Vengeusemasquée Posté 19 novembre 2013 Signaler Posté 19 novembre 2013 Ah oui, tu as raison pour la distinction Pays-Bas/Hollande Tu vas me trouver pénible mais j'ai repéré d'autres petites coquilles - 4ème paragraphe : la plupart des villes néerlandaises - 7ème paragraphe : le rythme des peuples anglo-saxons - 8ème paragraphe : Pourquoi le miracle anglo-saxon ne s'est-il pas produit aux pays des polders et des maisons de verre - 8ème paragraphe : Dans les années suivant la Révolution glorieuse, alors que les peuples anglo-saxons - Toujours 8ème paragraphe :L'hégémonie du monde anglo-saxon était assurée. Je ne trouve jamais pénibles les demandes de corrections, bien au contraire. A chaque fois que je me relis, je suis horrifiée par tout ce que je trouve. Le but est d'avoir le résultat le plus irréprochable possible. Contrepoints est un site sérieux ! Merci donc de ton aide.
Orval Posté 19 novembre 2013 Signaler Posté 19 novembre 2013 Adaptation (traduction mais modification pour rendre compréhensible à un public francophone) d'un article d'un journal grec pour mon blog sur la grèce. Je pense que ça pourrait se publier sur contrepoint. Si vous aviez également une idée de titre un peu meilleur. Grèce : Quand l’université fait grève. Ce mardi 19 novembre à l’Université capodistrienne d’Athènes avaient lieu des scènes pour le moins inhabituels. Devant les diverses facultés se disputaient des professeurs voulant donner cours et des membres du personnel administratif gardant l’université fermée, tout cela au milieu d’une masse d’étudiants pour le moins apathiques. En cause? Une grève du personnel administratif de l’université qui dure depuis le début du mois de septembre pour protester contre des suppressions de postes. Grève soutenue à mots couverts par le recteur, Theodoros Pelegrini, dont la politique semble être de se soumettre à toutes les revendications des syndicats du personnel administratif et dont le titre de recteur semble lui servir qu’à essayer de faire décoller sa carrière théâtrale. Depuis neuf semaines maintenant, l’université est fermée aux étudiants et aux professeurs. Les étudiants de première année ne peuvent pas s’inscrire et il n’y a pas cours, tandis que les étudiants finissant leurs études mais devant repasser leurs examens en septembre risquent bien de perdre une année de leur vie. Les conférences se déplacent dans d’autres endroits, les professeurs n’ont pas accès à leurs bureaux, et même les chercheurs travaillant pour programmes internationaux ne peuvent pas accéder à leurs laboratoires; avec comme résultat que non seulement ils ne travaillent pas, mais qu’en plus, le maintient des fonds internationaux finançant leurs recherches est mis en danger. En lisant cette description, vous pensez logiquement que l’université est fermée pour tous. Erreur! Elle ouvre pour accueillir Alexis Tsipras (président de Syriza, le front de gauche grec), et également des travailleurs et syndicats sans aucun rapport avec l’université. Elle est également ouverte pour les personnes « solidaires » de la grève qui se baladent tranquillement dans les couloirs, tout comme les « kommandos » des jeunesses politiques qui les soutiennent, et qui ont réussi à faire annuler les tentatives d’organisation des examens. L’université reste également ouverte à toutes les fantaisies des réseaux solidaires, comme lorsque le troisième marché de vente directe est organisé sur le campus, mis en place par Mme Vasi Strakadoula, conseillère communale et responsable de la bibliothèque de droit. Et cela après en avoir reçu l’autorisation de la part du recteur, comme c’est indiqué sur l’affiche, laquelle par la même occasion est affichée sur le site officiel de l’université. Je ne dis pas que c’est mal d’aller à l’université pour acheter des huiles essentielles à 1,50 euro le demi-kilo ou des patates d’Arcadie à 5,20 euro le sac de huit kilo. (Informations recueillies toujours sur le site de l’université.) Mais n’est-ce pas illogique qu’une université fermée aux étudiants soit ouverte aux patates ? N’ayons pas peur des mots, depuis neuf semaines, l’université subit une grève sectaire, avec toutes les conséquences mentionnées plus haut. Il est naturel de se demander ce que fait le recteur, qui est nommé pour s’assurer de la continuité de l’université, et qui, selon la loi, devrait œuvrer à son fonctionnement normal malgré la grève du personnel administratif. C'est-à-dire en pratique exactement l’inverse de ses actions. Car au fond, tout cela n’est pour lui qu’une pièce de théâtre, ce qui fait que nous ne pouvons manquer cette ironie; alors que dans sa carrière théâtrale, le recteur Pelegrini accumule échec sur échec, dans cette pièce qu’il joue en tant que recteur, il triomphe. En public il se prononce pour la reprise des cours, mais en coulisse il ferme les yeux sur les comportements des grévistes et facilite leurs manœuvres pour prolonger la crise. Pendant le même temps, il met en dernière place de son ordre du jour la question de l’ouverture de l’université. Il ignore la lettre ouverte de 18 vices recteurs, doyens et présidents de département, qui déclarent que la diminution du nombre du personnel administratif n’affectera pas gravement le fonctionnement de l’université. Il approuve officiellement la décision des employés administratifs de ne pas inscrire les élèves de première, et leur adresse même une lettre où il dit que l’université est fermée pour leur bien. Et pour finir, il a laissé tomber lors d’une interview son célèbre « il vaut mieux perdre la session que l’université ». Le recteur au milieu de ses fidèles Cette phrase est révélatrice de ce qui est allé de travers pour en arriver à bloquer la première université du pays pour trois mois. Lorsqu’il dit « perdre l’université », il ne parle pas pour les étudiants, il parle pour les employés administratifs qui en sont venus à considérer que l’université leur appartient, qu’elle fonctionne pour leur bien personnel et qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne, ni aux professeurs ni bien sûr aux étudiants. Pendant les années « fastes » d’avant la crise s’est développée à l’université d’Athènes une administration pléthorique, dont seule une minorité est rentrée sur concours, dont les syndicats sont les structures les mieux organisée de l’université, s’appuyant sur la « solidarité de classe » des divers mouvements d’extrême gauche. Mais aujourd’hui, alors le pays est lancé dans une taxation tous azimuts pour boucler son budget, il n’est plus possible de lever un impôt sur la personne qui gagne 450 euro par mois pour financer les fonctionnaires inutiles sous prétexte qu’ils auront du mal à trouver un emploi par la suite. De tout ce qui est dit plus haut, rien ne me surprend, sauf une chose. Est-ce que tout ce temps, il ne s’est trouvé personne de compétent pour examiner si cette conduite du recteur ne constitue pas un manquement à ses devoir et obligations ? Le ministère de l’éducation n’avait-il aucun moyen d’imposer l’ouverture de l’université ? Au vu des derniers développements, il semble bien que le ministère ait compris que les employés administratifs n’accepteront aucun accord si ce n’est à leurs termes, et qu’il envisage des mesures judiciaires pour ouvrir l’université. Mais il n’est pas sûr que cela réconforte beaucoup les familles des étudiants, qui dans un pays en crise se saignent pour envoyer leur enfant étudier à Athènes, où il risque fort perdre une année à rester toute la journée dans les cafétérias. Adapté d’un article de Stephanos Kasimatis (Στέφανος Κασιμάτης) publié dans le journal Kathimerini (Καθημερινή)
Nick de Cusa Posté 19 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 19 novembre 2013 Merci ! Potentiel pour lancer des discussions : Pourquoi les femmes haissent-elles la liberte ? http://thoughtsonliberty.com/why-do-women-hate-freedom
Arturus Posté 19 novembre 2013 Signaler Posté 19 novembre 2013 The Kids Aren't All RightYounger Americans are being suffocated by spending, subsidies, and debt Veronique de Rugy from the November 2013 issue
Rübezahl Posté 20 novembre 2013 Signaler Posté 20 novembre 2013 Adaptation (traduction mais modification pour rendre compréhensible à un public francophone) d'un article d'un journal grec pour mon blog sur la grèce. Je pense que ça pourrait se publier sur contrepoint. Si vous aviez également une idée de titre un peu meilleur. Grèce : Quand l’université fait grève. Grèce : Quand l’université de tous est accaparée par quelques-uns Grèce : Quand l’université de tous est confisquée par quelques-uns
Nick de Cusa Posté 20 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 20 novembre 2013 Climat : les 97% de consensus, de l'intox. http://wattsupwiththat.com/2013/11/20/the-97-consensus-myth-busted-by-a-real-survey/
Largo Winch Posté 20 novembre 2013 Signaler Posté 20 novembre 2013 Adaptation (traduction mais modification pour rendre compréhensible à un public francophone) d'un article d'un journal grec pour mon blog sur la grèce. Je pense que ça pourrait se publier sur contrepoint. Si vous aviez également une idée de titre un peu meilleur. Super. Merci. Publication demain.
Lancelot Posté 20 novembre 2013 Signaler Posté 20 novembre 2013 Potentiel pour lancer des discussions : Pourquoi les femmes haissent-elles la liberte ? http://thoughtsonliberty.com/why-do-women-hate-freedom Ça m'a l'air intéressant mais il est vachement long. Je vais voir ce que je peux faire, au pire il sera commencé. Sinon j'avais traduit un truc récemment qui, sauf erreur de ma part, n'a pas été publié.
Largo Winch Posté 20 novembre 2013 Signaler Posté 20 novembre 2013 En effet. Un oubli. En plus un article bien troll, c'est bien dommage !! Je le planifie pour demain. Merci.
Rincevent Posté 20 novembre 2013 Signaler Posté 20 novembre 2013 Toujours pas de nouvelles de l'article sur le journalisme alimentaire ?
Rincevent Posté 21 novembre 2013 Signaler Posté 21 novembre 2013 Le GDoc propose de nouvelles traductions : chers traducteurs, vous avez l'embarras du choix !
Nick de Cusa Posté 21 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 21 novembre 2013 Ça m'a l'air intéressant mais il est vachement long. Je vais voir ce que je peux faire, au pire il sera commencé. ... Trop long ? Si tu vois des passages qui ressemblent à rallonger la sauce, coupe, après tout.
Lancelot Posté 21 novembre 2013 Signaler Posté 21 novembre 2013 En plus un article bien troll, c'est bien dommage !! D'ailleurs je constate que ça mousse pas mal dans les commentaires Trop long ? Si tu vois des passages qui ressemblent à rallonger la sauce, coupe, après tout.Au pire oui. Pour le moment j'avance lentement mais sûrement.
Arturus Posté 21 novembre 2013 Signaler Posté 21 novembre 2013 En effet. Un oubli. En plus un article bien troll, c'est bien dommage !! D'ailleurs je constate que ça mousse pas mal dans les commentaires 50 commentaires...
Cthulhu Posté 21 novembre 2013 Signaler Posté 21 novembre 2013 Faut dire qu'avec un sujet pareil... Je devrais pouvoir reprendre quelques trads dans pas longtemps, probablement après Thanksgiving (jeudi prochain).
Nick de Cusa Posté 22 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 22 novembre 2013 Court + rejouissant. David Cameron, "Debarassons-nous de cette m***e verte". http://wattsupwiththat.com/2013/11/21/quote-of-the-week-weve-got-to-get-rid-of-all-this-green-crap/#more-97877
Nick de Cusa Posté 22 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 22 novembre 2013 L'Ukraine met fin a son rapprochement avec l'UE. http://eureferendum.com/blogview.aspx?blogno=84504
laurett Posté 22 novembre 2013 Signaler Posté 22 novembre 2013 Court + rejouissant. David Cameron, "Debarassons-nous de cette m***e verte". http://wattsupwiththat.com/2013/11/21/quote-of-the-week-weve-got-to-get-rid-of-all-this-green-crap/#more-97877 Je prends !
Vengeusemasquée Posté 22 novembre 2013 Signaler Posté 22 novembre 2013 L'Ukraine met fin a son rapprochement avec l'UE. http://eureferendum.com/blogview.aspx?blogno=84504 Cela ne fait pas si longtemps que ça qu'un certain M. Cameron prononçait un discours europhile extrêmement polémique. C'était le jour où la Croatie est devenue le 28e Etat-membre, lors de sa visite de l'ex-république soviétique du Kazakhstan. S'adressant aux étudiants Kazakh de la capitale Astena, il a affirmé que "la Grande-Bretagne avait toujours soutenu l'élargissement de l'Union européenne", ajoutant que "notre point de vue sur l'UE est qu'elle devrait être une large organisation coopérative de libre-échange et qu'elle devrait s'étendre, comme ce fut le cas, de l'Atlantique à l'Oural". L'Oural, naturellement, représente la frontière non-officielle entre l'Europe et l'Asie et la remarque de M. Cameron avait vocation à exprimer sa conviction que l'Ukraine, qui fut autrefois le panier à pain de l'URSS, devrait faire partie de l'UE. Cependant, cette idée, partagée d'une manière différente par un homme politique allemand d'assez mauvaise réputation, semble pour le moins compromise. Une semaine avant que n'arrive la date à laquelle l'Ukraine devait signer un jalon important dans l'accord d'association avec l'UE, Kiev a décidé de geler tout le processus. Le texte en était à sa version définitive lorsque le Parlement a décidé de ne pas validé le projet de loi qui devait permettre à Yulia Timoshenko de suivre un traitement médical en Allemagne. Sa libération était en effet une condition sina qua non pour la signature de l'accord d'association. Deux heures plus tard, le gouvernement ukrainien a annoncé avoir décidé d'interrompre les préparatifs pour la signature de l'accord d'association avec l'UE. Cette déclaration soulignait qu'une décision avait été prise dans la perspective de discussions avec "la Russie et d'autres pays de la Communauté des Etats indépendants". L'Ukraine a déclaré qu'elle proposerait à l'UE la formation d'une "commission tripartie pour traiter de questions complexes". De plus, Kiev entend "reprendre un dialogue actif avec la Fédération russe, d'autres Etats de l'Union douanière mais aussi des membres de la Communauté des Etats indépendants sur la restauration de relations commerciales et économiques dans le but de sauvegarder et renforcer les efforts communs de développement économique". Cette déclaration ne dit pas si l'Ukraine envisage de rejoindre l'Union douanière menée par l'ancien maître des républiques soviétiques, la Russie, que l'UE estime incompatible avec le statut d'Etat associé au bloc occidental. Visiblement, à la suite de cette déclaration, les officiels européens étaient abasourdis. Au cours d'une conférence de presse quelques minutes après la révélation publique de la position Ukrainienne, Linas Linkevičius, ancien ministre de la Lituanie, actuellement à la présidence tournante de l'UE, déclarait que cette annonce était quelque peu ambiguë et que la meilleure option restait pour l'instant "l'attente" d'informations complémentaires. Pour l'instant, il semble qu'aucune information complémentaire ne soit apparue, ce qui ne semble pas très positif pour "l'empire du mal". Au bon vieux temps, les pays faisaient la queue pour rejoindre l'UE. Dorénavant, l'adhésion de la Norvège et l'Islande est exclue définitivement. Celle de la Turquie est très incertaine et les ex-satellites de l'Est s'éloignent petit à petit. La légende dit que si Le Projet* n'avance pas, il recule. L'idée qu'il se retrouve à court de vapeur dans les steppes de Russie est indéniablement présente une saveur indéniablement ironique. Cela pourrait bien vouloir dire que le rêve est fini. *en français dans le texte
Jesrad Posté 22 novembre 2013 Signaler Posté 22 novembre 2013 "est indéniablement présente une saveur indéniablement" ? Le 'est' est de trop non ? Et deux fois le même adverbe.
Rincevent Posté 23 novembre 2013 Signaler Posté 23 novembre 2013 Tiens, c'est l'anniversaire de la mort de Kennedy. Et tiens, voilà un article plutôt favorable, et un autre plutôt défavorable à JFK, issus tout droit de Reason ! Kennedy, un président surfait ? Par Gene Healy, paru sur Reason.com Ce 22 Novembre marque le cinquantième anniversaire de l’assassinat du président Kennedy à Dallas en 1963. Mais à moins que vous ne vous soyez coupé de tout media, vous le saviez déjà. Politico remarque l’imminence d’une « marée médiatique » à ce sujet, avec plus de cent nouveaux livres sur Kennedy, des dizaines d’émissions spéciales et plusieurs nouvelles applications iPad pour accompagner le triste anniversaire. Dans une interview de Décembre 1963, la veuve du président a donné un nom à cette mystique Kennedy, racontant au journaliste Theodore White le goût de son époux pour les paroles de la comédie musicale de Lerner et Loewe sur le Roi Arthur : « Il y avait autrefois un endroit, brillant un moment, connu sous le nom de Camelot ». Davantage qu’un « moment », Camelot s’est avéré un mythe persistant. JFK se place dans le top 10 de la plupart des études d’historiens destinés à classer les présidents américains, et dans un sondage de Gallup en 2011, les Américains l’ont placé devant George Washington dans une liste des « plus grands présidents américains ». Le meurtre de Kennedy était une tragédie nationale, c’est certain, mais une évaluation honnête de son œuvre montre que le trente-cinquième président, sans foi ni loi et imprudent, est vraiment surfait. Peu après que celui qui était encore sénateur démocrate du Massachussetts ait annoncé sa candidature, Kennedy donna un discours remarquable, intitulé « La présidence en 1960 », dessinant une vue remarquablement étendue des devoirs et des pouvoirs présidentiels. « Aujourd’hui, une conception restreinte de la présidence ne suffit pas », avançait JFK. La présidence doit être « le centre du leadership moral », « nous devons doter cette fonction d’une force et d’une vision extraordinaires. » Et le président « doit être préparé à exercer l’ensemble des pouvoirs de sa fonction, tous ceux qui sont spécifiés, et certains qui ne le sont pas ». En effet, JFK a rarement laissé des détails juridiques limiter son exercice du pouvoir présidentiel. A sa demande en 1961, le fisc a mis en place une « force de frappe », le Ideological Organizations Project, pour cibler les groupes qui s’opposaient à son gouvernement. En 1962, outragé que les aciéristes américains aient augmenté leurs prix, il ordonna des écoutes téléphoniques, des contrôles fiscaux et des raid du FBI au petit matin au domicile de leurs dirigeants. En 2011, Thomas E Ricks, journaliste, spécialiste des questions de sécurité et récipiendaire d’un prix Pulitzer, a émis l’avis que JFK « était sans doute le pire président américain du [vingtième] siècle ». En politique étrangère, ajoute Ricks, « il a passé ses 35 mois à la Maison Blanche à aller de crise en fiasco ». C’est vrai, après avoir lancé la désastreuse opération de la Baie des Cochons sur le conseil de la CIA, Kennedy a permis au monde de se retrouver au bord de la guerre thermonucléaire lors de la Crise des Missiles – non parce que les missiles soviétiques à Cuba altéraient l’équilibre stratégique du pouvoir (ce qui n’était pas le cas), mais parce que, comme l’a plus tard admis de Secrétaire à la Défense Robert McNamara, les missiles étaient « politiquement inacceptables » pour le président. Qui plus est, l’aura de vitalité et de vigueur de Kennedy reposait sur des mesonges délibérés quand à son aptitude médicale pour la fonction : « Je n’ai jamais eu la maladie d’Addison […] Ma santé est excellente », affirmait JFK à un journaliste en 1961. Comme le note Richard Reeves, biographe de JFK, ce dernier, qui « a reçu les derniers sacrements de l’Eglise Catholique au moins quatre fois étant adulte », était « une sorte de miracle médical, gardé en vie par des combinaisons complexes de pilules et d’injections », y compris un cocktail psychologiquement dangereux d’antidouleurs et d’amphétamines régulièrement administré par le médecin vedette Max Jacobson, dit « Dr Feelgood ». En même temps, l’homme qui qualifiait la présidence de « centre du leadership moral » en Amérique a montré une promiscuité quasi-pathologique avec une ribambelle de starlettes et d’hôtesses de l’air, tâtonnant durant tout son mandat avec toute la délicatesse de Bob Filner, le maire de San Diego, quoi qu’il est vrai, avec davantage de succès [bob Filner a démissionné en Août dernier après plusieurs accusations de harcèlement sexuel, NdT]. Vu de près, sans la gaze de la sensiblerie, l’image n’est pas jolie : le « prince de l’Amérique » ressemble davantage au dorian Gray de la présidence impériale. Le jugement peut sembler dur, mais cinquante ans après son décès, il n’est pas trop tôt pour exercer un droit d’inventaire sur l’héritage de JFK. Kennedy était un conservateur Par Ira Stoll, paru sur Reason.com Ira Stoll, éditorialiste, s’entretient avec lui-même au sujet de son dernier livre, « JFK, Conservative », publié chez Houghton Mifflin Harcourt. Voici à quoi l’échange aurait pu ressembler. Q : Pourquoi avoir écrit ce livre ? R : Beaucoup de mes amis conservateurs méprisaient la famille Kennedy : je voulais les détromper. Et beaucoup de mes amis de gauches admiraient Kennady, mais pour de mauvaises raisons : je voulais les détromper. Q : Quelle importance cela a-t-il, ce que les gens pensent de Kennedy ? Il est mort depuis cinquante ans. R : Les mêmes problèmes qui se sont posés à Kennedy, la croissance économique, les baisses d’impôt, le dollar, le libre échange, la paix par la force, l’immigration, la réforme de l’Etat-Providence, tous sont encore avec nous aujourd’hui. Je pense qu’il a des idées qui pourraient éclairer nos débats politiques présents. Q : Allons bon. Quand Kennedy a voulu réduire les impôts, le taux marginal était de 91 pourcent. Et quand il a renforcé l’armée, nous étions en conflit sur un plan mondial avec l’Union Soviétique. La situation est complètement différente de celle d’aujourd’hui. R : Et bien, lisez le livre. Vous seriez surpris de la similarité de certains des arguments d’alors avec ceux de nos jours. Al Gore Sr., le sénateur démocrate du Tennessee qui était aussi le père le vice-président de Bill Clinton, dénonçait les réductions d’impôts comme étant des cadeaux faits aux riches. John Kenneth Galbraith, l’économiste keynésien de Harvard, s’opposait aux réductions d’impôt et leur préférait davantage de dépenses publiques. Le taux marginal d’imposition des gains en capital sous Kennedy était de 25 pourcent, et ce dernier voulait le réduire à 19,2 pourcent. En 2013, si vous comptez l’impôt pour Obamacare, ce même taux est de 23,8 pourcent. Q : Pourquoi le livre s’intitule-t-il « JFK, Conservative », et non « JFK, Libertarian » ? R : De nombreuses choses dans le livre résonneront sans doute aux oreilles des libertariens. Kennedy a probablement été influencé par un écrivain libertarien appelé Albert Jay Nock. Au début de sa carrière politique, JFK a prononcé des discours époustouflants sur l’individu contre l’Etat. Le 29 Janvier 1950, à Notre Dame, il a déclaré « Le pouvoir toujours plus étendu de l’Etat fédéral, l’absorption de beaucoup des fonctions que les Etats fédérés et les villes considéraient naguère comme de leur responsabilité, doit constituer une source de préoccupation pour tous ceux qui croient comme le patriote irlandais Henry Grattan que « Le contrôle des affaires locales est l’essence de la liberté ». Et sa remarque, dans son discours d’investiture, «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous » était un appel à l’autonomie et une attaque contre l’Etat-providence. D’autres éléments, comme la politique étrangère de Kennedy et sa positions sur les problèmes sociaux, semblent moins attirantes pour les libertariens. Q : Qu’en est-il du programme spatial et du Peace Corps ? R : Ils sont parfois cités comme des exemples d’œuvres de gauche de Kennedy. Mais ce dernier était clair, le programme spatial avait pour but de battre l’Union Soviétique. « Sinon nous ne devrions pas dépenser autant d’argent, parce que l’espace ne m’intéresse pas tant que ça », dit-il a un représentant de la NASA dans une réunion budgétaire. Le Peace Corps était aussi un programme de guerre froide : la justification qu’en donnait Kennedy était que si les Américains n’allaient pas aider des pays à se développer, les Soviétiques gagneraient de l’influence dans le Tiers-Monde avec leurs propres équipes d’ingénieurs, de professeurs et de médecins. Q : Si Kennedy était tellement un homme de droite, pourquoi les gens pensent-ils qu’il était de gauche ? R : Deux de ses assistants les plus à gauche, Theodore Sorensen et Arthur Schlesinger Jr, ont écrit des livres qui, comme je le montre dans le mien, ont subtilement déformé le bilan du gouvernement dans leur propre direction politique. JFK, hélas, n’était plus là pour les contredire. Q : Que pensez-vous que seront les réactions à votre livre ? R : Comme le président Reagan le disait en 1984, « Quad je me met à parler […] de John F Kennedy, les opposants commencent à s’arracher les cheveux. Ils ne peuvent simplement pas le supporter. » Q : Avez-vous découvert des surprises ? R : Je n’avais pas réalisé, avant de faire les recherches pour mon livre, que c’était un juge de la Cour Suprème nommé par Kennedy, Byron White, qui avait rédigé l’opinion opposée à la cour dans l’affaire Roe vs Wade concernant l’avortement. Et je n’avais jamais réalisé à quel point Kennedy était catholique pratiquant. Il assistait à la messe chaque semaine, parfois davantage, et s’agenouillait pour prier avant de s’endormir. Comme Barbara Sinatra, la femme de Franck Sinatra, le raconte, « Jack était un catholique fervent et allait à l’église pour prier pour sa famille presque chaque jour tout en draguant toutes ces filles, ce que je considérais comme étrange ». Q : D’autres surprises ? R : Oui, mais il faudra lire le livre pour les découvrir. As usual, auteur "Reason", et mention "Traducteur : Benajmin Guyot".
Lexington Posté 24 novembre 2013 Signaler Posté 24 novembre 2013 Bien vu pour les trois derniers qui seront publiés sur les deux jours à venir. Rappel : pas de majuscule aux noms de mois en français !
Nick de Cusa Posté 24 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 24 novembre 2013 Climat, les enseignements du sommet de Varsovie. http://wattsupwiththat.com/2013/11/23/is-greenpeace-facing-its-warsawgrad/#more-98022
Nick de Cusa Posté 24 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 24 novembre 2013 Un enfant "raciste" pour refus d'éducation religieuse multiculturelle. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100247284/refusal-will-result-in-a-racial-discrimination-note-being-attached-to-your-childs-educational-record/ Très court, quoique pour bien faire il faudrait traduire la lamentable lettre.
laurett Posté 24 novembre 2013 Signaler Posté 24 novembre 2013 Un enfant "raciste" pour refus d'éducation religieuse multiculturelle. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100247284/refusal-will-result-in-a-racial-discrimination-note-being-attached-to-your-childs-educational-record/ Très court, quoique pour bien faire il faudrait traduire la lamentable lettre. Je prends (et la lamentable lettre est traduite avec).
Mathieu_D Posté 24 novembre 2013 Signaler Posté 24 novembre 2013 Un enfant "raciste" pour refus d'éducation religieuse multiculturelle. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100247284/refusal-will-result-in-a-racial-discrimination-note-being-attached-to-your-childs-educational-record/ Très court, quoique pour bien faire il faudrait traduire la lamentable lettre. Plus d'un millier de commentaires... C'est un truc qui buzz outre-manche ?
Nick de Cusa Posté 24 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 24 novembre 2013 Bah, de quelle religion s'agit-il qu'on veut forcer ce gosse à ingurgiter ? Je ne sais pas mais comme c'est multiculti, c'est pas chrétien. Tous les ingrédients pour déclencher une tempête de merde. Tristement.
Rincevent Posté 24 novembre 2013 Signaler Posté 24 novembre 2013 La lettre est en Comic Sans MS. Je vote donc pour la destruction de l'école par le feu et par le soufre, et pour la pendaison de son personnel administratif.
José Posté 25 novembre 2013 Signaler Posté 25 novembre 2013 Proposition d'article : "Pseudo-Economics".
Vengeusemasquée Posté 25 novembre 2013 Signaler Posté 25 novembre 2013 "est indéniablement présente une saveur indéniablement" ? Le 'est' est de trop non ? Et deux fois le même adverbe. merci ! relecture (beaucoup) trop rapide. Je ferai plus attention lors des prochaines traductions.
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