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Largo Winch

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Tout ce qui a été posté par Largo Winch

  1. Ah bah oui, sont vraiment cons ces jeunes pauvres qui acceptent des boulots dévalorisés mal payés alors qu'on peut bien gagner sa vie par ailleurs, tout en étant dans de meilleures conditions. Après avoir lu ton long message, je comprends l'importance du stage ouvrier dans les écoles d'ingé ou de commerce. Mais apparemment, ton post en est l'illustration, tout le monde n'est pas apte à en tirer les leçons.
  2. Ah ah, merci Tramp. @Adrian et @Jean_Karim Petit souci d'échelle de temps là. La génération Boomer ou même celle d'avant, ce n'était pas le 19e siecle. Et si je vous dis que les conditions de travail d'un agriculteur d'aujourd'hui sont la plupart du temps moins difficiles que celle d'un commerçant, j'espère que vous n'allez pas me sortir une archive du XVIe qui prouve que la vie d'un laboureur est plus dure que celle d'un drapier.
  3. Mon neveu dont je parlais plus haut a aussi décidé de se mécaniser car il en a marre des "jeunes qui ne veulent plus rien foutre"... il a une trentaine d'années.
  4. Non, dans les temps précédents, ce n'étaient pas des saisonniers, mais des ouvriers agricoles, employés à l'année, avec certes de faibles revenus, mais ils étaient nourris, logés et blanchis par leur patron. Je suis suffisamment vieux pour en avoir cotoyé quand j'étais gamin chez mes grands-parents agriculteurs. À l'époque, c'était plus confortable d'être ouvrier agricole qu'ouvrier dans l'industrie à effectuer des tâches taylorisées, à la chaine.
  5. Feignasse ! Tracter les ballots de paille, ça c'est un truc d'homme !
  6. J'ai un neveu vigneron (dans le Chardonnay) et j'ai participé il y a 4 ans à ses vendanges : franchement, pareil, une super ambiance. Après, j'ai un autre boulot, et puis j'aime voyager et découvrir de nouvelles choses, donc je ne vais pas passer tous les étés à renouveler cela. Mais franchement, travailler dans les champs c'est mille fois plus sympa que d'être guichetier dans une banque par exemple (job que j'ai fait étudiant).
  7. J'avais des oncles agriculteurs et ado, tous les étés, je les passais à faire la moisson : c'était physique, mais j'adorais l'ambiance.
  8. Ah mais ils exigeront d'avoir immédiatement un aussi bon statut que le tien ! Eux, ils ne se feront pas avoir comme les générations qui les ont précédés, comme tous ces boomers qui se sont fait exploiter par leur patron ! Ils refuseront les bullshit jobs et ne travailleront que dans des entreprises éthiques qui les respecteront !
  9. J'organise chaque année des jeux pédagogiques : des simulations de gestion de projet sur une semaine entière, des équipes d'étudiants sont mis en compétition, avec chaque jour des objectifs à atteindre, revue de projet et livrables. Il y a 15 ans les étudiants arrivaient tous les jours dès 7h du matin et restaient à bosser sur leur projet dans les salles jusqu'à 22h (heure de fermeture de l'établissement) et faisaient en sorte de proposer des livrables qualitatifs et dans les délais. C'étaient leurs choix, leur organisation : le seul impératif est qu'ils soient présents à leur revue de projet. Aujourd'hui, ils font 8h-12h, puis 14h-17h45 (il ne faut pas négliger les 2h de pause à midi ! ) et quasiment aucune équipe n'est capable d'atteindre ses objectifs : les délais sont systématiquement non tenus et qualitativement il ne faut pas trop être regardant... Est-ce que les étudiants d'aujourd'hui s'en foutent ? Non, j'ai toujours d'aussi bon retour de leur part : "c'était génial, c'était très intéressant cette semaine ! On a bien bossé !" Et le plus drôle est qu'ils terminent la semaine totalement épuisés. Mais vraiment : ils sont lessivés, vidés... Pour la plupart, c'est la première fois de leur vie qu'ils "travaillent"...
  10. C'est une évidence. Tous les anciens profs comme moi qui ont connu plusieurs générations d'étudiants te le diront : contrairement aux générations X et Y qui étaient bosseuses et impliquées, la Génération Z est beaucoup plus détachée (ils ne se mettent jamais la pression comme le dit très justement @L'affreux plus haut). Mais le pire étant ces dernières années, depuis 5 ans environ, la période Covid : alors là c'est la catastrophe. Vous ne les avez pas encore eu commme colllègues ceux-là, attendez de les voir arriver ! Le souci n'est pas qu'ils sont fainéants. Le souci c'est qu'ils ne savent pas travailler. Car ils ne savent pas ce que travailler veut dire.
  11. Qu'on se le dise : s'il y a un effondrement du niveau musical, si on connait depuis les années 1980 une période de décadence de la musique, c'est la faute du néolibéralisme, et notamment de Thatcher et de Reagan ! Le remède ? Que l'Etat prenne en main l'éducation des enfants ! Sacré Etienne Guéreau : il ferait bien de se limiter à son domaine d'expertise, l'analyse musicale, et éviter de s'aventurer dans des domaines qu'il ne maitrise pas : l'analyse économique, philosophique et sociétale. Un bel exemple d’ultracrépidarianisme.
  12. Ah, OK. --- Recherche Google pour comparer les audiences (en laissant de côté les 4 grandes chaines TF1, France2, France3, M6) : France5 environ 3,5% de part de marché C8 tourne autour de 3% de PDM TMC environ 3% BFMTV 3% CNews 2,7% W9 2,3% LCI 2% RMC Story 2% TF1 séries films 2% RMC Découverte 1,8% 6ter 1,7% TFX 1,6% L'Equipe TV 1,5% Chérie25 1,3% Canal+ 1,3% NRJ12 tourne autour de 1,2% Arte 1,2% CStar 1,1% Gulli 1,1% France Info Tv 0,7% LCP 0,3%
  13. Le Monsieur te demande : quel est est le rapport ?
  14. Si le Groupe Canal veut faire un pied de nez à l'Arcom, il lui suffira de programmer Hanouna sur la tranche en clair de Canal+.
  15. À part Hanouna, il y avait d'autres programmes qui faisaient de l'audience sur C8 ? C'est une vraie question, ce n'est pas ironique. J'avais vraiment l'impression que toute la chaine tournait autour d'Hanouna : à chaque fois que je zappais sur cette chaine, je tombais toujours sur lui, soit son talk-show débile quotidien hyper long, soit sur d'autres émissions d'humour qu'il présentait (avec des caméras cachés, des humoristes...), soit des débats politiques qu'il animait, etc.
  16. Et l'insécurité culturelle, c'est le conservatisme.
  17. Le groupe Bolloré va donc pouvoir concentrer tous ses moyens sur CNews : une bonne nouvelle pour le RN.
  18. Alors, justement : là on est un peu dans mon domaine. Il y a toute une batterie de concepts, issus de la psychologie sociale, que je mobilise depuis une vingtaine d'années dans mon boulot, qui font autorité pour traiter ces questions. Je pense notamment à ceux de la théorie de l'identité sociale (Tajfel, Turner) : catégorisation sociale, in-group et out-group (ou endogroupe/exogroupe), comparaison sociale intergroupe, auto-évaluation, etc. pour comprendre et interpréter les phénomènes de relations ou de conflits intergroupes. Alors je veux bien que des essayistes cherchent à vulgariser ces idées auprès du grand public en proposant de nouvelles notions plus abordables et qui évitent de se taper la littérature académique spécialisée. Mais là, on est àmah dans un faux-concept : je ne reviens pas dessus, j'ai déjà été trop long...
  19. Entendons nous bien : critiquer un faux-concept ce n'est pas nier une réalité sociale. Mon propos c'est de dire que mal nommer un objet c'est ajouter au malheur de ce monde. Des gens vivent une précarité économique et sociale : fin de mois difficile, exclusion, etc. C'est une réalité sociale, ça existe. Renommer ce phénomène bien réel "injustice sociale", c'est le dénaturer pour mieux l'instrumentaliser à des fins politiques : le socialisme. Et en disant cela, je ne dis pas que ces gens en situation précaire sont nécessairement de dangereux communistes avec un couteau entre les dents. J'aurais pu donner d'autres exemples de faux concepts : par exemple, "féminicide", "dérèglement climatique" (ou "urgence climatique", celui-ci est l'un de mes préférés : nommer "urgence" un phénomène dont on mesure les évolutions sur des dizaines voire des centaines d'années...) : ces phénomènes sont bien réels, mais mal les nommer participe d'un agenda politique. Idem : renommer "insécurité culturelle" une situation de malaise, comme celle que nous conte Ultimex, est une très mauvaise idée àmha (indépendamment du fait que Mme Ultimex ne soit ni xénophobe ni adepte de ratonnade, ça va de soi). Grace à leurs faux-concepts qu'ils ont réussi à imposer dans le débat public, les sociaux-démocrates ramènent tous les sujets à un problème d'inégalité à corriger par de la redistribution ; de même, les nationalistes ramènent tous les sujets à un problème identitaire... à corriger in fine par une restriction de l'immigration. C'était le sens de mon propos quand j'ai répondu plus haut à Franklinson ceci : ---- Alors, on pourra me dire que je suis en train de Je pense au contraire que ça devrait être le coeur du combat des libéraux de veiller à ne pas se laisser embarquer dans la rhétorique des adversaires illibéraux. Et donc pour répondre à @cedric.org: Il ne s'agit pas de balayer d'un revers de main le problème et de faire comme s'il n'existait pas, il s'agit bien au contraire de refuser la fausse grille de lecture du problème qui nous est imposée dans le débat public pour justement démasquer l'agenda politique qui joue sur les peurs et ne pas se laisser embarquer par "les propositions politiques à côté de la plaque" du RN.
  20. @Rincevent On est globalement d'accord sur le fond. Ce que tu évoques, j'appellerais ça du conservatisme de bon aloi, ou le rejet du gauchisme (car je doute que la plupart des gens intellectualisent les vertus des traditions ; ils vont plutôt se positionner en réaction à ce qui leur déplait).
  21. LOL Mais qu'ils sont bêtes ces gauchistes : c'est une vraie caricature de bureaucrate.
  22. C'est exactement ça. La fameuse phrase qu'on attribue à Bossuet (« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ») correspond très bien à l'esprit franchouillard. Les Français détestent les effets des politiques françaises, donc ils veulent du changement... mais sans changement, hein...
  23. Quelques mots sur le concept d'"insécurité culturelle". Dans ma discipline (gestion/management), bêtement pragmatique, on appelle ça tout simplement de l'aversion au changement. Pour moi "l'insécurité culturelle" est un faux-concept, comme la "justice sociale". La sécurité ou l'insécurité, je sais ce que c'est. L'"insécurité culturelle", en revanche... De même, l'injustice, je sais ce que c'est. Et ça n'a rien à voir avec "l'injustice sociale" des socialistes. De même que la notion de "justice sociale" n'est qu'un cache-sexe du racisme social (la haine des riches) pour mieux promouvoir le socialisme (la prédation de la richesse des riches), le concept d'insécurité culturelle est le cache-sexe du racisme tout court (la xénophobie, la haine des noirs et des arabes) pour mieux promouvoir le nationalisme (l'exclusion des étrangers).
  24. Totalement d'accord. D'ailleurs tous les exemples que tu donnes sont très proches de ce que j'appelais plus haut le "rejet du gauchisme" :
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