fryer Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 De mon coté, j'évite désormais les biopics, je trouve ça très rarement réussi (fond/forme).
Miss Liberty Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Ça c'est possible que du point de vue d'enigma c'était partiellement inexact, je n'en sais rien. Je crois tout de même me souvenir que f.mas avait trouvé ça bien fait et que pourtant il s'était intéressé à enigma. De mon point de vue ça correspondait à mes souvenirs de l'exposition vue au Science Museum de Londres, et je n'ose imaginer qu'elle était mal faite. Ils ont fait en sorte de montrer qu'il était déséquilibré et asocial, mais en essayant de lui garder un côté sympathique parce que c'est un film et qu'il faut plaire aux spectateurs. J'ai trouvé ça assez équilibré, f.mas a trouvé que ça manquait de folie et d'antipathie.
Rübezahl Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 .. les raisons de son suicide Le suicide, c'est la version officielle de sa mort. Version mise en doute par certains (avec d'assez bons arguments).
Vengeusemasquée Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 D'autant que le film établit un lien direct entre les souffrances qui lui ont été infligées du fait de son homosexualité et son suicide alors même que la version officielle et le simple enchaînement des événements tendent à contredire, ou au moins remettre très fortement en question, ce lien. Ce que je regrette, c'est que le film prenne le parti de se concentrer sur la personnalité du mathématicien et ses relations sociales, et les réinventant totalement, au détriment de l'histoire technique qui me semblait être le sujet du film. Quel est l'intérêt de réaliser un film sur un scientifique qui résout un problème en travestissant les conditions de la réalisation technique et les faits historiques et en lui inventant une vie qui n'était pas la sienne ?
Miss Liberty Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Là encore, je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Comme je l'ai dit ici en revenant du film, j'ai trouvé au contraire que l'équilibre trouvé entre grande histoire, histoire scientifique et biopic était très bon. Sur le suicide, c'est vrai qu'ils font implicitement le lien avec son homosexualité. Mais d'abord il y a tout de même de fortes chances que le fait d'être forcé à prendre un traitement débilitant ne l'ait pas franchement aidé (euphémisme), que ce soit décisif ou non. Ensuite, ça ne m'a pas étonnée plus que ça : c'est la mode aujourd'hui de faire des concours de victimes et de faire pleurer dans les chaumières. Ils n'allaient pas se priver d'une aussi belle occasion que le traitement des homosexuels en Grande Bretagne à cette époque.
Dardanus Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 S'il fallait s'insurger sur le non respect de la vérité historique au cinéma, il faudrait purement et simplement renoncer à voir le moindre film historique. Aucun ne respecte la "vérité" ou les "faits" ou du moins ce qu'on en sait ou en croit savoir. Et si on veut la "vérité historique" on va lire des livres pas aller au cinéma. Le film historique est d'abord et avant tout un film qui doit être jugé sur des critères cinématographiques : qualité du scénario, caractérisation des personnages, réalisation, interprétation, etc. Mais aussi sa capacité de divertissement car c'est aussi cela le cinéma. Sinon, le biopic est par définition très formaté. En voir un…
Gio Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Malgré tout il y a quand même une différence entre un film qui tente, avec les moyens qui sont les siens, de se rapprocher autant qu'il le peut de ce qu'on pense être la vérité historique, et un film qui prend délibérément des libertés et utilise des faits historiques pour raconter une histoire. Toutefois je ne dis pas que l'un est nécessairement mieux que l'autre, ce sont deux choix différents...mais la tentative de reconstitution fidèle peut s'avérer être une qualité. Le truc qui peut être gênant, c'est de faire passer un film qui prend des libertés pour une tentative de reconstitution.
L'affreux Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Je viens de voir Kingsman. Je ne savais pas à quoi m'attendre et je suis agréablement surpris. Ce film est un sans faute. Il est excellent. En plus les motivations du méchant font plaisir à voir.
Johnnieboy Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Caricaturale ? C'est l'inverse! Turing était bien plus taré que ne le présente le film. Je rappelle qu'on parle d'un mec qui s'est suicidé avec une pomme empoisonnée après avoir vu des dizaines de fois Blanche Neige en boucle ! Euh, en quoi cela le rend-il taré ? C'était un esthète et il ne voulait pas partir comme n'importe qui : pendu ou une balle dans la bouche.
Lancelot Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Il faut qu'ils en fassent un sur Tesla dans le genre taré.
NoName Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Il faut qu'ils en fassent un sur Tesla dans le genre taré. Il était taré?
Lancelot Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 http://www.badassoftheweek.com/tesla.html Of course, much like many other eccentric giga-geniuses and diabolical masterminds, Tesla was also completely insane. He was prone to nervous breakdowns, claimed to receive weird visions in the middle of the night, spoke to pigeons, and occasionally thought he was receiving electromagnetic signals from extraterrestrials on Mars. He was also obsessive-compulsive and hated round objects, human hair, jewelry, and anything that wasn't divisible by three. He was also asexual and celibate for his entire life. Basically, Nikola Tesla was the ultimate mad scientist, which is seriously awesome. Another sweet thing about Tesla is that he conducted the sort of crazy experiments that generally result in hordes of angry villagers breaking down the door to your lab with torches and pitchforks. One time, while he was working on magnetic resonance, he discovered the resonant frequency of the Earth and caused an earthquake so powerful that it almost obliterated the 5th Avenue New York building that housed his Frankenstein Castle of a laboratory. Stuff was flying off the walls, the drywall was breaking apart, the cops were coming after him, and Tesla had to smash his device with a sledge hammer to keep it from demolishing an entire city block. Later, he boasted that he could have built a device powerful enough to split the Earth in two. Nobody dared him to prove it.
Malky Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 http://www.badassoftheweek.com/tesla.htmlHmmm disons que c’est un tout petit peu exagéré.
Lancelot Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Near the end of his life, Tesla walked to the park every day to feed the pigeons and even brought injured ones into his hotel room to nurse back to health. He said that he had been visited by a specific injured white pigeon daily. Tesla spent over $2,000, including building a device that comfortably supported her so her bones could heal, to fix her broken wing and leg Tesla stated, I have been feeding pigeons, thousands of them for years. But there was one, a beautiful bird, pure white with light grey tips on its wings; that one was different. It was a female. I had only to wish and call her and she would come flying to me. I loved that pigeon as a man loves a woman, and she loved me. As long as I had her, there was a purpose to my life.Tesla became a vegetarian in his later years, living on only milk, bread, honey, and vegetable juices.
Malky Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Hummm. Dans ta première quote il y a un petit truc à propos d’une certaine fréquence de résonance de la Terre dont la découverte aurait détruit son immeuble dans la 5ème avenue.Need I say more ?
Lancelot Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Ben je répondais à la question sur sa taritude. Pour ce qui concerne les tremblements de terre effectivement c'est pas reproductible et donc sans doute du domaine de la légende : http://www.discovery.com/tv-shows/mythbusters/about-this-show/earthquake-machine/
Tramp Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 AMHA La folie de Tesla explique plus son absence de succès en affaire que la soi-disante méchanceté de Edison.
Malky Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Pour ce qui concerne les tremblements de terre effectivement c'est pas reproductible et donc sans doute du domaine de la légende Non mais... ce truc c’est juste un huge red flag qui veut dire : BULLSHIT SOURCE. Du coup il vaut mieux vérifier que wiki n’ait pas pris cette source au sérieux avant même de lire l’article. Tesla a déraillé sur la fin et c’est de notoriété publique, m’enfin bon c’était pas non plus un savant fou tout le long de sa carrière.
Tramp Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Il a quand même inventé le rayon de la mort et l'énergie gratuite. En tout cas d'après internet.
Lancelot Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Non mais... ce truc c’est juste un huge red flag qui veut dire : BULLSHIT SOURCE. Sans déconner, badass of the week n'est pas une source scientifique fiable ? Pourquoi on gaspille de l'espace à échanger plus de deux messages là dessus déjà ?
Malky Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Pourquoi on gaspille de l'espace à échanger plus de deux messages là dessus déjà ? Bah yapu ni voldemort, ni frijhaz, gym16 est momentanément indisponible et lucilio est bourré. Résultat on fait avec ce qu’on a.
Miss Liberty Posté 25 février 2015 Signaler Posté 25 février 2015 Euh, en quoi cela le rend-il taré ? C'était un esthète et il ne voulait pas partir comme n'importe qui : pendu ou une balle dans la bouche. Tout est dans le "après avoir vu des centaines de fois Blanche Neige en boucle". C'est ça qui me fait dire qu'il avait une personnalité un tantinet obsessive, pas le choix de la pomme en soi. Bon, ça, et plein d'autres choses qui se racontent sur lui, mais ça n'est pas ta question.
Freezbee Posté 26 février 2015 Signaler Posté 26 février 2015 Je ne pense pas qu'il était taré de la manière dont il est dépeint dans le film, en fait. Ce n'était pas une biographie de Turing ce film [...] Après, je ne connais pas les détails de sa biographie pour autant mais les raisons de son suicide font suffisamment débat pour qu'il soit abusif de le traiter de cette manière, surtout que l’enchaînement des événements dans le film ne correspond vraiment pas à la réalité historique. J'ai moi aussi été déçu par The Imitation Game - d'autant plus que je l'ai regardé quelques jours après The Theory of Everything, qui m'avait époustouflé. En revanche, je garde un bon souvenir d'un docufiction sorti en 2011 : Britain's Greatest Codebreaker. Puisque tu évoques les petits... problèmes psychiques d'Alan Turing, voici justement un film qui se concentre en bonne partie sur les entretiens qu'il tint avec son psychiatre - qui devint d'ailleurs, ainsi que sa famille, un ami proche du mathématicien. La préparation du documentaire s'appuyait je crois sur des recherches récentes... Le suicide, c'est la version officielle de sa mort. Version mise en doute par certains (avec d'assez bons arguments). ... et à ce sujet, j'ai retrouvé un article - en rapport avec le documentaire - qui m'avait paru convaincant : Turing committed suicide, case closed. Enfin je pense qu'il s'agit de celui-là car je ne l'ai pas relu.
Jesrad Posté 26 février 2015 Signaler Posté 26 février 2015 Il me semble que le coup de la pomme empoisonnée c'était une rationalisation pour ménager les croyances chrétiennes de sa mère (pour maintenir la plausibilité d'un accident et donc pas de péché mortel de suicide).
Miss Liberty Posté 26 février 2015 Signaler Posté 26 février 2015 C'est plausible, ça, un accident où du cyanure se retrouve malencontreusement dans une pomme?
Johnnieboy Posté 26 février 2015 Signaler Posté 26 février 2015 C'est plausible, ça, un accident où du cyanure se retrouve malencontreusement dans une pomme? Apparemment, les pépins en contiennent naturellement.
NoName Posté 26 février 2015 Signaler Posté 26 février 2015 Je viens d'aller voir Birdman Allez y, c'est très bien
Wali Posté 27 février 2015 Signaler Posté 27 février 2015 Vu The Imitation Game mardi. Je viens de me renseigner sur le film, dont j'ai trouvé le scénario bien ficelé, et découvre le débat qui a eu lieu ici. La prise de liberté dans ce biopic semble en effet importante. D'après Wikipedia : Si la dramatisation nécessaire à un film autorise des écarts avec la réalité ne posant aucun problème, plusieurs des inexactitudes introduites dans le film sont plus discutables et ont fait l’objet de nombreuses critiques. Les événements historiques Le film suggère que le travail à Bletchley Park a reposé sur un petit groupe de cryptographes enlisés durant les premières années de la guerre, jusqu'à la percée soudaine qui leur a permis de casser le code d’Enigma : des progrès ont été en réalité accomplis dès 1939 et des milliers de personnes travaillaient sur le projet à la fin de la guerre. Durant toute cette période, il y eut des percées et des revers, comme lorsque les Allemands ont modifié l'utilisation des machines Enigma, et que les casseurs de code de Bletchley Park ont dû revoir leur système16. Turing, que le film fait apparaître alors complètement marginalisé, est censé écrire une lettre à Churchill pour obtenir le contrôle de l’équipe et des fonds pour la machine de décryptage : Turing a en réalité fait une démarche avec plusieurs de ses collègues, dont Hugh Alexander, à Churchill (qui avait auparavant visité Bletchley Park) ; ils cherchaient à obtenir davantage de ressources administratives pour le projet, ce que Churchill a fait immédiatement17. Dans le film, Turing baptise sa machine électromécanique « Christopher » du nom de son ami d'enfance : elle s’appelait en réalité « Victory ». Victory s’inspirait de la « Bombe » conçue en 1938 par le cryptanalyste polonais Marian Rejewski. La bomba kryptologiczna de Rejewski exploitait une faille temporaire dans les procédures d'exploitation allemandes. Une nouvelle machine reposant sur une autre stratégie a été conçue en 1940 par Turing (avec une contribution clé du mathématicien Gordon Welchman, passé sous silence dans le film). Plus de 200 Bombes britanniques ont été construites sous la supervision d’Harold Keen de la British Tabulating Machine Company18,17. L'équipe Hut 8 décide dans une scène peu crédible de ne pas exploiter le décryptage du premier message, annonçant une attaque allemande sur le navire où sert le frère d'un des casseurs de codes (Peter Hilton), parce que cela révèlerait aux Allemands qu'ils ont cassé le code d’Enigma : Hilton n’avait pas de frère, et les décisions prises sur la façon et le moment d'utiliser les résultats de l’équipe l’étaient naturellement à des niveaux beaucoup plus élevés17. La personnalité et la vie de Turing Les difficultés sociales montrées par Turing dans le film sont telles qu’il présente manifestement un syndrome d'Asperger ou une autre forme d’autisme : quelques écrivains et chercheurs ont pu proposer rétrospectivement ce diagnostic du comportement de Turing19, mais ce portrait n’a qu’une parenté lointaine avec le Turing réel, qui avait des amis, avait le sens de l'humour et entretenait de bonnes relations de travail avec ses collègues16,20,21. L’affection de Turing adolescent pour Christopher est réciproque selon le film, et il nie être son ami en apprenant sa mort : Turing ira en réalité jusqu’à parler de haine de Christopher à son égard, mais fut effondré à l’annonce de sa mort18,17. Le film décrit l'arrestation de Turing en 1951, suite aux soupçons d’un policier qui le croit un espion soviétique puis aux informations fournies par le cambrioleur à propos de l'ex-amant de Turing. En réalité elle a lieu en 195218. La scène de l’interview, où Turing raconte l'Imitation Game au policier est fictive. Joan Clarke apprend dans le film le procès de Turing après coup et lui rend visite durant sa peine : il n'y a toutefois aucune trace d’une visite de Joan Clarke à cette époque, mais Turing était resté en contact avec elle après la guerre et l'avait informée de son procès à venir17. Le film montre Turing incapable de penser clairement ou de faire tout travail après la castration chimique qu’il a subi : malgré sa faiblesse physique et ses changements physiques (y compris gynécomastie) sous l’effet du traitement hormonal, Turing produisait à cette époque un travail novateur sur la morphogenèse, d’ailleurs inspiré par les modifications corporelles dues à la castration chimique16,17. Le film parle du suicide de Turing au bout d’un an de traitement hormonal : la cause de la mort de Turing fait en réalité débat. La période de castration chimique s’est achevée quatorze mois avant sa mort22. Les autres personnages Le commandant Denniston du film est présenté de manière caricaturale comme un officier rigide qui harcèle Turing et entrave son action ; arc-bouté sur les principes militaires, il a l'air de mépriser le travail des cryptographes, et va jusqu'à stopper la machine parce qu’elle ne produit pas de résultats assez vite. Ses petits-enfants se sont toutefois insurgés contre une atteinte qu’ils jugent injustifiée à la mémoire de leur grand-père, estimant qu'il avait un tempérament complètement différent de celui dépeint par le film et qu’il était entièrement favorable au travail effectué par les cryptographes placés sous son commandement17,23. Il n’y a pas de trace des affrontements montrés entre Turing et Denniston, et Turing aurait toujours été respecté et considéré comme l'un des meilleurs casseurs de codes de Bletchley Park17. Le film montre les rencontres et la complicité de Turing avec Stewart Menzies, chef du service de renseignement britannique MI6. Pourtant aucun document n’en atteste durant tout le temps passé par Turing à Bletchley Park17. Une sous-intrigue d'espionnage met en cause Turing dans le film : il aurait un temps cédé au chantage de son collègue John Cairncross, ne révélant pas qu’il était un espion moyennant le silence sur son homosexualité ; or Turing et Cairncross travaillaient dans des unités différentes de Bletchley Park et rien ne dit qu'ils se soient rencontrés16,17. L'historien Alex Von Tunzelmann juge sévèrement cette mise en cause : « La liberté de création est une chose, calomnier la réputation d'un grand homme - tout en reprenant le préjugé hostile des années 1950, selon lequel les gays représentaient automatiquement un risque pour la sécurité - en est une autre18. »
Librekom Posté 27 février 2015 Signaler Posté 27 février 2015 et bein c'est intéressant tout ça, merci Wali.
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