzspeicher), abandonné à l'époque, que furent tournées les scènes où l'on voit la maison achetée par le comte Orlock à Wisborg. D'autres scènes ont été tournées à Lauenburg, Rostock et Sylt.

L'équipe de tournage se déplacera ensuite en Slovaquie, dans les Carpates pour filmer les scènes censées se dérouler en Transylvanie. Le château d'Orava va servir de décor pour le château du comte Orlock. Des lieux situés à proximité du château serviront pour le tournage comme la ville de Dolný Kubín où Hutter fait une halte lors de son voyage, la rivière Váh, où a été tourné le voyage en radeau avec les cercueils. Les Hautes Tatras serviront aussi de décor représentant la Transylvanie8.

Musique

La partition de Hans Erdmann (de) étant réputée perdue dans son état d'origine, elle est reconstituée par le musicologue berlinois Berndt Heller et interprétée par un orchestre de chambre pour la première fois le 20 février 1984 au festival de Berlin à l'occasion de la présentation de la copie restaurée sous la supervision de Enno Patalas (de). La version originale pour orchestre symphonique a, quant à elle, été jouée en février 1987 au Gasteig de Munich par l'Orchestre symphonique de Munich sous la direction de Heller, en accompagnement d'une nouvelle version teintée9.

C'est cette partition, complétée des dernières découvertes de la musicologue Gillian B. Anderson à la Bibliothèque du Congrès en 199410 et interprétée par l'Orchestre symphonique de la radio (de) de Saarbrücken toujours sous la direction de Berndt Heller, qui accompagne la version restaurée de 2005.

En dehors de la partition de Hans Erdmann, d'autres compositeurs ont proposé leurs musique originale au film de Murnau :

Accueil

En 1929, à l’occasion d’une ressortie parisienne du film, invisible depuis 1922, les surréalistes s’y rendent en « grande cérémonie ». Georges Sadoul déclara : « Pendant quelques semaines, nous nous sommes répété, comme une expression pure de la beauté convulsive, ce sous-titre français : Passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre. »[réf. nécessaire]

Procès pour plagiat

Directement adapté du Dracula de Bram Stoker, les libertés apportées au scénario ne parvinrent cependant pas à empêcher le procès intenté par Florence Stoker, la veuve de l'auteur, contre Prana Film (entre 1922 et 1925). En juillet 1925, les copies et les négatifs sont détruits. En octobre 1925, alors que la British Film Society demande à Florence Stoker de patronner un festival de cinéma à Londres, celle-ci apprend avec stupeur que Nosferatu fait partie des films programmés. Elle engage par conséquent un nouveau procès destiné à défendre ses droits sur l’œuvre de son défunt mari. En 1928, Universal Pictures acquiert les droits du roman Dracula et les adaptations cinématographiques. Sur demande de Florence Stoker, la copie est expédiée aux États-Unis par la British Film Society pour y être détruite (1929). En 1937, après la mort de Florence Stoker, apparaissent des copies cachées (Allemagne, États-Unis, Angleterre). On assiste en 1960 puis en 1972 à une diffusion en salles de ces copies cachées. En 1984, l’œuvre intégrale est restaurée.

Restauration

La version originale teintée de 1 967 m a subi de nombreuses coupes et dégradations dès les années qui ont suivi sa sortie, en raison notamment de la substitution par chaque distributeur des intertitres allemands par des cartons dans la langue de leur pays. Le film a ainsi été principalement exploité dans une version noir et blanc d'environ 1 562 m17.

Une première restauration a été entreprise en 1981 à l'initiative du Filmmuseum München (de) (Musée du film de Munich) sous la supervision d'Enno Patalas, à partir de copies partielles noir et blanc, notamment la seconde version française (sortie à Paris le 24 février 1928) détenue par la Cinémathèque suisse et une version sonore non autorisée par Murnau, agrémentée de scènes supplémentaires par le producteur Waldemar Roger (de) et sortie le 16 mai 1930 à Vienne sous le titre de Die Zwölfte Stunde (« La Douzième Heure »), conservée par la Cinémathèque française17. Les intertitres ont été reconstitués d'après une copie de la Staatlichen Filmarchiv (de) de RDA. Cette version de 1 733 m (env. 80 min.) a été présentée le 5 juin 1981 à la Cinémathèque française18.

Une copie teintée à l'aide de filtres, dans l'esprit de la version originale, est projetée pour la première fois au festival de Berlin le 20 février 1984, accompagnée par la musique d'Erdmann18,9.

En 1985, le spécialiste de Murnau Luciano Berriatúa, de la Filmoteca Española, découvre une copie teintée de la première version française dans les archives de la Cinémathèque française. Dégradée et lacunaire, elle sert néanmoins de modèle à une nouvelle copie teintée conforme aux souhaits de Murnau17. Cette version de 1 910 m (env. 92 min.) est projetée pour la première fois du 1er au 5 février 1987 à la salle Carl-Orff du Gasteig de Munich, toujours accompagnée par la musique d'Erdmann18. Elle est diffusée pour la première fois à la télévision le 29 décembre 1988 sur la ZDF à l'occasion du centenaire de la naissance de Friedrich Wilhelm Murnau mais avec une nouvelle partition de Hans Posegga9.

En 1994, dans le cadre du « projet Lumière » soutenu par la Communauté européenne, la Cineteca de Bologne entreprend un nouveau travail de restauration sous la supervision de Luciano Berriatúa, à partir d'un négatif de la première version teintée de la Cinémathèque française, complété par deux copies nitrates de première génération, d'un négatif de la seconde version et d'un positif de la version de 1930, une copie positive teinté étant finalement tirée selon le procédé mis au point par Noël Desmet de la Cinémathèque royale de Belgique17. Cette version, enrichie d'une trentaine de plans sur les 522 (soit plus de 400 m de pellicule)17, est présentée en 1995 au festival de Cannes, au festival Il Cinema ritrovato de Bologne et au London Film Festival9,17.

En 2005, Transit Film, le Friedrich Wilhelm Murnau Stiftung et le Bundesarchiv-Filmarchiv financent la numérisation complète du film confiée au laboratoire L'immagine ritrovata de Bologne toujours sous la supervision de Luciano Berriatúa. La base principale de cette ultime restauration est la copie nitrate avec intertitres français de 1922 conservée par la Cinémathèque française, complétée par un contretype de 1939 d'une copie tchèque des années 1920 et de la version de 1930 de la Cinémathèque française. La plupart des intertitres et inserts allemands sont issus d'un contretype de 1962 détenu par le Bundesarchiv/Filmarchiv, les manquants ayant été reconstitués par la société berlinoise Trickwilk dans le respect de la typographie originale9,19.

Sorties vidéo

  • 21 juillet 1998 : Image Entertainment (États-Unis), 80 min. (18 i/s), musique de Timothy Howard (orgue), intertitres anglais, copie teintée non originale (transfert du laserdic de 1991)
  • 22 février 2000 : Elite Entertainment (États-Unis), 64 min. (24 i/s), musique de Peter Schirmann, intertitres anglais, copie noir et blanc
  • 2 janvier 2001 : Image Entertainment (États-Unis), 80 min. (18 i/s), musiques de Timothy Howard (orgue)/The Silent Orchestra, intertitres anglais, copie teintée non originale (remasterisation du DVD de 1998)
  • 22 janvier 2001 : Eureka Video (Royaume-Uni), 92 min. (18 i/s), musique d'Art Zoyd, intertitres anglais, copies sépia + noir et blanc (restauration de 1981)

Restauration de 1995

  • 23 novembre 1999 : Film sans frontières (France), 92 min. (18 i/s), musique de Galeshka Moriavoff, intertitres allemands, copie teintée (restauration de 1995) + 60 min (24 i/s), musique de Galeshka Moriavoff, intertitres français, copie noir et blanc (version Atlas années 1950)
  • 21 janvier 2002 : British Film Institute (Royaume-Uni), 92 min. (18 i/s), musique de James Bernard, intertitres allemands, copie teintée
  • 24 septembre 2002 : Kino Video (États-Unis), 93 min. (18 i/s), musiques d'Art Zoyd/Donald Sosin, intertitres anglais, copie teintée

Restauration de 2005

  • 24 octobre 2007 : MK2 (France), 94 min. (18 i/s), musique d'Hans Erdmann, intertitres allemands, copie teintée
  • 19 novembre 2007 : Eureka Entertainment (Royaume-Uni), 93 min. (18 i/s), musique d'Hans Erdmann, intertitres allemands, copie teintée
  • 20 novembre 2007 : Kino Video (États-Unis), 93 min. (18 i/s), musique d'Hans Erdmann, intertitres allemands/anglais, copie teintée

Sources20,18,21

Analyse du film

35px-Emblem-question.svg.png

Cet article ou cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées.

Vous pouvez aider en ajoutant des références. Voir la page de discussion pour plus de détails.

Le personnage de Nosferatu

Origine du nom

Des auteurs comme Emily Gerard et Bram Stoker ont écrit que nom de Nosferatu aurait la signification de « vampire » ou de « non mort » en roumain. Il n’en est rien : dans cette langue vampire se dit vampir et non-mort : strigoi (qui a la même étymologie que "stryge"). Nosferatu ressemble en fait à nesuferitu, un mot roumain équivalent de l’expression française "l’innomable", utilisé dans les campagnes pour ne pas prononcer Satan, et provenant peut-être du grec nosophoros signifiant "porteur de contagion". Bram Stoker a popularisé Nosferatu par son roman Dracula. Dans le film de Murnau d’ailleurs, le vampire amène avec lui la peste. Le nom d’Orlock ressemble aussi à un autre mot roumain, vârcolac, également d’origine grecque (Vrykolakas), qui désigne, dans la langue courante, un revenant, un fantôme, voire un loup-garou, et, en tout cas, un être fabuleux réputé rogner, au moment des éclipses, le soleil et la lune. Il semble donc qu’Emily Gerard, auteur d’ouvrages sur le folklore de Transylvanie qui a de nombreux traits communs avec celui des Balkans, a pu être une des sources de Stoker, mais avec quelques approximations par rapport à la langue roumaine22.

Caractéristique du personnage

Le Nosferatu de Murnau possède certaines similitudes mais aussi de nombreuses différences avec le Dracula de Stoker. Dracula est dans le roman, un vieillard qui rajeunit au fur et à mesure de l'histoire. Bram Stoker le décrit de la sorte : « Son nez aquilin lui donnait véritablement un profil d'aigle : le front haut, bombé, les cheveux rares aux tempes mais abondants sur le reste de la tête ; des sourcils broussailleux se rejoignant presque au-dessus du nez, et leurs poils, tant ils étaient long et touffus donnaient l'impression de boucler. La bouche du moins ce que j'en voyais sous l'énorme moustache, avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante […] ».

L'âge de Nosferatu dans le film, est difficile à déterminer. Il possède comme Dracula, un nez aquilin, un front haut, des sourcils broussailleux, des dents pointues, des joues creuses et des oreilles pointues. Ses particularités physiques sont d'ailleurs accentuées par le maquillage. Il n'a en revanche pas de cheveux ni de moustache. Le Nosferatu de Murnau est pâle, rigide, le crâne chauve et déformé, tel un cadavre aux mains décharnées et au regard obnubilé, cerclé par un contour de suie. Nosferatu craint la lumière du jour, susceptible de le terrasser. Cette particularité qui n'est pas présente dans le roman (puisque Dracula se promène en plein jour dans les rues de Londres) deviendra récurrente dans les films et les œuvres sur Dracula et sur les vampires, en général. Elle deviendra même une caractéristique du personnage fictif du vampire. Son antre est un château en ruine érigé sur une lande désolée.

Le Nosferatu de Murnau est très différent du personnage de Dracula tel qu'il sera représenté dans les futures adaptations filmées, notamment le Dracula de 1931, incarné par Bela Lugosi. Dans cette adaptation (qui sera la première officielle), le comte Dracula est un gentilhomme élégant, un être au charme mystérieux et raffiné; il porte une cape noire, un habit de soirée et ses cheveux sont plaqués sur la tête. C'est cette incarnation qui va faire référence pour le cinéma et l'imagerie populaire. Tous les futurs interprètes du personnage, Christopher Lee ou Frank Langella s'inspireront du personnage joué par Bela Lugosi.

Un emblème de l'expressionnisme allemand

150px-F._W._Murnau.jpg

magnify-clip.pngMurnau

Une ambiance claustrophobique (séquences intérieures confinées : chambres, prison, château, asile, cale de bateau) parcourt le film. Même pour les scènes sur les terres du château, qui, bien qu’étant des extérieurs, pèsent sur le personnage de Hutter, l’emprisonnant et l’écrasant par l’hostilité d’une lande désertée, où le non-naturel semble avoir perverti une nature désormais complice. Les effets spéciaux de Murnau ajoutent à cette atmosphère inquiétante. L’utilisation de filtres bleus et sépias, sépare les scènes nocturnes des scènes diurnes et confère aux extérieurs leur dimension étrange. Les différentes disparitions et apparitions du vampire, les mouvements accélérés du serviteur du comte (qui présente d’ailleurs une forte ressemblance avec son maître), ainsi que les mouvements saccadés de la diligence, donnent au film ce sentiment d’étrangeté. Mais l’étrange tient surtout à l’utilisation de l’image en négatif qui noircit le ciel et blanchit le paysage. Enfin, la présence d’une lumière bleue dans certaines scènes confère une atmosphère grinçante au film.

Le comte Orlok illustre avec brio le monstre repoussant et inquiétant. Le jeu des acteurs est particulièrement expressif. Ce jeu expressif est très communicatif ; lorsque Knock apparaît pour la première fois, il lit une lettre, écrite avec des symboles occultes (détail qui apprend au spectateur que c’est un initié, un esclave au service d’Orlok), puis il appelle Hutter pour lui confier une mission, il arbore un rire convulsif entre chaque intertitre, son regard, celui d’un fou, est appuyé par d’épais sourcils noirs.

La plus grande partie du film a été tournée avec des jeux d’ombres. Ces derniers confèrent au vampire une aura de terreur et de puissance. En particulier à la fin, lorsqu’il monte l’escalier menant à la chambre d’Ellen, son ombre s’étale sur le mur. Nosferatu est hors champ, le spectateur ne voit que cette ombre grandir, et cette main aux longs doigts qui s’avance vers la porte de celle qui peut-être réussira à vaincre ce démon. Ellen incarne parfaitement la femme forte, propre aux couples expressionnistes. Hutter est l’homme transi et naïf, alors qu’elle est forte, elle prend une décision grave. On retrouve ce schéma dans Métropolis de Fritz Lang (1927). Le professeur est lui aussi présent sous les traits de Bulwer.

Les thèmes comme la crainte, la peur et la terreur sont omniprésents. Mais aussi l’amour ; lorsque Hutter se fait mordre, Ellen a une crise de somnambulisme et crie le nom de son mari. Ses cris sont entendus par Orlok. C’est aussi la puissance de l’amour qui sauve la ville.

Divers effets visuels sont utilisés par Murnau afin de susciter l’inquiétude et le malaise : voiture qui amène Hutter au château, en négatif ; apparitions du comte se détachant de l’obscurité ; mouvements accélérés d’Orlok chargeant les cercueils destinés à l’abriter pendant son voyage vers Wisborg… De plus, la teinte de la pellicule accentue différents climats, comme c’est le cas pour les scènes de nuit en bleue et les séquences de jour, teintées de sépia.

Remake et influences

Nosferatu a fait l’objet d'un remake spécifique : Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog, en 1979, avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani et Bruno Ganz.

En 2000, E. Elias Merhige réalise une adaptation romancée de la réalisation de Nosferatu sous le titre L'Ombre du vampire (Shadow of the Vampire). Il reprend notamment la légende selon laquelle l’acteur incarnant Nosferatu, Max Schreck, était un authentique vampire.

Le réalisateur Tobe Hooper s’est inspiré de l’aspect du vampire de Murnau pour le monstre de son film, Les Vampires de Salem, sorti en 1979 et basé sur un roman de Stephen King. Quasiment tous les films de Tim Burton font une référence plus ou moins explicite à ce film : scène finale de la fenêtre dans Edward aux mains d'argent, nom du « méchant » dans Batman, le défi (Max Shreck, qui jouait le comte Orlok dans le film de Murnau)…

Notes et références

  1. Litt. « Nosferatu, une symphonie de l'horreur »
  2. C'est pour cette raison que certains noms et détails ont été changés par rapport au roman. Le comte Dracula devient ainsi le comte Orlok.
  3. Wisborg est une ville fictive qui n'a rien à voir avec la ville allemande de Wismar
  4. Et non à Brême comme le laisse entendre la version française[réf. nécessaire].
  5. À la vitesse originale de 18-20 images par seconde. Certaines versions en 24 i/s, comme la copie française noir et blanc des années 1950 éditée par Films sans frontières en 1999, n'excèdent pas les 60 min.
  6. Le Matin [archive], 27 octobre 1922, p.4, col. 3, sur Gallica
  7. « En voulez-vous de l'épouvante ? » [archive] La Presse, 29 octobre 1922, p.1, sur Gallica
  8. (en) Martin Votruba, « Nosferatu (1922), Slovak Locations. [archive] » Slovak Studies Program, University of Pittsburgh.
  9. a, b, c, d et e (de) Jens Geutebrück, Grabstein für Max Schreck : Nosferatu [archive]
  10. Nosferatu, eine Symphonie des Grauens [archive] sur cinemusic.de
  11. (de) Clemens Ruthner, « Vampirische Schattenspiele: F.W. Murnaus Nosferatu [archive] » in Stefan Keppler et Michael Will, Der Vampirfilm: Klassiker des Genres in Einzelinterpretationen, Könighausen & Neumann, Würzburg, 2006, p. 29-54
  12. Nosferatu, eine Symphonie des Grauens (BO) [archive] sur le site du label discographique Hi-Hat Records
  13. Utilisée pour l'édition DVD Films sans frontières sortie en 1999. Cf. Site officiel de Galeshka Moraviof [archive]
  14. « Nosferatu en création française » [archive] sur classiquenews.com, 3 février 2008.
  15. Entretien avec James Bernard [archive], Soundtrack Magazine no 58, 1996
  16. Site officiel [archive]
  17. a, b, c, d, e et f Enno Patalas, « Unterwegs zu Nosferatu. Vorstellung einer Rekonstruktion » in Filmblatt no 18, juillet 2002
  18. a, b, c et d Nosferatu, eine Symphonie des Grauens [archive] sur celtoslavica.de
  19. Nosferatu, eine Symphonie des Grauens [archive] sur filmhistoriker.de
  20. Home Video : Nosferatu [archive] sur Silent Era
  21. Comparaisons des éditions Image (2001)/Kino Video (2002) [archive] et Euréka/Kino Video (2007) [archive]
  22. (ro) Tudor Pamfile, Mihai Canciovici : Mitologie românească (Mythologie roumaine), Bucarest : All educational, 1997, 497 p. (ISBN 973-571219-9)

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Lotte Eisner, Murnau, Kommunales Kino, Francfort, 1979
  • L'Avant-scène cinéma no 228, Paris, 1979
  • Michel Bouvier, Jean-Louis Leutrat, Nosferatu, préface de Julien Gracq, Les Cahiers du cinéma, Gallimard, Paris, 1981
  • (de) Enno Patalas, « Unterwegs zu Nosferatu, Brief an Lotte H. Eisner », Film-Korrespondenz nos 5-6, 13 mars 1984, pp. 20-24.
  • (de) Loy Arnold, Michael Farin, Hans Schmid, Nosferatu, Eine Symphonie des Grauens, éd. Belleville, Munich, 2000

Articles connexes

Posté
  Le 08/11/2012 à 15:08, pankkake a dit :
Miss Chine c'est déjà une blague, les chinois sont moches.

Pas autant que les Japonais, et de loin.

Posté
  Le 08/11/2012 à 18:31, Rincevent a dit :

Pas autant que les Japonais, et de loin.

J'adore les japonaises, votre propos me choque.

Le probleme avec les asiatiques, c'est que l'on fini par aimer leur petit nez, le retour au pif européen peut mal se passer.

Posté
  Le 08/11/2012 à 18:36, E.T. bleu a dit :

J'adore les japonaises, votre propos me choque.

Le probleme avec les asiatiques, c'est que l'on fini par aimer leur petit nez, le retour au pif européen peut mal se passer.

Je plussoie aisément.

6 mois en Thailande, ca te change un homme… :dentier:

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