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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Magnifique application d'une grille de lecture paranoïaque sur la réalité. Je n'arriverais même pas à écrire un article aussi délirant même en essayant de le faire exprès. C'est dingue. L'antifascisme au stade terminal de son agonie intellectuelle. (Il y a un vrai problème avec toutes ces idéologies qui continuent d'exister alors que leurs ennemis historiques sont morts anyway. C'est vrai aussi du féminisme privé du patriarcat ou de la dénonciation anti-colonialiste de la domination occidentale, privé de domination colonialiste occidentale depuis 1962 pour la France. Toutes ces grandes et nobles causes qui continuent improbablement d'exister sous une forme corrompue et involontairement parodique…). -
Les Républicains
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de PABerryer dans Politique, droit et questions de société
Faut surtout pas chercher de cohérence ou de colonne vertébrale morale vu que chez un individu normalement constitué, le soutien au gouvernement découle de l'adhésion au moins partielle à ses mesures, donc aux idées qui les déterminent. Et inversement de l'opposition. Les gens qui s'opposent sans pouvoir justifier pourquoi sont justes de gros opportunistes qui attendent l'échec de la majorité pour se retrouver une place dans la suivante sur le thème: "nous sommes restés purs, nous ne nous sommes pas compromis dans une participation gouvernementale". -
Royaume-Uni & the Skeleton in the Cupboard
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Poil à gratter dans Europe et international
Il faudra dire à ce monsieur que quelqu'un qui va vécu en URSS beaucoup, beaucoup plus longtemps, et en souffert autrement plus durement, trouvait tout à fait pertinent de comparer l'URSS et l'UE: http://www.libertepolitique.com/Actualite/Videos/Vladimir-Boukovski-L-Union-Europeenne-la-nouvelle-URSS Et personne ne peut dire que l'intéressé n'est pas attaché à la liberté: "L'une des conséquences les plus néfastes du socialisme est que l'homme y est amené à se démettre de ses responsabilités, à s'en remettre en tout à l'État, ce qui équivaut à renoncer en même temps à sa liberté." (Vladimir Boukovsky) -
1): L'Etat c'est "la coalition des plus forts" (dixit Philippe Simmonot), et dans la guerre civile on ne sait par définition plus qui est le plus fort. Donc les "i wanna be the State" ne sont pas l'Etat. Après tu as raison de dire que je n'ai pas utilisé le terme d'anarchie au sens courant (mais j'avais souligné le fait). J'aurais pu dire: "Politiquement, il n'y a rien de pire que le chaos", et la définition aurait mieux convenue pour qualifier n'importe quelle situation de menace d'atteinte radicale et imprévisible à sa liberté (anarchie, état de nature, terreur totalitaire…). Pour résumer ma thèse: "Si on ne veut pas d'une situation politique radicalement mauvaise, il faut consentir à obéir à l'ordre politique, lorsqu'il n'est pas lui-même radicalement liberticide. Si je n'obéis que lorsque ça me chante, alors je ne peux pas exiger d'autrui qu'il suive les lois et in fine on retombe dans l'anomie. Le bien politique ne dépend pas simplement de la justice des lois, il faut aussi que les citoyens soient aptes à y obéir, même si être capable d'obéir aux lois injustes entraîne le risque opposé que représente le conformisme." 2): Tu sais, ce n'est pas parce que je défends une morale universaliste que je suis kantien… Et non, l'auto-discipline que je prône n'est pas une question d'efficacité mais avant tout de cohérence et de bonne foi intellectuelle. Je ne peux pas exiger des communistes ou de l'extrême-droite ce que je n'exige pas de moi-même (ou alors je ne suis pas un vrai individualiste universaliste puisque j'accorde à certains individus plus de droits qu'à d'autres. Or le libéralisme est un individualisme universaliste).
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Dans L'Hérésie d'Horus on voit les forces impériales entrer en contact avec des cultures humaines ayant visiblement nouées des relations mutuellement profitables avec des Xenos, mais la doctrine de l'Imperium prône clairement de trucider ces derniers… Ce qui conduit pour un certain personnage à un dilemme intéressant à suivre à la fin du premier tome:
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Ursula von der Leyen élue à la Commission - une avalanche de nouvelles taxes en vue
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Librekom dans Actualités
Ce serait moins inélégant de parler d'acharnement fiscal -
Et qui d'autre n'était pas humaniste ? ça me fait penser qu'il faut que je publie mon billet sur le rôle de l'écologisme dans le national-socialisme...
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Y a des gens qui remettent en cause l'humanisme en toute décontraction: https://penseravantdouvrirlabouche.com/2011/04/08/lethique-animale/ Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, auteur de L’éthique animale qui vient de paraître dans la prestigieuse collection Que sais-je ?, explique que la réflexion sur le statut moral des animaux est plus riche dans les pays anglophones, plus systématisée et surtout davantage prise au sérieux que chez les francophones. « Si l’éthique animale s’est moins développée dans la philosophie continentale c’est parce qu’elle a été et est encore freinée par l’humanisme, qui est par définition anthropocentriste. (…) Dans le monde anglophone, dominé plutôt par la tradition utilitariste (…) on peut donc travailler sur l’animal comme sur n’importe quel autre objet philosophique, sans se faire accuser de crime de lèse-humanité. »
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Mes lectures du moment
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Bastiat dans Lectures et culture
Dédicace à @Rübezahl : "L'histoire n'est qu'un défilé de faux Absolus, une succession de temples élevés à des prétextes, un avilissement de l'esprit devant l'Improbable. Lors même qu'il s'éloigne de la religion, l'homme y demeure assujetti ; s'épuisant à forger des simulacres de dieux, il les adopte ensuite fiévreusement: son besoin de fiction, de mythologie triomphe de l'évidence et du ridicule." -Emil Cioran, Précis de décomposition, 1949. In Œuvres, Gallimard, coll. Quarto, 1995, 1818 pages, p.581. Sinon Isaiah Berlin est battu, niveau éloge du scepticisme: "Lorsqu'on se refuse à admettre le caractère interchangeable des idées, le sang coule… Sous les résolutions fermes se dresse un poignard ; les yeux enflammés présagent le meurtre. Jamais esprit hésitant, atteint d'hamlétisme, ne fut pernicieux: le principe du mal réside dans la tension de la volonté, dans l'inaptitude au quiétisme, dans la mégalomanie prométhéenne d'une race qui crève d'idéal, qui éclate sous ses convictions et qui, pour s'être complue à bafouer le doute et la paresse, -vices plus nobles que toutes les vertus- s'est engagée dans une voie de perdition, dans l'histoire, dans ce mélange indécent de banalité et d'apocalypse… Les certitudes y abondent: supprimez-les, supprimez surtout leurs conséquences: vous reconstituez le paradis." (p.582) -
1): Il y a des œuvres manichéennes qui ne sont pas sans intérêt pour autant. Au hasard Le Seigneur des Anneaux. 2): Tu sais, à part pour exposer les premiers principes de la métaphysique, l'appel à l'évidence ne constitue pas un argument valable pour convaincre un contradicteur. Et l'auteur n'a jamais dit qu'Antigone était en fait une apologie de la Résistance, alors même que ça n'aurait pu qu'accroître sa légitimité dans le contexte de l'époque (après 1945 je veux dire). 3): Non, ça c'est juste un drame qui finit mal. Aucun rapport avec la tragédie (il y a des tragédies qui finissent bien, notamment chez Sophocle et Corneille).
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C'est essentiel si on veut comprendre qu'Antigone, par exemple, ne représente pas le bien (a fortiori pas la Résistance). C'est d'ailleurs encore plus facile dans la version d'Anouilh parce qu'Antigone a un côté gamine boudeuse qu'elle n'a pas chez Sophocle. "Des contradictions qui ne sont jamais dépassées (c’est cela le tragique)." -Moisés De Lemos Martins, « Médias et mélancolie – le tragique, le baroque et le grotesque », Sociétés, 2011/1 (n°111), p. 17-25. "Le tragique originel consiste en ceci que (...) les deux côtés de l'opposition, chacun pris pour soi, ont une justification tandis que par ailleurs ils ne sont en mesure de faire valoir la vraie teneur positive de leur fin et de leur caractère que comme négation et lésion de l'autre puissance, laquelle est tout aussi justifiée de son côté." -Hegel, Esthétique, Aubier, t.III, p.493. « Les forces qui s’affrontent dans la tragédie sont également légitimes et également armées en raison. Dans le mélodrame ou le drame, l’une est seulement légitime. Autrement dit, la tragédie est ambiguë, le drame simpliste. » -Albert Camus, en 1955, lors d’une conférence. "Le conflit d’Antigone et de Créon assure deux choix politiques, également légitimes, que nous pouvons comprendre (cœur et esprit à la fois). Qui n’a pas choisi à un moment ou un autre, un de ces deux camps ? Raison d’État ou fidélité à soi (aux siens). Quel que soit le camp choisi, il est tragique, car il entraîne une catastrophe…" -Barbara Michel, « La tragédie et l’action politique », La Réserve [En ligne], La Réserve, Archives Barbara Michel (I), mis à jour le 163: 23/11/2015, URL : http://ouvroir-litt-arts.u-grenoble3.fr:8080/revues/reserve//revues/reserve/202-la-tragedie-et-l-action-politique. Évidemment (chez Anouilh) la dimension tragique de l'œuvre est d'autant plus facile à voir que l'on regarde les choses du point de vue de Créon. Ce qui en fait le vrai héros de la pièce. Le fait que certains libéraux prennent Antigone comme symbole (collectif éponyme, etc.) est donc assez naïf voire gênant. Je compte écrire là-dessus.
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Vous vous rendez quand même compte qu'il n'y a pas de lien entre ceci: « Ecoutons ce que dit Anouilh : « L’Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre » Et cette interprétation: "Si l’on en croit cette déclaration de l’auteur, le personnage d’Antigone est l’allégorie de la Résistance s’opposant aux lois édictées par Créon / Pétain." ?? La "résonnance de la tragédie", ça ne veut pas dire que tel personnage représente tel mouvement politique historique, a fortiori avec une opinion manifeste sur le bien-fondé de sa cause. Si c'était le cas, ça ne serait pas une tragédie mais un drame.
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Le rapport est que (compte tenu de cette anecdote) peut-être qu'il n'aurait pas présenté l'obéissance aveugle à la Loi de la cité comme un devoir filial compte tenu des bienfaits qu'elle a pu procurer à un moment. Aristote non plus ne pensait visiblement pas qu'il faut laisser la cité égarée liquider les philosophes. Ce n'est pas un hasard si les penseurs les plus despotiques de la tradition politique occidentale (Hobbes, Joseph de Maistre, Maurras) adoraient Platon.
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1): Donc aucun rapport avec Pétain. 2): Tu fais comme si la pièce était un drame, alors que c'est une tragédie. 3): L'article montre bien qu'on a plaqué a posteriori des interprétations historicisantes de la pièce, alors que pour son auteur ce n'était pas le sujet. Donc Antigone n'est pas une dénonciation voilée de Vichy / la Collaboration, ou whatever.
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Aristide Renou défend Trump. Je ne suis pas complètement convaincu par son argumentation, il est trop partisan et moins nuancé que d'habitude. Les défauts de Trump ne sont pas purement formels (la forme c'est la fond qui remonte à la surface, comme dit l'un de mes professeurs). Et dans l'hypothèse où il serait la moins pire des alternatives, ça ne le met pas au-dessus de tout reproche.
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[Sérieux] Immigration : questions et débats libéraux
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Salatomatonion dans Politique, droit et questions de société
On pourrait dire que c'est la partie du territoire national exclusivement régi par les décisions de la puissance publique. Les hoppéens prennent prétexte du fait que si cet espace était intégralement privatisé, des propriétaires pourraient légitimement en exclure les immigrés, pour justifier ici et maintenant une fermeture plus ou moins avancée des frontières. Ce qui est deux fois abusif: 1) assimilation abusive ; 2) impossibilité de connaître à l'avance ce que décideraient de faire les hypothétiques propriétaires de leurs propriétés. -
[Sérieux] Immigration : questions et débats libéraux
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Salatomatonion dans Politique, droit et questions de société
Une loi débile de plus. Cela dit tu remarqueras que c'est l'usage commercial qui est factuellement réprimé (ce qui n'est pas bien logique mais bon). Toujours est-il que l'espace public n'a pas les caractéristiques d'une propriété privée. L'Etat ne peut le vendre par exemple. -
[Sérieux] Immigration : questions et débats libéraux
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Salatomatonion dans Politique, droit et questions de société
Sur le discord libéral on trouve des petits malins qui ont visiblement très envie de parler d'immigration et des bienfaits de -je cite- "l'homogénéité raciale", qui viennent citer du HHH et l'assimilation de ce dernier de l'espace public à une propriété privée, pour ne pas se faire dégager trop rapidement. Je me suis donc fendu de ce commentaire: "L'assimilation hoppéenne de l'espace public à une propriété privée est absurde. Pour ne rien dire des autres espaces non-privés (eaux internationales, espace). Les citoyens ne sont pas co-propriétaires de l'espace public (que la Constitution française interdit de céder, d'ailleurs). Ergo ils n'ont aucune légitimité à employer la force pour empêcher des étrangers de circuler dessus. L'Etat n'ont plus n'est pas propriétaire de l'espace public. Quand je ramasse du sable sur une plage, je ne viole pas une propriété de l'Etat. Aucune légitimité donc de l'Etat à initier la force comme des immigrants." -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Hum, ça ne semble pas correspondre à ce que je disais. Avec Le Monde mais aussi à des groupes politiques ou syndicaux plus à gauche, on a une sorte de vampirisation de la notion de démocratie par ce que j'appellerais l'esprit de faction. Comme on ne sait pas avancer d'argumentation non-corporatiste pour défendre ou lutter contre quelque chose (par exemple la réforme de la SNSF), on va prendre une valeur universellement admise et dire que la mesure en question l'attaque ("telle réforme antisociale met en danger le pacte démocratique", etc.). C'est sophistique à en mourir évidemment. C'est de la corruption du sens des mots. On notera que la droite recours beaucoup moins à ce genre de sophistique, probablement parce que la démocratie est quelque chose que la droite à mis très longtemps à admettre, et peut-être aussi parce que certaines distinctions libérales (légalité / légitimité, tyrannie de la majorité, etc.) ou certaines formes de jusnaturalismes sont plus communes du côté droit du spectre politique. -
Les articles que vous voulez faire buzzer
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
https://www.contrepoints.org/2019/07/18/349318-vive-la-surpopulation -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Johnathan R. Razorback a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Ah oui, carrément. La démocratie c'est décidément seulement lorsque le camp du Bien gagne...
