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Spirale déflationniste consécutive à un boom monétaire


JackieV

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Bonjour,

J'ai cherché pendant assez longtemps une réponse à mes questions sur le forum mais je n'en ai pas trouvé, si je viens de créer un doublon veuillez m'en excuser.

Les économistes de l'école autrichienne préconisent le laissez-faire lors de la phase de réajustement (caractérisée par la déflation) qui suit la phase de boom par expansion de crédit.

Cependant le risque de spirale déflationniste est grand? Comme éviter que la déflation ne dure pendant très longtemps?

Je ne trouve pas d'arguments convaincants pour contrer le catastrophisme keynésien en matière de déflation (chômage > baisse de la consommation > baisse des débouchés > faillites et baisse de l'investissement > plus de chômage > …).

Merci

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Je ne trouve pas d'arguments convaincants pour contrer le catastrophisme keynésien en matière de déflation…

Pas besoin : c'est du bidon. Au 19e siècle, les USA on connu une déflation avec un dollar qui doubla de valeur entre l'indépendance et la Guerre civile. Ils ont même pas eu peur.

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Pas besoin : c'est du bidon. Au 19e siècle, les USA on connu une déflation avec un dollar qui doubla de valeur entre l'indépendance et la Guerre civile. Ils ont même pas eu peur.

Et cela a constitué la longue et la plus forte (4% de croissance réelle) période d'expansion de l'histoire économique des USA. M'enfin cette déflation était très limitée de l'ordre de 1% an en moyenne… Ce qui correspond à l'environnement monétaire optimum (faible déflation) avancé par Hülsmann. D'ailleurs il avait fait une conf sur le mythe de la déflation à la dernière Mises U. Il affirmait que dans un système libre les banques pouvait absorber des chocs déflationnistes en raison de leur fortes réserves. En fait le système actuel est structurellement dépendant de l'inflation monétaire d'où certains problèmes de transition d'autant plus importants que cette déflation n'est pas anticipée.

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Pas besoin : c'est du bidon. Au 19e siècle, les USA on connu une déflation avec un dollar qui doubla de valeur entre l'indépendance et la Guerre civile. Ils ont même pas eu peur.

Oui mais c'est pas ça la question. Là tu me parles d'une déflation régulière, qui est la norme dans un système bancaire libre et très sain économiquement. Moi je parle de spirale déflationniste suite à une crise, façon 1929.

En fait j'aimerais bien que Vincponcet réponde, car il avait fait un début de réponse à quelqu'un sur ce sujet il y a quelques années et ça avait l'air intéressant…

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Oui mais c'est pas ça la question. Là tu me parles d'une déflation régulière, qui est la norme dans un système bancaire libre et très sain économiquement. Moi je parle de spirale déflationniste suite à une crise, façon 1929.

En fait j'aimerais bien que Vincponcet réponde, car il avait fait un début de réponse à quelqu'un sur ce sujet il y a quelques années et ça avait l'air intéressant…

La partie déflationiste de la crise est consécutive à un boom monétaire.

La crise ne fait qu'éliminer les illusions. La structure de production doit se restructurer.

Dans un régime monétaire sain, on n'aurait pas de pareille bulle, elle existerait certainement, mais pas dans de telles proportions.

Aussi, les entreprises auraient une structure du passif bcp plus solide, plus de fonds propres, et une dette plus à long terme qu'à court terme.

Cela absorberait pas mal le choc.

Après un boom monétaire, la crise sera plus forte, parce que l'amplitude du boom aura été plus fort, et aussi parce que les entreprises sont bcp plus fragiles (peu de fonds propres, dettes à court terme).

Cela veux dire par endroit des liquidations, mais surtout je pense des restructurations.

à bloquer le processus de faillite, l'Etat empeche cette restructuration.

Au lieu d'avoir 1 an ou 2 de baisse d'activité, on aura 10 ans de stagnation.

D'ailleurs, cette crise a déjà quasiment 3 ans, et est loin d'être terminée.

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Merci d'avoir répondu. Je suis d'accord, c'est l'orthodoxie autrichienne que tu décris là. Mais à ce niveau de l'argumentation un keynésien répondra : d'accord sur le coup de la stagnation, mais en l'absence de policy-mix expansionniste pour "relancer", il y a un très fort risque d'entrer dans un phénomène de spirale déflationniste en raison de la chute de la demande solvable, qui entraine des faillites du chômage, et donc une chute de la demande etc, et virtuellement cette déflation peut continuer jusqu'à revenir au niveau 0 de la division du travail. Et c'est là que je ne trouve rien à répondre. Donc ce risque existe-t-il réellement où est-il fantasmé (après 1929 il s'est partiellement réalisé en tous cas) ? Peut-on espérer une reprise "naturelle" dans un tel mécanisme, et si oui suivant quel mécanisme?

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(après 1929 il s'est partiellement réalisé en tous cas)

Parce qu'en trois ans, la Fed a fait disparaître le tiers de la masse monétaire américaine. Le tiers. Supprimé artificiellement. Tu vois ce que je veux dire ?

Peut-on espérer une reprise "naturelle" dans un tel mécanisme, et si oui suivant quel mécanisme?

Les gens ont besoin de consommer et d'entretenir ce qu'ils possèdent pour vivre. La reprise se fait après la purge, quand les choses retrouvent leur cours normal.

Sinon, du temps de l'étalon-or et de la banque à peu près libre, la déflation caractérisait les périodes de croissance, alors que les crises étaient plutôt inflationnistes.

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C'est que je fais finir par adhérer au keynésianisme, moi…

C'est au choix, la réalité ou l'illusion.

La réalité est douloureuse sur le moment, mais meilleure à moyen terme.

L'illusion, c'est le marasme à moyen terme, et une perte sèche à long terme.

Je le répète, cela fait déjà presque 3 ans que nous sommes dans cette crise et ça ne semble pas fini.

On peut commencer à se demander si cela valait tellement le coup de repousser les restructurations.

C'est pour cela que je disais qu'il faut des processus de faillite simplifiée pour liquider le crack au plus vite.

Il y a eu des investissements non rentables, c'est soit on fait payer tout le monde et on truque la monnaie, soit on fait payer les investisseurs.

Je penche pour faire payer les investisseurs, càd qu'ils prennent leur pertes via les faillites.

Mais cela ne veux pas forcément dire détruire des entreprises.

Evidemment, une bonne partie de celles qui sont au coeur du boom devront disparaitre.

Mais c'est la condition nécessaire pour que l'économie reparte.

Parce qu'en trois ans, la Fed a fait disparaître le tiers de la masse monétaire américaine. Le tiers. Supprimé artificiellement. Tu vois ce que je veux dire ?

J'avais compris que les banques prétaient moins (normal c'est la crise) et donc, les anciens prêts arrivant à échéance ou en défaut, cela a fait diminuer la masse monétaire.

Mais je n'avais pas compris que c'était la banque centrale qui avait fait réduire la masse monétaire.

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J'avais compris que les banques prétaient moins (normal c'est la crise) et donc, les anciens prêts arrivant à échéance ou en défaut, cela a fait diminuer la masse monétaire.

Mais je n'avais pas compris que c'était la banque centrale qui avait fait réduire la masse monétaire.

La Fed a délibérément agi par les différents moyens dont elle disposait dans le sens d'une réduction de la MM… Conséquence des idées toutes pourrites de Fischer.

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Merci pour vos réponses, ce fut très instructif, notamment sur le coup de le Fed qui diminue la masse monétaire.

Je précise que je ne suis pas keynésien et je suis un peu au courant des mécanismes à l'oeuvre dans le théorie autrichienne des cycles. Ce que je voulais dire c'est que j'avais (et ai toujours un peu) du mal à comprendre ce qui fait que d'un coup on passe de la récession à la reprise. Car il me semble dans la récession il n'y a pas que les entreprises au coeur du boom qui sont dans la tourmente, les autres aussi. Or pour qu'il y ait reprise il faut que les entrepreneurs se remettent à investir, la production repart à la hausse, etc. Pourquoi feraient-ils cela s'il voient autour d'eux des faillites et des individus qui consomment moins car ils ont perdu leur emploi?

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Merci pour vos réponses, ce fut très instructif, notamment sur le coup de le Fed qui diminue la masse monétaire.

Je précise que je ne suis pas keynésien et je suis un peu au courant des mécanismes à l'oeuvre dans le théorie autrichienne des cycles. Ce que je voulais dire c'est que j'avais (et ai toujours un peu) du mal à comprendre ce qui fait que d'un coup on passe de la récession à la reprise. Car il me semble dans la récession il n'y a pas que les entreprises au coeur du boom qui sont dans la tourmente, les autres aussi. Or pour qu'il y ait reprise il faut que les entrepreneurs se remettent à investir, la production repart à la hausse, etc. Pourquoi feraient-ils cela s'il voient autour d'eux des faillites et des individus qui consomment moins car ils ont perdu leur emploi?

Les prix ne peuvent pas tomber à 0.

C'est sûr que les business qui sont non-nécessaires vont prendre le temps du réajustement, mais il y a tout de même des besoins de base, comme la nourriture.

Au passage, c'est aussi l'objet des fonds propres que d'absorber les creux.

De nos jours, il n'y a plus ce matelas.

Enfin, les outils de production ne disparaissent pas. Ils vont juste changer de propriétaires qui les obtiendront pour pas cher suite à la faillite de certains, ce qui rendra leur utilisation d'autant plus rentable.

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La Fed a délibérément agi par les différents moyens dont elle disposait dans le sens d'une réduction de la MM… Conséquence des idées toutes pourrites de Fischer.

Je n'avais pas compris cela.

Tu as un pointeur ?

Sur wikipedia, ils disent aussi que les monétaristes reprochent à la fed de l'époque d'avoir laisser la masse monétaire baisser et non pas d'avoir détruit de la masse monétaire.

http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Depression#Monetarist

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Sur wikipedia, ils disent aussi que les monétaristes reprochent à la fed de l'époque d'avoir laisser la masse monétaire baisser et non pas d'avoir détruit de la masse monétaire.

http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Depression#Monetarist

Les monétaristes étant juste des étatistes comme les autres, ils ne prennent pas en compte les douleurs imposées par les politiques de la Fed aux populations … et ne peuvent donc pas comprendre qu'à un moment la Fed ne peut plus, politiquement, faire ce qu'ils disent. Eh oui, la réalité, avec des vrais gens, c'est pas comme avec leur homme modèle.

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Parce qu'en trois ans, la Fed a fait disparaître le tiers de la masse monétaire américaine. Le tiers. Supprimé artificiellement. Tu vois ce que je veux dire ?

De ce que j'ai compris, en 1929 la Fed a en effet freiné des 4 fers … c'est logique quand on y réfléchit: si elle drogue la société pendant des années, quand ça va mal que peut-elle faire d'autre que la sevrer (ah oui, mince, elle peut la droguer encore plus, comme de nos jours … mais cela a un terme). C'est juste le revers de la médaille de la politique monétaire.

Une bonne réforme ne passe pas par une destruction instantanée, sans autre mesure, de la masse monétaire, c'est clair.

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De ce que j'ai compris, en 1929 la Fed a en effet freiné des 4 fers … c'est logique quand on y réfléchit: si elle drogue la société pendant des années, quand ça va mal que peut-elle faire d'autre que la sevrer (ah oui, mince, elle peut la droguer encore plus, comme de nos jours … mais cela a un terme). C'est juste le revers de la médaille de la politique monétaire.

Une bonne réforme ne passe pas par une destruction instantanée, sans autre mesure, de la masse monétaire, c'est clair.

Freiner à quoi ?

Ce n'est pas la même chose que de ne pas créer de la nouvelle monnaie quand les banques en détruisent ou d'en détruire soit-même.

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Freiner à quoi ?

Ce n'est pas la même chose que de ne pas créer de la nouvelle monnaie quand les banques en détruisent ou d'en détruire soit-même.

C'est à eux qu'il faut l'expliquer. :doigt:

Je ne me souviens pas des détails, mais j'avais conclu de mes lectures que les décisions monétaires pour gérer la crise avaient en fait amplifié le crash … d'où la destruction totale de la structure de production, plutôt qu'un dégonflement pénible.

Malheureusement la mauvaise leçon a été tiré … aujourd'hui ça va plutôt exploser en vol. Pour parler asiatique, en 1929 c'était une rupture "Yang" … cette fois-ci on va vers une rupture "Yin" :icon_up:

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C'est à eux qu'il faut l'expliquer. :doigt:

Je ne me souviens pas des détails, mais j'avais conclu de mes lectures que les décisions monétaires pour gérer la crise avaient en fait amplifié le crash … d'où la destruction totale de la structure de production, plutôt qu'un dégonflement pénible.

Malheureusement la mauvaise leçon a été tiré … aujourd'hui ça va plutôt exploser en vol. Pour parler asiatique, en 1929 c'était une rupture "Yang" … cette fois-ci on va vers une rupture "Yin" :icon_up:

De rothbard, j'avais compris que la fed avait créé de la monnaie de base avec baisses des taux et compagnie, mais pas aussi vite que la baisse des dépôts dans les banques commerciales, et c'est ça que les monétaristes ont reprochés à la fed.

http://mises.org/rothbard/agd.pdf

At the end of 1930, currency and bank deposits had been $53.6 billion; on June 30, 1931, they were slightly lower, at $52.9 billion. By the end of the year, they had fallen sharply to $48.3 billion. Over the entire year, the aggregate money supply fell from $73.2 billion to $68.2 billion. The sharp deflation occurred in the final quarter, as a result of the general blow to confidence caused by Britain going off gold. From the beginning of the year until the end of September, total member bank reserves fell by $107 million. The Federal Government had tried hard to inflate, raising controlled reserves by $195 million— largely in bills bought and bills discounted, but uncontrolled reserves declined by $302 million, largely due to a huge $356 million increase of money in circulation. Normally, money in circulation declines in the first part of the year, and then increases around Christmas time. The increase in the first part of this year reflected a growing loss of confidence by Americans in their banking system— caused by the bank failures abroad and the growing number of failures at home. Americans should have lost confidence ages before, for the banking institutions were hardly worthy of their trust. The inflationary attempts of the government from January to October were thus offset by the people’s attempts to convert their bank deposits into legal tender. From the end of September to the end of the year, bank reserves fell at an unprecedented rate, from $2.36 billion to $1.96 billion, a drop of $400 million in three months. The Federal Reserve tried its best to continue its favorite nostrum of inflation—pumping $268 million of new controlled reserves into the banking system (the main item: an increase of $305 million in bills discounted). But the public, at home and abroad, was now calling the turn at last. From the beginning of the depression until September, 1931, the monetary gold stock of the country had increased from $4 billion to $4.7 billion, as European monetary troubles induced people to send their gold to the United States. But the British crisis made men doubt the credit of the dollar for the first time, and hence by the end of December, America’s monetary gold stock had fallen to $4.2 billion. The gold drain that began in September, 1931, and was to continue until July, 1932, reduced U.S. monetary gold stock from $4.7 billion to $3.6 billion. This was a testament to the gold-exchange standard that Great Britain had induced Europe to adopt in the 1920s.4 Money in circulation also continued to increase sharply, in response to public fears about the banking structure as well as to regular seasonal demands. Money in circulation therefore rose by $400 million in these three months. Hence, the will of the public caused bank reserves to decline by $400 million in the latter half of 1931, and the money supply, as a consequence, fell by over four billion dollars in the same period.

During 1930, the Federal Reserve had steadily lowered its rediscount rates: from 42 percent at the beginning of the year, to 2 percent at the end, and finally down to 12 percent in mid-1931. When the monetary crisis came at the end of the year, the Federal

Reserve raised the rediscount rate to 32 percent. Acceptance buying rates were similarly raised after a steady decline. The Federal Reserve System (FRS) has been sharply criticized by economists for its “tight money” policy in the last quarter of 1931. Actually, its

policy was still inflationary on balance, since it still increased controlled reserves. And any greater degree of inflation would have endangered the gold standard itself. Actually, the Federal Reserve should have deflated instead of inflated, to bolster confidence in

gold, and also to speed up the adjustments needed to end the depression.

The inflationary policies of the Federal Reserve were not enough for some economists, however, including the price stabilizationist and staunch ally of the late Governor Strong, Carl Snyder, statistician at the New York Federal Reserve. As early as April, 1931, Snyder organized a petition of economists to the Federal Reserve Board urging immediate cheap money, as well as longrange credit expansion. Among the signers were: John R. Commons, Lionel D. Edic, Virgil Jordan, Harold L. Reed, James Harvey Rogers, Walter E. Spahr, and George F. Warren.5

tiens, en relisant, je vois que le contexte international au moment de 1929 n'est pas sans rappeler ce qui se passe en ce moment, avec des prêts d'Etats dans tous les sens, un pays qui fait défaut et fait jeu de domino.

The foreign crisis began in the Boden–Kredit Anstalt, the most important bank in Austria and indeed in Eastern Europe, which, like its fellows, had overexpanded.1 It had suffered serious financial trouble in 1929, but various governmental and other sources had

leaped to its aid, driven by the blind expediency of the moment telling them that such a large bank must not be permitted to fail. In October, 1929, therefore, the crumbling Boden–Kredit–Anstalt merged with the older and stronger Oesterreichische–Kredit–Anstalt, with new capital provided by an international banking syndicate including J.P. Morgan and Company, and Schroeder of England, and headed by Rothschild of Vienna. The Austrian Government also guaranteed some of the Boden bank’s investment. This shored up the shaky bank temporarily. The crisis came when Austria turned to its natural ally, Germany, and, in a world of growing trade barriers and restrictions, declared a customs union with Germany on March 21, 1931. The French Government feared and hated this development, and hence the Bank of France and lesser French banks suddenly insisted on redemption of their short-term debts from Germany and Austria.

The destructive political motive of the French government cannot be condoned, but the act itself was fully justified. If Austria was in debt to France, it was the Austrian debtors’ responsibility to have enough funds available to meet any liabilities that might be claimed. The guilt for the collapse must therefore rest on the bank itself and on the various governments and financiers who had tried to shore it up, and had thus aggravated its unsound position. The Kredit–Anstalt suffered a run in mid-May; and the Bank of England, the Austrian Government, Rothschild, and the Bank of International Settlements—aided by the Federal Reserve Bank of New York—again granted it many millions of dollars. None of this was sufficient. Finally, the Austrian Government, at the end of May, voted a $150 million guarantee to the bank, but the Austrian Government’s credit was now worthless, and Austria soon declared national bankruptcy by going off the gold standard.

There is no need to dwell on the international difficulties that piled up in Europe in latter 1931, finally leading Germany, England, and most other European countries to renounce their obligations and go off the gold standard. The European collapse affected the United States monetarily and financially (1) by causing people to doubt the firmness of American adherence to the gold standard, and (2) through tie-ins of American banks with their collapsing European colleagues. Thus, American banks held almost $2 billion worth of German bank acceptances, and the Federal Reserve Bank of New York had participated in the unsuccessful shoring operations. The fall in European imports from the United States as a result of the depression was not the major cause of the deeper depression here. American exports in 1929 constituted less than 6 percent of American business, so that while American agriculture was further depressed by international developments, the great bulk of the American depression was caused by strictly American problems and policies. Foreign governments contributed a small share to the American crisis, but the bulk of responsibility must be placed upon the American government itself.

Although we must confine our interest in this work to the United States, we may pause a moment, in view of its international importance, and consider the shabby actions of Great Britain in this crisis. Great Britain—the government that induced Europe to go onto the treacherous shoals of the gold bullion and goldexchange standard during the 1920s, that induced the United States government to inflate with disastrous consequences, that induced Germany to inflate through foreign investment, that tried to establish sterling as the world’s premier currency—surrendered and went off the gold standard without a fight. Aided by France instead of the reverse, much stronger financially than Germany or Austria, England cynically repudiated its obligations without a struggle, while Germany and Austria had at least fought frantically to save themselves. England would not consider giving up its inflationary and cheap credit policy, even to stay on sound money. Throughout the crisis of 1931, the Bank of England kept its discount rate very low, never going above 42 percent, and in fact, inflated its deposits in order to offset gold losses abroad. In former financial crises, the bank rate would have gone to 10 percent much earlier in the proceedings, and the money supply would have been contracted, not expanded. The bank accepted loans of $650 million from the Federal Reserve Banks and the Bank of France; and the Bank of France, forced against its better judgment by the French Government, kept its accounts in sterling and did not ask for redemption in gold. And then, on September 20, Britain went coolly off the gold standard, inflicting great losses on France, throwing the world into monetary chaos, and disrupting world markets. It is a final measure of the character of Governor Montagu Norman that only two days before the repudiation, he gave

Doctor Vissering, head of the Netherlands Bank, unqualified assurance that Britain would remain on the gold standard and that therefore it was safe for the Netherlands to keep its accounts in sterling. If the Netherlands was tricked, it is possible that Montagu

Norman’s fast friends in the United States were informed in advance. For in the summer of 1931, Governor Norman visited Quebec, for “health” reasons, and saw Governor Harrison of the New York Federal Reserve Bank. It was shortly after Norman’s return to England that Great Britain went off the gold standard.2 Throughout the European crisis, the Federal Reserve, particularly the New York Bank, tried its best to aid the European governments and to prop up unsound credit positions. In mid-July, the executive committee of the New York Bank had an all-day conference with the leaders of J.P. Morgan and Company, and there decided to follow the “lead” of the Bank of International Settlements, the “club” of European central banks. It therefore loaned money to the Reichsbank to purchase German acceptances, and made special loans to other Central Banks to relieve frozen assets there. The New York Federal Reserve loaned, in 1931, $125 million to the Bank of England, $25 million to the German Reichsbank, and smaller amounts to Hungary and Austria. As a result, much frozen assets were shifted, to become burdens to the United States. The Federal Reserve also renewed foreign loans when borrowers failed to pay at maturity.3

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Bonjour,

J'ai cherché pendant assez longtemps une réponse à mes questions sur le forum mais je n'en ai pas trouvé, si je viens de créer un doublon veuillez m'en excuser.

Les économistes de l'école autrichienne préconisent le laissez-faire lors de la phase de réajustement (caractérisée par la déflation) qui suit la phase de boom par expansion de crédit.

Cependant le risque de spirale déflationniste est grand? Comme éviter que la déflation ne dure pendant très longtemps?

Je ne trouve pas d'arguments convaincants pour contrer le catastrophisme keynésien en matière de déflation (chômage > baisse de la consommation > baisse des débouchés > faillites et baisse de l'investissement > plus de chômage > …).

Merci

Je vais tenter une analyse maison ( donc peut-être complétement fausse) pour te répondre.

En fait, pour être honnête je n'analyse pas exactement le problème tel que tu l'exposes. J'essaierai de te répondre plus précisément une autre fois.

Je vais ici reformuler le problème un peu différemment pour (peut-être ?) en donner la solution.

Soit une économie ou avant une période de temps étudiée, chacun dispose de 1000 pièces d'or en stock. Au cours d'une période chacun gagne 1000 pièces d'or par son travail et en dépense autant, se retrouvant avec le même stock à la fin.

A un moment, les gens ayant peur de l'avenir (ils ont trop écouté Al gore), ils se mettent à faire des réserves. Chacun projette de continuer à gagner 1000 pièces d'or par son travail mais d'en dépenser seulement 500 au cours de la période.

Ici, j'introduis une notion personnelle qui est le rapport entre la consommation présente ( consommation projetée au cours de la période) et la consommation future ( ce qu'on garde en réserve pour des périodes ultérieures). Le revenu disponible escompté au cours de la période étant de 2000 pièces d'or ( 1000 de stock de départ, 1000 gagnés), la consommation présente escomptée correspond à un quart de cette somme ( 500 euros) alors que la consommation future correspond au reste. Je supposerai ici par soucis de simplification, même si ce n'est pas réaliste que quelque soit le revenu réel en question le rapport de la consommation présente et de la consommation future reste le même.

Revenons là où nous en étions. Chacun projette donc de gagner 1000 pendant la période et d'en dépenser 500. Au niveau de l'économie globale, cela n'est bien sûr pas compatible. Trouvant une dépense insuffisante à l'égard de l'offre globale, chaque producteur aura tendance à baisser son prix. Chacun produira la même chose pour 500 au lieu de 1000. On peut se demander pourquoi produire autant pour moins cher plutôt que moins (pour moins cher aussi). En réalité, on en arrive là par le jeu de la concurrence qui fait que les prix baisseront tant que tous les producteurs ne trouveront pas une demande solvable.

Mais le problème est-il résolu pour autant ? L'offre et la demande vont-elles se rencontrer durant la période à un niveau de 500 chacune ? Non car le niveau de dépense baissera en même temps que le revenu disponible escompté. Celui-ci étant de 1500, le niveau de consommation projeté sera de 1500/4 soit 375 pièces d'or. En réalité bien sûr la baisse de la demande aurait lieu au fur et à mesure de la baisse de prix et non pas de manière aussi abrupte.

Une fois arrivé à ce résultat, les prix vont à leur tour baisser pour atteindre 375 pour une production annuelle d'une personne. Qu'en sera-t-il de la consommation ? un quart de 1375 fait 343. Les prix vont donc baisser à nouveau jusqu'à ce que niveau de consommation et niveau d'offre se rejoignent :

Revenu disponible escompté ( offre escomptée - consommation escomptée).

1343 ( 343 - 335 )

1335 ( 335 - 333)

1333 ( 333 - 333)

Que s'est-il passé ? Nous avons un revenu disponible escompté qui baisse au fur et à mesure. Dans ce revenu disponible, seul le revenu gagné baisse tandis que le stock de départ reste le même (1000 pièces d'or). A ce total correspond la somme de la consommation présente et future escomptée dont la proportion reste stable. Bref la part de l'offre escomptée diminue sans arrêt par rapport au même total tandis que celle de la consommation présente reste la même. Il est donc logique que la première rejoigne la seconde.

Ce qui s'est passé en réalité et qu'au fur et à mesure de la baisse des prix, le stock d'épargne de départ a pris de plus en plus de valeur en terme de consommation future réelle (puisque par hypothèse on l'affecte à cet usage), ce qui a fini par satisfaire le désir d'épargne des gens.

Au final, les choses sont équivalentes en terme d'échange car si chacun produit à un prix moins élevé, tout est également moins cher.

J'espère ne pas avoir dit trop de conneries parce que c'est du fait maison hein :icon_up: .

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Cette question m'intéresse beaucoup, une bonne analyse permettrait de comprendre les conséquences différentes dues aux différences de choix entre les deux périodes (s'il y en a).

De rothbard, j'avais compris que la fed avait créé de la monnaie de base avec baisses des taux et compagnie, mais pas aussi vite que la baisse des dépôts dans les banques commerciales, et c'est ça que les monétaristes ont reprochés à la fed.

http://mises.org/rothbard/agd.pdf

During 1930, the Federal Reserve had steadily lowered its rediscount rates: from 42 percent at the beginning of the year, to 2 percent at the end, and finally down to 12 percent in mid-1931. When the monetary crisis came at the end of the year, the Federal

Reserve raised the rediscount rate to 32 percent. Acceptance buying rates were similarly raised after a steady decline. The Federal Reserve System (FRS) has been sharply criticized by economists for its “tight money” policy in the last quarter of 1931. Actually, its

policy was still inflationary on balance, since it still increased controlled reserves. And any greater degree of inflation would have endangered the gold standard itself. Actually, the Federal Reserve should have deflated instead of inflated, to bolster confidence in

gold, and also to speed up the adjustments needed to end the depression.

C'est ce passage qui doit correspondre à ce que j'avais retenu (au passage, il n'y a pas un problème avec les décimales ? 42% c'est pas un peu élevé ? peu importe je vais suivre les hausses & baisses indiquées par les mots).

Ce que je comprends, c'est qu'en 1929 la Fed a dans un premier mené la même politique que de nos jours … puis a brutalement changé de direction, sans vraiment entreprendre de réformer le système financier. Les monétaristes auraient raison de pointer du doigt que cette inflexion de l'inflation (on est passé d'une accélération à une décélération de la croissance de la masse monétaire) a été l'élément qui a provoqué le décrochage ; cela ne me paraît pas étrange: après tout une action politique hasardeuse peut détruire un système politique.

Cette analyse de la cause immédiate du décrochage n'est pas forcément incompatible avec une analyse autrichienne. Pour aller dans le bon sens, les politiciens de l'époque auraient dû bâtir une réforme qui leur permettait de renoncer au pouvoir sur la monnaie (avec le choix individuel comme instrument principal).

Je me demande vraiment si Rothbard n'avait pas tort de considérer qu'accélérer les ajustements était la bonne chose à faire "toutes choses égales par ailleurs". A mon avis, ce n'est pas une bonne chose si une action politique place les gens dans une situation insupportable - une vraie réforme ne place pas les gens dans une situation ingérable.

De la même façon,je suis convaincu que "laisser couler Lehman" n'était pas une solution viable. S'il fallait bien le démonter, simplement "laisser faire" aurait provoqué une catastrophe mondiale. Il faut travailler pour réformer proprement, il faut que les gens soient informés et leur laisser le temps de faire le bon choix … de ce point de vue la réforme des retraites au Chili est une bonne source d'inspiration. Sinon c'est la panique et le décrochage.

tiens, en relisant, je vois que le contexte international au moment de 1929 n'est pas sans rappeler ce qui se passe en ce moment, avec des prêts d'Etats dans tous les sens, un pays qui fait défaut et fait jeu de domino.

Yep. A noter aussi combien au final c'est devenu du chacun pour sa peau …

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