Johnathan R. Razorback

Une critique de l'anarcho-capitalisme (assez décevante et par endroits caricaturale, je dois dire): https://www.contrepoints.org/2019/06/21/347360-propriete-une-critique-liberale-classique-des-libertariens

J'ai l'impression exactement contraire. Sinon classé Contrepoints dans "right-wing", lol. Et pourquoi les libéraux et les conservateurs seraient (ensemble) plus à droite que la droite traditionnelle (mettons, Le Figaro) ?

C'est exactement ce que dirait un bourgeois essayant d'échapper aux mailles du filet !

Je vois plutôt ça comme un procédé pour dé-dramatiser les enjeux et minimiser le fait que l'Etat français est tout simplement en train d'orchestrer la censure de millions de citoyens.

Oh, mais c'est très très bien vu ça !

Nazi, non*. Dystopique avec "bonheur" obligatoire façon Zone du Dehors (ou le tome 3 de L'Autre, pour ceux qui préfèrent de l'urban fantasy), oui. * ah bah si en fait.

Ah pardon, poétesse est attesté depuis le milieu du XXème siècle au moins. Par contre les autres termes sonnent affreusement mal, ce qui est une raison suffisante pour ne pas les introduire, indépendamment de toute considération idéologique.

En régime d'Etat-providence il n'y a pas de "problème" auquel la chouinerie ne puisse être la "solution". Dans un régime où l'Etat est tenu d'aider les pauvres et les défavorisés (ou tenus pour tels), tous le monde est incité à être pauvre et défavorisé (ou se faire passer pour tel). Il y a engendrement réciproque des "droits à" et d'un type anthropologique pleurnichard. Les gamins en question devraient avoir un stade obligatoire à faire dans un pays du tiers-monde, pour mesurer leur chance.

Je t'envie, parce que c'est un principe que je n'ai pas pu toujours suivre. D'autant que mes parents voire mes profs nous ont toujours dit: "l'important ce n'est pas ce que tu penses, c'est de montrer que tu es capable d'argumenter / réussir l'exercice, etc". Et ça continue à la fac (dans certains cours en tout cas). Une fois il y a même un prof qui m'a reproché de donner mon avis.

Pas étudié de près mais il soutenait plus un protectionnisme "éducateur" pour les entreprises industrielles, non ? Alors que le mercantilisme c'est plutôt une façon permanente de concevoir les relations entre Etats (guerre économique, l'économie comme jeu à somme nulle, etc. Voltaire raisonnait encore comme ça). List était sur la table de chevet de Bismarck mais la source de l'autarcie du IIIème Reich c'est Fichte, le seul philosophe allemand de la bibliothèque d'Hitler.

Les mercantilistes étaient protectionnistes, mais tous les protectionnistes ne sont pas des mercantilistes.

"[Le messager]: Ceux qui ne connaissent ni mesure ni raison [...] les dieux les poussent, et ils choient lourdement dans l'infortune, lorsque par eux la nature humaine prétend s'élever au-dessus de l'humaine condition." -Sophocle, Ajax, in Théâtre complet, trad. R. Pignarre, Paris, Garnier Frères, 1964, 371 pages, p.50. ça ferait une bonne signature.

Tu m'as tout l'air de faire du benthamisme en essayant de déterminer si la souffrance de X est plus terrible pour lui que ne l'est pour Y sa propre souffrance. A supposer que la question ait un sens je ne vois pas bien l'intérêt de seulement y réfléchir.

Un Etat ouvrier dégénéré, mais tout ce serait bien passé si Trotksy avait gagné.

C'est surtout la première personnalité de gauche depuis au moins Castoriadis que je vois dénoncer l'URSS dans une conférence publique. Ce que je lui reprocherais (outre qu'elle dénonce le libéralisme et le capitalisme par habitude, sans arguments), c'est une conception unanimiste et donc tendanciellement antipolitique de la politique, à base de "nous les gens versus les politiciens qui ne font pas le travail" -sans que "faire le travail" soit jamais défini au-delà de quelques généralités consensuelles (dénonciation du copinage, etc.). On ne sait pas vraiment ce qu'elle estime politiquement bon et une partie de sa popularité vient probablement de cette ambiguïté. Pas étonnant qu'elle se soit autant reconnue dans les GJ: eux non plus n'ont pas su développer un projet politique.

Pourtant lire les intéressantes professions de foi puis voter prenait au pire un gros quart d'heure.

C'est intéressant qu'alors même qu'elle se soit dé-gauchisée, elle traite cordialement du Raptor (qui s'est lui-même dé-droitisé). Qui sait, peut-être voit-on pointer l'émergence d'une génération de militants / commentateurs politiques moins sectaires.

Ou comment résumer L'Immonde en un message. "Nous sommes pro-gouvernementaux depuis au moins 2012 et toujours dans les vents de l'idéologie dominante, mais attention, ça nous empêche pas de rester neutre et rigoureux !"

En fait non (la culture liborgienne a déteint sur moi). Mais si tu regardes le reste de sa chaîne est sur du régulationnisme as usual, avec en bonus une dénonciation à côté de la plaque de "l'ultralibéralisme" de la Commission européenne... Bon, après on peut toujours espérer. Elle est bcp moins à gauche qu'à l'époque où elle militait chez Mélenchon. D'ailleurs elle pense que le clivage gauche-droite est dépassé (ce qui, comme disait Alain, est un bon critère pour repérer les gens de droite ). Et elle tape sur USUL et sur l'URSS.

Bon, après des mois de platitudes éco-socialistes, la miss Ventôse remonte dans mon estime.

Un joli point godwin inside: https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbeit_macht_frei

Je vois que les gauchistes sont venus faire leur travail de sape en modifiant l'article Wikipédia sur Julien Freund, qu'on s'efforce de faire encore moins lire qu'il ne l'est déjà en le dénonçant comme "idéologue d'extrême-droite", sur la base d'un article soi-disant sociologique mais en réalité relevant purement du terrorisme intellectuel et de la culpabilité par association. Quelle bande de larves répugnantes.

Le problème c'est plutôt que l'intitulé est obscur à cause du flou auteur d' "unité". En ES: "La morale est-elle la meilleure des politiques ?", superbe sujet à traiter avec Holbach, Machiavel et Julien Freund. (Par contre force est de constater que je ne connaissais pas ces auteurs quand j'étais moi-même en ES).

Pour le meilleur et pour le pire, le Barthes de cette époque est hégéliano-marxiste. Il y a quelques remarques intéressantes, mais à l'échelle des 272 pages je ne trouve pas que ça en vaille la peine. Les facs de gauche que j'ai faite ne m'ont pas trop embêtés avec Barthes, mais il faut dire que je n'étais pas en littérature. On nous le cite par contre fatalement dans un cours sur l'histoire du structuralisme (vécu en philo et maintenant en histoire contemporaine). Alors que si on veut vraiment se taper du structuralisme marxiste appliqué à la littérature, autant aller lire directement la référence de Barthes.

Non mais c'est un tweet au second degré. On ne peut pas vraiment être aussi con ?