Aller au contenu

Anton_K

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    6 075
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    22

Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. Ah oui j'ai oublié de dire que les libéraux risquaient aussi d'être divisés selon des visions différentes de la vertu. Mais bon, la prolifération d'éthiques variées est sûrement souhaitable tant que toutes contribuent au même coeur de vertus jugées nécessaires. Elles peuvent être conçues pour des publics distincts, après tout nous sommes à l'ère où un marketing ciblé est possible.
  2. Le libéralisme seul n'a probablement pas de réponse en effet et comme le disait @F. mas - et pour autant qu'on arrive à bien définir "le problème" - ce qu'il faut pour résoudre ce dernier semble être un philosophie morale positive, au sens de la promotion sociale de certaines vertus. C'est un projet qui divisera certainement les libéraux car le libéralisme est une philosophie normative volontairement incomplète, alors qu'une philosophie de la vertu supportée par ou accompagnée d'un apparat esthétique donné risquent d'être plus totalisante et moins bien définissable, procédant par l'exemple et le symbole plutôt que la déduction. Pourraient aussi objecter à ce projet ceux qui pensent que c'est trahir une morale spécifiquement libérale que de chercher à promouvoir des attitudes ou des moeurs allant au delà de la simple tolérance. D'autant plus si ce programme moral n'est pas seulement celui de la promotion de la vertu, mais aussi de la stigmatisation du vice. S'il ne s'agissait que de remettre au goût du jour les "vertus bourgeoises" de McCloskey, vues comme conditions favorisant la libéralisation des classes commerçantes et productives, je doute que l’on trouve un minimaliste si radical qu'il estimerait que cette tâche entrât en conflit avec la morale de la tolérance. Malheureusement je crois que pour nous tirer des écueils du tribalisme, de l'égalitarisme et la dépendance économique de masse, il nous faut quelque chose d'assez différent des vertus bourgeoises. Dans Fight Club, des employés du tertiaire dépressifs décident de refuser une vie de soumission salariale et de consommation à crédit et de mettre à bas "le système". Pour ce faire ils forment une sorte de club survivaliste où ils s'entraînent physiquement et font pousser leur propre bouffe. Le fait d'associer les sports de combat et l'entrainement physique à la reprise en main personnelle et le rejet du politiquement correct est une constante que je remarque dans mon entourage. Je rencontre de plus en plus de jeunes chez qui la conversation sur un mode "sérieux" rejoint rapidement ces sujets. Il s'agit d'ailleurs plus souvent d'un rejet du politiquement correct qu'un rejet du "système" (vu que je parle de gens rencontrés dans "le monde de l'entreprise", cette nuance peut s'expliquer).
  3. Absolument. Et on en a déjà parlé, mais je pense que quelque chose est faisable parce qu'en plus, il y a de la demande. Ce n'est pas comme si l'idéologie SJW n'avait pas laissé un vide. Lisez le 18-25 (pas trop quand même) . Ce qui me frappe énormément dans le mouvement "pop" qui sous-tend une partie de l'alt-right et une partie de l'IDW, dont l'intersection des followers est clairement non-vide, c'est une demande de normativité. Des milliers de gens veulent qu'on leur dise "range ta chambre, prends toi en main". Pourquoi pas "épargne" et "étudie". Quelqu'un comme Peterson a déjà usé son disque depuis longtemps parce que son discours est trop mystique et vague. On sait ce qui, esthétiquement, ne plaira pas à la génération des délaissés qui se tourne pour l'instant vers l'extrême gauche et l'extrême droite. Ils ne veulent pas aspirer à être des golden boys, des surhommes randiens ou des cadres post-industriels. C'est quelque chose qu'on devrait savoir depuis le succès de Fight Club, film que j'ai du mal à ne pas voir comme la genèse de l'alt-right. Le libéralisme, pour eux, c'est surement toujours ça, et c'est ce qui doit changer. "Gagne de l'argent" peut devenir "supporte ta famille". "Produis" peut devenir "fais quelque chose de tes mains". Evidemment là j'essaie de faire de la communication et je ne suis pas un bon communiquant. La critique de l'état est aussi à reformuler mais je pense qu'en général la difficulté est d'arriver à pointer du doigt le parasitisme, l'opposer à la "reprise en main" (plutôt qu'à la "réussite"), et réussir à ne pas trop suggérer l'égoïsme. J'insiste sur l'idée de "reprise en main". Nous sommes dans une période perçue par beaucoup comme une période de déclin. C'est un avantage car là où les fins dans un contexte serein peuvent apparaître vides ou superficielles (ici encore, l'ironie vis à vis de "la réussite" nous guette), le mot d'ordre "make X great again" permet à chacun de sélectionner un contenu correspondant à ce qui lui manque ou ce qu'il a perdu dans le déclin. edit : là je ne parle pas de l'aspect plus intellectuel et académique avec lequel @Kassad ouvrait le topic, qui est un peu différent. Cela dit il m'intéresse aussi et je planche également dessus.
  4. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Haha cette tentative de détournement du hashtag :
  5. Définir les types de réponse émotionnelles peut poser un problème de partition, mais certaines sont identifiables et ont des corrélats mesurables, parfois même neuronaux (la peur, la colère, l'excitation sexuelle par exemple). A partir de là, définir objectivement un seuil de manque, ne serait-ce que relativement à la moyenne d'une population, est envisageable. Attention, ce n'est pas parce que la description d'un phénomène est faite à travers des catégories normativement pertinentes pour certains, que les caractérisations d'après ces catégories ne sont pas objectives, et cette description pas scientifique. Exemple : la médecine légale !
  6. Les étudiants en psycho et socio qui font des questionnaires aiment aussi (même si le contrôle des conditions expérimentales est, disons... minimal)
  7. Non, pas vraiment : La plupart de la population semble se trouver dans le rectangle (1.5, 1.5) à (2, 2.5). C'est à dire plutôt peu psychopathe affectivement, mais davantage socialement.
  8. Pour chacune des composantes, c'est écrit : En ce qui me concerne : Après, cette mesure en deux dimensions est assez vague par rapport à d'autres théories de la psychopathie qui en générale sont plus "typologiques" ou basées sur les traits de personnalité. Je ne m'y connais pas tant que ça donc je ne sais pas si c'est original ou non.
  9. Culte du potentiel. « Nous avons de bons résultats à un test qui, en moyenne, prédit « le succès » ». J’aurais tendance à penser comme Drake que comme ceux qui ont « le succès » sont dans des clubs dédiés, ceux qui sont chez Mensa ont le predicteur sans avoir la prédiction et que c’est donc pas bon signe (pour eux en tout cas, pour leurs enfants à voir, mais à mon avis ça a plutôt un effet ghetto).
  10. J'ai bien connu un cadre jeune du parti de gauche (pour l'anecdote il se disait ancien libertarien, s'il nous lit il se reconnaîtra), un type qui avait d'ailleurs des engagements associatifs et humanitaires admirables qui ne relevaient pas que de la pose. Mais quand il parlait des gens, du français moyen ("madame michu") mais aussi des gens qu'il aidait dans ses activités, il était d'un mépris grossier. Ce qui me fait dire que le problème ne vient pas forcément d'une méchanceté foncière envers les petites gens, mais de ce qui se passe quand la relation avec celles-ci est publique, médiatisée ou l'objet de discussion entre gens "de même classe". Mais d'ailleurs là je mélange peut-être des choses assez différentes, à voir.
  11. J'ai l'impression que Mélenchon a toujours été comme ça. Il a le mépris très facile et ce mépris s'exerce spontanément et violemment sur les particularismes et les petites gens. A l'inverse on a vu son obséquiosité tout aussi puante quand il croise le chemin d'E. Macron. Plus généralement, il a l'air sensible au prestige social ou institutionnel et semble avoir une très forte conscience hiérarchique (ou pour parler marxiste, "de classe").
  12. Radicalement plébéien ; vous n'y êtes pas.
  13. Sous cette formulation moins complotiste je trouve l’observation recevable. Tu parles d’un argument massue !
  14. Une théorie du complot alternative pour expliquer la concomitance des événements par une volonté de faire un mauvais coup de pub au gouvernement serait que, une fois la date du remaniement connu, une autorité judiciaire décide de planifier la perquisition le même jour. Évidemment la coïncidence est toujours la thèse par défaut. D’ailleurs Melenchon ne fut pas le seul à avoir de la visite ce matin.
  15. Je sais pas ce que tu appelles faire suivre mais il me semble qu’il y a une décision encore plus proximale qui est elle du déclenchement et l’exécution de la perquisition. Est-ce que cela relève davantage de l’Interieur? Je ne suis pas spécialiste.
  16. C’est cocasse quand même que ce soit le jour d’un changement de ministre de l’intérieur (je ne prétends pas arguer que la perquisition serait infondée par ailleurs).
  17. Je précise que je ne suis même pas en désaccord avec l'intégralité de ce qui est évoqué dans l'interview (surtout sur la fin), et que l'observation qui suit se rapporte à ce qui, dans le propos de l'interviewé, suggère une incompréhension inquiétante des sciences économiques : J'en viens à me demander si une université sérieuse ne devrait pas dissuader ses enseignants-chercheurs de discuter avec des journalistes. L'un des freins à la perte de crédibilité académique qui devrait durement et légitimement frapper un chercheur s'adonnant à ce genre de débauche me semble être le fait que, malheureusement, les raccourcis formidables de complaisance et les énormités qu'il se permet de proférer au public vulgaire sont compensées aux yeux des collègues par le fait que ces énormités sont conformes à ce qu'ils continuent de penser "à côté" de leur travail scientifique. Quand ils ne conçoivent pas, comme beaucoup en sciences humaines, le langage scientifique comme une manière de développer professionnellement, voire de justifier ces "à côtés". edit : ce qu'il dit à la fin sur les problèmes d'agrégation et le recours aux méthodes multicritères n'est pas inintéressant théoriquement, le problème est qu'à ce stande je ne suis plus persuadé que le type comprend réellement de quoi il parle, et je commence à craindre que, comme c'est le cas chez beaucoup de chercheurs, il reste un écart entre une réflexion critique déjà pas mal formattée (l'idée "critique" étant l'idée enseignée chronologiquement après l'idée "classique"), et le recours à des outils formels exotiques dont on sait qu'ils sont utilisés par les gens (ici le Giec) qui veulent développer une analyse fondée sur une observation critique (typiquement le multicritère relativement au monocritère), mais on ne sait pas rigoureusement pourquoi ces choix sont faits.
  18. C'était assez brouillon en effet. J'avais été agréablement surpris par les morceaux les plus sludge que je ne connaissais pas car je venais de découvrir le groupe par mon père avec Snakes for the Divine, et je me souviens avoir été plutôt déçu relativement à ces morceaux. Après, c'était en première partie de Metallica et la première partie avait été minée par des problèmes techniques. Donc je n'ai pas d'avis tranché.
  19. En l'espace de quelques jours bientôt passent Taake et Bölzer, High On Fire et Dir En Grey. Ayant déjà vu High On Fire, j'ai pris mes places pour les deux autres shows, n'en déplaise à mes amis partisans du son lourd.
  20. et du coup, c'est acceptable ou pas? j'aurais tendance à penser que produire cette distinction est intéressant rhétoriquement : elle provoquerait la surprise et appellerait une explication, justement parce que les adversaires du capitalisme sont aussi des adversaires du libéralisme. Mais peut-être que ma prédiction est hardie. non, précisément pas si tu affirmes qu'il y a bien une différence... Je ne comprends pas où tu veux en venir. Le cheminement ne m'apparaît pas non plus clairement mais je comprends que ce que tu veux dire c'est que Baverez aurait pu aller jusqu'à proposer une critique prétendûment libérale du capitalisme s'il avait poursuivi. Dans tous les cas j'aurais trouvé ça intéressant, ça aurait probablement enrichi le contenu de la discussion.
  21. Reveillez vous, Ferghane Azihari est impertinent tout du long. Il a eu une occasion en or d'élever le débat au début de pointer le fait que ses interlocuteurs attribuaient au libéralisme une "réalité néolibérale" illibérale, d'utiliser le discours de Coralie Delaume sur les institutions européennes pour distinguer, clarifier les rôles des différents niveaux institutionnels, les évaluer du point de vue libéral. Mais il ne le fait pas, il ne clarifie pas, il s'insurge sans dire précisément contre quoi il s'insurge et il redonne une définition du libéralisme classique ; il ajoute à la confusion. On lui parle histoire économique (libéralisme intérieur, protectionnisme extérieur), il répond histoire des idées économiques. Plus tard sur la souveraineté monétaire il a une avenue pour clarifier des positions libérales qui seraient inattendues des autres invités et inviteraient à la réflexion. Il ne le fait pas. Poncifs et réflexes rhétoriques sur "l'immobilisme", remarques sur les progrès économiques à l'échelle globale qui sont hors sujet. Nicolas Baverez sait détecter la confusion et énoncer des distinctions (quand bien même sans rapport avec la discussion). En somme le niveau de la conversation reste infra-logique, il n'y a rien à en tirer.
  22. Non tu as raison quant au fait que théoriquement pour un problème continu le saut de dualité est nul, alors qu’en nombre entier il peut être théoriquement irréductible. D’une part je ne suis pas certain que c’est une solution duale qui est donnée, d’autre part j’utilisais le mot duality gap abusivement vu qu’on est bien dans le cas continu. Le problème de « l’écart » dans le cas continu n’est pas théorique mais dans le choix de la méthode de résolution, certaines méthodes permettent de s’approcher arbitrairement sans dépasser l’optimal en mettant à jour le pas de modification de la solution mais leur critère d’arrêt n’est pas l’annulation du terme dual (désolé je décris ça de moins en moins précisément car je ne suis même pas sûr que c’est ce qui explique le résultat).
×
×
  • Créer...