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F. mas

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Messages postés par F. mas

  1. Dans la série le hip-hop c'était mieux avant quand ils savaient jouer de la musique, j'enfonce le clou avec ces deux freestyles mythiques de 1995.

    Tout à fait d'accord.Spéciale dédicace à Sekonda, qui sait que le gangsta rap est mort avec NWA

  2. De Aristote à Montesquieu on recherche la bonne articulation, la bonne formule du gouvernement. Mais au XVIIIe le rationalisme triomphe avec les Lumières et révèle dans sa mise en oeuvre politique ses faiblesses rédhibitoires. Depuis, il me semble que les grands libéraux politiques comme Burke et Aron ne cherchent plus la bonne articulation du pouvoir.

    A partir du moment où tu ne partages pas l'optimisme anarcho-capitaliste, et que tu te dis qu'il faut un minimum d'Etat ne serait-ce que pour assurer tout ou partie des fonctions régaliennes, les questions du régime politique et de la division du pouvoir se posent, comme elles se sont posées pour tous les libéraux, Aron compris.

    Burke, c'est un peu différent, ce n'est pas un théoricien, mais un praticien qui un jour s'est découvert une passion contre la révolution française. Cela ne signifie pas en creux qu'il ne définit pas ce qu'est un bon gouvernement, celui sanctionné par les siècles, défenseur des libertés concrètes des anglais, etc.

    J'ai beau chercher, je ne vois pas de libéraux qui ne se coltinent pas la question du régime politique, ce qui après tout est assez normal quand on s'aventure dans la jungle ténébreuse de la philosophie politique : Mill et le gouvernement représentatif, Hayek et la démarchie, Buchanan et la démocratie constitutionnelle optimale, même Hoppe et la monarchie ou de Jasay et sa "tyrannie paresseuse".

    Maintenant sur démocratie réelle et démocratie idéelle : disons que le seconde catégorie est nécessaire à la première pour juger ne serait-ce que de son existence, comme pour le communisme : il faut forcément bâtir un modèle dans le ciel pour juger (une définition conceptuelle), puisque la réflexion est nécessairement la critique qui apparaît à l'observation de l'écart entre ce qui est et ce qui devrait être.

    Pareil pour le communisme : quand Stéphane Courtois propose dans son livre noir de juger le communisme réel, il est obligé dès la préface de faire un travail de définition (donc idéelle). Pour lui, le communisme qui a été, et qui a échoué spectaculairement, c'est le marxisme léninisme. C'est d'ailleurs l'une des raisons de la polémique de 95 : les cocos ont trouvé la définition trop large (genre Gilles Perrault), les droitiers l'ont trouvé trop étroite (genre Pierre Chaunu et Al Besançon). Il en fallait quand même une pour juger.

  3. On aurait donc d'un coté des gens élus et de l'autre des gens tirés au sort capables de bloquer les premiers. J'entrevois un problème de légitimité. Et quel serait l'intérêt des tirés au sort de bien faire, qui les contrôlerait ? Au moins la démocratie fait peser la sanction de l'élection et rend l'élu "responsable" devant les électeurs.

    Le problème se pose aussi actuellement, puisque les représentants ne sont pas tous élus, mais aussi désignés par concours : l'administration est aussi censée être au service de l'intérêt général, au même titre que les élus et donc responsable devant les administrés (d'ou la création en France des juridictions administratives, et puis depuis les 70's d'un certain nombre d'autorités administratives indépendantes censées agir comme médiateur entre les bureaucrates et le citoyen). Ajouter un autre moyen de désigner les représentants n'est donc pas si problématique que ça du point de vue de la légitimité : il suffit de payer des juristes pour qu'ils créent une fiction morale qui puisse s'ajouter à celles existantes :) Après tout, c'est ce qu'on a fait pour justifier l'expansion des services publiques à partir de la fin 19e et l'intégration française à l'UE depuis 30 ans.

  4. Pour me distraire, je viens de lire le petit livre de Daniel C. Dennett, De beaux rêves. Obstacles philosophiques à une science de la conscience. L'auteur, qui se présente comme spécialiste des sciences cognitives, critique vite fait certaines expériences de pensée qui traînent dans la littérature philosophique (le "zombie" philosophique, "Marie robot", etc) au nom de l'hétérophénoménologie. Sur le sujet, si ça intéresse quelqu'un, http://popups.ulg.ac.be/bap/document.php?id=365

    Sinon, quand je veux me distraire vraiment, j'allume la télé, je lis Libération ou je vais prendre une pinte avec des potes.

  5. DLL est dispo en français, édition PUF, préfacé (et traduit il me semble) par Philippe Nemo. Edition d'ailleurs bien pratique puisqu'elle rassemble les trois tomes en un.

    Sur l'école autrichienne, je suggère l'article de JG Hulsman dans l'ouvrage collectif que P Nemo a dirigé sur l'histoire du libéralisme européen. Il est à la fois clair, pénétrant et (relativement) synthétique. Sinon il y a, toujours en Français, les ouvrages de Gilles Campagnolo qui sont plutôt bons.

  6. Un peu poussif comme troll.

    Toutefois, deux remarques: on ne peut pas nier que le principal résultat de la politique de Mr Bernanke fut de déclencher un cycle inflationniste dans les pays en voie de développement, qui s'est conclu par une mondialisation des émeutes en Afrique, au Proche Orient et en Amérique latine.

    Dans les pays européens où le Ponzi de l'Etat-providence s'effondre, reprendre avec une taxe confiscatoire la fausse épargne mobiliaire et immobiliaire accumulée par les rentiers papy boomers sur le dos de leurs enfants peut apparaître comme une tentation séduisante. Mais il serait trop dangereux de confier une telle opération de "justice fiscale" aux mains des démagogues de droite ou de gauche, les effets pervers seraient plus couteux pour les jeunes générations que le bénéfice. C'est pourquoi je préfère de loin le défaut sur la dette accompagné de la diminution drastique des pensions de retraite.

    +1

  7. Les chapitres lus sont bien plus que des descriptions historiques : Raico explique par exemple très bien la question de la relation entre économie autrichienne et libéralisme politique (si vous estimez que X est vrai en éco, alors vous soutiendrez Y en politique…). Le chapitre sur libéralisme vrai et faux débrouille très clairement et très brillamment un problème légué par Hayek sur le rationalisme (arbitrairement divisé par Freddy entre l'empirisme britannique et le constructivisme continental-Français dans Individualism true or false et dans le premier tome de DLL).

  8. Campagne ennuyeuse sans enjeux, puisque les mêmes personnes issues des mêmes écoles et utilisant les mêmes politiques publiques et les mêmes outils bureaucratiques seront confrontés aux mêmes problèmes et donc auront la même marge de manœuvre à peu près nulle pour faire quoi que ce soit.

    Du coup, parce que le spectacle doit continuer, les invectives, les mesures publicitaires et les guignoleries pleuvent pour faire disparaître l'essentiel, à savoir que la nommenklatura de ce pays n'est pas sur le point de tomber : une fraction plus social-démocrate remplacera celle plus droitière mais les effets seront minimes. Faire comme si tout changeant pour que rien ne change.

  9. J'ai vu qu'"Happy New Year", que j'étais allé voir avec ma fiancée dans un moment de grande bonté, vient d'être nommé aux razzie awards dans la catégorie plus mauvais film.

    Rétrospectivement, c'est vrai que ce film enchaînait les clichés, mais ni plus ni moins que les tonnes de comédies romantiques sirupeuses qui apparaissent à cette période de l'année.

  10. Si l'état se désengageait de Versailles, il y aurait des le lendemain une "association pour la sauvegarde de Versailles" qui se créérait. Je peux t'assurer que nombre de fondations ou de donateurs privés internationaux donneraient de l'argent pour que le lieu ne soit pas dénaturé. J'ai travaillé avec des fondations culturelles, plus d'une aimerait mettre des billes pour accélérer la rénovation d'un tel lieu.

    Notons au passage qu'une telle asso existe plus ou moins, et que les amateurs du Château et de son parc ne remercierons jamais assez la fondation Rockefeller (NY) pour tout ce qu'elle a fait à partir de l'après guerre pour les restaurer.

  11. Livre trouvé au milieu de tout un tas d'autres produits par des loosers… Y'avait la bio de Morin je crois aussi non?

    Evidemment ! :) "Arrêter de mépriser les Français" ! Du populisme centriste ! Un pamphlet mélanchoniste modéré ! un brûlot anar à destination des élus locaux de la majorité présidentielle ! De la vraie poésie, quoi.

  12. Du coup je regrette de ne pas m'être inscrite sur les listes mais je vais voir si je peu bouger certains réseaux. Manger du Frederic Lefebvre comme représentant ne me tente guère, surout vu la campagne de publicité qu'il fait.

    Frédéric Lefebvre, mon héros !!!

    Quel chance vous avez de pouvoir hésiter entre l'esprit d'un Lefebvre et la classe d'un Balkany. Je n'ai pas encore acheter le livre de Lefebvre, même si je l'ai vu passer l'autre jour chez un bouquiniste bien connu du quartier latin pour 2, 50 euros. Ça me paraissait encore un peu cher pour ce que c'est.

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