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L' éducation Des Enfants


Guillaume

Messages recommandés

"Les gens s'accrochent aux chiffres comme à l'ivrogne au réverbère, non pas pour s'éclairer, mais pour ne pas tomber."

J'ai lu ça avant-hier sur le net, j'ai déjà oublié où.

Une réplique de prodi à Berlusconi lors de leur "débat" télévisé.

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Une réplique de prodi à Berlusconi lors de leur "débat" télévisé.

Oui, mais c'est plus ancien. Je me demande si ce n'est pas de Disraeli…

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Invité jabial

Au XIIIème siècle, ça aurait sans doute conduit à enseigner au gamin que le Soleil tourne autour de la Terre.

On en rit maintenant. De quoi rira-t-on au XXIIIème siècle sur ce qu'on enseigne aujourd'hui?

Le conformisme est un critère arbitraire. Je pense plutôt à demander son avis à l'enfant (mais oui, incroyable non? c'est quand même le premier intéressé). Et si les circonstances font qu'il ne peut avoir d'avis éclairé (trop jeune) alors le recours à un arbitre s'impose, à moins qu'une stipulation du contrat de mariage ait prévu ce cas, auquel cas elle s'applique de plein droit.

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Et en cas de conflit entrel le père et la mère sur les choix éducatifs ?

Je dirais peut-être que le plus conformiste doit avoir le dernier mot.

Qui a la garde ?

Si le couple est marié, il doit trouver un terrain d'entente. S'il ne le peut pas sur un sujet pareil, il y a divorce possible.

Il me paraît essentiel, fondamental, que deux personnes qui élèvent un enfant partagent au moins une vision commune de l'éducation d'un moutard.

Bilan, comme jabial : arbitre extérieur. Ou par défaut, divorce, et le parent qui a la garde choisit au final.

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  • 1 month later...
J'ai l'impression qu'il y a une légère confusion entre la notion d'apprentissage et la notion d'éducation, on peut apprendre des comportements a un dauphin, mais on ne pourra pas l'éduquer. L'éducation reflète quelque chose de plus complexe que l'apprentissage, éduquer c'est inculquer une conduite moral et social a quelqun. donc si on pense l'éducation au regard de la pensée anarcho capitaliste aucune réponse n'apparait, puisque ce qui est anarchiste est par définition ce qui ne répond a aucune règles, ni prédisposition ce qui va contre toute forme d'éducation quelqu'elle soit.

Je ne vois pas où j'ai pu faire une confusion. L'éducation, en effet, englobe tout un ensemble d'apprentissages.

Ensuite, ne confondons pas anarchie avec anomie. :icon_up:

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En tant qu'enseignant mois même, je peux préciser quelques vues personnelles :

- L'enseignant a beaucoup de liberté, il peut s'en servir pour glander, influencer ses élèves. Il peut aussi travailler, essayer d'être neutre et inculquer l'esprit critique. On voit de tous, croyez moi, du très bon, du bon, du mauvais et du malhonnête.

- Dans l'éducation d'un enfant et d'un ado, la place et le discours enseignant tient une place importante, et un bon prof ne doit jamais oubier que chaque parole qu'il a peut influencer notablement un jeune. C'est une lourde responsabilté, certains y font face d'autres non.

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En tant qu'enseignant mois même, je peux préciser quelques vues personnelles :

- L'enseignant a beaucoup de liberté, il peut s'en servir pour glander, influencer ses élèves. Il peut aussi travailler, essayer d'être neutre et inculquer l'esprit critique. On voit de tous, croyez moi, du très bon, du bon, du mauvais et du malhonnête.

- Dans l'éducation d'un enfant et d'un ado, la place et le discours enseignant tient une place importante, et un bon prof ne doit jamais oubier que chaque parole qu'il a peut influencer notablement un jeune. C'est une lourde responsabilté, certains y font face d'autres non.

C'est ce que j'expliquais plus haut quand l'ethnologue Margaret Mead avait lors d'une conférence attiré l'attention sur les effets pervers (indirects) de certaines pratiques éducatives, en reprenant le concept de son mari Gregory Bateson "d'apprentissage secondaire".

De plus, tu attires l'attention sur une idée intéressante, c'est qu'un "enseignant" ne fait pas que transmettre des savoirs, ou "enseigner". D'où le célèbre triangle pédagogique de Jean Houssaye.

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Jean Houssaye définit tout acte pédagogique comme l’espace entre trois sommets d’un triangle : l’enseignant, l’étudiant, le savoir. Derrière le savoir se cache le contenu de la formation : la matière, le programme à enseigner. L’enseignant est celui qui a quelques enjambées d’avance sur celui qui apprend et qui transmet ou fait apprendre le savoir. Quant à l’étudiant, il acquiert le savoir grâce à une situation pédagogique, mais ce savoir peut être aussi du savoir-faire, du savoir-être, du savoir agir, du faire savoir… Les côtés du triangle sont les relations nécessaires à cet acte pédagogique : la relation didactique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’ENSEIGNER, la relation pédagogique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec l’étudiant et qui permet le processus FORMER, enfin la relation d’apprentissage est le rapport que l’élève va construire avec le savoir dans sa démarche pour APPRENDRE.

Jean Houssaye fait remarquer qu’en règle général, toute situation pédagogique privilégie la relation de deux éléments sur trois du triangle pédagogique. Alors, le troisième fait le fou ou le mort. Prenons le cas de l’enseignement traditionnel, il privilégie le savoir ou programme et le corps professoral avec ses charges de travail à respecter, les élèves ne sont pas entendus et font alors le chahut ou dorment. De même dans l’enseignement non-directif, la relation pédagogique est primordiale et le savoir est soit inexistant soit réinventé. Enfin dans la FOAD et les TICE, les enseignants ont peur d’être exclus/inutiles ou surchargés de travail pour les ressources pédagogiques, car c’est la relation savoir-étudiant, APPRENDRE qui est privilégiée.

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On étudie ça aux IUFM ?

Ce serait trop beau. :icon_up:

Je me rappelle du premier cours de psychologie du développement de licence aux regroupements du SED, où le prof, spécialiste en psychopédagogie et ayant réalisé des expériences de terrain qui ont bien fait jaser, nous alerter sur le fossé qui sépare l'état des connaissances et de la recherche dans le domaine, et ce que l'on transmet dans les IUFM aux futurs "enseignants".

J'ai eu longtemps une vision naïve en pensant qu'on y formait des pédagogues. Moi qui bosse comme formateur, et souvent en formation de formateurs, je croyais que les futurs profs y étudiaient comme en formation continue : genre 3 jours par semaine, 7h par jour, sur plusieurs semaines, avec de la formation en ingénierie pédagogique, didactique, techniques d'animation, communication, etc.

D'ailleurs pour en revenir aux idéologies sous-jacentes aux pratiques pédagogiques, ce même prof nous avait présenté un "triangle" permettant de classer les diverses conceptions des enseignants.

On y trouve deux extrêmes : anomie et hétéronomie.

Les théories et les tenants de l'anomie considèrent que l'enfant (ou l'apprenant en général) a tout en lui et l'éducation doit favoriser l'éveil de ses capacités en interférant le moins possible : anomie = pas de contraintes. C'est par exemple l'idéologie de "l'enfant-roi", dont on connaît les retombées et les types de personnalité que ça peut développer (j'en ai déjà dénoncé les dérives sur le forum à plusieurs reprises).

A l'autre extrême, on trouve les partisans de l'hétéronomie : le savoir vient du dehors. Il s'agit des modèles où l'on considère l'élève récepteur de la communication, comme un "réceptacle". Théorie de l'entonnoir, donc : le prof transmet du savoir, si c'est mal reçu ou mal compris c'est donc parce que l'apprenant est bête. Normal, puisque le cours est génial : façon de réduire l'enseignement à la didactique seule et oublier la pédagogie. Hélàs il semblerait qu'il y ait encore beaucoup de dinosaures qui soutiennent cette vision.

Pourtant ce que les modèles modernes des théories de la communication nous ont appris c'est que l'intention ne suffit pas, aussi bonne soit-elle, encore faut-il vérifier que le "message" a bien été reçu par le "récepteur" et modifier son comportement en conséquence : feedback et circularité du système.

Entre les deux, on aura donc des pratiques qui visent l'autonomie de l'apprenant. Il s'agit de l'aider à exploiter un potentiel (ce qui renoue avec les conceptions de l'Antiquité sur la définition de l'éducation) tout en lui apportant des savoirs et en s'adaptant à lui durant le processus (concept moderne de feedback).

D'où le triangle pédagogique dont j'ai parlé. Le prof transmet des savoirs (savoir, savoir-faire, savoir-être) que l'élève apprend, mais aussi le prof "anime" l'apprenant. Dans certains cas de formation individuelle pour adulte on parle de coaching, par ex.

C'est penser en termes systémiques.

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Ce serait trop beau. :doigt:

Je me rappelle du premier cours de psychologie du développement de licence aux regroupements du SED, où le prof, spécialiste en psychopédagogie et ayant réalisé des expériences de terrain qui ont bien fait jaser, nous alerter sur le fossé qui sépare l'état des connaissances et de la recherche dans le domaine, et ce que l'on transmet dans les IUFM aux futurs "enseignants".

J'ai eu longtemps une vision naïve en pensant qu'on y formait des pédagogues. Moi qui bosse comme formateur, et souvent en formation de formateurs, je croyais que les futurs profs y étudiaient comme en formation continue : genre 3 jours par semaine, 7h par jour, sur plusieurs semaines, avec de la formation en ingénierie pédagogique, didactique, techniques d'animation, communication, etc.

D'ailleurs pour en revenir aux idéologies sous-jacentes aux pratiques pédagogiques, ce même prof nous avait présenté un "triangle" permettant de classer les diverses conceptions des enseignants.

On y trouve deux extrêmes : anomie et hétéronomie.

Les théories et les tenants de l'anomie considèrent que l'enfant (ou l'apprenant en général) a tout en lui et l'éducation doit favoriser l'éveil de ses capacités en interférant le moins possible : anomie = pas de contraintes. C'est par exemple l'idéologie de "l'enfant-roi", dont on connaît les retombées et les types de personnalité que ça peut développer (j'en ai déjà dénoncé les dérives sur le forum à plusieurs reprises).

A l'autre extrême, on trouve les partisans de l'hétéronomie : le savoir vient du dehors. Il s'agit des modèles où l'on considère l'élève récepteur de la communication, comme un "réceptacle". Théorie de l'entonnoir, donc : le prof transmet du savoir, si c'est mal reçu ou mal compris c'est donc parce que l'apprenant est bête. Normal, puisque le cours est génial : façon de réduire l'enseignement à la didactique seule et oublier la pédagogie. Hélàs il semblerait qu'il y ait encore beaucoup de dinosaures qui soutiennent cette vision.

Pourtant ce que les modèles modernes des théories de la communication nous ont appris c'est que l'intention ne suffit pas, aussi bonne soit-elle, encore faut-il vérifier que le "message" a bien été reçu par le "récepteur" et modifier son comportement en conséquence : feedback et circularité du système.

Entre les deux, on aura donc des pratiques qui visent l'autonomie de l'apprenant. Il s'agit de l'aider à exploiter un potentiel (ce qui renoue avec les conceptions de l'Antiquité sur la définition de l'éducation) tout en lui apportant des savoirs et en s'adaptant à lui durant le processus (concept moderne de feedback).

D'où le triangle pédagogique dont j'ai parlé. Le prof transmet des savoirs (savoir, savoir-faire, savoir-être) que l'élève apprend, mais aussi le prof "anime" l'apprenant. Dans certains cas de formation individuelle pour adulte on parle de coaching, par ex.

C'est penser en termes systémiques.

Je confirme. La formation de l'IUFM est totalement en retard sur l'état des connaissances, et est orientée idéologiquement. Le langage pseudo-scientifique y est omniprésent, pour tenter de camoufler la misère intellectuelle… :icon_up:

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Je confirme. La formation de l'IUFM est totalement en retard sur l'état des connaissances, et est orientée idéologiquement. Le langage pseudo-scientifique y est omniprésent, pour tenter de camoufler la misère intellectuelle… :icon_up:

Genre le jour où j'ai appris ce qu'en "pédagogie" du sport on appelait un référentiel bondissant, j'ai été plié de rire.

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Genre le jour où j'ai appris ce qu'en "pédagogie" du sport on appelait un référentiel bondissant, j'ai été plié de rire.

Oui dans les IUFM les "experts en pédagogie" appellent un ballon: "référentiel bondissant", en fait ils s'ingénient à trouver un vocabulaire compliqué (ce qui touche au ridicule) pour faire de la pédagogie une science, je crois même qu'il y a un doctorat d'Etat en pédagogie, en bref des fonctionnaires qui n'ont aucune utilité.

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Genre le jour où j'ai appris ce qu'en "pédagogie" du sport on appelait un référentiel bondissant, j'ai été plié de rire.

J'imaginais qu'il s'agissait plutôt du prof. Qui se doit, oeil vif et jarret pétillant, d'être bondissant.

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Oui dans les IUFM les "experts en pédagogie" appellent un ballon: "référentiel bondissant", en fait ils s'ingénient à trouver un vocabulaire compliqué (ce qui touche au ridicule) pour faire de la pédagogie une science, je crois même qu'il y a un doctorat d'Etat en pédagogie, en bref des fonctionnaires qui n'ont aucune utilité.

Les "sciences" de l'éducation ont pignon sur rue. Les IUFM sont leur centres de ré-éducation (sic). En fait ça me rappelle un peu l'excellent "impostures intellectuelles". Technique de base du charlatanisme : un vocabulaire ampoulé, à consonance scientifique (ça en jette un max), beaucoup d'arrogance, de l'arrivisme, quelques amis bien placés et vogue la galère… :icon_up:

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Un texte intéressant (bien que je ne sois pas d'accord sur tous les points) pour mieux comprendre certains aspects du "pédagogisme" moderne : ici puis choisir "les sciences de l'éducation ou l'imposture pédagogique"

Attention c'est long ! :icon_up:

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Si c'est véridique, il est plus que temps d'interner ces malades !

Claude Allègre avait affirmé l'avoir lu dans un UIFM.

Dans Toute vérité est bonne à dire :

Laurent Joffrin : Une chose surprend toujours le profane, c’est le vocabulaire particulier employé dans le milieu enseignant…

Claude Allègre : C’est un volapuk ! A l’éducation nationale, on ne parle pas français, on parle " ednat ". Une langue dont je connais désormais un peu du vocabulaire, mais dont je ne maitrise pas les subtilités. Le sommet,ce sont certains cours de pédagogie des IUFM. On parle, par exemple,du " référentiel bondissant " : c’est un ballon. Dans une leçon de pédagogie, on a pu écrire qu’il faut toujours garder en cohérence le système de coordonnées personnelles avec le référentiel bondissant. Ça veut dire : en foot ou en basket, il faut savoir ou est le ballon.

L.J : C’est une caricature ou vous l’avez vraiment lu ?

C.A : Je l’ai lu.

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