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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. ça se discute, la majorité actuelle va du centre-droit au centre-gauche.
  2. 1): Il ne faut pas galvauder le sens des mots. Le culte de la personnalité c'est autre chose que de la popularité ou de l'enthousiasme ; ça implique la disparition de l'esprit critique, une identification excessive au dirigeant, et des aspects extérieurs (portraits, rituels liturgiques collectifs, etc). Et, stricto sensu, il n'y a culte de la personnalité que lorsque ces pratiques sont diffusées par un Etat, généralement non démocratique. 2): Pas faux. Les libéraux ne devront envisager de faire des alliances que le jour où il seront devenus indispensables à quelqu'un.
  3. Si. A condition d'avoir des catégories assez fines et de ne pas réduire les gens aux catégories avec lesquelles on les présente.
  4. Je pense qu'on a fait le tour de la question ici: Sinon je pourrais invoquer un puissant argument qui consiste à dire que même lorsqu'il y a de fortes ressemblances entre A et B, ça ne prouve pas que A ait influencé B. De plus le marxisme est un universalisme, soit exactement le contraire des assignations identitaires communautaristes.
  5. En l’occurrence je juge et je ne vois pas où est le problème, hormis la logique d'enfermement identitaire qu'à mise en évidence @Romy après que je commente. Contre laquelle j'ai toujours exprimé mon hostilité.
  6. J'avoue que j'ai une méfiance instinctive contre Constant. Un type qui se rallie à Napoléon: 1) après l'avoir critiqué continuellement ; 2): pendant les Cent jours... doit forcément avoir raté quelque chose.
  7. 1): C'est là où il faut être adulte et accepter la part de tragique de la réalité. Si je me donne à fond pour mon entreprise, je risque d'être attractif et de couler mes concurrents les moins efficients... Ne serait-il pas donc pas meilleur de rester "moyen" ? Et au besoin, que le sage législateur mette une limite aux passions mercantiles débridées ? "-Madame la maréchale, y-a-t-il quelque bien dans ce monde-ci qui soit sans inconvénient ? -Aucun. -Et quelque mal qui soit sans avantage ? -Aucun ? -Qu'appelez-vous donc mal ou bien ? -Le mal, ce sera ce qui a plus d’inconvénients que d'avantages ; et le bien au contraire ce qui a plus d'avantages que d'inconvénients." -Denis Diderot, Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, 1777, in Le Neveu de Rameau et autres textes, Le Livre de poche, coll. classique de poche, 2002, 317 pages, p.237. 2): Je doute qu'il y ait quelques biens que ce soit qui procurent le bonheur automatiquement / de façon nécessaire (mais je serais évidemment intéressé par toute opinion contraire). Par exemple, on peut être heureux parce qu'on a recroisé un vieil ami, mais ça n'a rien d'automatique. Dès lors, si on est conséquentialiste, la bonté des choses bonnes se légitime avant tout de manière probabiliste. S'agissant des libertés individuelles, il me semble tout à fait défendable de dire qu'elles favorisent toujours le bonheur individuel (c.a.d: on a toujours davantage de chances d'être heureux lorsqu'on est libre que lorsqu'on ne l'est pas. Ce qui me semble assez facile à démontrer via le seul examen des souffrances engendrées par la perte de liberté. Ou du moins ça prouverait aisément la thèse renversée: on a moins de chances d'être heureux dans la servitude. Mais c'est un bon point de départ). 3): Très juste. Ce sont des champions de la culpabilisation (Nietzsche dirait que le socialisme est le descendant du judéo-christianisme...). D'une manière générale je dirais qu'il ne faut pas se contenter de montrer que le collectivisme est inefficace / immoral. Il ne faut pas seulement montrer que l'argumentation de l'adversaire est viciée ou inexistante, ni qu'elle masque des intentions tyranniques, la volonté de vivre au crochet d'autrui, etc. Il faut aussi montrer que la liberté est bonne, épanouissante -et pas seulement se définir contre quelque chose. Et de ce point de vue les romans de Ayn Rand sont exemplaires.
  8. 1): On peut parfaitement soutenir que tous les droits naturels ont des conséquences majoritairement positives -et même que c'est cela qui les légitiment comme étant bons- sans soutenir l'utilitarisme. L'utilitarisme est un type bien précis de conséquentialisme. Le fait qu'il soit le plus connu a rendu l'usage des deux termes interchangeables, ce qui est une confusion très gênante. Par exemple, dire que la liberté accroît la prospérité n'est pas un argument utilitariste per se*. C'est certainement un argument "utilitaire" plutôt que principiel. Mais ce n'est pas la même chose. *Par contre un utilitariste pourrait tout à fait utiliser ce genre d'argument. Mais ce ne serait pas l'usage de cet argument qui en fait un utilitariste. Ce qui fait l'utilitariste, c'est la définition du bien comme "maximisation de l'utilité de tous". 2): Avec tous le respect que j'ai pour Mises, on ne peut pas développer une défense morale du capitalisme et de la liberté sur la base de ses prémisses philosophiques. Il n'est jamais aussi bon que lorsqu'il montre que les moyens choisis par les collectivistes sont inaptes du point de vue de leurs finalités à eux. Mais par contre son œuvre ne permettrait guère d'objecter à quelqu'un qui ferait de la pauvreté un but moral idéal (et il y en a), ou même à un autre utilitariste qui estime que la liberté individuelle peut-être sacrifiée pour le bien-être général (vu que les utilitaristes rejettent les droits naturels). "[Austrian economists] attempt -von Mises particularly- to substitute economics for philosophy. That cannot be done." -Ayn Rand, Answers, New American Library, 2005, 241 pages, p.43.
  9. « On a dit que Foucault projette souvent une véhémence dénonciatrice oratoire sur une documentation lacunaire et unilatérale: c'est un reproche fondé, je le crains. Foucault fulmine volontiers des concepts obscurs -d'épistémè à biopolitique-, et puis, fatigué d'eux, il les abandonne sans explication. [...] Le "discours foucaldien" tend à l'oraculaire et l'apocalyptique: même un historien post-moderne américain comme Hayden White s'en dit agacé. » -Marc Angenot, L'Histoire des idées. Problématiques, objets, concepts, méthodes, enjeux, débats, Presse Universitaires de Liège, coll. Situations, 2014, 392 pages, p.32-33.
  10. Pour une fois qu'un politique incite sans contraindre... A la rigueur on peut mettre en cause le coût de financement de ce genre d'annonces et/ou leur utilité sociale par rapport à d'autres problèmes.
  11. Je vois pas où est le problème à partir du moment où chacun contribue à créer le type de contenu qu'il juge intéressant.
  12. Je ne veux pas paraître m'acharner sur la conception perfectionniste de la politique, mais on l'a retrouve souvent et souvent du même côté du spectre politique: "Les fameux Libéraux-Libertaires, qui glissent subtilement du libéralisme à une forme édulcorée d’anarchisme cachant mal leur égoïsme, souvent dû à la réussite matérielle : ils rejettent une autorité qui peut leur demander des comptes ou pire, de partager. Ce libéralo-anarchisme frappe aussi en matière morale. Les déclarations récentes de certains responsables sur les drogues réputées « douces » en sont une illustration parmi d’autres. La liberté peut aussi n’être enseignée que de façon très minimaliste. L’exemple le plus connu est la définition de la Déclaration des Droits de l’homme : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». C’est tout, et c’est bien peu. Ai-je donc la « liberté » de faire quelque chose qui me nuise ? Chaque homme ne vaut-il pas mieux que cela* ? Ai-je donc la liberté de faire quelque chose contre la morale, contre la justice ou contre la droite raison ?" (cf: http://www.ichtus.fr/autorite-et-liberte-lindispensable-harmonie/ ) *Je souligne le Non sequitur.
  13. Pas lu le bouquin mais le compte-rendu fait rêver... ou pas: http://idiocratie2012.blogspot.com/2018/06/approche-de-la-criticite-jean-vioulac.html
  14. 1): Je n'aime pas la notion flou de corps intermédiaires (et encore moins les métaphores organiques en politique. Les groupes humains ne sont pas des corps). En l’occurrence le débat sur la centralisation / décentralisation concerne la structure de l'Etat (au sens large). Le centralisme ne vise pas à supprimer les groupes institutionnels que peuvent rejoindre librement les individus (églises, associations, etc.). En outre un certain nombre de ces ensembles sont soit des créations nuisibles de l'Etat (type ordre des médecins pour empêcher des gens de bosser) soit pourris par leur association de fait ou juridique avec lui (lobbys, syndicats, etc.). Donc pour moi le libéral n'a absolument pas à se positionner comme "pour" ou "contre" les "corps intermédiaires". 2): Disons que quitte à vivre dans une cité Etat, je préfère que ce soit quelque chose comme Athènes plutôt que quelque chose comme Sparte Si on compare avec la mentalité "fermé" / holistique des communautés villageoises pré-industrielles, la petite taille ne semble en soi : 1) ni un facteur de commerce (cf Braudel sur l'autoconsommation villageoise) ; 2) ni un facteur d'innovation ; 3): ni un facteur d'ouverture culturelle aux étrangers. De surcroît, en cas de fermeture commerciale, la taille du marché doit être trop petite pour permettre le développement d'un secteur industriel et tertiaire important. 3): Je pense que ces Etats avaient d'abord le problème d'être antilibéraux, antidémocratiques, protectionnistes, planistes et expansionnistes ^^ Mais effectivement, la centralisation peut tout à fait atteindre un niveau excessif. Le problème c'est quand l'absence de baromètre ("je suis pour un 6/10 en centralisation !"), il est difficile de ne pas avoir un débat abusivement schématisé.
  15. Cette histoire de valeur indépendante du prix* m'a toujours paru un mystère insondable, d'ailleurs j'avais fait remarquer que ça semblait agacer Jaurès: "La valeur de chaque chose dépend et des dépenses et du temps nécessaires à sa production. [...] Proudhon l'a dit, la théorie de la valeur est pour ainsi dire la pierre angulaire du socialisme. Fichte, le premier, a esquissé la théorie de la valeur, développée ensuite par Marx. [...] Dans quelques cas, je l'avoue, dans certaines circonstances extraordinaires, la valeur n'est pas déterminée par la quantité de travail. Par exemple, si l'on offre de l'eau à des hommes altérés dans le désert, si l'on offre du pain à des hommes affamés dans une île, ils achèteront ce pain très rare, cette eau très rare, à un prix énorme. Mais ces hasards que quelques sots opposent orgueilleusement au socialisme, n'ont aucune signification, comme étant en dehors de toute règle et de l'ordre normal de la société. En effet, c'est le principal devoir* de la société que par un commerce toujours en mouvement, les choses nécessaires à l'existence soient facilement mises à la portée de quiconque veut les acheter. Et il ne subsiste aucune règle, lorsque la vie elle-même de l'homme dépend non pas de la société mais d'un seul homme de telle sorte que celui-ci peut exiger, en échange d'une bouchée de pain, non seulement un prix exorbitant, mais encore la servitude du corps. Dans la société ordinaire, la vraie mesure de la valeur est la quantité de travail, non pas subordonnée mais conditionnée par son utilité." -Jean Jaurès, Les origines du socialisme allemand, traduction par Adrien Veber de la thèse latine, in Revue Socialiste (de Benoît Malon), 1892. *Notez comme Jaurès passe subrepticement à des considérations morales pour évacuer le problème de l'analyse de la valeur (laquelle se contrefiche de la morale). Du coup la "valeur", c'est quoi ? Une abstraction inaccessible aux sens, qu'on ne peut ni compter ni observer à l'oeuvre dans la vie sociale (à la diffèrence du prix), mais qui se trouve dans les productions du travail et en proportion du travail humain seulement ?? ça me semble clair que pour le coup c'est Lordon - les Autrichiens - Condillac - Hobbes - Démocrite (dans l'ordre chronologique inverse) qui ont raison: la valeur, c'est que les individus valorisent, donc concrètement ça ne joue un rôle social que par le prix. Les valorisations non-solvables n'affectent pas la valeur réelle actuelle des marchandises.
  16. + mythes et légendes de l'économie de marché, de la PAC, etc. On pourrait mettre à jour ce bouquin avec les représentations collectives dans les mobilisations :
  17. Et surtout: ils ont la sympathie de l'opinion publique, en particulier des couches moyennes supérieures urbaines à fort capital culturel et à tendance éco-végan*, dont l'emprise sur les contenus médiatiques s'accroît à vu d’œil. *Une sacré catégorie, pas vrai ?
  18. NB que supprimer la région pourrait être une occasion en soi de supprimer des interventions étatiques (et des impôts). Ensuite, certains aspects de la démagogie socdem de la marie de Paris me semble une conséquence évidente de transferts de compétences originellement attribués aux préfectures. On pourrait donc envisager de les recentraliser.
  19. Individu venu du Lointain = universel concrétisé = incarnation de l'élément de légitimation de l'intellectuel français. Avec ça j'ai presque de quoi écrire un texte de piposophie tiens En plus ils sont (censés être) pauvres et non-syndiqués, ce qui permet à l’intelligentsia médique de parler en leur nom sans être concurrencés par un autre groupe d'influence.
  20. J'ai lu de vieilles publications qui essayaient d'introduire la notion de "classisme", mais ça n'a pas fonctionné. J'opte personnellement pour "haine de classe", plus clair et échappant à l'épidémie actuelle en -isme et en -phobie truc.
  21. Personnellement je suis favorable à un Etat-nation unitaire centralisé* (Cocorico ?). Pour limiter l'immobilisation du débat en positions trop schématiques ("pour ou contre la décentralisation ?"), il peut être bon de préciser à partir du contexte. S'agissant donc de la France**, je pense qu'un bon tour de re-centralisation ne fera pas de mal (ceretis paribus). On pourrait par exemple se débarrasser des régions totalement artificielles issues de la réforme de Hollande, et en redistribuer les fonctions. Ré-avantager l'Etat central par rapport aux municipalités pourraient aussi être une solution à certains problèmes. *Si la notion n'était pas équivoque et déjà utilisée par Koenig, je parlerais éventuellement de conception jacobine-libérale. Qui va devoir demeurer dans les geôles des innovations sémantiques, avec "national-libéralisme" et quelque autres. **Soit donc sans sous-entendre que ce serait le modèle parfait transposable universellement. Mais je ne voudrais pas créer du consensus hypocrite en sous-entendant a contrario que j'exclus cette possibilité. Comme pour la problématique de la pluralité des régimes politiques, je serais intuitivement plutôt cartésien que straussien. Bien sûr une telle position est ultra-minoritaire en ces lieux (j'ai souvenir de débats avec @Extremo ). Je peux essayer d'éviter le procès en hérésie en faisant remarquer que c'est une question périphérique par rapport au libéralisme. En ce sens que le libéralisme a essentiellement à voir avec ce que le pouvoir fait, plutôt qu'avec ce que le pouvoir est. Ceci étant, la question de son organisation (ici administrative), intervient de manière périphérique en ceci que certaines modalités d'organisations du pouvoir peuvent être plus favorables à la liberté que d'autres. Mais c'est clairement une question subordonnée et plutôt technique que principiel. Un débat sur les moyens en somme. Les arguments "décentralisateurs" me paraissent faibles. Celui de la concurrence fiscale me semble une anticipation de l'anarcapie (mais étant fort ignorant en matière juridique, je peux dire une bêtise), à laquelle j'ai déjà objecté dans le fil dédié. L'argument de l'autonomie financière me laisse aussi froid, d'autant que pratiquement c'est la dernière chose que voudront les collectivités (plus de pouvoirs et de ressources, ça par contre c'est OK). Quand aux arguments centralisateurs ou plutôt "anti-décentralisation", certains ont déjà été donnés dans la discussion.
  22. face à. L'enseignement dans ce pays est une succession de scandales.
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