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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Ok. Alors soit l'Etat ne f... rien intentionnellement (pour discréditer un mouvement de contestation qu'il ne parvient toujours pas à faire disparaître), et c'est monstrueux ; soit il est dépassé, et ce n'est guère plus reluisant. Un épisode à garder en tête la prochaine fois que quelqu'un vous expliquera qu'on doit empêcher les citoyens de s'armer car la police est déjà là pour les protéger.
  2. via Imgflip Meme Generator « Beaucoup de personnes, à la suite d’un accident imprévisible, étant devenues incapables de subvenir à leurs besoins par leur travail, ne doivent pas être abandonnées à la charité privée, mais elles doivent être prises en charge (autant que les nécessités naturelles l’exigent) selon les lois de l’Etat. Car tout comme c’est un manque de charité de la part de quiconque de ne pas s’occuper des invalides, c’est de même un manque de charité de la part de l’Etat de les exposer au hasard d’une charité aussi incertaine. » -Thomas Hobbes, Léviathan. Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile, chapitre 30, 1651.
  3. j'en suis ravi. Même si je pense que ça n'épuise pas le sujet: il faudrait distinguer le nationalisme comme affect particulariste du nationalisme comme idéologie politique (et étudier si l'un est la condition suffisante de l'autre).
  4. ça me semble évident que oui.
  5. Je suis de nouveau dans Patrick Savidan, Repenser l'égalité des chances. Il se fait un plaisir de souligner qu'Hayek est favorable (Droit, Législation et Liberté, tome 2, p.101), à "quelque institution publique" pour prendre en charge les orphelins, mais aussi et surtout à une "fourniture publique égalitaire de l'éducation pour les mineurs", au besoin par des écoles publiques.
  6. Une dénommée Fabienne appelle au standard de France Inter pour se plaindre* que l'écriture inclusive (avec le fameux point médian) est de plus en plus imposée (hiérarchiquement) dans les administrations publiques... * Enfin timidement hein, elle dit que ça la "gêne". Il faut quand même faire attention à ne pas dire publiquement quelque chose qui serait réactionnaire, voyez.
  7. Si. C'est qui est parfaitement son droit en tant que personne privée, mais quand tu es un chef d'Etat et a fortiori en déplacement à l'étranger, tu ne rabaisses pas ton propre pays de "Gaulois réfractaires"... ou alors faut pas se plaindre que le peuple dudit pays commence à grogner à se dire "mais c'est qui ce type qui prétend nous gouverner alors qu'il nous méprise" ?
  8. C'est tout ce que ça mérite. Il est aussi bête que son père. Sinon, hier soir, Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux européennes, a accusé MLP d'être alliée à des "nationalistes ultralibéraux". Comme @Zagor était surpris de ces propos, j'ai fais quelques petites recherches dans mes archives sur l'évolution de la valeur prêtée au libéralisme par le président.: -27 septembre 2015, sur Europe 1, le ministre Macron déclare: « Le libéralisme est une valeur de gauche. » -4 novembre 2016, lors de son entretien chez Mediapart, il se déclare en faveur d'un "modèle solidariste". La même année, dans son livre Révolution, il se définit également comme "libéral". -Mais le 4 février 2017, dans son meeting de Lyon, le candidat Macron, en virtuose du "en même temps", nous dit: "Nous ne pouvons plus louer le capitalisme, sans en limiter les effets." Après plus d'un 1 an de présidence, il déclare, le 29 septembre 2018, dans un entretien au Journal du dimanche: « Je suis pour tourner la page d’une Europe ultralibérale. [sic] » Donc la prise de distance de la macronie vis-à-vis de la référence libérale ne date pas d'aujourd'hui. Ils ne sont pas idiots, ils savent très bien que le terme est honni, que la majorité des Français perçoit négativement le terme de "capitalisme", etc.
  9. Je n'arrivais pas à sourcer (pour le prouver à @Johnnieboy, il me semble que c'était lui) le fait que Macron avait dénié l'existence d'une culture française*. Heureusement, Wikipédia a une meilleure mémoire: "Il déclare le 4 février 2017 : « Il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Le 21 février suivant, à Londres, il réitère ces propos en affirmant qu'« il n'y a pas de culture française » et qu'il n'a jamais vu l'« art français ». Ces déclarations lui attirent des critiques du monde politique et culturel français." * Pour ceux qui aurait un doute sur le côté choquant du propos, imaginez un instant ce qu' "on" aurait dit (à raison) si, mettons, Marine Le Pen avait dénié l'existence d'une culture arabe.
  10. La différence entre patriotisme et nationalisme a été travaillée de manière profitable par le philosophe Michel Lacroix.
  11. A noter que durant l'émission, MLP a beaucoup dénoncé l' "hyper-fiscalisme" *. Interrogée sur l'opportunité de supprimer les niches fiscales et d'augmenter l'impôt des plus riches, elle a déclaré: "Je ne suis pas en guerre contre les riches". Ce que j’interprète comme une volonté d'attirer l'électorat de droite anciennement UMP. *Le processus a toutefois des limites puisqu'elle est favorable à la restauration de l'ISF. Elle a également dit être favorable à une augmentation des bas salaires mais "sans hausse du SMIC qui écrase les TPE-PME". Bref, un discours qui se réoriente vers le poujadisme d'extrême-droite classique plutôt que vers l'étatisme socialisant jadis prôné par Philippot.
  12. Résumé du passage de MLP dans L'émission politique (citations authentiques): Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux européennes: "Vos amis étrangers sont des nationalistes ultralibéraux !" Marine Le Pen: "Non, l'ultralibéralisme c'est vous !"
  13. Critique intéressante adressée à Arendt: "Cette compréhension de l'effondrement intellectuel et spirituel est suivie, dans le texte du Dr Arendt, de cette phase: "C'est la nature humaine en tant que telle qui est en jeu ; et même s'il semble que ces expériences ne réussissent pas à changer l'homme, mais seulement à le détruire [...] on ne devrait jamais perdre de vue les nécessaires limites d'une expérience qui requiert un contrôle global des résultats concluants". Quand j'ai lu cette phrase, j'ai eu du mal à en croire mes yeux. La "nature" est un concept philosophique ; il désigne ce qui identifie une chose comme étant une chose de telle sorte et pas d'une autre. Une "nature" ne peut pas être changée ou transformée. Un "changement de nature" est une contradiction dans les termes: toucher à la "nature" d'une chose signifie détruire cette chose. Concevoir l'idée d'un "changement de la nature" de l'homme (ou de quoi que ce soit d'autre) est un symptôme de l'effondrement intellectuel de la civilisation occidentale. L'auteur adopte en réalité l'idéologie immanentiste. Elle conserve son "ouverture d'esprit" pour ce qui concerne les atrocités totalitaires. Elle considère la question d'un "changement de nature" comme un sujet qui ne saurait être tranché que par "expérimentation" ; et puisque "l'expérimentation" n'a pas pu encore bénéficier des opportunités offertes par un laboratoire global, la question doit demeurer pour l'instant en suspens. Bien entendu, ces phrases du Dr Arendt ne doivent pas être interprétée comme une concession au totalitarisme au sens le plus restreint, c'est-à-dire comme une concession aux atrocités nationales-socialistes et communistes. Bien au contraire, elles reflètent une attitude typiquement libéral, progressiste, pragmatique, envers les problèmes philosophiques. [...] Cette attitude revêt, en effet, une importance d'ordre général en ce qu'elle révèle combien les positions libérales et totalitaires partagent de points communs ; l'immanentisme essentiel qui les unit l'emporte sur les différences d'ethos qui les séparent. La véritable ligne de partage dans la crise contemporaine ne passe pas entre les libéraux et les totalitaires, mais entre les partisans d'une transcendance philosophique ou religieuse d'un côté, et les adeptes sectaires de l'immanentisme, libéraux ou totalitaires, de l'autre." -Eric Voegelin, "The Origins of Totalitarianism", Review of Politics, janvier 1953, in Hannah Arendt, Les Origines du Totalitarisme - Eichmann à Jérusalem, Gallimard, coll. Quarto, 2002, 1615 pages, pp.958-966, p.964-965. Cela étant Voegelin est doublement abusif: tous les libéraux (et sans doute même tous les liberals) ne s'appuient certes pas sur un antinaturalisme. D'autre part une philosophie reposant sur l'analyse de la nature humaine ne présuppose pas nécessairement une métaphysique idéaliste ou religieuse, comme le prouve le matérialisme épicurien ou le matérialisme moderne d'Holbach (le marxisme tomberait en revanche tout à fait sous le coup de sa critique puisqu'il réduit, après Rousseau, l'humain a son historicité) -ou encore l'objectivisme.
  14. C'est pas une simple locution pour faire joli, c'est un principe méthodologique. Le temps que j'ai mis pour expliquer à ma mère pourquoi ma sœur et moi employons cette tournure quand on parle économie .
  15. C'est-à-dire ? ^^ Il y a un bon texte de Hayek, la postface de 1960 à La constitution de la liberté: Pourquoi je ne suis pas un conservateur.
  16. Les électeurs français sont attendus aux urnes le 26 mai prochain, près de 2 ans après l'élection du président de la République, pour des élections européennes qui seront d'autant plus un test politique pour le chef de l'Etat qu'il en a souhaité un smic pour les unir tous la nationalisation du mode de scrutin. Rappelons qu'aux dernières élections européennes (2014), feu le Front national était arrivé en tête avec 24 sièges sur les 74 disputés (ils ont depuis été portés à 79 pour cause de Brexit). J'apprends d'ailleurs qu'Hervé Juvin sera sur la liste du RN. Le parti de Marine Le Pen va-t-il rééditer son score ? La République en Marche va-t-elle confirmer son implantation ? Dupont-Aignan et Asselineau auront-ils leurs fauteuils confortables pour "dénoncer le système de l'intérieur" ? En l'absence de participation de son tribun, la FI recevra-t-elle une bonne claque dans les gencives ? Benoît Hamon, le PS et le parti de Wauquiez resurgiront-t-ils des abysses de l'insignifiance ? Le suspens promet d'être insoutenable !
  17. Votre débat présuppose que l'altruisme peut exister ; or c'est ce que nie, entre autres, la praxéologie. Voir aussi: https://en.wikipedia.org/wiki/Psychological_egoism
  18. Est-ce que quelqu'un l'a lu cet article, d'ailleurs ? Parce que j'ai lu que ce n'était pas une critique "libérale" de l'économie dirigée, mais une critique de certains aspects de cette politique comme nuisant dans la conjoncture de l'époque au nécessaire réarmement français.
  19. C'est quand même dingue ce pays, même sous la plume de chercheurs en science sociale, si on n'est pas un apologiste décidé de la planification, on est automatiquement qualifié de libéral... "Depuis la fin des années 70, le RPR a fait le choix du libéralisme." (p.27)
  20. Sans compter que le travail est un moyen de socialisation (rencontres, etc) et d'assimilation aux codes de la société (pour les étrangers). Le chômage, c'est l'exclusion sociale en plus du problème économique. Les collectivistes qui n'ont à la bouche que la nécessité de la "cohésion sociale" soutiennent des politiques qui détruisent les conditions économiques de ladite cohésion.
  21. Autant pour moi (mais ça ne fait que conformer que la différence entre l'aile gauche du conservatisme et l'aile droite de la social-démocratie est difficile à saisir). Par contre tu te trompes sur Aron, passé 46/47 c'était plutôt une figure du centre-droit (journaliste au Figaro, etc). Il a rejoint d'ailleurs le RPF. M. Marc Crapez a du reste jugé bon de nous rappeler bruyamment qu'Aron était passé à droite.
  22. Le cas de I. Berlin me semble parfaitement illustrer ce que je disais précédemment, à savoir que même les conservateurs-libéraux qui penchent vers le libéralisme comme Burke, ne seront jamais des libéraux. En termes d'alliance électorale je ne vois pas pourquoi ils seraient plus prédestinés à être nos alliés que, mettons, la frange la plus centriste de la social-démocratie: « La plupart des libéraux ne partagent pas l’une des prémisses fondamentales des positions libertariennes qui consiste à reconnaître aux individus des « droits absolus ». Pour Berlin, les individus n’ont pas un droit absolu à la liberté, et la volonté de promouvoir la liberté des uns peut impliquer de restreindre celle des autres. Mais surtout, la liberté n’est pas la seule fin que les hommes peuvent vouloir poursuivre, et des « compromis » doivent donc être trouvés avec leurs autres fins. Chez bon nombre de libéraux contemporains, des préoccupations relevant de la justice sociale ou de l’égalité viennent, par exemple, s’adjoindre à leur engagement en faveur de la liberté. Pour le dire à la manière de Berlin, elles les amènent à prendre en compte non seulement la liberté en son sens le plus propre, c’est-à-dire négatif, mais également les « conditions » qui permettent aux individus d’exercer effectivement leur liberté. Admettons, à titre d’exemple, que Revel soit sans domicile fixe. Citoyen d’une démocratie libérale, il peut tout à fait jouir de libertés négatives telles que la liberté d’expression ou la liberté d’association sans pour autant être en mesure d’exercer réellement ces libertés. Si rien n’entrave directement sa liberté d’exprimer, par exemple, ses réflexions sur sa condition par une lettre de lecteur dans la presse, il reste que Revel peut avoir perdu, ou même ne jamais avoir véritablement possédé, les capacités nécessaires pour tirer profit d’une telle possibilité. Aux yeux de libéraux de droite qui font peu de cas de valeurs telles que l’égalité ou la justice sociale, l’engagement en faveur de la liberté se limite pour l’essentiel à défendre la liberté négative des individus sans prendre véritablement en compte ses conditions d’exercice. Par contre, les libéraux de gauche et les socialistes libéraux [sic] considèrent que chaque individu devrait non seulement bénéficier d’une sphère de liberté inviolable mais aussi disposer de conditions minimales pour exercer cette liberté et réaliser les fins qu’il se choisit. Bien loin de défendre une conception strictement négative de la liberté indépendamment de toute préoccupation d’égalité et de justice sociale, Berlin (1969, section II) défendait d’ailleurs une position de cette nature. » (p.34) -Alain Boyer, Quels fondements éthiques pour quel libéralisme ? Critique et justification (malgré tout) du libéralisme moderne, Thèse de doctorat présentée à la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg (Suisse) Genève, août 2007. « De passage à Washington en 1945, [Isaiah Berlin] évoqua ainsi, dans sa correspondance, la diffusion américaine des thèses de "l'horrible Dr Hayek" -à propos de la version courte de La Route de la servitude*- ainsi que du "dinosaure" Mises, avant de noter que les deux économistes ultra-libéraux "font de la compétition pour l'âme de M. Hazlitt". » -Serge Audier, Néo-libéralisme(s). Une archéologie intellectuelle, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2012, 631 pages, p.304. * ouvrage qui était pourtant le plus "socialiste" d'Hayek.
  23. Des noms. Je pense pas être prétentieux en soutenant que c'est manifestement erroné.
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