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Posté

Peut-être que je me trompe, il me semble que les anarcap souhaiteraient un monde sans législateur. Rien n'empêcherait alors un tribunal privé de condamner quelqu'un à mort. Et donc les anarcap qui sont pour l'interdiction de la peine de mort sont incohérents.

 

Non. Parmi les anarcaps, certains parlent de "droit à la vie" et d'autres de "propriété du corps". Les deux expressions sont approximatives mais elle ont un objectif commun: celui de pointer du doigt l'irréversibilité de la mort (ou de l'esclavage). Il n'y a donc rien d'incohérent, au contraire.

Posté

Non. Parmi les anarcaps, certains parlent de "droit à la vie" et d'autres de "propriété du corps". Les deux expressions sont approximatives mais elle ont un objectif commun: celui de pointer du doigt l'irréversibilité de la mort (ou de l'esclavage). Il n'y a donc rien d'incohérent, au contraire.

En effet j'oubliais que dans un monde anarcap il existerait une sorte de constitution qui contiendrait le "droit naturel".

Le droit à la vie ne repose sur rien.

Prenons la propriété du corps. Si une personne m'a fait du tort, le tribunal peut exiger un remboursement. Si les biens physiques de la personne ne suffisent pas, pourquoi alors ne pourrait-on pas exiger la vente des organes jusqu'à ce que mort s'ensuive ?

Dans le monde normal (conservateur) ces questions ne se posent pas mais une anarcapie est une construction amorale où tout doit être régi par une exégèse du DN…

Posté

En effet j'oubliais que dans un monde anarcap il existerait une sorte de constitution qui contiendrait le "droit naturel".

Le droit à la vie ne repose sur rien.

 

C'est vrai. Il repose sur un axiome. C'est à dire une vérité indémontrable.

"L'axiome de non-agression. "

 

Cela dit si tu réfléchis, tu t'aperçois que le droit positif ne repose sur rien non plus. Ce n'est qu'un montage hétéroclite de droits souvent contradictoires et décidés de façon arbitraire et autoritaire par quelques uns.

 

Pour les anarcap, c'est beaucoup plus simple et beaucoup plus clair et cohérent puisque tout le droit repose sur cet unique axiome de non agression.

Posté

Prenons la propriété du corps. Si une personne m'a fait du tort, le tribunal peut exiger un remboursement. Si les biens physiques de la personne ne suffisent pas, pourquoi alors ne pourrait-on pas exiger la vente des organes jusqu'à ce que mort s'ensuive ?

Parce que la décision du tribunal se heurterait à l'axiome de non agression et l'irreversibilité de la peine. La vente d'organe jusqu'à la mort est possible mais seul l'individu peut décider pour lui-même de vendre ses organes.

Posté

L'axiome de non agression décrit l'état de paix, il ne donne pas d'indices éthiques en cas de guerre, la position déontologique à une valeur gigantesque, mais totalement amorale aux limites.

Il faut avoir un peu plus d'équilibre entre vertu, déontologie et utilitarisme pour approcher la réalité dans sa complexité, meme si la déontologie à bien entendu un role fondamental pour décrire le fonctionnement "normal" des interactions interpersonnelles, elle ne dit rien de l'anormal, ni des actions individuelles.

Posté

Dans une société suffisamment libre les compagnies de réassurance compensent indirectement le risque pour quelqu'un chargé d'appliquer la justice d'avoir puni un innocent. Comme personne n'aime risquer sa tête pour un boulot, seuls quelques rares fanatiques envisageront la peine de mort.

Posté

L'axiome de non agression décrit l'état de paix, il ne donne pas d'indices éthiques en cas de guerre

Le droit n'existe plus en temps de guerre.

Posté

Le droit n'existe plus en temps de guerre.

Lol.
Posté

le premier qui trouve mieux que la prison gagne une chaussette

Arène et combat à mort.

are you not entertained?[\i]

Posté

La question des châtiments corporels rejoint celle de la peine de mort mais est rarement abordée.

Posté

Le droit n'existe plus en temps de guerre.

Je ne parle pas de droit, et toi non plus quoi que tu en pense par ailleurs, je parle de légitimité, ce qui est un tout autre domaine.

Posté

la legitimite est un truc qui passionne les liberaux mais techniquement c'est tres bloquant.

 

Posté

La guerre te fait rire?

Non, c'est ta capacité à émettre des jugements cinglants et définitifs. C'est nerveux, j'imagine. ;)
Posté (modifié)

Non, c'est ta capacité à émettre des jugements cinglants et définitifs. C'est nerveux, j'imagine. ;)

Non, je manque de temps. Désolé. Je devrais m'abstenir complètement.

(Et puis je suis perturbé par la descente aux enfers de mon ami dont on ne peut plus prononcer le nom   :crying: )

Modifié par librekom
...
Posté

La justice dit le droit, elle ne dit pas le juste, à partir de là on peut se demander qu'est-ce qu'une société juste, pas sûr qu'on en ait tous la même définition. À titre personnel, je suis contre la peine de mort, certainement en raison de mon jeune âge. Pourtant, ma mère quant à elle est pour la peine de mort et elle me l'explique en ces termes : quelqu'un qui aurait commis un crime atroce, faut-il le laisser groupir trente ans en prison, tant d'années qui coûte à la société, ou l'euthanasier ? La réponse de ma mère reste la même, les pédophiles doivent mourir, les meutriers multirécidivices doivent mourir. Ce n'est pas assez précis.

 

Je peux corriger ma mère facilement, il me suffit de réclamer des précisions : qu'est-ce qu'une atrocité ? à partir de quel moment parle-t-on de crime atroce ? quelles sont les causes profondes de la pédophilie ? est-ce que la pédophilie ne relève pas plus de la psychiatrie ? qu'est-ce qu'un multirécidiviste ? à partir de combien ? à toutes ces questions il faudra répondre, et je ne suis pas certain qu'il y ait une réponse mieux qu'une autre. La justice dit le droit, pas le juste.

 

D'un point de vue utilitariste, oui, la peine de mort coûte beaucoup moins cher que vingt ans de prison, mais la peine de mort est-t-elle pour autant souhaitable ?

Posté

le prix on s'en fou, ce qui m'intéresse c'est sur quoi peut on se base exactement pour trouver/définir la valeur morale de chacune de ses deux option, concrètement.

ET personne n'a encore a porte de réponse ici. On parle de proportionnalité de la peine. J'en entend d'autres (pas ici) parler de ce qui peut ou pas faire de nous des barbares (notion qui reste également a définir), ... juste dire que si on choisi la peine de mort, les condition d'application reste compliquées a définir, ne répond pas a la question de la moralité de la peine de mort.

Posté

Non seulement les conditions d'applications qui restent à définir, mais également le personnel chargé d'appliquer de telles peines. Un Etat fort est suffisamment corrompu de l'intérieur sans avoir le droit de vie comme de mort sur ses sujets. Admettons que cet Etat fort ait le droit de vie et de mort, nous ne sommes pas à l'abris de bavures judiciaires, ou pis encore, de la corruption. Je tiens à le rappeler, nous ne vivons pas dans un monde libéral, tout le monde ici en est conscient.

 

De plus, pour reprendre le mot fameux de Tocqueville, nous ne sommes pas plus à l'abris de la tyrannie de la majorité qui voudrait au nom de la justice, souvent au nom d'une justice qui devrait se faire appeler vengeance, que le coupable paie un lourd tribut, et qu'il le paie de son sang.

 

La Commune n'est pas si loin derrière nous…

Posté

Les personnes qui veulent donner le choix à la victime (ou à sa famille) sur "oui ou non, la peine de mort doit-elle être appliquée ?" dans le cas de son potentiel meurtre, le font justement pour que les considérations politiques n'interfèrent plus et qu'on en revienne à celles morales.

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