Aller au contenu

Raoul.

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    698
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Raoul.

  1. Vraiment, vous ne trouvez pas ? Notez que je n'ai jamais dit que l'on était sorti de l'auberge. On verra. Apparemment, les ministres sont à cran depuis 3 mois. Ils ont tous perdu au moins 10 années d'espérance de vie, tant ils étaient nerveux. Il faudra qu'ils soient bien motivés pour s'y remettre tout de suite. Il y avait eu des manifestations populaires pour les 35h ? D'une manière générale, je trouve assez gênant de tirer sur l'ambulance de cette façon. A la rigueur, je comprends mieux les railleries des libéraux qui sont positivement en faveur de la loi. En revanche, celles des indifférents... Je vois la MPT comme un bélier qui est lancé contre les murailles de l'Etat. Il est possible que je ne sois pas tout à fait d'accord quant au choix de l'endroit de la muraille à attaquer (je reconnais qu'il y avait des sujets plus urgents), mais, une fois la masse en mouvement, je m'y joins. De plus, j'éprouve naturellement de la sympathie pour les millions de gens qui sont capables de manifester sans casser la moindre vitrine ni laisser de papiers gras par terre. J'ai horreur des révolutions violentes, même quand elles portent des revendications intrinsèquement bonnes ; raison de plus pour estimer les manifestations pacifiques.
  2. Oui mais si ça passe mal, ce n'est pas grave, puisque l'on est pas à portée de gifle.
  3. Yep, mais en France, le FN a déjà pris l'engagement de l'abroger - l'UMP sera obligée d'en tenir compte. De plus, Barjot a déjà annoncé qu'il y aurait des candidats MPT aux prochaines municipales - ça aussi, cela pèsera.
  4. Ca va, c'est du second degré depuis le début... Je voulais juste taquiner nos amis anarchistes en carton qui se montrent suspicieux à l'égard des chiffres donnés par Barjot mais ne se formalisent guère des manipulations opérées par la police...
  5. Que vous, qui vivez (si j'ai bien compris) dans une petite ville de Normandie, ayez été impressionnée par une foule de quelques milliers de personne, je peux parfaitement le comprendre ; mais je peux aussi vous assurer que les flics parisiens qui étaient présents ont pu apprécier la manifestation à sa juste mesure. Mais voyons, la préfecture de police dépend du ministère de l'intérieur ! Elle ne pouvait donc absolument pas être influencée par un projet de loi géré par le ministère de la famille !
  6. 1° Le peuple de droite aura enfin appris à s'organiser. 2° Le peuple de droite sera enfin sorti de sa vision romantique de l'Etat policier (le prochain catho tradi qui se plaint devant moi de la "faiblesse" de l'Etat, je balance du savon dans les yeux de ses enfants). 3° La gauche hésitera à aller plus loin dans son programme de refonte de la société. 4° L'UMP mettra peut-être à son programme l'abrogation de la loi. 5° Le PS en sortira dans tous les cas affaibli.
  7. Faudrait arrêter cette culture de la suspicion. Pourquoi ne jamais faire confiance à l'Etat ? Quelle raison aurait-il de mentir ? Les policiers ne sont-ils pas des professionnels qui font un boulot formidable ? A l'inverse, les manifestants pour tous sont des amateurs et ont clairement un intérêt à désinformer.
  8. Manif Pour Tous: les photos retouchées par la Préfecture ? Bon, en toute bonne foi, je suis incapable de dire si cette vidéo est crédible ou non. Mais ce que je voudrais souligner, c'est que la question de la véracité des thèses qui y sont avancées est tout à fait accessoire. Ce qui compte vraiment, du point de vue libéral (et plus encore du point de vue anarchiste), c'est de savoir si les organisateurs de la manif' ont gonflé les chiffres. Que la préfecture de police, avec tous les moyens technologiques dont elle dispose, ait pu essayer de désinformer le public, c'est un point presque indifférent.
  9. "ne participez pas déjà *à* tout plein de loges", pardon.
  10. Je suis heureux que vous ayez enfin reconnu le bien-fondé politique de l'argument de la mauvaise compagnie. Si j'ai pu contribuer à faire évoluer votre pensée sur ce point, je m'en félicite. Il ne nous reste plus qu'à déterminer ensemble où se trouve cette mauvaise compagnie^^.
  11. J'ai trouvé un terme pour désigner cette forme absurde de libéralisme qui consiste à dire oui à toutes les initiatives de l'Etat à la condition qu'elles aillent dans le sens de l'histoire et qu'elles s'inscrivent dans une politique de petits pas : le libéralisme de l'école autruchienne.
  12. Je suis désolé, mais les critères d'admission de liberaux.orgue sont assez sélect. En revanche, je peux vous inviter à fonder un club de liborgiens ninistes. Justement, ça me donnerait un petit frisson dans le dos. Pas bête, à étudier. Vous avez raison, "loge" est un peu gênant. Allons, vous n'allez pas me faire croire que vous autres hébreux ne participez pas déjà tout plein de loges et sociétés secrètes ?
  13. Jusqu’à présent, je n’ai cité que des « désavantages » de la théorie économique par rapport aux autres sciences, désavantages qui la rendent peu propre à la falsification. Mais, pourrait-on me rétorquer, en quoi ces obstacles devraient-ils nous empêcher de tenter tout de même des expériences, pour voir si elles peuvent nous apporter un brin de connaissance, si incertain qu’en soit le résultat ? Le point est que l’économie dispose aussi d’un "avantage" par rapport aux autres sciences. En effet, en la matière, on sait quel est le moteur premier : la volonté de chaque individu, concrétisée dans une action. L’étude systématique des implications de l'action humaine permet d’élaborer a priori une science exacte (exacte mais exposée à l’erreur, bien sûr). Or, que peuvent des faits falsificateurs face à un système déductif exact ? Certes, des inductions peuvent provoquer dans l’esprit du chercheur l’étincelle qui lui donnera l’intuition de certains principes aprioristes, c’est entendu. De la même façon, de telles étincelles peuvent attirer l’attention de l’économiste sur une erreur qu’il aurait commise dans sa théorie a priori. En revanche, je ne pense pas que des faits puissent à eux seuls réfuter quoi que ce soit. De même qu’une chaîne se brise toujours au niveau de son maillon le plus faible, de même, en cas de contradiction entre une induction et une déduction, ce sera l’induction qui sera répudiée. En quelque sorte, des inductions « faibles » sont sans pouvoir sur des déductions « fortes ». En effet, si la théorie a priori est erronée, de toute façon, cela signifie par hypothèse qu’il existe une faille dans la chaîne de raisonnement déductif. Ainsi, en cas d’ « étincelle » réfutatrice, le chercheur est incité à revoir une fois de plus son raisonnement. S’il ne trouve aucune faille, il recommencera encore une fois, et ainsi de suite. Mais s’il ne trouve toujours rien ? Alors, il sera inévitablement conduit à la conclusion que l’expérimentation réfutatrice n’avait pas été réalisée ceteris paribus. Il pourra certes conserver un doute. Mais le chercheur n’avait vraisemblablement pas attendu cette « étincelle » pour avoir des doutes. Tout le monde doute tout le temps, même dans les sciences « exactes ». Une légende dit que les bons économistes se réincarnent en physiciens, et les mauvais, en sociologues. Je n’ai rien contre la sociologie ou l’anthropologie (ce sont deux matières qui peuvent se révéler passionnantes), mais je ne pense pas que leurs exigences en matière d’épistémologie soient particulièrement enviables. Oui, j’ai parlé un peu lâchement. J’aurais plutôt tendance à appeler ça de l’économie appliquée. Les économistes non autrichiens n’ont pas de conscience.
  14. On irait à la messe ensemble et on prierait pour la conversion des libéraux progressistes et dévoyés.
  15. Bon sang, encore un ! Il faudrait organiser un syndicat (ou une loge) pour les liborgiens-catho-réac^^.
  16. Effectivement, le « toutes choses égales par ailleurs » vaut pour toutes les sciences (v. l’AH, chap. 2, 9°) ; ce qui importe, c’est que, en économie, on ne puisse omettre cette mention de l'énoncé d'un théorème. Il me semble que, s’agissant de l’expérimentation (je mets la prédiction à part), le terme « délicat », dans la mesure où il paraît requérir de l’habileté ou du doigté, n'est pas le plus approprié. Tout d’abord, parce que, sauf à essayer de manipuler soi-même les phénomènes sociaux, on ne peut provoquer les expériences, de sorte que l’on est obligé de les attendre passivement. « Rare » ou « rarissime » conviendrait donc un peu mieux. D'autre part, parce que, quand bien même, par le plus grand des hasards, les conditions factuelles seraient réunies pour confirmer ou réfuter empiriquement une théorie (reproduction d’un phénomène à l’identique sous réserve de la variation d’une seule variable), l’observateur n’en saurait rien. Il ne pourrait donc même pas tirer parti de son coup de chance miraculeux. Notez que je ne cherche pas tant ici à distinguer l’économie des autres sciences qu’à prouver qu’il ne s’agit pas d’une science expérimentale. Si vous me montrez qu’il existe d’autres sciences qui ne sont pas falsifiables (comme la météorologie), ça me convient parfaitement (même s’il existe par ailleurs des différences épistémologiques entre l’économie et la météo). Une précision : il n’y a rien d’absurde à se baser sur des faits passés pour essayer d’en déduire des tendances futures. Les hommes d’affaires font cela tout le temps. Ce qui ne va pas, c’est de faire passer ces prédictions purement conjoncturelles pour de la science économique. Bon, je connais encore très mal le raisonnement bayésien, mais je doute qu’il constitue un instrument pertinent en science économique. En fait, dans le chapitre 6 de l’AH, Mises expose une théorie fréquentaliste des probabilités (inspirée, semble-t-il, de celle de son frère Richard, mathématicien et physicien de profession) qui s’oppose radicalement à l’idée bayésienne de quantification a priori des probabilités. Mises y affirme que les actions humaines, étant par nature dépourvues d’homogénéité, ne peuvent faire l’objet de probabilités numériques.
  17. Des faits ne peuvent falsifier les lois économiques car celles-ci ont pour nature d’être contrefactuelles et non factuelles. En gros, alors que, en matière de sciences dures, les théorèmes prennent la forme « si X, alors Y », en l’économie, un ceteris paribus est ajouté : « si X, alors, toutes choses égales par ailleurs, Y ». Dans ces conditions, si, après « X », on obtient « Z » au lieu de « Y », on ne peut savoir si c’est dû à une erreur dans la théorie ou bien au fait que la clause ceteris paribus n’a pas été respectée. (En réalité, il existe une légère différente entre les lois contrefactuelles et les lois « ceteris paribus », mais je passe). Pour le coup, une nouvelle question se pose : pourquoi les règles du jeu scientifique changent-elles pour l’économie ? Pourquoi ne peut-on découvrir des lois ne nécessitant pas un ceteris paribus ? Une première raison tient au fait que les phénomènes économiques sont complexes, qu’ils incluent de très nombreuses variables et qu’ils ne sont pas susceptibles d’être reproduits en laboratoire, de sorte qu’il n’est pas possible d’examiner les effets du changement d’une donnée en tenant les autres variables constantes. (La science économique n’est pas la seule à étudier des phénomènes complexes : il en est de même, par exemple, de la météorologie – cependant, la météo n’est pas la plus fiable des sciences, ni la plus falsifiable). Deuxième raison : la théorie économique traite de choix et non de réactions automatiques à des stimuli. Il en résulte que, en matière économique, contrairement aux autres sciences, il n’existe pas de relations constantes entre des magnitudes. Par conséquent, lorsqu’un individu doit peser des motifs différents, ou lorsque des acteurs de marchés sont soumis à des incitations opposées (ce qui est virtuellement toujours le cas), on ne peut savoir à l’avance dans quel sens ils se prononceront (on ne peut additionner les diverses forces en présence et établir nous-mêmes le résultat net). Ex : les keynésiens prétendent que la dépense publique permet de « relancer la croissance ». Si on leur oppose que les Etats-Unis, en dépit d’une relance budgétaire importante, sont toujours en récession, ils peuvent rétorquer que la situation aurait été pire en l’absence de relance. Sur la forme, on ne peut rien leur répondre.
  18. On n'élève pas l'homme avec les baïonnettes de l'Etat - sauf pour lui faire monter les marches de l'échafaud.
  19. En principe, il ne devrait pas l'être en politique et en histoire. Mais peut-être transpose-t-il parfois ses habitudes mentales d'économiste à ces deux derniers domaines... (Maladie professionnelle ?)
  20. Si je ne m'abuse (c'est une question compliquée), la rareté peut être démontrée a priori dans la mesure où elle est liée à la catégorie moyens/fins, elle-même inhérente à l'esprit humain. Si les fins n'étaient pas rares, la question des moyens ne se poserait pas... Mais on pourrait discuter. En un sens, c'est aussi un "donné ultime". En revanche, le fait que le travail soit (actuellement) plus rare que les autres facteurs de production est clairement un fait d'expérience (de même que, par exemple, la désutilité du travail). Pour ce qui est de l'action humaine, je crois que Mises la classe parmi les "donnés ultimes".
  21. Si la question vous intéresse, vous pouvez aller lire les chapitres 2 et 9 de l'Action humaine.
  22. ll ne s'agit pas de dire que les faits n'existent pas... Le point est que, sous réserve de quelques exceptions, les faits ne jouent pas de rôle actif dans la démonstration. Selon Mises, la préférence temporelle est démontrée de manière a priori. Certains, cependant, soutiennent que la démonstration par Mises de la préférence temporelle n'est pas réellement a priori.
  23. J'utilise le vocabulaire que vous employez, mais, si on voulait pinailler, on pourrait me rétorquer que seule la "théorie économique" de Mises, par opposition à son "libéralisme" (conçu comme discipline normative), est aprioriste.
×
×
  • Créer...