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Leftist Totalitarianism


Freeman

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Tout cela bien sûr n'est que pure fiction ( je reconnais que j'ai peut-être trop simplifié, mais je ne pouvais pas tout mettre, y'avait tant de pages ! ).

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Manifestations, émeutes populaires puis coup d'Etat : tout s'était passé très vite. Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, fut chassé par des révolutionnaires armés jusqu'aux dents, qui n'avaient pas supporté sa réélection. Je travaillais dans mon bureau à l'Assemblée Nationale au moment où le conflit a éclaté. J'entendais les cris stridents de femmes qui couraient à toutes jambes, des coups de feu et le bruit du mobilier qui se brise. Je voulais fuir, mais c'était trop tard. On m'embarque. Je descends l'escalier. Mieux ne valait pas faire le malin. Ils avaient des fusils et étaient alignés tout le long de l'escalier, côté droit et côté gauche. Je quittais le bâtiment, je vis des exécutions sommaires, je ne pouvais rien faire. Tout cela me donnait envie de vomir. Aucun respect. Je voyais des camions plus loin. Un type rayait les noms de ceux présents sur une liste, au fur et à mesure qu'ils montaient. Des morts en sursis. C'était mon tour. J'entendis quelqu'un crier. Je me suis retourné, une fille. C'est la seule chose que j'ai vu avant de recevoir un coup de crosse derrière la tête. Je suis tombé dans les pommes.

Quand je me suis réveillé, j'étais dans une chambre, avec une migraine épouvantable. Une porte s'ouvre, elle vient. Je me massais la tête, j'avais une sacrée bosse.

- Enfin debout !

- Mes amis ?

- Tu ne les reverras plus.

- Pourquoi moi ? Qu'est-ce que je fais ici ?

Elle ne répond pas et s'en va. Les jours, les semaines filèrent… J'ai bien fini par me faire à l'idée que j'étais condamné à rester ici. Au moins, je mangeais à ma faim. Un jour, en me levant, j'ai réalisé que j'étais là depuis trois ans. Curieux anniversaire… Tout avait tant changé depuis. Elle avait l'habitude de m'acheter des journaux chaque matin. Quand elle me les jeta, j'ai vu de quoi il s'agissait. Rien d'autre que des journaux gauchistes…

- Le Figaro, Valeurs Actuelles, Le Point… pensais-je. Tout ce que je lisais, vous l'avez fait interdire !

- Tu lisais ces horreurs ?

- Il n'y a plus non plus un seul élu de droite ni du centre au Parlement, me lamentais-je.

- Heureusement qu'il n'y en a pas !

- Pardon ?

Elle s'assoit sur mon lit.

- Nico, essaies de comprendre. Nous nous nourissons du meilleur de chaque individu. Nos valeurs sont positives, humaines, généreuses. Or quelles sont les leurs ? Ils alimentent la haine de l'autre, ils s'appuient sur des préjugés, ils manipulent les masses pour servir les intérêts des puissants. Ils réduisent les libertés individuelles. Regarde ce qu'à fait Bush avec le Patriot Act et à Guantanamo en son temps ! On ne peut pas accepter ça !

- C'est pour ça que vous supprimez la démocratie et la liberté de la presse…

- Les fascistes sont une plaie pour nos sociétés modernes. Personne ne devrait être fasciste.

- Personne ne devrait être de droite, c'est ça ?

- Voilà, oui. Personne ne devrait avoir de préjugés. Cela passe par l'éducation, avec les jeunes ce sera plus facile.

- Et ceux qui ne voudront pas de vos idées ?

- On les aidera. Il n'y a pas de fatalité après tout. Ils seront soignés, dans des hôpitaux…

Je la secoue.

- Bon dieu, tu réalises ce que tu dis ? C'est Big Brother !

- Oui, et je vais beaucoup apprécier m'occuper de ton cas Nico…

- Pardon ?

- Quand tu ne parlais pas d'économie, je me reconnaissais totalement en toi. Ce sera plus facile, la moitié du boulot est faite !

- Je ne veux pas de votre marxisme, disais-je en faisant la moue. Le peuple se révoltera.

- Le peuple nous aime, Nico. Il a voté pour nous.

- Bien obligé ! Vous avez rendu le droit de vote obligatoire ! Même ceux qui sont contre vous sont obligés de voter pour vous !

- Après, quand ils connaîtront la vérité, ils nous soutiendront !

- Mais quelle vérité ?

- Nos idées, nos valeurs…

- Uniquement les votres.

- Ce sont les seules qui comptent, les seules qui valent… Le gouvernement y veillera.

- C'est incroyable.

- C'est pour votre bien que l'on fait tout ça.

- Pour notre bien !

Un temps…

- Pourquoi m'avoir sauvé, moi ?

- T'es différent des autres. T'étais si jeune à l'Assemblée ! J'aimais bien tes copains…

- Aurélien, Edouard, Saïd ?

- Voilà. Vous tranchiez avec tous les autres, même si votre discours économique ne me plaisait pas. J'ai dû insister beaucoup auprès de mon frère pour que tu sois ici.

- Ton frère ?

- C'est lui qui gouverne ce pays.

- Ah bon… Charmant.

- Si je n'avais rien fait, tu serais dans les bas fonds en compagnie des rats.

- C'est sympa de veiller sur moi ! T'en pincerais pas pour moi peut-être ? riais-je.

Misère… Si vous aviez vu le regard qu'elle m'a fait… Je croyais être au fond du sceau mais alors là j'aurais tout eu. Heureusement, elle a fini par se sauver, j'ai pu avoir la paix. Se noua une relation de confiance, elle finit par me laisser m'allonger sans menottes. Au fil des jours, elle voulait faire de moi un gauchiste, sans y parvenir. Elle n'arrivait pas à comprendre que je n'adhérais pas à ses idées, alors elle voulait me les imposer. C'était tuant, et comme elle m'aimait en plus, elle le faisait pour ça. Je ne lui demandais rien, moi ! Inutile de regarder la télé : toutes les chaînes disaient la même chose, toutes avaient été nationalisées. Quant à Internet, c'était interdit. Bref, je m'ennuyais à mort. Jusqu'au jour où elle est s'est effondrée en larmes sur le sol, alors qu'elle voulait me rendre visite. Il avait fallu que je l'aide, la pauvre fille n'avait plus de forces. Je l'ai allongée sur le lit. Elle était vraiment dans un sale état, jamais je ne l'avais vue comme ça.

- Qu'est-ce que tu as ?

- Je… En vidant la poubelle, je… Je suis tombée sur cette cassette. Je l'ai visionnée dans ma chambre… Regarde la !

Je l'ai insérée dans le magnéto avant d'allumer la télé. Je suis tombé sur une vidéo filmant un laboratoire. Rien de bien spécial. C'est alors que j'entendis des voix se rapprocher. Deux gars tenaient une personne qui se débattait. Cette personne, c'était elle.

- Qui sont ces gens ?

- Là, avec la cravate, c'est mon frère, à côté c'est un des gardes qui travaille ici, et là, c'est mon médecin.

- Mais… Mais qu'est-ce qu'ils font ? disais-je en l'entendait crier et se faire attacher par les deux hommes.

Quelques minutes passèrent, plus la bande défilait, plus c'était immonde et dégoûtant. Sinistre spectacle auquel vraissemblablement tout le monde participait. Comment pouvait-on être aussi inhumain ? C'était tellement épouvantable que je voulais stopper la bande, avant d'entendre le médecin lui faire une injection et rire à l'idée qu'elle ne se souviendrait de rien. J'ai tout stoppé.

- Ils ont abusé de toi. Ils t'ont lavé le cerveau… Plus personne ne te fera ça, tu m'entends !

C'est alors que j'ai entendu des gens monter l'escalier et discuter en chemin. Elle tressaisit. Elle reconnut l'une des voix.

- C'est lui ! C'est le docteur ! Non ! hurle-elle, avant de reculer et de trébucher.

Que faire ? Qu'allais-je pouvoir faire ? Elle me montre la bibliothèque. J'envoie un objet et je casse la vitre, récupérant quelque chose qui allait m'aider.

- Nico, dépêches toi ! Ils arrivent ! m'implore-elle.

La porte finit par tourner, mais elle était vérouillée. Ils tentèrent de la forcer, puis la défoncèrent littéralement. Elle cria, j'ai tiré. Une balle en pleine tête. Le garde s'écroula sur le sol, le médecin médusé se colla contre le mur, pris d'effroi.

- C'est lui qui m'a fait tout ce que tu as vu !

- Crève, charogne ! disais-je avant de vider mon chargeur.

J'ai cherché d'autres cartouches, avant de ramasser la mitraillette du garde et de descendre avec elle. Ca n'a pas été de la tarte, mais nous sommes parvenus dehors. Nous avons filé.

- Où va-t-on aller ? Nico, ils vont nous retrouver et nous massacrer !

- Ne t'en fais pas, je crois avoir trouvé. Tu connais une base militaire dans le coin ?

Nous étions un dimanche, la plupart des militaires défilaient en honneur à son frère. Les casernes étaient quasiment vides. Elle s'occupa du garde-barrière. J'ai pu pénétrer avec la voiture à l'intérieur.

- Tu es complètement fou, pourquoi on n'a fait ça ? C'est se jeter dans la gueule du loup !

- Pour ça, disais-je en lui montrant l'engin.

- C'est une blague ?!

- Non.

- Tu sais seulement conduire cet engin ?

- C'est comme le vélo, ça s'apprend vite. Allez, viens !

Nous défoncions la barrière au moment où le garde venait de se réveiller. Il contacta ses amis aussitôt par téléphone.

- Hé, vous ne le croierez jamais ! On vient de me voler un char !

Elle consulta une carte routière pendant que je me dirigeais tant bien que mal vers la prison dans laquelle se trouvaient mes amis en grand nombre. Elle croyait que j'étais insensé. Ca me rappelait trop Rambo, seul contre toute une armée d'azimutés ! Au bout d'une demie heure, j'ai vu la prison. Je n'ai pas freiné, démolissant le mur. Alerte générale ! Les tirs n'y firent rien. J'ai franchi le mur suivant. Mes amis n'en revenaient pas, ils étaient là, mais dans quel état… A croire qu'on ne les nourissaient pas bien…

- Nico ?

- Aux armes, citoyens ! disais-je. Allez, montez tous !

Nous voilà dans le tank. Il fallait se serrer. Simon dégomma à la mitrailleuse la plupart des soldats qui pouvaient nous gêner. Nous avons pu sortir sans encombres et nous gagnions Paris. Fort heureusement, toute l'armée n'était pas tombée sous les mains du frère en question. Nous avons pu trouver des résistants, car tous seuls, nous n'y arriverons pas. La résistance s'engagea. Nous avons examiné des plans de la capitale, tous ensemble. Nous avons ensuite foncé droit vers l'Elysée. Les amis du dictateur voulaient nous faire passer pour des fascistes et mettaient des pauvres gens face à nous. S'imaginaient-ils qu'on allait leur tirer dessus ? Nous avons été longtemps bloqués avant d'avancer. Explosions en chaîne, rafales de mitraillette. Nous sommes parvenus à l'Elysée après avoir dégommé une dizaine de chars, tué plusieurs centaines d'hommes et détruit une cinquantaine de camions d'assauts, envolés puis retournés en raison de tirs d'obus.

Nous voilà franchissant l'Elysée, mais même là rien n'était joué. Ils ne cessaient de tirer, ils étaient prêts à mourir pour ne rien lâcher. Nous avons dû tirer, nous n'avions pas le choix.

- J'ai neutralisé le rez de chaussé, me dit Aurélien.

- Moi je m'occupe du premier étage, me dit Pierre.

- A moi le second ! disais-je en montant les escaliers.

Nous arrivions au bureau présidentiel. J'ai ouvert la porte, méfiance, tout de même. Ca n'a pas raté, il nous tira dessus, avant de cesser, car il n'avait plus une seule balle.

- Etienne Rapter, au nom de la République Française, je vous arrête.

Les fusils se braquent sur lui, il n'a pas d'autre choix que de se rendre. Il descend, lui et tous ses amis. La plupart des ministres sont démis de leurs fonctions. Le ministre de l'Information avait beau manipulé les masses à son profit, c'était trop tard. La dictature était finie, notre mission achevée. Cet homme avait tué des milliers de personnes dans des camps de concentration. J'avais décidé d'un châtiment exemplaire le concernant. La guillotine sur la place publique. Alors qu'il montait les escaliers le menant à l'échauffaud, la foule criait " assassin, criminel, tueurs d'enfants, violeur, à mort ! "

Le bourreau exécuta son oeuvre. L'un des hommes ramassa la tête qui se trouvait dans le sac et la montra devant une foule en délire… Scène qui rappelait la mise à mort d'un certain Louis XVI. Tout un symbole.

Les droits de l'homme et la démocratie qui avaient été mis entre parenthèses, reprirent leur cours normal. Les institutions furent rétablies. J'avais décidé, en compagnie de mon amie, de faire un voyage à Miami, en Floride. Alors dans l'avion, je l'ai surpris à lire un livre que j'avais particulièrement bien aimée.

- Elle écrivait bien…

- C'est vrai.

- Je dois admettre que je me reconnais dans sa philosophie…

- Objectiviste ?

- C'est ça. Mon frère ne m'avait jamais laissé lire ce genre de livres. Il s'est servi de moi, il a commis contre moi les pires atrocités.

- Tout ça est terminé, à présent.

- C'est ma foi vrai…

Elle me sourit. Tout ça était bien fini en effet. Je décide de lire un journal que j'avais pris dans l'avion. Le Figaro, qui avait été rétablit. En première page, l'élection à la Présidence de la République d'Edouard Fillias. Après des années de dictature, ce pays en avait bien besoin pour redémarrer.

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Tiens, pendant que j'y pense, on aurait pu parler de l'intervention de l'Etat dans le domaine du tabac, l'alcool et autres et montrer que l'Etat pousse l'opinion publique à se conformer à sa volonté de manière indirecte.

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