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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. The dark side of the laissez-faire
  2. Voici l'essai dont je t'ai parlé @Poly. Même en incluant mes travaux universitaires, je crois que c'est ce dont je suis le plus fier dans ma vie, intellectuellement parlant. Il a été lu et pas mal apprécié sur plusieurs serveurs discord, même par d'ignobles relativistes communistes des gens qui n'ont pas été convaincus. J'y défends le réalisme moral (dans une variante naturaliste et téléologique), le jusnaturalisme et l'eudémonisme. Je suis surtout redevable vis-à-vis du matérialisme d'Holbach, bien que les influences d'Aristote, de Ayn Rand, Mises et Paul Diel s'y devinent aussi. Hâte de lire vos critiques ! @poney @Mégille @Lancelot @Extremo @poincaré @Rincevent @PABerryer
  3. Il faudra que tu reviennes nous en faire un résumé ! Il faudra que tu reviennes nous en faire un résumé !
  4. Et voilà comment on sabote un thread dont le sujet vous ennuie, les enfants...
  5. Bonjour @Arzak ! Que fais-tu dans la vie ? Y-a-t-il des penseurs libéraux que tu as étudié ? As-tu lu La Grève ?
  6. Je ne sais pas si tu connais @poney, mais c'est très intéressant. L'auteur a travaillé dans le Laboratoire de Luc Boltanski: "Les travailleurs du bâtiment doivent affronter dans leur travail des risques pour leur intégrité physique. Et ils souffrent de la peur. Pour pouvoir continuer de travailler dans le cadre des contraintes organisationnelles qui leur sont imposées (cadences, conditions météorologiques, qualité ou défectuosité des outils, présence ou défaillance des dispositifs de sécurité ou de prévention, modalités de commandement, improvisation de l'organisation du travail, etc.), ils luttent contre la peur par une stratégie qui consiste, en substance, à agir sur la perception qu'ils ont du risque. Ils opposent au risque un déni de perception et une stratégie qui consiste à tourner le risque en dérision, à lancer des défis, à organiser collectivement des épreuves de mise en scène de risques artificiels, que chacun doit ensuite affronter publiquement selon des protocoles variables, pouvant aller jusqu'à l'ordalie. Ces stratégies, bien entendu, ont plutôt tendance à aggraver qu'à limiter le risque. Elles ne fonctionnent en fait que par rapport à la perception du risque, qu'elles visent à chasser de la conscience. A contrario, en effet, on constate que tout discours sur la peur est interdit de séjour au chantier, et qu'en association à ces comportements de bravade, de résistance face aux consignes de sécurité, d'indiscipline vis-à-vis de la prévention, etc., il y a aussi des tabous." (p.149) "Ne pas accepter de partager l'alcool, adopter des conduites timorées ou trahissant la peur, refuser de participer aux épreuves de défi du risque, etc., est immanquablement tenu non pour une attitude de souffrance, mais pour une attitude de femme, ou de "pédé". Se soustraire à la stratégie collective de défense, c'est encourir la honte, le mépris, l'exclusion de la communauté des hommes, parfois même l'impitoyable persécution, les coups bas, les chausse-trappes, les pièges tendus par les autres. C'est risquer de devenir la cible de la vindicte collective qui prend toujours une forme d'insulte, de disqualification, voire de violence et d'humiliation sexuelles. De telles stratégies ont été retrouvées dans toutes les situations à risque: chimie, nucléaire, navigation de pêché, et, bien sûr et surtout, dans l'armée où les bizutages atteignent les dimensions que l'on connaît [...] La stratégie collective de défense du cynisme viril rencontrée chez les cadres des entreprises de pointe présente les mêmes caractéristiques structurelles que celle des ouvriers du bâtiment." (p.150) -Christophe Dejours, Souffrance en France. La banalisation de l'injustice sociale, Éditions du Seuil, 2009 (1998 pour la première édition), 238 pages.
  7. Johnathan R. Razorback

    Poly

    Je sors une brochure là-dessus d'ici la fin du mois, sur mon blog ! Je ferais un fil dédié dans la section de philo du forum.
  8. Johnathan R. Razorback

    Poly

    Sérieux ? Bienvenue !
  9. Ce Scott Alexander a aussi rédigé la critique du libéralisme la mieux informée que je connaisse.
  10. 1): Y a un objectiviste qui propose la définition suivante: 2): Plus précisément, je soutiens que le post-modernisme est, culturellement, une conséquence d'un désenchantement vis-à-vis du marxisme. Mais il en reprend certains traits vagues, comme le mépris / rejet à l'encontre de la société bourgeoise (ça vient aussi de Nietzsche), l'anticapitalisme, le rejet de la tradition et de l'héritage chrétien. Il a un trait analogique avec certains formes romantiques, de par sa valorisation de l'irrationnel. Puisque la révolution et l'action politique collective vers le progrès n'ont plus de sens (tout n'est que simulation, Baudrillard, etc.), la seule forme de résistance au monde contemporain c'est de revendiquer le chaos qu'on porte en soi. D'où le côté adolescent, transgressif et futile des mouvements influencés par le post-modernisme. D'où aussi la primauté du symbolique, du langage, de l'Art, etc. Quand on est impuissant à changer le réel on surinvestit le symbolique. Le post-modernisme c'est le refus marxiste de la modernité bourgeoise, moins les Lumières et (sans un lien romantique avec le passé, comme dans le socialisme conservateur de Sorel, Péguy ou William Morris en Angleterre). C'est l'avant-gardisme devenu amer et nombriliste car privé de l'espoir de transformation sociale. Il y a aussi un investissement du tiers-monde comme seul espace de résistance à la modernité bourgeoise. J'ai vu récemment une pancarte "Queers for Palestine", ça illustre bien que tout ce qui n'est pas l'Occident haï est encore valorisable. L'islamo-gauchisme est l'enfant de ça, entre autres.
  11. Très antilibéral. Je citerais Franck Meyer et Oakeshott parmi les conservateurs-libéraux. Peut-être Daniel J. Mahoney. Aristide Renou a écrit sur certains de ces auteurs / thèmes. Quant à ceux qui n'inclinent pas vers le libéralisme mais qui tiennent néanmoins la liberté pour une valeur, on peut citer Julien Freund, John Kekes ou Roger Scruton effectivement: Nisbet a fait un article qui répond bien à ton questionnement: http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/01/robert-nisbet-conservateurs-et.html Paine est un libéral de gauche, républicain et déiste.
  12. Il était libéral et anti-euro, ce qui est très bien. Depuis, il dénonce l'immigration et a brièvement rallié Debout la France, mais ça ne s'est pas bien passé.
  13. Tout dépend de ce qu'on appelle conservateur. Dans les trois sens différents que sont la résistance psychologique à la nouveauté, la valorisation de normes supra-historique, ou encore au sens de traditionnalisme des mœurs privés, il n'y a pas de contradiction, parce que ce sont des sens non-politiques. Au sens politique du terme il y a contradiction. Mais comme il y a plusieurs formes de conservatismes, la contradiction peut être plus ou moins profonde. Je te conseille les billets suivant: http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/01/robert-nisbet-conservateurs-et.html http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/11/comprendre-le-conservatisme-liberal_27.html http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/04/francois-huguenin-histoire.html http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/08/propos-pensees-et-sentences-melees-5_15.html
  14. Elle n'est ni cohérente ni efficace, comme j'ai tenté de le montrer ici @Vilfredo Pareto @FictionTotale (je tage aussi @Extremo avec lequel j'ai discuté d'immigration il y a longtemps ; il mesurera mieux le chemin parcouru): http://oratio-obscura.blogspot.com/2020/07/lordre-liberal-devant-le-defi-migratoire.html
  15. Non. Mais bienvenue néanmoins Tu connais le serveur "Politique" sur Discord ? Je suis modérateur dessus. Envoie-moi un MP si ça t'intéresse, je donnes samedi soir une conférence importante et qui devrait coller à tes interrogations !
  16. Il est à droite comme Chirac est à droite. Pour le moment je ne lui vois aucun point saillant susceptible de se faire remarquer pendant la présidentielle.
  17. Pour le coup tu devrais lire le billet de base, vu que c'est exactement ce dont "Descartes" se plaint.
  18. Bon, j'ai engagé une discussion avec "Descartes" sur l'industrie et le protectionnisme ici, mais je ne semble pas être convainquant. Voici notre échange (mes interventions entre crochets): "[J’ai probablement un imaginaire daté et imprégné de représentations du 19ème siècle, mais là comme ça, j’ai dû mal à penser qu’un emploi industriel soit plus épanouissant qu’un emploi dans le tertiaire.] Effectivement, vous avez un imaginaire largement daté. Au XIXème siècle, l’emploi industriel était largement abrutissant pour l’esprit et usant pour le corps. Mais l’industrie est le domaine où l’effort d’automatisation a été le plus intense. Et pour cette raison les opérations simples et mécaniques ont été automatisées et de plus en plus accomplies par des machines. Quant à l’effort physique, il a été réduit là aussi par la mécanisation. Par ailleurs, le fait de devoir travailler avec des machines complexes et coûteuses a rendu indispensable de remonter le niveau de formation. A cela se rajoute un élément plus immatériel : c’est dans l’industrie que les rapports de production apparaissent à nu, et poussent ceux qui y sont engagés à une réflexion sur le monde qui les entoure. Ce n’est pas par hasard que les institutions politiques du mouvement ouvrier sont nés chez les travailleurs de l’industrie, et non dans les services. [Même si c’était le cas, je ne crois pas que ça légitimerait l’intervention de l’Etat. Subventionner de l’emploi industriel pour lui-même ou renflouer les entreprises incapables de faire face à la concurrence (ce qui n’est pas du libéralisme, même honteux, mais du clientélisme) entraîne aussi des coûts pour la collectivité.] Bien entendu. La question est de savoir ce qui revient plus cher à la collectivité : renflouer les « entreprises incapables de faire face à la concurrence » ou payer les coûts sociaux et stratégiques de leur disparition. Lorsqu’il s’agit d’une concurrence intra-nationale, on peut supposer que la faillite d’une entreprise inefficace laissera le marché à une entreprise plus efficace, qui reprendra les travailleurs laissés sur le carreau. Mais dans le cas de la concurrence internationale, les emplois iront ailleurs, et vous aurez toujours les travailleurs devenus chômeurs sur les bras. A moins que vous ne proposiez de les gazer ? [Quant au protectionnisme, surenchérir sur le prix des marchandises étrangères va nuire à tous les consommateurs -classes populaires comprises.] Certainement. Là encore, il s’agit de faire un calcul coût/avantages. Comme vous pouvez le constater, mon raisonnement n’a rien d’idéologique. J’attire votre attention quand même sur le fait que, comme le signalait Keynes, les excédents commerciaux des uns sont forcément les déficits des autres, et qu’un système international ne peut donc être équilibré que si chaque pays équilibre son commerce international. Je vois mal comment cet équilibre pourrait être atteint sans des mesures protectionnistes. [Sans compter que l’instauration de mesures protectionnistes pour entrainer des mesures de rétorsions et fermer des marchés étrangers, ce qui peut alimenter le chômage (comme on le voit aux USA: (…)] Toutes ces études empiriques présentent le même problème : on ne peut maintenir les conditions économiques inchangées à l’exception du paramètre qu’on veut mesurer. L’étude présente aussi un problème de fond : les effets négatifs du protectionnisme sont immédiats, alors que les effets positifs sont étalés dans le temps : il ne faut qu’un trait de plume pour fermer une usine qui n’a plus de débouchés et licencier ses employés, il faut plusieurs années pour en construire une destinée à remplacer les importations. Examinons la question du point de vue théorique : imaginons un protectionnisme total qui viserait l’autarcie. Dans ce cas, le pays perdrait tous les emplois travaillant pour l’exportation, et récupérerait tous les emplois nécessaires à produire ce qu’il importe. En d’autres termes, un pays qui exporte massivement des produits à forte valeur ajoutée et faible contenu de main d’œuvre et importe au contraire des produits « labour-intensive » devrait gagner des emplois. N’est ce pas là le cas des USA ?" Des sources sur la relation entre protectionnisme et taux de chômage, ou sur le fait que l'équilibre de la balance commercial ne serait pas forcément un but économique optimal ?
  19. Ce fil n'est pas ce qu'il devient et ne devient pas ce qu'il est.
  20. Donc ce texte d'introduction au libéralisme, j'écris (note 6 page 22): "C’est une doctrine éminemment contestable, pour de nombreuses raisons : l’arbitraire des prémisses (les philosophes utilitaristes n’expliquent pas pourquoi toutes les utilités sont moralement aussi importantes -pourquoi la vie d’un inconnu devrait autant vous importer que celles de vos proches ? Et pourquoi devrais-je vouloir maximiser le greater good, plutôt que de ne pas le faire ?), son caractère inapplicable (le temps de calcul de l’utilité générale est incompatible avec toute espèce d’action -le temps de faire l’estimation, les conditions auront changé. Seul Dieu pourrait se comporter de façon utilitariste…), et enfin le fait qu’elle contrevienne violemment à certaines évidences du sens commun (par exemple, l’utilitarisme étant une forme de conséquentialisme, c’est le fait que la conséquence -le plus grand bien du plus grand nombre- soit réalisée qui fait la moralité de l’agent, et non ses intentions ou les vertus qu’il mettrait en oeuvre dans son action. On aboutit alors à la possibilité étrange qu’une personne n’ayant jamais de bonnes intentions et ne pratiquant aucune vertu puisse être une bonne personne, uniquement parce qu’elles produiraient -par exemple accidentellement- des actions qui s’avèreraient bonnes…)."
  21. L'important est que ce soit lisible et utile. L'Organon d'Aristote est encore plus fondateur que tout ce que tu veux, mais ce n'est pas à faire lire aux débutants.
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