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Anton_K

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Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. J'ai l'impression que la tendance protectionniste est accrue récemment, ça a une dimension diplomatique non négligeable, et ça cause pas mal de problèmes (cf le début de mon post). La corruption on en a parlé, c'est en effet un problème endémique, et la responsabilité de Poutine est claire en la matière (il ne fait rien, voire il en profite). Il apparaît qu'il se prépare peut-être enfin à s'attaquer à cette corruption, même si ce sera surement le prétexte à une purge politique. Et oui bien sûr, le pétrole et ses revenus énormes étaient jusqu'à récemment le filet de sauvetage qui permettait de continuer à dépenser. Comme on le sait la concurrence est rude et la manne diminue, le fameux fond de stabilité s'amenuise... ça promet pas des lendemains qui chantent.
  2. Qu'appelles-tu se faire allumer sur le marché du travail? Sinon sur la répression du capital, si ce que tu veux dire c'est que les taux d'intérêts sont bas, c'est vrai qu'ils ont tendance à diminuer mais je ne sais pas s'ils sont à un niveau si bas qu'on puisse parler de répression de l'épargne. Quoi qu'il en soit il est vrai que j'ai peut être été optimiste en disant que les russes étaient peu oppressés par l'Etat. Je voulais juste souligner le fait que ce ne sont à mon avis pas une fiscalité punitive ou des régulations excessives qui freinent le développement de la Russie.
  3. Okay mais regarde le détail : https://www.heritage.org/index/country/russia ; https://www.heritage.org/index/country/france Ce n'est pas à cause de la fiscalité. Par contre ta remarque sur la France est juste, je ne sais pas à combien est le taux d'impôt sur le revenu moyen effectif en Russie.
  4. Merci, que les russes acceptent majoritairement Poutine, et qu'il gagnerait sans que les élections soient truquées pendant encore un moment, j'ai l'impression que c'est vrai. Après, qu'elle ne veuille pas utiliser le mot dictature... on s'en fout un peu. Je crois que ce qu'elle veut dire, c'est que ce n'est pas un "peuple pris en otage" par un "régime totalitaire" (c'est ce qu'elle disait sur l'autre chaîne). Cela dépend des moments, quand Poutine avait décidé qu'il fallait bloquer les importations de certains produits alimentaires en réponses aux sanctions européennes... on en était pas loin. Que le pouvoir soit individuel (même s'il est contesté de l'intérieur), c'est certain. Sur le fait que Poutine, ou en tout cas son administration, ait joué un rôle décisionnel important pour limiter les dégâts pendant la transition post-soviétique avec un mélange de protection des plus faibles (notamment les vieux), de libéralisation partout, sauf dans l'énergie où ce fut gros capitalisme d'Etat sale pour remplir les caisses de l'état, payer les dettes, les dépenses sociales précédemment citées tout en limitant l'inflation, c'est vrai aussi. C'est ce miracle poutinien qui fait que les gens le soutiennent encore. Economiquement, les russes ne sont pas tellement oppressés par l'Etat : 13% d'impôt sur le revenu individuel, autour de 20% pour les sociétés (exception : >70% dans le secteur de l'énergie). Si l’Etat pose un problème économique, ce n’est pas à cause des régulations mais de la corruption. Jusqu'à récemment, elle était perçue comme un problème de gouvernement local, mais une des contributions importantes de Navalny a été de montrer comment Poutine et ses proches baignaient eux même dans cette corruption. A quel point est-ce que la corruption pèse sur le développement économique de la Russie, je ne sais pas. "Ils vivent mieux qu'avant..." mmmouais. Cela dépend de comment on opère la comparaison. Depuis les années 90 bien sûr. Mais le niveau de vie est plutôt stagnant depuis la fin des années 2000, voire en baisse récemment. Que le conservatisme russe procède du souvenir et la crainte du chaos, c'est sûrement vrai (mais qu'est-ce que le conservatisme sinon?), et ce que ne dit pas Anne Nivat c'est que c'est une peur entretenue par la communication officielle. Par contre cela n'explique pas vraiment l'homophobie. Je n'ai pas vraiment d'explication pour ça non plus. Le clergé orthodoxe a beaucoup d'influence en Russie, notamment via les grosses chaînes, et il est souvent farouchement homophobe, et il n'est pas rare d'entendre des propos vraiment très trash à ce sujet, je ne sais pas à quel point ça joue. A titre d'anecdote, il semble que Poutine lui-même ne soit pas homophobe. Ce qui me dérange un peu, d’ailleurs, c’est qu’elle considère cette peur, ce conservatisme et ce culte de la personnalité soient simplement le fruit du souvenir des temps difficiles. Ce souvenir est en réalité entretenu à grand renfort de propagande sur les chaînes de télé publiques : patriotisme et glorification de la guerre antifasciste, éloges constants sur Poutine, occultation de l’alternative politique… Si les Russes craignent l’après Poutine c’est parce qu’on ne leur sert que la promesse du chaos, le souvenir de la grandeur et le mythe de l'Homme providentiel à longueur de journées, et qu’ils regardent beaucoup, beaucoup trop la télévision en moyenne, les nuits étant longues à ces lattitudes.
  5. @NoName je veux bien regarder, mais je trouve pas le lien, seulement une vidéo de son passage dans "c à vous" que je regarde maintenant.
  6. La mainmise de Poutine sur l'appareil d'Etat russe commencerait-elle à faiblir? TLDW : Poutine à créé il y a deux ans une nouvelle Garde Nationale à qui il essaie de transférer des responsabilités, notamment quant à la police et au maintien de l'ordre. De là à dire que la loyauté du FSB est en cause, il n'y a qu'un pas. Le passage sur Kadyrov est important. Le gus est de plus en plus ouvertement indépendantiste, et les cadres du FSB ont de plus en plus de mal à tolérer la position modérée de Poutine sur la question Tchétchène, ils veulent probablement en finir. La position de Poutine s'explique peut-être par le fait qu'il pense ne pas avoir les moyens d'un opératione d'envergure là bas. Bref ça s'annonce pas super reposant ce nouveau mandat.
  7. ¯\_(ツ)_/¯ Je l’écoute dans la journée.
  8. Disons que ce qui est déroutant avec Taleb c'est que contrairement à ce que les philosophes aiment maintenant, c'est-à-dire une philosophie semi-technique, semi-formelle, rigoureuse et assurée mais laborieuse, lui oscille sauvagement entre le très très analytique et le très très synthétique (il dirait heuristique j'imagine). C'est l'homme qui transmute des formes de fonctions en aphorismes. C'est un style, si ce n'est un style de pensée.
  9. Moi je l'aime bien, malgré ses défauts évidents (qui le rendent aussi sympathique), et mine de rien, le lire et l'écouter me fait souvent progresser dans mes réflexions. Je crois que F. Mas l'a lu récemment et que ça lui a plu. Personnellement je ne connais Skin in the Game que par quelques articles de son blog.
  10. @fryer va encore dire que c'est l'effet frontwoman, mais je trouve le nouveau Anna von Hauswolff vraiment bien :
  11. Anton_K

    Tweets rigolos

    Mais avec que des débiles.
  12. Pour ceux que ça intéresserait : archive complète de la revue "Radical Philosophy" qui regroupe pas mal de formes courtes de figures tutélaires PoMo. Pour se faire une culture rapide préalable à l'entrée dans le débat ça peut être pas mal. Sinon mon article a donné lieu à des discussions pas inintéressantes. Ce qui est marrant c'est que je ne fais que répéter toujours la même chose, déjà écrite explicitement dans le papier pour répondre aux incompréhensions. Et finalement l'interlocuteur converge vers la bonne interprétation. Comme quoi le papier n'est probablement pas illisible, mais est sûrement contre-intuitif, ou en tout cas il faut du temps pour inhiber les préjugés et les logiques de camps et les réflexes intellectuels qui se manifestent dans le débat sur le postmodernisme. edit : bon, en toute honnêteté, j'ai aussi été amené à utiliser ce feedback pour clarifier un peu le papier.
  13. Ben je dirai que vu ce que Tremendo a écrit, il doit, logiquement, être d'accord avec toi.
  14. Voilà de la clarté, merci Tremendo.
  15. Bon, j'ai ajouté une petite note d'emblée pour éviter les altercompréhension.
  16. Note que je dis explicitement dans mon message précédent que ce n’est pas le but de mon article.
  17. Pas forcément, d’ailleurs c’est à mon avis une affirmation plus fréquente chez des gens qui veulent défendre l’idée que la connaissance n’est pas socialement construite, parce que si elle l’était, elle ne serait pas vraie. D’ailleurs c’est précisément à cette affirmation par Pluckrose et certains de ses followers que je répondais. C’est une affirmation qui est plus rare chez les postmodernes (pour l’instant je n’ai pas pu l’isoler dans des textes de référence), dont le travail consiste plus à déplacer l’objet du discours, de la justification des normes vers leur construction sociale. Peut-être sentent ils qu’au fond ce sont des questions indépendantes même si certains utilisent, implicitement, ce changement de focalisation pour susciter un scepticisme. C’est une autre question à laquelle je consacrerai aussi un article. Toujours est-il que l’affirmation dont on parle là, je la tiens pour un préjugé des deux « camps ». En effet, c’est ce que le postmoderniste sceptique pourrait répondre. Mais moi je lui montre que le fait qu’il ait montré qu’elle est socialement construite n’oblige logiquement personne à ne plus « y croire ». Son « car » est donc non avenu. Car les effets de la déconstruction sur le scepticisme ne dépendent que des croyances de celui dont le scepticisme est en jeu. Autrement dit, non, pour accepter mon argument, le constructionniste n’a pas besoin d’être lui même commis à « l’existence » d’une vérité objective. Ce serait le cas si je disais que l’analyse social-constructionniste nécessitait qu’il croie lui même à une norme ultime du vrai, ce n’est précisément pas l’argument que je veux faire. Est ce que tu vois la différence ? Si tu ne la vois pas j’en passerai par une formalisation de ma proposition et de la tienne, qui la fera apparaître plus clairement mais je ne peux pas le faire tout de suite, car je suis sur mon téléphone, et sensé faire autre chose. Tu peux aussi relire si tu n’as pas lu la version de ce matin, car je crois que ce qui amenait sûrement à ton interprétation a été corrigé.
  18. Merci des conseils. Je pense que j’aurai des questions à te poser. Pour l’instant je dois pas avoir trouvé la bonne page de customization car la seule sur laquelle je sois tombé était vraiment nulle et mal foutue.
  19. J’aime pas tellement Quilette. Areo peut-être. J’attends encore quelques retours de « beta-testeurs » avant de le diffuser.
  20. Je suis d’accord, mais le point fait dans l’article n’utilise pas le fait qu’une norme soit la bonne. Il ne nécessite de se prononcer la sur la justification, l’évaluation ou la comparaison d’aucune normes. Tout ce que je dis c’est que quelqu’un qui adhère à une norme épistémologique, quelle qu’elle soit, ne peut être réduit au scepticisme que si on lui montre (que l’on adhère ou pas à cette norme) que cette norme n’a pas été respectée. Faire l’observation que je viens de faire ne requière pas de croire qu’il y a une norme épistémologique ultime. Seulement que la personne dont le scepticisme est en jeu le croie. Peut-être que l’article insiste trop sur le second aspect et pas assez sur cette distinction elle même. Mais c’est bien qu’on en parle, ça va me permettre d’ajuster la formulation. edit : en fait c’est vrai que je dis dans l’article que je suppose qu’il y a une « bonne norme » mais il faut que je corrige ça car c’est superflu.
  21. Ce n'est pas vraiment de ça que l'article traite. L'article essaie de montrer que la description des déterminismes sociaux qui s'exercent sur la recherche scientifique ne justifie le scepticisme, du point de vue d'une personne défendant une norme épistémologique quelle qu'elle soit (mais qui de son point de vue est la bonne), qu'à condition que ces déterminismes empêchent l'application de ces normes épistémologiques. Il ne s'agit pas tant de partir du principe de l'existence d'une "vérité unique" que de replacer à la fois les déterminants sociaux et les règles épistémologiques sur le même plans : l'influence de normes. Le claim que j'ai essayé de réfuter me semble commun à la fois aux scientifiques qui craignent l'appel au scepticisme généré par la déconstruction, ET à certains postmodernes qui croient que la sociologie des sciences justifie une forme de scepticisme. Ce qui amène les premiers à nier que la "connaissance soit socialement construite", et les second à nier que la "connaissance puisse être justifiée". Deux attitudes également erronées. Du coup, il semble que mon article n'était vraiment pas assez clair.
  22. Je crois pas, mais comme tu l'imagines ce n'était plus tellement l'enjeu. Toi ça t'a convaincu?
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