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Turgot

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Tout ce qui a été posté par Turgot

  1. Sujet intéressant, je vais m'y coller. La politique m'a intéressé dès le collège autant que je me souvienne. Je me souviens de l'élection de 2007 et d'un certain enthousiasme de mes parents pour Sarkozy par exemple. Mes parents sont plutôt en faveur du candidat qui favorise l'entrepreneuriat (mon père a eu différentes expériences en tant qu'entrepreneur), celui qui semble vouloir rendre la vie moins difficile pour les entrepreneurs quoi. Je suis parti avec eux en Inde à la fin de la primaire, j'y ai vécu quelques années, puis on a bougé sur Singapour. J'avais une opinion positive du capitalisme, je me souviens qu'en me baladant dans Singapour je me disais que les consommateurs avaient le luxe du choix (ou un truc dans ce genre, c'est assez lointain). Mes parents sont partis à l'étranger comme indépendants, donc plus risqué qu'une mutation par exemple. Lorsque la crise de 2008 a éclaté mon père a été directement touché et on a dû rentrer en France en catastrophe. Niveau scolarité ç'a eu un aspect un peu chaotique mais j'avais quand bien réussi mon brevet cette année-là. ^^ A ce moment je me suis senti proche des discours anti-banques et je me suis rapproché du marxisme en relation à cette situation je pense. D'une manière générale les notions de droite et de gauche ne me parlaient pas du tout. Ce qui me marquait malgré tout c'était une soif de savoir, et avec le recul je me rends compte que l'Ednat est très mauvaise sur ce point. Je dis ça seulement à partir de mon expérience personnelle. J'ai choisi la filière scientifique parce que j'avais un bon potentiel pour ça, et malgré tout les questions politiques m'ont intéressé de plus en plus, ce qui m'a peut-être un peu fait regretter mon choix. Quoique, j'avais de grandes facilités pour les maths par exemple, donc c'est ce qui était logique. Ensuite, étant donné l'absence de sciences humaines dans mon cursus, j'essayais de m'intéresser à ces sujets par internet quand j'avais du temps disponible. Ce que je me souviens c'est l'insatisfaction de ce que je lisais dans la presse mainstream, la volonté d'approfondir, d'aller plus loin. Les années qui ont suivi je me suis intéressé à plein de courants différents, parfois complètement antagonistes, et même si je me sentais certains repères établis pour un certain moment je les balayais ensuite par mes lectures ou recherches. J'étais assez indécis mais, peut-être sans le savoir, je tenais beaucoup à la liberté d'esprit. L'année passée j'ai tenté la filière droit à l'université. J'ai validé mon année mais je ne souhaite pas continuer, et je me suis réorienté vers l'économie, ce qui sera mon choix définitif. En droit j'ai eu un prof d'économie plutôt connu dans le milieu et parmi les libéraux je pense, Pierre Garello, le fis de Jacques. Même si j'étais déjà revenu de mon marxisme et que je défendais le capitalisme (avec une certaine dose d'étatisme), ce prof m'a définitivement fait me convertir au libéralisme. J'ai beaucoup aimé ses cours et du coup je m'intéressais à l'économie en dehors. Le vrai bouleversement ç'a été par la découverte de l'école autrichienne (lecture de Menger et Mises), et aussi des classiques, comme Frédéric Bastiat que je considère comme un vrai maître à penser, un philosophe de génie et un brillant économiste (pas au sens de notre époque évidemment). Voilà à peu près. Je me suis intéressé à beaucoup de choses, et c'est finalement en passant en dernier par le conservatisme que j'en suis arrivé au libéralisme grâce à ce prof. Bastiat m'était inconnu avant cette rencontre.
  2. Pour préciser, je parlais d'une telle mentalité dans le cas d'un problème donné, pas d'une manière générale. Verser dans l'idéologie quoi.
  3. C'est sûr. Un vrai fléau ça. Même pour nous, libéraux, il faut faire attention à l'idéologie, c'est-à-dire rester attachés aux faits. Un de nos travers peut être de tout mettre sur le dos de l’État alors que la réalité est différente par exemple.
  4. Et au passage je n'ai évidemment aucune sympathie pour Trump. C'est difficile d'en avoir pour un libéral classique je pense.
  5. Personnellement j'essaie de ne détester personne (pas facile comme programme !) mais cet article montre surtout la stupidité du politiquement correct. Si des gars comme Trump émergent c'est en grande partie à cause de ce genre de considérations psychologiques à la con. Je n'ai rien contre la morale a priori (au contraire), ni même de qualifier une mesure d'immorale (j'ai peut-être évolué un peu sur ce point), mais la psychologie et la moralisation c'est justement ce qui va braquer toutes les personnes qui en ont marre du "système", toutes les contestations plus ou moins extrêmes. Stratégiquement c'est une erreur quoi, même humainement je trouve. Quand une personne se sent jugée elle se braquera en général. Le politiquement correct a une sorte d'effet boomerang j'ai l'impression, qui se propage un peu partout en Occident en ce moment. Il suffit que l'on soit jeune, ou peu cultivé, et le premier gars venu qui va dénoncer le politiquement correct emporte l'adhésion. C'est un peu ce genre de mécanismes qui est en jeu, parmi d'autres.
  6. La droite libérale c'est quoi ? Et c'est qui d'ailleurs ?
  7. Oui, si on sombre un peu trop dans des exagérations ou si l'on ne regarde que ce qui va mal on peut se sentir emporté vers ces eaux-là.
  8. HS mais c'est le problème aujourd'hui du mot nation et de sa récupération. De toute part on oppose la nation au libéralisme sauvage ou au néolibaralisme. Pourtant de grands penseurs, comme Renan, ont été clairs sur ce qu'est une nation.
  9. Turgot

    Présentation - Rtg

  10. Est-elle historiquement vérifiée ?
  11. Turgot

    Jazz et variations

    https://www.youtube.com/watch?v=dwqWhEsAOJQ
  12. Certes, je voulais plus parler de la mise en place concrète de la PAC, puisqu'elle ne concerne pas que la France. Je n'ai jamais entendu parler de cette condition.
  13. Voilà une vision bien pessimiste de la nature humaine !
  14. Tu as une référence sur le fait que ç'a été la condition pour que la France accepte le marché commun ?
  15. Ce n'est pas vraiment comparable à une politique comme la PAC. Je n'en vois même pas un précurseur personnellement, juste une mesure protectionniste d'augmentation de tarifs douaniers. Sur le NAFTA et cette loi américaine je connais trop superficiellement le sujet pour m'exprimer.
  16. Ok. T'aurais des références en la matière ? Ça m'intéresse.
  17. Dans le domaine agricole par exemple, et pour les deux cas.
  18. Turgot

    Présentation - Rtg

    Et bienvenue évidemment !
  19. Turgot

    Présentation - Rtg

    Que l'histoire récente montre l'inverse (alors qu'en plus les marchés ne sont pas libres) et que le seul moyen de rester "en haut" c'est de s’accoquiner avec l’État, de faire barrage à la concurrence. Personnellement, et je pense que je suis loin d'être le seul ici, un de mes maîtres est Frédéric Bastiat. Je te conseille de le lire et de lire tous les grands libéraux pour te familiariser avec cette philosophie.
  20. Dans le cas de l'Europe ou du NAFTA des subventions sont venues avec.
  21. Ce n'est pas tellement cela. C'est plus en essayant de regarder, comme disait Bastiat, ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Les traités de libre-échange c'est souvent du capitalisme de connivence, avec par exemple des secteurs subventionnés par l’État. Quelles sont les conséquences sur le long terme de tels projets, c'est plus ce qui me préoccupe personnellement.
  22. J'avais lu cet article et je suis tout à fait d'accord. Passer par des traités c'est maintenir ou renforcer le poids des États et des privilégiés qui gravitent autour. Le libre-échange n'est en principe qu'une expression de la liberté individuelle, rien de plus.
  23. J'aime beaucoup cette vérité énoncée par l'immense Bastiat : "Il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds."
  24. Oui, Rueff s'est par contre réclamé du néolibéralisme dans mes souvenirs. Les libertariens n'ont fait que poursuivre le libéralisme classique finalement, comme l'école autrichienne. Tous ces courants qui ont surtout pris aux États-Unis ne sont que dans la continuation du libéralisme classique - français et anglais. Toujours intéressant de se dire que les Français avaient une longueur d'avance sur les Anglais en économie au 19ème, par exemple sur la conception de la valeur, quand on voit comment est considéré le libéralisme en France aujourd'hui, et combien Say et Bastiat sont appréciés.
  25. Sur l'article de Wikibéral qui lui est consacré Rueff est rangé parmi les libéraux classiques. Que pensez-vous de cet article publié sur le site de l'Institut Coppet ? D'après ce que j'en ai lu et compris, Rueff semble plus appartenir à l'ordo-libéralisme. Vos avis m'intéressent. ^^
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