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Cortalus

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Messages postés par Cortalus

  1. Il y a 1 heure, Lancelot a dit :

     

    Est-ce que ça ne pourrait pas aussi expliquer en partie  les statistiques "miraculeuses" du vaccin ?

     

     

    Les gens vaccinés auraient moins de chance de se retrouver à l'hôpital pour (suspicion de) covid et donc d'être diagnostiqués pour autre chose en passant. Après ils ne disent pas quelle est la proportion d'accidents dans ces chiffres.

     

    il y a 37 minutes, Lexington a dit :

     

    Ca jouerait plutôt en sens inverse. Moins de passage en hopital donc moins de risque de détection précoce donc plus de risque de mourir. NOn ?

     

    Je rajouterai que l'on meurt rarement d'une cause unique, en particulier chez les seniors, et que les médecins qui prennent en charge et in fine ceux chargés de l'informatique médicale (les DIM en France) ont une marge de manœuvre certaine pour décider de ce qui relève du diagnostic principal et des diagnostics secondaires. Cela peut changer la cause du décès. Habituellement, un bon DIM oriente pour déclencher la meilleure tarification à l'activité (T2A) finale. En théorie, il œuvre aussi pour produire les statistiques médicales les plus utiles pour la recherche. Et je ne dis pas qu'il ne fait pas. Mais il y a des priorités. Le système américain est similaire.

    Depuis presque deux ans, en système de garantie de financement ou autres dispositifs publics compensateurs, les règles du jeu habituelles en matière de T2A ne s'appliquent plus. Par contre, le nombre de décès covid est un enjeu pour les pouvoirs publics, les dirigeants d'ARS, d'hôpitaux, etc. Bref, ce n'est pas un contexte propre à produire de la statistique médicale neutre.

    Par ailleurs, pour un patient vacciné, tous les examens nécessaires pour vérifier qu'il n'avait pas le covid (qui génèrent un coût) ne seront pas réalisés en l'absence de symptômes évocateurs. Alors que pour un patient non vacciné, même s'il n'a pas de symptômes évocateurs, ces examens seront peut-être effectués en application de la doctrine en vigueur dans l'établissement lors de son passage, ce qui pourra révéler une infection au covid. C'est un autre biais.

    • Yea 2
  2. il y a une heure, Bézoukhov a dit :

     

    J'ai la vague impression d'une surfrequence sur la découverte de maladies graves (le cancer) dans l'entourage de mes parents ces derniers mois.

     

    Je ne sais pas si c'est réel a plus grande échelle et du au manque de suivi pendant le Covid.

     

    C'est cohérent avec les prévisions qu'on a fait dès l'annonce du premier confinement. Déficit de diagnostic pendant la période de sous-fréquentation des médecins, suivi d'une période de rattrapage de diagnostic. Je l'aurais carrément budgété dans le chiffre d'affaires et la marge opérationnelle cancéro si le système de la garantie de financement n'avait pas rendu tout ça inutile.

    Le problème n'est donc pas dans le surcroît de diagnostic en soi, mais dans leur caractère plus tardif qu'il aurait dû l'être. C'est une perte de chances pour les patients. En clair, la vraie conséquence sera une surmortalité cancéreuse.

    Je m'avance un peu en dehors de mon champ de compétence pour la suite, mais je pense qu'on peut aussi formuler l'hypothèse qu'infliger des stress répétés et générer une anxiété prolongée dans la population ne dégrade pas que la santé psychique. Il y a eu aussi des changements comportementaux, avec plus de grégarité, le renforcement de conduites addictives. La réduction des contacts sociaux a également des effets mesurables sur l'organisme. Bref, tout un ensemble de facteurs qui peuvent contribuer, si ce n'est à l'apparition, du moins à l'aggravation de pathologies sous-jacentes.

    • Yea 5
  3. Le 11/11/2021 à 11:14, Nathalie MP a dit :

    Je suis en train de faire mes petites recherches pour mon article hospitalisation et je lis des chose qui m'étonnent (ou que je ne comprends pas).

    Le rapport ATIH comporte plusieurs dossiers, celui sur les hospitalisations Covid n'étant que l'un d'entre eux. Dans le dossier sur les hospitalisations "classiques" (appelées MCO pour chirurgie médecine obstétrique - sachant qu'il y a aussi hospi à domicile et hospi en HP), je lis par exemple :

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    Autrement dit, même avec le Covid, qui a donc représenté 200 000 séjours, 200 000 patients et 2,5 millions de journées en 2020, l'hôpital a été en moyenne moins actif de 10 % en 2020 qu'en 2019 ? On aurait reprogrammé des soins par principe de précaution, dans des proportions bien supérieures à ce qui était nécessaire ? 

     

    La reprogrammation des soins a bien sûr eu un énorme impact à la baisse sur le volume en chirurgie. Mais une tendance similaire a été observée en médecine. Pour ma part, j'ai travaillé dans des établissements qui ne font que de la chir et dans d'autres que ne font que de la médecine polyvalente + spécialités médicales et urgences, et mes stats n'étaient pas tellement différentes. Même les urgences ont vu leur volume d'activité baisser.

     

    Pour moi, les explications en médecine sont à chercher principalement dans les comportements des usagers : beaucoup de malades ne se sont pas fait soigner car on a biaisé gravement leur estimation des risques. Concrètement, les gens ne voulaient pas aller à l'hôpital car la peur d'une contamination nosocomiale au covid supplantait leur envie de se faire soigner. Grave erreur, directement imputable à la propagande gouvernementale et aux médias de masse, qui a coûté de nombreuses vies d'après les discussions que j'ai captées entre médecins. C'était particulièrement vrai lors du premier confinement, où les personnes âgées en particulier ont été terrorisées. Autre phénomène : moins d'accidents de trajets et au travail à cause du confinement, donc moins de passages aux urgences et d'hospitalisations subséquentes. Un impact également surtout sensible lors du premier confinement.

     

    Par la suite, les confinements et autres couvre-feu ont eu de moins en moins d'effets. La demande de soins est remontée. Par contre, c'est l'offre qui a décliné, générant une pénurie.  On était déjà en situation de manque de personnel avant l'obligation vaccinale. Celle-ci a aggravé la situation. Les revalorisations salariales Ségur ont créé énormément de distorsion dans le marché du travail, dans le secteurs connexes au sanitaire et entre le public et le privé, mais les ETP qui ont été attirés vers le sanitaire par ces mesures ne compensent pas la disparition de la force de travail (qui ne se voit pas forcément dans les stats officielles, car les personnes en arrêt-maladie sont comptées dans les effectifs, ni même dans le taux d'absentéisme s'il a été correctement trafiqué, notamment en jouant sur le fait que les personnes en "autorisation spéciale d'absence" sont considérées comme en poste au sens administratif).

     

    Pour prendre mon cas personnel, les revalorisations Ségur ne m'ont pas empêché de quitter le secteur sanitaire. Comme cette revalorisation est la même, que vous soyez sur un poste peinard ou sous le feu, elle a pour effet d'inciter les gens dans des postes peinards à s'y bunkeriser, et peut pousser par réaction de dégoût certains de ceux qui sont le feu à la démission.

     

    Enfin bref. Ne tombez pas malade. N'ayez pas d'accidents.

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  4. Ça se confirme, je vais travailler à Paris à partir de la rentrée 2022.

    Toujours serviable, et bien innocente, ma femme demande à la cantonade sur Facebook si quelqu'un ne louerait pas une chambre de bonne dans le quartier où je vais travailler. Je crois qu'on a été repéré par tous les escrocs du Bénin et de Côte d'Ivoire. Au moins, sur les sites de rencontre, ils t'envoient quelques photos et te font la conversation un minimum avant de te demander un virement bancaire.

     

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  5. Gros boost d'égo avec ces tests : je fais 32/36 sur les regards, classé 333ème sur 21 751, et 12/12 sur les matrices, classé 43ème sur 18 952. Vu qu'il n'y a pas beaucoup de questions, c'est le chrono qui fait le classement évidemment. J'y suis allé quasiment à l'intuition pour la première moitié du test sur les matrices, car je voulais me garder de la marge sur la fin en partant de l'hypothèse que les questions allaient devenir de plus en plus complexes. Au final je n'ai même pas consommé la moitié du temps imparti. Je suis très loin d'obtenir de tels résultats sur les tests de qi classiques.

  6. A l'époque où j'étais en stage à Bruxelles, j'avais suivi un peu les travaux du Parlement européen. Qu'est-ce que c'était chiant. Le truc le plus intellectuellement stimulant que j'ai vu passer dans les travaux parlementaires était le débat sur le taux de cacao dans le chocolat pour avoir le droit de s'appeler chocolat. Le nombre de jeunes stagiaires, assistants parlementaires, lobbyistes, consultants, etc., qui consacrent leur temps à ce genre de truc est ahurissant. Évidemment, car les enjeux économiques sont monstrueux. Difficile d'en avoir une idée précise, mais il était clair pour moi que la corruption était généralisée. Il y avait trop de fric en jeu pour que les votes ne s'achètent pas. Il me semble qu'on évoquait à l'époque (tout début des années 2000) le chiffre de 150 K€ pour un vote d'un député issu de l'ex bloc soviétique (ce n'étaient pas les plus faciles à acheter, juste les moins chers). Mais cela commence à dater et je ne suis plus très sûr du montant. En tout cas, je pense que c'est une des expériences de jeunesse qui m'a mis sur la voie du libéralisme.

     

     

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  7. Il y a 1 heure, Mobius a dit :

    Une des critiques de Rogue One que je n’ai jamais compris: ”les personnages sont plat et oubliables”

    bah oui c’est un film de guerre qui se finit mal. C’est les 12 salopards dans l’espace pas Richard iii

     

    Critique incompréhensible pour moi également. OK, l'héroïne n'est pas la plus charismatique du lot, et son évolution est un peu bancale comme le souligne @PABerryer mais le reste de la galerie de personnage est très réussi. Il y a du lourd côté acteurs, et l'écriture est impressionnante : un équilibre rare entre les moments de légèreté et le drame, avec une exposition réduite au minimum. A ce sujet, si on me demande un exemple de show don't tell quand je parle de techniques de narration, je cite spontanément la scène où Caspian élimine son contact handicapé car celui-ci ne pourra pas échapper aux stormtroopers. Le film m'a happé à ce moment pour ne plus me lâcher.

    • Yea 1
  8. C'est surtout le seul où la force est vraiment mystique et mystérieuse, le seul où l'empire semble vraiment despotique et implacable, et le seul ou Darth Vador est honnêtement terrifiant. Peut-être que tout ça était aussi le cas de la première trilogie avant qu'elle ne soit kitsh, peut-être que Rogue one deviendra kitsh aussi, mais en attendant, c'est le seul à cumuler tout ça, l'esprit de starwars, avec un rythme et des technologies cinématographiques actuelles (une qualité que l'on peut préférer rejeter en général, mais pas à propos de SW, puisque c'est justement ce qui a fait son succès et son identité). Bref, les qualités de la trilogie et de la prélogie réunies sans les défauts ni de l'une ni de l'autre.
    Très vrai. Personnellement, je n'ai qu'un réel reproche à faire à Rogue One : il m'a fait croire que Disney avait compris Star Wars et que l'épisode 7 n'était qu'un faux départ. Il est aujourd'hui très clair que l'outlier est Rogue One.

    Envoyé de mon Mi Note 10 en utilisant Tapatalk

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  9. il y a 1 minute, NoName a dit :

    L'écrivain qui fait son début sait déjà plus ou moins ce qui vient après.

     

    Tu serais surpris ! Certains auteurs fonctionnent ainsi, pas tous. Il y en a qui partent d'une idée et inventent au fur et à mesure. Et même les écrivains au tempérament le plus architecte et planificateur ne sont pas autant en contrôle qu'ils le souhaiteraient. Une intrigue et des personnages développent une vie propre quand l'écrivain a le souci de la cohérence interne chevillé au corps. Typiquement, on part d'une ébauche, d'une trame, puis on se saisit du stylo ou du pc pour commencer à enquiller les phrases, les paragraphes, les chapitres. Forcément, on ajoute du corps, de l'épaisseur, ce sont des détails, des couleurs, des textures issues de  inspirations du moment qui s'additionnent et se stratifient. Et dix chapitres plus tard on se rend compte que tel personnage ou un telle intrigue s'est éloignée du plan initial. La manière dont j'ai écris mon protagoniste n'est pas tout à fait celle dont je l'imaginais au début. De nouvelles idées sont apparues en cours d'écriture et progressivement elles génèrent des tensions avec l'intrigue initialement prévue. Que faire ? Reprendre l'écriture des premiers chapitres pour corriger la trajectoire ? Ou ajuster la trajectoire pour intégrer ces éléments imprévus ? D'expérience, on ne finit jamais un livre si on corrige constamment son début...

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  10. il y a 2 minutes, PABerryer a dit :

     

    Non mais le meilleur de la version Disney. Il a quelques défaut (notamment le retournement de l'héroïne en milieu de film et que le personnage de Caspian était clairement meilleur en terme de potentiel).

     

    Surtout que Diego Luna sait jouer. On l'a vu aussi dans la première saison de Narcos Mexico, qui serait franchement assez médiocre sans sa performance inspirée.

  11. à l’instant, Mégille a dit :

    Clairement le meilleur film de toute la saga SW.

     

    Tu veux dire de toute la production Disney ? Sinon, j'admire ton cran. Personnellement, je n'oserai pas défier si ouvertement les évangélistes de l'Empire contre-attaque !

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  12. Fin du parasitisme du paritarisme. Il y a bien sûr les mafias du 1 % logement et de la formation pro, mais c'est globalement tout un éco-système de racket protégé par l'Etat qu'il faut faire sauter.

     

    Fin de la gratuité des études supérieures. Le choix de poursuivre ses études et le choix de la filière doivent être des choix économiques.

  13. Sans rentrer dans les questions constitutionnelles et de gouvernance territoriale, pour respecter la proposition de @Mégille de tenir ce sujets à l'écart, je propose une mesure plus technique : l'uniformisation de l'ordre juridique avec la suppression du droit administratif. Plus de Conseil d'Etat et de Tribunal des conflits. Les litiges avec les institutions se règlent devant les juridictions civiles. Simple application du principe d'isonomie.

  14. Beaucoup de choses déjà dites sur lesquelles cela ne sert à rien que j'en rajoute. Je me permets de compléter sur le volet fiscal et immobilier en ajoutant la suppression des droits de mutations. Parmi tous les impôts existants, ils sont l'un de ceux qui créent le plus d'effet pervers en augmentant le coût des logements et en créant un frein à la mobilité géographique, ce qui contribue à rigidifier le marché de l'emploi.

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  15. Il y a 10 heures, G7H+ a dit :

    Je suis en train de regarder la dernière trilogie Star Wars, celle avec Rey.

     

    C’est dingue ce qu’ils ont fait ! Dingue !

     

    Comment peut-on accoucher d’un truc aussi nul ? Le scénario est à chier, le rythme est saccadé, ils tuent et ressuscitent des personnages historiques sans raison. Ils ch*ent sur les règles de l’univers, ils rajoutent une couche de kawai/lol Disney.
     

    A part certains personnages qu’ils auraient pu mettre en valeur et des décors qui sont beaux et bien trouvés, c’est à jeter. Tu te dis toutes les 30 minutes qu’ils ne peuvent pas tomber plus bas, et chbim ! ils y arrivent, ces cons ! Et comme tu sors du film constamment, les moments émotion sonnent faux. Je n’étais pas fan de Star Wars mais c’est honteux.
     

    Quelle dégringolade, quelle déroute, quelle défaite !

     

    Regarde Rogue One pour te nettoyer les yeux. Respectueux de l'univers, très belle direction artistique, une histoire convaincante avec un fan service bien dosé. C'est pas un film qui ambitionne de réinventer Star Wars. Rogue One assume d'être un spin off, et cela joue clairement en sa faveur.

    • Yea 2
  16. J'ai rencontré cette semaine un sportif de mon âge (tout début de la quarantaine). Bien sec, athlétique. Il fait de la natation à haut niveau. Hygiène de vie irréprochable. Il a fait un arrêt cardiaque à la piscine. Heureusement pour lui, le personnel a réagi très vite et il y avait un médecin qui nageait dans le bassin qui a pu le réanimer. Mais il a vu la mort de près. Son cerveau a été privé d'oxygène quelques minutes. Il devra vivre avec un peacemaker jusqu'à la fin de ses jours. Il avait eu le vaccin Moderna. C'est une personne raisonnable. Il ne tire pas de conclusions hâtives et il se méfie des propos enflammés de ses connaissances qui font le lien avec le vaccin. Après tout, son injection a eu lieu il y a cinq mois et ce ne serait pas la première fois qu'un sportif fasse un accident cardiaque au cours d'un effort. Mais je me rappellerai toujours son regard qui se perd dans le lointain alors qu'il me raconte son histoire, alors qu'il essaie de se convaincre que le vaccin n'y est pour rien. Il est trop intelligent pour avoir une certitude absolu. Ce n'est pas seulement un dispositif électrique, c'est aussi un doute lancinant et corrosif qu'on lui a glissé sous la peau. Je me suis retenu de lui dire que compte tenu de son âge et de son métabolisme la covid ne présentait pas pour lui un grand risque. Je sais qu'il ne s'est pas fait vacciner par peur de la maladie, mais pour ne pas perdre sa vie sociale et continuer d'aller à la piscine.

  17. il y a 47 minutes, NoName a dit :

    c'est marrant parce qu'au delà de l'aversion que me produit Dune, j'ai également trouvé que le démarrage d'Hyperion était son point le plus faible, alors que j'ai adoré le bouquin. Après il faut aussi être clair, le démarrage d'un bouquin c'est vraiment le plus difficile.

     

    Je ne suis pas tout à fait d'accord. En tant qu'écrivain amateur, je pense que c'est finir un livre le plus dur. Cela nécessite une ténacité absolument hors du commun. Bien pire que l'écriture d'une thèse à mon avis. Par contre, si on se limite aux livres effectivement achevés, ce sont évidemment les premières pages qui seront les plus cruciales, d'abord pour l'éditeur potentiel, et ensuite pour le lecteur. Mais souvent ce sont celles qui sont les plus faciles à écrire ! Certes, je me positionne plus du côté de l'auteur et toi du lecteur. Par curiosité, quels sont les ouvrages dont les premières pages t'ont le plus séduit en science-fiction ? Et cet intérêt s'est-il confirmé par la suite ?

     

    Historiquement, il faut se rappeler que nos parents ou grand-parents (voire arrière-grand-parents, car j'ai cru comprendre qu'il y a des jeunes qui fréquentent ce forum) n'avaient pas accès à pléthore de livres, en particulier en littérature de genre. Question d'offre (on n'en éditait pas des quantités industrielles comme aujourd'hui) mais aussi de solvabilité de la demande (le livre était cher compte tenu du pouvoir d'achat, on ne pouvait pas pirater des epub, et les bibliothèques publiques regorgeaient des classiques, de littérature blanche et d'ouvrages pour la jeunesse dans le style de Fantômette ou le Club des cinq, mais investissaient plus timidement dans la science-fiction et encore moins dans la fantasy qui avait le tort d'être un genre presque exclusivement anglo-saxon à l'origine). Dans ma famille, les tomes de Dune, Fondation ou le Seigneur des Anneaux ont été usés jusqu'à la corde pour être passés encore et encore entre les mains de plusieurs générations de fratries. On les lisait et relisait, parce qu'il n'y avait rien d'autre dans le genre, et si le début n'était pas des plus enthousiasmant, on n'allait pas s'interrompre pour entamer un autre ouvrage plus prometteur. L'alternative, c'était de faire ses devoirs ou d'aller donner un coup de main au jardin pour déterrer les radis ou les patates (pour la génération de mes parents) ou pour tondre la pelouse (ça c'est ma génération, on s'est embourgeoisé).

    • Haha 1
  18. Les premiers tomes de Fondation passent mieux quand on les prend pour ce qu'ils sont : des recueils de fables politiques. Quand le Mulet arrive puis la Seconde Fondation, le cycle prend bien sûr une toute autre dimension. Mais si ces éléments perturbateurs ont un tel impact narratif, c'est bien parce que les premières nouvelles posent très bien les bases de l'univers. On n'écrit plus comme ça de nos jours, car il faut happer le lecteur immédiatement. Et à certains égards, je trouve cela dommage. Parfois, à force de vouloir démarrer in media res, le world building perd en profondeur. Alors bien sûr, le lecteur moderne pourra trouver que dans le genre, des space operas comme Dune (paru quand même une quinzaine d'années plus tard), ou Hyperion pour une référence encore plus récente, sont beaucoup plus efficaces dans leur démarrage. Mais je trouve assez injuste de juger à cette aune une œuvre séminale parue au tout début des années 50, dans un contexte littéraire, éditorial et politique très différent.

    • Yea 2
  19. Je n'ai pas encore vu le sixième épisode de Fondation, qui vient de sortir. Je vais probablement me le procurer et le visionner, poussé par la même curiosité malsaine qui m'avait fait tenir pendant la série Watchmen. Essayer de comprendre le processus qui a mené à cette chose. Il y a un fantastique matériau de base, des moyens, au moins quelques acteurs compétents, et même des idées originales et stimulantes qui méritent d'être développées. Considérant l'aridité des premiers tomes de l’œuvre d'Asimov en matière de caractérisation et de développement des personnages, j'étais prêt à accepter que la série télé prenne de considérables libertés pour enrichir le scénario de base. Mais les créateurs de cette série réussissent à nous présenter des personnages qui ont encore moins d'épaisseur et de charisme que ceux d'Asimov.

  20. La fin de Lost n'apportait pas de conclusion satisfaisante aux nombreuses trames scénaristiques qui nous tenaient en haleine, mais respectait les personnages. Or, il s'agit d'une œuvre chorale dans laquelle la galerie de personnages contribuait au moins autant que les intrigues et les mystères à l'intérêt des spectateurs. En cela, la fin de la série restait assez émouvante. En ce qui me concerne, dans le cas de Lost, je peux ressortir au premier degré le cliché "ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage et les gens rencontrés sur la route".

     

    Alors que la fin de GoT ne respecte pas les personnages. C'est pour cela qu'elle ternit rétrospectivement toute la série bien plus que celle de Lost.

    • Yea 5
  21. Il y a 9 heures, Lugaxker a dit :

    Le délire du covid s'invite dans les séries. You, saison 3 épisode 3 :

      Révéler le contenu masqué

    Le bébé du héros choppe la rougeole et rsisque de mourir. Le héros (qui est la narrateur) dit "à l'heure du covid, des antivax refusent encore de faire vacciner leurs enfants". Il s'avère que lui n'est pas vacciné contre la rougeole (mais il ne le sait pas, ses parents l'ont abandonné, etc.). Il tombe également malade. La mère commence à lire des articles sur les antivax sur internet. À la fin elle apprend qu'en fait c'était leur voisin qui n'avait pas fait vacciner ses deux filles et que la rougeole venait de celles-ci. La mère finit par le tuer sur place (littéralement).

    C'est subtil mais ça m'a mis mal à l'aise. La comparaison rougeole / covid est grossière. Le mot antivax revient périodiquement dans l'épisode, sous la forme de petites allusions. J'ai eu l'impression que les scénaristes « se sont faits plaisir » à la scène finale.

     

    Je ne trouve pas que le scénario ou la mise en scène poussent à une lecture orientée de la situation. D'un côté un véritable anti-vax militant, qui a conscience des conséquences entraînées par la non vaccination contre la rougeole de son enfant et présente des excuses qui ont tout l'air d'être sincère. De l'autre, une mère meurtrière impulsive qui réagit avec une extrême violence. Il y aura certainement dans le geste de cette protagoniste un aspect de libération cathartique pour les spectateurs hygiénistes covidistes, mais quelqu'un d'équilibré y verra aussi une illustration de l’agressivité démesurée et de plus en plus désinhibée de ces derniers. Bref, je n'ai pas vu cette scène comme de la propagande lourdingue, mais comme un commentaire social plutôt inspiré.

  22. Il y a 11 heures, Bézoukhov a dit :

    Nan. Mais regarde d'abord où tu vas bosser. Tant que c'est à l'ouest du Louvre, tu as plus d'intérêt à habiter en banlieue ouest. Les transports sont efficaces et les villes plus sympa et moins chères que Paris.

     

    Pour moi ce serait à l'est. Si je regarde en banlieue, c'est plutôt Vincennes.

  23. il y a 28 minutes, Bézoukhov a dit :

     

    C'est dans le XVIème ça, non ?

     

    Je n'ai même pas regardé dans le 16ème. Bien sûr, cela dépend de la qualité du bien, mais je trouve ce genre de tarif dans le 12ème qui m'intéresse plus...

     

    il y a 14 minutes, cedric.org a dit :

    Pourquoi Paris ? Pourquoi pas petite voire grande couronne ? Je suis à 20km de Paris et ça me va très tres bien. Je suis très content d'aller à la capitale tous les matins et je suis très heureux de me casser tous les soirs pour retrouver ma maison et mon jardin.

     

    Et pour moins que de que tu cites en prêt par mois sur 20 ans pour 90m2.

     

    Je me trouve un peu trop vieux pour m'endetter encore sur vingt ans. Et j'en ai marre des droits de mutation. Je ne veux plus de punition fiscale à la mobilité. Enfin, plus je vieillis plus je valorise un temps de trajet réduit par rapport aux mètres carrés.

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