Tramp Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 61.3 de remboursement à ses fournisseurs pour avoir trop bien négocié. Les pauvres n'ont pas le droit de prendre le taxi, apparemment, ils n'ont pas non plus le droit de manger. C'est vraiment du délire ce pays et sa "justice". http://www.lefigaro.fr/societes/2015/07/03/20005-20150703ARTFIG00343-leclerc-condamne-a-payer-613millions-a-ses-fournisseurs.php
Marlenus Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Autant suis d'accord avec toi sur le fond. Autant le titre m'a fait
Gio Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Finalement Atlas Shrugged c'était peut-être pas si fantaisiste que ça.
Tremendo Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Mais non vous comprenez, les pauvres ce sont les agriculteurs et c'est toute la chaine en amont qui se fait exploiter. En France les pauvres sont toujours les producteurs locaux, jamais les distributeurs ni les consommateurs
Rusty Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Manifestement, ca ne dérange pas une partie des francais de payer plus cher, d'après un sondage en ligne du Figaro (a prendre avec des pincettes, mais ca donne tout de même une tendance) : Accepteriez-vous de payer la viande plus cher pour assurer un meilleur revenu aux agriculteurs ? 30846 Votants 59%Oui 41%Non http://www.lefigaro.fr/actualites/2015/07/03/01001-20150703QCMWWW00102-accepteriez-vous-de-payer-la-viande-plus-cher-pour-assurer-un-meilleur-revenu-aux-agriculteurs.php
Bisounours Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 j'apprécie la formulation de la question... tellement simple comme solution.... aller chez le boucher du quartier c'est enrichir l'éleveur du coin ?
Tramp Posté 4 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2015 Moi je veux bien payer pour les agriculteurs néozélandais ou argentins
Bisounours Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 moi je veux bien payer si le rapport qualité prix me satisfait, osef de la provenance
Brock Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 ok pour le consommateur mais j'ai as bien compris l'embrouille entre Leclerc et ses fournisseurs qui sont aussi des compagnies surpuissantes.J'veux dire Nestle c'est quasiment cyberdyne en Europe.
Brock Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 ah zut tu pouvais pas repondre a ma question plutot?
Nihiliste frustré Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 ah zut tu pouvais pas repondre a ma question plutot?Les vrais hommes disent flutte.
Nihiliste frustré Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 c'est pas plutot 'flûte' ?Non, les circonflesques c'est pour les tafiotes. Les vrais hommes se disent diklesiques, mais c'est surtout pour ménager les invertébrés.
Tramp Posté 4 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2015 ok pour le consommateur mais j'ai as bien compris l'embrouille entre Leclerc et ses fournisseurs qui sont aussi des compagnies surpuissantes.J'veux dire Nestle c'est quasiment cyberdyne en Europe. Oui mais tu comprends, cépapareil.
Rincevent Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Finalement Atlas Shrugged c'était peut-être pas si fantaisiste que ça.Je suis intimement convaincu que ça a participé au succès du livre. Les évènements semblent déconnants (comme tout l'étatisme, au final)... mais l'enchaînement qui les amène est crédible, lui.
Brock Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Oui mais tu comprends, cépapareil. mais c'est pas une histoire de taxes tout ca? ca parle de fraude a un moment ca me met l'appuce a l'eau reille
Tramp Posté 4 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2015 C'est contraire au droit de la concurrence. Si tu vends moins cher que tes concurrents c'est du dumping et un possible abus de position dominante auprès de tes fournisseurs, si tu vends le même prix c'est une entente et un potentiel abus de cartel auprès de tes fournisseurs et si tu vends plus cher, c'est un abus de position dominante auprès de tes clients et une possible entente avec tes fournisseurs. Quoi que tu fasses, tu fraudes. 3
Slonner Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Entièrement d'accord avec JIM16 concernant sa première remarque !Je suis actuellement en stage en tant qu'analyste financier dans un cabinet d'expertise comptable et la majorité de nos clients sont dans l'industrie agro. Quand on regarde les comptes, il est clair que ces boites ont un gros manque à gagner en terme de CA notamment à cause des coopérations commerciales et remises imposées par les distributeurs mais la plupart des acteurs sont des multinationales ou des coopératives gigantesques. Quand on voit la quantité de produits et marques Nestlé, Unilever, Mondelez, Danone, Sodiaal ou Socopa dans nos rayons, on s'inquiète pas trop. A ce sujet, en discutant avec les membres des CE en présentation des comptes, on se rend compte qu'ils s'inquiètent parce que certaines coopératives laitières et bovines sont en train de délocaliser leur siège social de leur trou pourri pour s'installer dans le 16è ou le 9è. Ca à l'air d'être une grosse tendance car plusieurs le font. Faut voir les priorités de ces boites alors ...Donc je n'irais pas pleurer pour les agriculteurs qui devraient plutôt gueuler contre les choix stratégiques de leurs coopératives que contre les grands méchants distrbuteurs.
Tramp Posté 4 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2015 Allons, on va pas non plus se remettre en question.
Philiber Té Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Donc je n'irais pas pleurer pour les agriculteurs qui devraient plutôt gueuler contre les choix stratégiques de leurs coopératives que contre les grands méchants distrbuteurs. J'ai vraiment l'impression que ce sont de gros pigeons (et les consommateurs qui râlent également). J'achète la plupart de mes légumes dans des AMAP, sur des marchés, directement chez les producteurs : c'est bien plus rentable pour moi, et j'imagine pour les paysans également. Franchement, ces paysans junkies de la PAC qui s'en prennent aux grandes surfaces parce qu'ils ne gagnent pas assez : j'ai du mal à croire qu'ils ne soient pas capables de négocier directement avec eux, vu leur mafias syndicale. Ils sont forcés d'en appeler à papa-État et de venir déverser leur merde partout ? Après, je me trompe peut être mais j'ai l'impression que ceux que je fréquente sont des gens respectables et honnêtes avec leur travail... 1
Slonner Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 J'ai vraiment l'impression que ce sont de gros pigeons (et les consommateurs qui râlent également). J'achète la plupart de mes légumes dans des AMAP, sur des marchés, directement chez les producteurs : c'est bien plus rentable pour moi, et j'imagine pour les paysans également. Franchement, ces paysans junkies de la PAC qui s'en prennent aux grandes surfaces parce qu'ils ne gagnent pas assez : j'ai du mal à croire qu'ils ne soient pas capables de négocier directement avec eux, vu leur mafias syndicale. Ils sont forcés d'en appeler à papa-État et de venir déverser leur merde partout ? Après, je me trompe peut être mais j'ai l'impression que ceux que je fréquente sont des gens respectables et honnêtes avec leur travail... En fait, je pense qu'il y a deux types d'agriculteurs : les gros qui se gavent de PAC, ont une exploitation avec plusieurs centaines de K€/M€ de capital (le prix des machines derniers cris), gagnent suffisamment bien leur vie même en passant par X intermédiaires avant le client en jetant 1/10 de leur production car mal calibrée. Et les petits producteurs qui ont des petites exploitations, ne ramassent que les miettes de la PAC, sont obligés de se plier aux caprices des distributeurs et ont donc un avantage à raccourcir le circuit de distribution quitte à se faire chier plusieurs jours de la semaine à faire de la vente sur un marché. Il est clair qu'il est plus difficile d'écouler des millions de tonnes de maïs/betteraves par an au marché que quelques tonnes. Je pense que ces deux groupes sont en conflit total car les coop sont controlés par les gros producteurs et ont intérêt à faire couler les petits pour racheter leurs terres, tandis que les petits gueulent car ils ont un sentiment d'injustice vis à vis de la PAC versées quasi exlusivement aux gros. Ces derniers sont les premiers à gueuler aussi pour la ferme des milles vaches mais s'ils avaient les moyens de la faire, ils la feraient. Par contre, si y a de l'argent à prendre pour tous, tout ce petit monde se tient la main pour gueuler ensemble en utilisant la puissance de lobby des gros producteurs et la puissance dérangeante des petits (jeter des milliers de litre de lait dans les caniveaux devant le ministère de l'agriculture ou devant la Commission). Après, je ne connais sûrement pas assez le milieu des agriculeurs, plutôt celui des coop/fournisseurs. Donc je raconte peut-être des bétises.
Marlenus Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Pour connaitre un peu le milieu agricole, on peut distinguer 3 gros types de producteurs: -Le gros gavé aux subventions qui sait très bien jouer dessus et qui a une surface importante. -Le petit qui en plus d'être agriculteur est un commerçant né et a réussit à créer son marché de niche (de la super qualité, ventes aux AMAP, création d'un label spécifique, etc.) -Celui qui est juste agriculteur et qui dépend des coopératives. Les 2 premiers s'en sortent bien, voire très bien. Le 3ème s'en sort pas du tout.: Les 3èmes (qui sont encore largement minoritaire), sont en train de mourrir et c'est leur soubresaut que l'on voit dans les actualités. Je rejoins celui qui disait qu'il faudrait qu'il tape d'abord sur les coopératives. Mais à chaque fois que j'ai vu un agriculteur tenter quelque chose pour que les choses aille mieux, le type qui dirige la coopérative (normalement dépendant des agriculteurs), s'arrange pour qu'il coule financièrement (il a tout les moyens nécessaire pour faire en sorte que sa récolte se vende mal et il met du temps à payer ce qu'il doit) et comme il a toujours 2-3 copains fidèle dans le truc, en général le mec coule.
Slonner Posté 4 juillet 2015 Signaler Posté 4 juillet 2015 Pour connaitre un peu le milieu agricole, on peut distinguer 3 gros types de producteurs: -Le gros gavé aux subventions qui sait très bien jouer dessus et qui a une surface importante. -Le petit qui en plus d'être agriculteur est un commerçant né et a réussit à créer son marché de niche (de la super qualité, ventes aux AMAP, création d'un label spécifique, etc.) -Celui qui est juste agriculteur et qui dépend des coopératives. Les 2 premiers s'en sortent bien, voire très bien. Le 3ème s'en sort pas du tout.: Les 3èmes (qui sont encore largement minoritaire), sont en train de mourrir et c'est leur soubresaut que l'on voit dans les actualités. Je rejoins celui qui disait qu'il faudrait qu'il tape d'abord sur les coopératives. Mais à chaque fois que j'ai vu un agriculteur tenter quelque chose pour que les choses aille mieux, le type qui dirige la coopérative (normalement dépendant des agriculteurs), s'arrange pour qu'il coule financièrement (il a tout les moyens nécessaire pour faire en sorte que sa récolte se vende mal et il met du temps à payer ce qu'il doit) et comme il a toujours 2-3 copains fidèle dans le truc, en général le mec coule. Je suis assez d'accord (aussi parce que tu m'approuves ) sauf sur le fait que les agriculteurs dépendant des coop sont minoritaires. Vu la taille de certaines coop (assez nombreuses d'ailleurs), on voit qu'elles mobilisent un certain nombre de personnes, spécialement dans certaines productions comme le lait ou la viande. Et en effet, ces agriculteurs meurent au profit des gros exploitants qui rachètent les cultures (seul vecteur de croissance pour eux avec le progrès technique). Mais cette évolution est structurelle (déversement sectoriel touça).
Philiber Té Posté 5 juillet 2015 Signaler Posté 5 juillet 2015 Merci pour vos avis éclairés. Je déplore toujours l'absence d'un sujet "Agriculture et gros bourrus moustachus".
Marlenus Posté 5 juillet 2015 Signaler Posté 5 juillet 2015 Je suis assez d'accord (aussi parce que tu m'approuves ) sauf sur le fait que les agriculteurs dépendant des coop sont minoritaires. Vu la taille de certaines coop (assez nombreuses d'ailleurs), on voit qu'elles mobilisent un certain nombre de personnes, spécialement dans certaines productions comme le lait ou la viande. Et en effet, ces agriculteurs meurent au profit des gros exploitants qui rachètent les cultures (seul vecteur de croissance pour eux avec le progrès technique). Mais cette évolution est structurelle (déversement sectoriel touça). Erreur de ma part, je voulais dire majoritaire (en nombre), en CA c'est à voir. Oublions pas une autre chose qui a fait mal à l'agriculture, le SMIC, qui fair que l'on est pas très compétitifs sur les récolte à forte main d'oeuvre.
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